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La crise ukrainienne expliquée aux militants du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS)

Il était une fois un pays paisible, uni et frontalier de la Russie nommé l’Ukraine.
L’Ukraine a envisagé d’intégrer l’Union européenne. Mais les conditions étaient si léonines que le président élu, Viktor Ianoukovitch (1), a regimbé.

En réplique, un mouvement de protestation soutenu (organisé) par les USA et l’UE et animé par des groupes néo-nazis (« Nous allons débarrasser l’Ukraine des Russes, des Juifs et des homosexuels ») a provoqué un coup d’Etat avec mise en place d’un gouvernement comptant six ministres néo-nazis, dont une des premières mesures a été d’interdire la langue russe. Des millions de civils russophones on dit niet sous prétexte qu’ils étaient Russes naguère (avant la création de l’URSS et même après). Ils se sont insurgés et l’armée les a bombardés partout où elle pouvait. Du coup, ces ex-paisibles Ukrainiens sont devenus des « séparatistes pro-russes ».

Les politiciens européens et états-uniens, des hauts responsables de la CIA se sont succédé à Kiev pour aider les fascistes (désormais dirigés par un milliardaire « roi du chocolat ») à anéantir les insurgés.

Les éléphants solfériniens exigent que soit respectée la volonté des dirigeants ukrainiens, marionnettes des USA subventionnées par le FMI. Ils somment Poutine (pas sympa, ancien du KGB) d’accepter que l’étau des bases militaires états-uniennes se resserre autour de son pays, en vue de faciliter le déclenchement d’une nouvelle guerre sur le sol européen. Loin des USA, donc. Car sur leur sol, le moindre saignement leur arrache des hurlements décennaux (cf. Les tours jumelles).

D’après Bernard Guetta les observateurs sérieux, si les USA sont omniprésents dans ce conflit, c’est pour que l’Ukraine, débarrassée des communistes qui sont désormais hors la loi (2) des russophones, des homos et des juifs, entre dans l’OTAN, cette organisation militaire sous commandement US qui s’est spécialisée dans l’art de faire le bonheur des peuples en détruisant leur pays.

La Russie, si elle n’est plus communiste, reste une grande puissance et Obama n’en veut qu’une sur la planète. C’est pourquoi (attention, ça se complique !) François Hollande, big chief des socialistes français, homme de gauche, adversaire de la finance, héritier du pacifiste Jean Jaurès, garant de l’indépendance de la France, fait patrouiller des avions de chasse aux alentours des lieux du conflit, y fait voguer des navires de guerre et menace la Russie de sanctions sans cesse aggravées.

Dans la gauche hors PS, certains parlent de « Hollande l’Américain » et les dessinateurs le représentent en gilet rayé avec un plumeau.

Vincent Moret

Sur le MJS, voir : http://www.legrandsoir.info/les-jeunes-socialistes-me-desesperent.html


(1) Un pas gentil, il faut le reconnaître. Pareillement, les opposants aux fascistes de Kiev ne sont pas forcément des enfants de chœur. Mais ça, les médias vous l’ont déjà bien expliqué.

(2) Voir : www.pcf.fr/57331

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« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

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