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Thème : Ukraine

Ukraine - automne 2024

Le correspondant socialiste
La dernière attaque ukrainienne contre la Russie, organisée et approuvée par l’Occident, vise à prolonger la guerre en montrant que l’Ukraine peut « obtenir des résultats », comme l’a dit Zelensky. (1) Elle franchit une ligne rouge – la première attaque occidentale majeure et ouvertement reconnue sur le territoire russe depuis les nazis, et montre clairement l’intention belliqueuse de l’Occident. Le président Poutine a qualifié cette action, dirigée par la Grande-Bretagne, de « provocation à grande échelle » et a déclaré qu’elle supprimait tout « tabou » en termes de réponse de la Russie. (2) L’avancée vers Koursk a principalement touché des cibles civiles. Des vidéos montrent des voitures civiles en fuite ainsi que des ambulances transportant des blessés sous le feu des troupes ukrainiennes, et des drones détruisant des appartements, des églises et un monastère. Un hôpital mobile de 100 lits a été mis en place. La plupart des analystes occidentaux s’accordent à dire qu’il (…) Lire la suite »

Kiev veut entraîner les alliés les plus réticents dans la guerre en évitant l’oubli.

Fabio MINI

Les dirigeants ukrainiens n'ont pas assez d'hommes, mais beaucoup de moyens fournis par l'Occident. Et ils doivent rester visibles pour ne pas être oubliés par les "fournisseurs"

Incursion, contre-offensive, offensive : les nouvelles en provenance d'Ukraine oscillent entre ces mots, exagérant délibérément une phase des combats sur le terrain qui, comme toutes les autres actions entreprises par Kiev au cours de l'année écoulée, est plutôt une initiative hétérodirigée et hétéroconduite visant à piéger l'Occident dans une guerre longue et sanglante. De toute évidence, les EU se gardent bien de qualifier d'offensive l'actuelle incursion ukrainienne en Russie. Techniquement, ce n'est pas le cas en raison du niveau des forces impliquées et il ne faut pas que ce soit le cas pour ne pas transformer l'Ukraine d'un pays envahi en un envahisseur. L'Europe et l'OTAN sont déséquilibrées lorsqu'elles affirment que l'offensive sur le territoire russe est un droit défensif. Notre ministre de la défense semble être le seul à comprendre la différence entre l'offensive et la défense, et peut-être aussi la différence entre le droit d'un peuple à sa propre défense et la (…) Lire la suite »

L’OTAN accélère son conflit avec la Chine

Vijay PRASHAD

Lors du sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à Washington, l'attention s'est portée sur l'Ukraine. Dans la Déclaration de Washington, les dirigeants de l'OTAN ont écrit : "L'avenir de l'Ukraine est dans l'OTAN".

L'Ukraine a officiellement demandé à adhérer à l'OTAN en septembre 2022, mais elle s'est vite aperçue que, malgré le large soutien de l'OTAN, plusieurs États membres (comme la Hongrie) n'étaient pas à l'aise avec l'idée d'une escalade du conflit avec la Russie. Dès le sommet de l'OTAN à Bucarest en 2008, les membres ont salué "les aspirations euro-atlantiques de l'Ukraine et de la Géorgie à l'adhésion à l'OTAN. Nous sommes convenus aujourd'hui que ces pays deviendront membres de l'OTAN". Toutefois, le Conseil de l'OTAN a hésité en raison du conflit frontalier avec la Russie. Si l'Ukraine avait été intégrée à la hâte dans l'OTAN et si le conflit frontalier s'était aggravé (comme ce fut le cas), l'OTAN aurait été entraînée dans une guerre directe contre la Russie. Au cours de la dernière décennie, l'OTAN a renforcé sa présence militaire le long des frontières de la Russie. Lors du sommet de l'OTAN au Pays de Galles (septembre 2014), l'OTAN a mis en œuvre son plan d'action rapide (…) Lire la suite »

Guerres et destructions : Biden et Trump sont égaux

Fabio MINI

Quel âge d'or ! En Ukraine, les armes occidentales n'apportent pas la victoire. Le Moyen-Orient est en feu, avec la Chine, c'est un défi ouvert. Et rien ne changera de sitôt.

Absorbés par la ration quotidienne d'absurdités et accros à l'absence de raisonnement, nous vivons une époque tout à fait heureuse. De l'ignorance béate. Difficile alors de retrouver un minimum d'objectivité, et encore plus difficile de trouver une lueur où le bon sens, moteur de la sagesse populaire, parvient à bloquer la vague de mucilage pseudo-politique et géopolitique qui nous engloutit. Comme la flore marine éponyme qui se nourrit de chaleur et d'abondance de "nutriments" naturels et synthétiques, la propagande a colmaté les filtres intellectuels, alourdi les filets et asphyxié la vie d'une mer cérébrale déjà fermée comme notre Adriatique. Les crises et les conflits armés semblent être devenus chroniques, ou du moins on veut nous le faire croire, et sont donc passés de l'urgence à l'ordinaire. La fiction des armes occidentales en Ukraine En Ukraine, la Russie semble dans une impasse et Zelensky et ses hommes font semblant de croire que le soutien occidental peut renverser (…) Lire la suite »

Analyse mesurée de la catastrophe

Igor ISTOMINE

Cette analyse de ce qui pourrait conduire à un affrontement direct entre l’Occident collectif (ou bloc-BAO, ou “américanistes-occidentalistes”) et la Russie est envisagée avec mesure et hors de toute passion. • Il est d’autant plus impressionnant que cette possibilité soit envisagée avec cette retenue, qui indique que l’auteur considère ce conflit “comme très possible sinon probable”... • ... Et d’autant plus que ce même auteur, directeur d’un service d’un think tank du ministère des affaires étrangères (MGIMO), rend compte de l’opinion de la direction russe.

Il nous apparaît assez probable que le texte que nous présentons ici, qui représente sans aucun doute la conception des analystes des milieux stratégiques et de sécurité nationale du gouvernement russe, restitue une appréciation assez juste de la perception rationnelle de ce gouvernement de la situation. En effet, l’auteur, qui est présenté ès qualité, fait partie d’une école de pensée discutant directement les conceptions de la direction russe, du ministère des affaires étrangères... Il est présenté ainsi : « Alors que ses proxys ukrainiens sont au bord de la défaite, le camp occidental s’enhardit de plus en plus. Où cette hubris va-t-elle nous mener ? Par Igor Istomine, directeur du département d’analyse des problèmes internationaux à l’Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO). » L’impression générale qui se dégage de l’analyse du directeur du département d’analyse du MGIMO est que le conflit armé entre l’Occident dans son sens le plus large et la Russie (…) Lire la suite »

Ukraine : Armons-nous et partez !

Djamel LABIDI

On évalue entre 6 à 8 millions les ukrainiens, des jeunes pour la plupart, qui ont quitté leur pays depuis le début des hostilités avec la Russie. Beaucoup ont voulu profiter au départ de l'aubaine des conditions d'accueil exceptionnelles faites par les pays occidentaux, en solidarité politique avec le pouvoir ukrainien contre la Russie, et avec une population dont le pays s'était effondré économiquement après la séparation de l'URSS et le pillage des oligarques. Mais surtout, on peut estimer sans grand risque de se tromper, qu'ils ont voté avec leurs pieds contre la guerre.

Ce mouvement de fuite du pays ne cesse de croitre. Il est loin le temps où on s'émerveillait du patriotisme des ukrainiens et où on le comparait à l'absence de motivation des soldats russes. L'âge de la conscription a été abaissé de 27 ans à 25 ans. On veut l'abaisser encore à 22 ans et certains même 18 ans. Les besoins en chair à canon sont énormes et insatiables. En Ukraine, les autorités font désormais la chasse aux conscrits, souvent violemment. On évalue à 650 000 le nombre de jeunes ukrainiens ayant fui à l'étranger et susceptibles d'être appelés à l'armée le pouvoir ukrainien demande à ses alliés occidentaux de leur faire eux aussi la chasse. Certains États européens ont assuré de leur collaboration. On propose de les priver de documents d'identité consulaire. On veut tout simplement obliger les jeunes ukrainiens à se battre. Des armes contre du sang et de l'argent La propagande occidentale se refuse à tirer la seule conclusion logique. Cette guerre n'est pas (…) Lire la suite »

La mascarade du « sommet » pour la paix en Ukraine : un nouveau fiasco de Zelensky

Oleg NESTERENKO

Le « sommet pour la paix en Ukraine » qui s’est tenu, les 15 et 16 juin 2024, à Bürgenstock, en Suisse est terminé. Malgré les espoirs investis par Kiev dans l’événement, seul un écho déformé et inaudible des idées initialement formulées en dix points par le président ukrainien Volodimir Zelensky, il y a des mois, a vu le jour.

La représentativité de l’initiative Les invitations au « sommet pour la paix » ont été envoyées par son organisateur qui est la Suisse à plus de 160 pays, avec l’espoir de fédérer la « majorité mondiale » derrière les positions de Zelensky, afin de contrer la réussite grandissante de la Russie dans sa confrontation avec le bloc des pays de l’OTAN sur le territoire de l’Ukraine. Tout au long du processus de l’organisation de l’événement, des signes inquiétants l’ont accompagné en indiquant que la version finale qui aura lieu sera sensiblement éloignée de celle escomptée par Kiev. Les espoirs se sont heurtés à une réalité : près de la moitié des pays visés ont, tout simplement, ignoré l’invitation. Ils l’ont ignorée malgré l’insistance et la pression exercées par les pouvoirs occidentaux sur les invités. Finalement, seuls 92 pays, composés à 1/3 des membres du bloc de l’OTAN et à 1/3 des pays-satellites direct de l’OTAN, ont envoyé leurs représentants en Suisse. Cela étant, une (…) Lire la suite »

Ukraine : le dangereux pari de l’OTAN que la Russie ne réagira pas à l’escalade

Francesco DALL’AGLIO

La Russie considère les situations politico-militaires en fonction du risque pour sa survie, l'OTAN en fonction des coûts, c'est-à-dire quel est le prix à payer pour gagner : s'il est trop élevé par rapport aux bénéfices, l'investissement est arrêté, car sa propre survie n'est jamais en danger puisque les guerres se déroulent ailleurs. La Russie ne peut pas se permettre ce raisonnement.

Ukraine : le dangereux pari de l'OTAN En ces jours d'escalade, j'ai très peu écrit, parce que je voulais essentiellement lire ce que certains analystes dont les pensées m'intéressent pensent de toute cette situation : des analystes russes, bien sûr, parce que ce sont eux que, comme nous voulons leur faire la guerre (qui, comme toutes nos guerres, est "juste et sainte"), nous devons étudier. L'un d'entre eux est Ilya Kramnik, qui a une page Telegram très visitée, même si pour l'observateur occasionnel elle ressemble à la page d'un refuge pour chats, et qui a posté hier des messages intéressants - et inquiétants, bien sûr, aussi inquiétante que la situation l'est. Il a ensuite tenté de minimiser la situation, en l'aggravant si possible. De ce qu'écrit Kramnik, nous retiendrons surtout une considération qui peut paraître sibylline : l'OTAN (j'utilise ce terme pour désigner l'ensemble US+UE+UK et autres poissons frits comme le Canada, l'Australie, etc. puisqu'il n'y a plus de (…) Lire la suite »

On a besoin d’une grève générale contre la guerre en Ukraine et pour arrêter la folie.

Paolo FERRERO

Ce qu'ils préparent, ce n'est pas la Troisième Guerre mondiale, mais la troisième destruction de l'Europe en un peu plus d'un siècle.

De toute évidence, la plupart des dirigeants occidentaux ont décidé d'intensifier la guerre avec la Russie. Premièrement, l'orientation exprimée par plusieurs pays d'envoyer officiellement des troupes au sol pour combattre en Ukraine. Deuxièmement, la décision d'autoriser l'armée ukrainienne à utiliser des armes fournies par l'Occident pour frapper des cibles militaires situées sur le sol russe. Ces deux orientations constituent une nouveauté absolue : pendant plus de deux ans, tous les pays de l'OTAN ont exclu ces éventualités dans les termes les plus clairs. Il s'agit là d'hypothèses insensées. D'une part, parce qu'elles représentent à toutes fins utiles un pas supplémentaire vers une entrée en guerre des pays de l'OTAN contre la Russie. D'autre part, parce que ces décisions ne resteront pas sans conséquences : la Russie en prendra acte et réagira. Il s'agit d'une folie criminelle insensée, car il est clair que les pays occidentaux, à commencer par les États-Unis, après (…) Lire la suite »

L’aide militaire Occidentale à l’Ukraine : le zugzwang

Oleg NESTERENKO

Le zugzwang est une situation dans le jeu d’échecs dans laquelle le joueur n'a aucun mouvement favorable possible - toute action qu'ils fera entraînera une détérioration imminente de sa position sur le plateau de jeu.

Constant la déroute que l’armée ukrainienne subit sur les champs de bataille face aux forces russes, les décideurs du camp politico-militaire de l’Occident collectif plongent en état de panique opérationnelle collective les poussant à faire monter les enchères et à prendre une voie sans issue. Les mythes et la réalité De même que durant la seconde guerre mondiale, quand la quasi-intégralité des pays composant l'Union Européenne d’aujourd’hui a grandement participé à l’effort de guerre en faveur de l’Allemagne nazie lors de l'invasion de l'URSS – ces mêmes pays, le monde anglo-saxon en plus, sont en train de produire un effort de guerre face à Moscou, un effort d’envergure jamais vu dans le monde depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Néanmoins, constatant l’insuffisance des aides accordées à l’Ukraine pour contrer efficacement l’initiative militaire russe, dès février 2022, les responsables politiques ukrainiens et ceux des pays de l’OTAN essaient de la combler en (…) Lire la suite »