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Negroponte : un des plus grand terroriste nommé à la lutte contre le terrorisme...


MAIS QUI EST JOHN NEGROPONTE ?


Années 8O : Spécialité : couverture des escadrons de la mort au Honduras par le proconsul


John Negroponte était dans les années 80 ambassadeur au Honduras et là ,
tout en appliquant les méthodes apprises au cours de ses années comme agent
de la CIA au Vietnam, il a parrainé le terrorisme militaire le plus
sauvage, couvrant la persécution et l’exécution de dizaines de milliers de
personnes tant dans ce pays qu’au Nicaragua et au Salvador. Durant son
séjour à Tegucigalpa, le personnel de l’ambassade nord-américaine s’est
multiplié par dix et s’y est créée la « station » de la CIA la plus
importante d’Amérique latine à cette époque.

Tout au long des années 1980, le Honduras a servi de base logistique à 
l’agression américaine contre le Nicaragua (29 000 morts) et l’opposition
armée salvadorienne (75 000 morts). L’aide militaire de Washington à 
Tegucigalpa passa de 4 millions de dollars à 77 millions de dollars entre
1980 et 1984 (l’aide économique dépassant 200 millions de dollars en 1985).
Dans leur pays transformé en porte-avions de la guerre contre « l’Empire du
mal et ses alliés », les Honduriens eux-mêmes ne furent pas épargnés : 184
d’entre eux « disparurent » après être passés entre les mains des escadrons
de la mort - le bataillon 3-16 et la direction nationale des renseignements
(DNI). Le 19 juin 2001, la Cour suprême de justice du Honduras a demandé
aux Etats-Unis de lever le secret sur les activités de la CIA, du
département d’Etat et du Pentagone dans la base militaire d’El Aguacate, où
l’on a découvert des cellules métalliques et des fosses communes.

Construite en 1983 par l’armée américaine, cette base a servi de centre
d’entraînement, d’interrogatoires et de torture de l’armée hondurienne et
des contre-révolutionnaires nicaraguayens - les contras.

Se substituant tant au président qu’au gouvernement, l’ambassadeur de M.
Ronald Reagan en poste à Tegucigalpa de 1981 à 1985 pesait alors d’un tel
poids sur la politique hondurienne qu’on l’avait surnommé le « proconsul ».
 [1]

Pendant tout ce temps, le proconsul non seulement organisera l’attaque
contre le Nicaragua, les mouvements révolutionnaires dans l’Amérique
centrale, mais contrôlera soigneusement l’information qui peut parvenir
dans les pays occidentaux, il envoie fausses dépêches et rapports tronqués.

"Dans ce pays (le Honduras) appelé affectueusement "notre pute
centraméricaine" par les gringos, c’est l’homme de Reagan à l’Ambassade,
"le proconsul" John Dimitri Negroponte qui fait la loi. Par forces armées
interposées".(p.50) La contra occupe 450 km carré du Honduras et de là 
attaque sans cesse le Nicaragua sandiniste.

"Sous la poussée reaganienne, dans une frénésie, une débauche de télégramme
de tous ordres, depuis les officiels jusqu’aux confidentiels et aux
ultra-secrets, l’Amérique centrale s’est divisée en plusieurs camps : au
centre la cible, le Nicaragua ; sur le pas de tir, les gouvernements du
Salvador, du Honduras et du Costa Rica, bloc monolithique au travers duquel
s’exécutent les consignes de l’Empire. Celui-ci pour assurer sa fidelité,
augmente son aide économique et militaire au Honduras - de 2 millions de
dollars en 1982 à 200 millions en 1984". (p.60)

Comme le Congrès bloque l’aide aux contras, "L’ Arabie saoudite, sans doute
directement menacée par les sandinistes- verse 32 millions de dollars aux
Contras" [2]. Le Conseil national de sécurité s’est érigé en service secret sous les ordres directs de la Maison Blanche.

En janvier 1986, la Cour Internationale de justice de la Haye donne raison au Nicaragua qui a porté plainte contre l’agression dont il est victime de
la part des USA. Mais cette condamnation n’a aucun effet, les médias ne lui
font aucune publicité en Occident. Le cynisme sans borne des àˆtats-Unis
paye et il faudra le scandale de l’Iran-contragate" en novembre 1986 pour
qu’un certain nombre de faits apparaissent [3].

En août 2001, au Honduras, les médecins légistes découvrent les restes de trois personnes dans une fosse commune située dans la base d’El Aguacate,
construite en 1983 par les États-Unis pour entraîner l’armée hondurienne et
les contras. Le ministère de la justice pense alors qu’environ 80 des 154
disparus de la période 1973-1983 pourraient y être enterrés et demande à 
Whashington de lever le secret sur les agissements de la CIA, du pentagone
et du Departement d’État, seuls maîtres à bord à l’époque où (de 1981 à 
1985), se substituaient tant au Président qu’au gouvernement, l’ambassadeur
de Reagan, John Dimitri Negroponte, pesait d’un tel poids sur la politique
hondurienne qu’on l’avait surnommé "le proconsul". (p.533)


En 2001, ambassadeur des USA devant l’ ONU, il y gère " la lutte contre le terrorisme "

John Dimitri Negroponte sera nommé ambassadeur des États-Unis devant l’ONU par G.W. Bush, en 2001. Il y gérera la crise du world Trade Center et la lutte "contre le terrorisme". (p.50) Le même Negroponte adressera une lettre à chaque membre du Conseil de Sécurité, le 7 octobre 2001, quelques heures
après le début des bombardements sur l’Afghanistan, pour préciser que les
États-Unis se réservent le droit de mener "d’autres actions militaires
contre d’autres organisations et d’autres États". Au nom de la lutte contre
le terrorisme, cela va de soi. (p.533) [4]


En 2003-2004, DE NOUVEAU PROCONSUL EN IRAK

Nommé comme Ambassadeur des USA en Irak, John Negroponte redevient le proconsul tout puissant. Son règne coïncide comme au Honduras avec la montée de la violence, des attentats contre la population irakienne et des prises d’otages dont on ne sait plus très bien par qui elles sont menées.
Ce règne coïncide également avec la publicité maximale accordée à Zarkaoui,
le Jordanien, représentant Al Qaida, branche plus ou moins renégate de la
CIA. La presse occidentale est traitée avec un cynisme, un art du mensonge
remarquable, son élimination de l’irak, en particulier les journalistes
considérés à tort ou à raison comme peu dociles sont éliminés, leur travail
rendu impossible... Il peut compter sur la servilité des autres et
d’organismes comme Reporters sans Frontières...

A noter également que John Negroponte a fait ses premières armes au
Viet-Nam, alors même que les États-Unis avaient organisé en 1967 des
élections sous occupation que tout le monde avait salué à l’époque comme
"le triomphe de la démocratie" parce que la population s’était rendue
massivement aux urnes en "défiant" les "terroristes" Viet-Congs...

Nous retrouvons donc dans le proconsulat irakien de Negroponte en Irak les mêmes ingrédients que ceux rencontrés au Honduras sous l’administration
Reagan


COMME ON LE VOIT LE PERSONNAGE MANIFESTE UNE CONSTANCE DANS SES COMPORTEMENTS QUI NOUS LAISSE MAL AUGURER DU NOUVEAU CHEF DU RENSEIGNEMENT
DES ÉTATS-UNIS... IL A POUR HABITUDE DE PROVOQUER "LE TERRORISME" CONTRE LES POPULATIONS INNOCENTES POUR TROUVER UN PRÉTEXTE AUX INTERVENTIONS DES
ÉTATS-UNIS.


L’affirmation de G.W.Bush prend tout son sens, s’il n’y a pas de
terroristes, nous les fabriquerons : et John saura fabriquer les dossiers
qui conviennent pour donner des prétextes à nos interventions : « John
s’assurera que ceux dont le devoir est de défendre l’Amérique ont les
informations nécessaires pour prendre les bonnes décisions », a déclaré le
chef de l’exécutif américain. « Nous allons arrêter les terroristes avant
qu’ils ne frappent. »


Danielle Bleitrach


Negroponte : futur ambassadeur US en Irak, un voyou pour toutes occasions.

Un Negroponte pour Bagdad. L’âme damnée. Noam Chomsky.


 De Danielle Bleitrach :

- Europe : Faites l’effort de vous informer.... Plaidoyer pour le "NON".

-Pourquoi les croire ?

- Le PCF, les USA et Cuba. (Avec Maxime Vivas)

- L’ Amérique latine et Cuba, laboratoire d’ une nouvelle "mondialisation" anti-impérialiste.

- Quelques raisons d’ espérer.

- La situation de la Côte d’Ivoire.

- Mais qui s’ intéresse au Panama ... et pourtant ...

- Le peuple Cubain a besoin de nous.

[1Le Monde Diplomatique, novembre 2001.

[2En échange sans l’aval du Congrès Reagan livre à Ryad 400 missiles anti-aériens stinger.

[3Que l’on ne compte pas pour les "belles âmes" de la presse parisienne pour le mettre à jour, à la même époque BH Levy, avec quelques autres noms du gotha autoproclamé médiatique, sous le prétexte parfaitement mensonger de la répression par les Sandinistes des indiens Miskitos, exorte le Congrès des États-Unis à reconduire l’aide aux Contras. "La liberté des Nicaraguayens, c’est votre liberté et la notre" Le Monde 21 mars 1985.)

[4Maurice Lemoine, Amérique centrale. les naufragés d’esquipulas. L’ Atalante 2002


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