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Thème : Travail

Comment créer de l’emploi facilement et... gratuitement !

Robert GIL

Juste pour donner un ordre de grandeur, les trois milliards que se sont partagés, rien que sur les revenus de leur capital, les 100 personnes les plus riches de France, représentent de quoi créer prés de 250 000 postes dans la fonction publique !

250 000 chômeurs en moins, c’est de la croissance en plus et c’est la création de plusieurs dizaines de milliers d’emplois dans le privé pour faire face à la demande de ces nouveaux salariés, 250 000 fonctionnaires en plus c’est également des services en plus, de meilleurs soins dans les hôpitaux, des classes moins chargées et un meilleur enseignement ; 250 000 fonctionnaires en plus et quelques dizaines de milliers d’emplois induits dans le privé, c’est également moins de précarité, moins de pauvreté, et moins de délinquance. Les moyens sont là, ce n’est pas un problème de financement, c’est un problème de choix politique … et il est facile de trouver trois, six, ou neuf autres milliards sur les niches ou les cadeaux fiscaux des plus aisés pour arriver à un million d’emplois dans la fonction publique, ce qui par ricochet se traduirait par prés de 200 000 emplois dans le secteur privé. À la place de cela, le Medef a réussi à négocier l’accord national interprofessionnel, le (…) Lire la suite »

1er mai fête des travailleurs, pas du travail !

La Fourmi Rouge
Il est grand temps de rendre sa véritable signification au premier mai. Fêter les travailleurs et la réduction du temps de travail est une chose, fêter le concept abstrait du travail en est une autre, la preuve ? 1er mai 1886 : Deux cent milles travailleurs Étasuniens obtiennent la journée de huit heures. Les autres manifestent, les jours suivants la répression fait une dizaine de morts et cinq syndicalistes anarchistes innocents sont pendus. 1er Mai 1891 : Seconde "Journée Internationale de mobilisation pour les huit heures", instaurée par la deuxième Internationale Socialiste. La répression fait neuf morts en France. 1er Mai 1892 : La "Journée Internationale des Travailleurs", est maintenant célébrée dans l'ensemble du monde industrialisé. 1er Mai 1920 : Première "Fête des Travailleurs" en Russie, décrétée par les bolchéviques. 1er mai 1933 : Premier "Jour du Travail" en Allemagne nazie, instauré par Goebbels. 1er Mai 1941 : Première "Fête du Travail et de la (…) Lire la suite »

Les invictus évindés

Gaëtan PELLETIER
ÉVIDER. A.− Creuser l'intérieur d'un objet en laissant le pourtour intact. Évider une flûte, une clarinette (Ac.1878-1932).Évider le tronc [d'arbre] qui deviendra une pirogue (Lowie, Anthropol. cult.,1936, p. 128).La radiographie révèle (...) de grandes bulles évidant tout l'intérieur d'une phalange et ne laissant à la périphérie qu'une mince pellicule osseuse (Ravault, Vignon, Rhumatol.,1956, p. 569). (dicto) « Nos machines au souffle de feu, aux membres d'acier, infatigables, à la fécondité merveilleuse, inépuisable, accomplissent docilement d'elles-mêmes leur travail sacré ; et cependant le génie des grands philosophes du capitalisme reste dominé par le préjugé du salariat, le pire des esclavages. Ils ne comprennent pas encore que la machine est le rédempteur de l'humanité, le Dieu qui rachètera l'homme des « sordidoe artes » et du travail salarié, le Dieu qui lui donnera des loisirs et la liberté. » Paul Lafargue : Le droit à la paresse, 1880. *** Le titre latin (…) Lire la suite »

Négociation marché du travail : pièges et mensonges !

Front syndical de classe
Pour créer des emplois, gouvernement socialiste, MEDEF, éditorialistes des grands médias et économistes médiatiques sont d'accord : les entreprises doivent être "sécurisées", c'est-à -dire qu'elles doivent pouvoir licencier à volonté ; ce sont les "contraintes" du code du travail, les procédures juridiques et les coûts des plans sociaux qui gênent nos licencieurs ! En gros donc, ce n'est pas leur système économique qui génère crise et misère : ce sont les garanties et droits conquis par les travailleurs au long de décades de luttes parfois sanglantes qui seraient responsables du chômage de masse ! Et les syndicats sont priés de consentir à un accord soi-disant gagnant-gagnant comme y poussent les dirigeants de la CFDT, le recul essentiel sur les garanties encore existants étant camouflé derrière des "avancées" en matière de sécurité pour les travailleurs seulement évoquées (extension des complémentaires santé, "portabilité" des droits en cas de changement d'entreprise, (…) Lire la suite »

Le travail : un modèle à repenser ?

Cogimo

A l’encontre de certaines idées reçues ou discours remettant en cause la réduction du temps de travail, il est temps de faire le point sur cette épineuse question, question d’autant plus importante que là encore, un effort de réflexion devra être entamé pour penser les nouvelles formes et les nouvelles conditions du travail de demain.

Pour entrer dans le vif du sujet, un 1er constat s'impose. Comme le 1er graphique le démontre, nous assistons globalement depuis 30 ans à un mouvement quasi-général de réduction du temps de travail (tous emplois confondus : salariés et non salariés). Sur l'ensemble des pays pour lesquels nous disposons de données longues, seuls 3 pays l'ont augmenté : Russie, Mexique et Suède. Sur les 10 dernières années, la tendance se maintient et s'inverse pour la Russie et la Suède avec un pourcentage qui passe en négatif (réduction temps de travail) et pour la Belgique et les Pays-Bas qui, eux au contraire, passe à un pourcentage positif (augmentation temps de travail). Ces chiffres sont globalement confirmés, à quelques centièmes près, par l'Ocde à l'exception des Pays-Bas, la Slovaquie et la Norvège qui selon leurs sources auraient vu leurs temps de travail diminués respectivement de -4,04, -3,15 et -8,42. Comme vous pouvez le voir, la tendance lourde est à une baisse du temps de (…) Lire la suite »

Compétitivité et coût du travail : le mauvais débat.

Cogimo

Un graphique remplaçant parfois avantageusement un long discours, ce billet a pour objectif de donner des arguments visuels à partir de graphiques établis sur la base des statistiques de l’Insee, et donc de corroborer ou d’invalider certains propos ou idées reçues, au risque d’enfoncer quelques portes ouvertes. Cette analyse porte essentiellement sur les sociétés non financières pour la raison simple qu’elles totalisent presque 65 % des rémunérations versées et 86 % des dividendes distribués (1). Cliquer sur les images pour les agrandir.

Comme tout le monde, nous entendons parler de compétitivité à longueur de journée, parfois jusqu'à la nausée. Devenu argument d'autorité, ce terme ne souffre aujourd'hui aucune discussion, aucune remise en question, alors qu'il y aurait certainement beaucoup à dire et à discuter autour de la conception guerrière qu'il sous-entend. Mais mon propos n'est pas là . Que cela nous plaise ou non, ce mot, répété en boucle dans les médias, colonise les cerveaux et les discussions jusqu'à « psycholeptiser » toute critique sur son bien fondé. Et force est de constater que ce nouveau leitmotiv, fer de lance de la guerre idéologique, accapare aujourd'hui toutes les énergies du Medef et concentre ses tirs, essentiellement, sur le coût du travail. Or, comme certains l'ont déjà fait remarquer, cet argument équivaut à de la pure propagande dont le seul objectif est d'introduire un rapport de forces favorable au patronat et aux actionnaires - en d'autres termes le capital - face aux salariés. Au (…) Lire la suite »

Pour en finir avec le coût du travail

Robert GIL
Il est dans l'air du temps de parler du coût du travail et de la compétitivité, mais le vrai problème ce n'est pas le coût du travail, mais le coût du capital. Regardez les pays autour de nous, en Grèce, en Espagne ou au Portugal, le salaire d'un ouvrier est souvent la moitié de celui d'un ouvrier français, est-ce que ces pays vont mieux ? Non, eux aussi doivent baisser le coût du travail et accepter plus de compétitivité. Renault a délocalisé en Roumanie, parce que le coût du travail était moins élevé et maintenant c'est au Maroc qu'il va produire parce que le coût du travail y est encore moins important ! Alors, jusqu'ou voulez-vous aller ? Allez-vous accepter de travailler pour 10 euros par jour ? Peut-être moins, parce qu'en mettant sans cesse les travailleurs en concurrence ils trouveront toujours moins cher. N'avez-vous pas compris que pour eux le système idéal, c'est l'esclavage ? Leur feuille de route a été expliquée de manière très claire par Friedman, il faut que l'Etat (…) Lire la suite »

Quand on nous refait le coup du coût du travail

Blogapares

A la fin d’un entretien réalisé à Washington et publié jeudi 4 octobre par Le Figaro, Mme Christine Lagardexemptéedimpots, à la question : « Le FMI tente de faire baisser les prix à l’échelle de la zone euro pour compenser le fait qu’il [l’euro] ne puisse dévaluer. Est-ce réalisable ? », la directrice du FMI a répondu :

« On l’espère, bien sûr [qu’il est réalisable de faire baisser les prix européens pour retrouver de la compétitivité]. Un des signes avant-coureurs du succès de cette approche est la reprise des exportations. En faisant baisser les prix des facteurs de production, en particulier le prix du facteur travail, on espère rendre le pays plus compétitif et plus intéressant pour les investisseurs étrangers. On le voit déjà un peu au Portugal, en Espagne, et on commence à le voir un peu en Grèce »

M Lagardexemptéedimpôts s’est trompée de siècle. Elle en est encore à l’époque féodale, au doux temps où le seigneur avait droit de vie et de mort sur ses manants.

Ou peut-être que débordée par son travail, elle ne sait pas ce qui se passe dans le Monde. Elle aurait au moins pu prendre le temps de lire le New-York Times au petit déjeuner entre les oeufs au plat et le café. Voici ce qu'il écrivait il y a peu de temps : « De nombreux Grecs parlent à présent de désordres civils quand le froid va s'installer et que beaucoup de gens ne pourront plus payer leur chauffage. Les prix de l'énergie, y compris de l'essence, ont augmenté, or les Grecs ne peuvent plus tirer sur leur épargne pour absorber ce genre de dépenses. Par ailleurs, on s'interroge sur la disposition de la police à maintenir l'ordre dès lors qu'elle aussi doit subir des baisses de salaires. La semaine dernière, des policiers qui manifestaient devant le bureau du premier ministre ont dû être repoussés par des brigades anti-émeutes » La politique de Mme Lagardexemptéedimpôts donne les résultats qu'on connaît : misère, précarité, chômage, baisse de l'espérance de vie, suicides, ... (…) Lire la suite »

Contre la propagation des agences d’intérim… Pour l’embauche immédiate des salariés précarisés…

Jordi TOCABENS
Et le boulot par la branche intérim ? … « C'est facile, un entretien rapide, quelques formulaires à remplir, si tu es disponible rapidement tu es presque sûr d'avoir une mission, tu seras bien rémunéré, tu auras la possibilité de l'arrêter à ta convenance si tu trouves la mission trop exigeante ou si cette dernière ne rentre pas dans le cadre de tes compétences tout en disant merde à ton entreprise utilisatrice, moi ça fait 27 ans que je fais ça Jordi et je ne m'en porte pas si mal que ça… » M'avait fait part un beau matin lors d'une formation CACES un collègue de travail proche de la retraite qui bossait dans le même secteur que moi, en l'occurrence, le BTP. Oui mais… Nous sommes des précarisés ! Il nous faut toujours avoir à l'esprit que ; d'une part, la focalisation permanente sur la recherche de travail axé sur l'intérim tout en s'abstenant de poursuivre une recherche d'emploi stable à temps plein avec un statut (si petit qu'il soit et si démantelé qu'il peut être de nos (…) Lire la suite »

La fable du travail cher

Robert GIL
Depuis des décennies l'on nous persuade que le travail coûte cher, que cela est un handicap, qu'il freine l'économie, favorise les délocalisations et crée du chômage. Bref, le travail est une tare qui est la cause de tous nos problèmes, ou plutôt c'est sa rémunération qui pose problème. Si les gens acceptaient de travailler gratuitement cela irait beaucoup mieux. D'ailleurs, à une époque c'était possible, on appelait cela l'esclavage et effectivement c'était très rentable pour ceux qui se plaignent aujourd'hui de la cherté du travail… Le travail ne coûte pas cher, au contraire le travail crée de la richesse, il ne peut coûter, puisqu'au contraire il rapporte. Toutes les fortunes ont été crées par l'exploitation du travail et des travailleurs. Ce qui coûte cher, c'est ce que le capital prend au travail, c'est la rémunération des actionnaires, les dividendes distribués, les stock-options et les parachutes dorés. Sur un produit fini, la partie consacrée aux salaires des travailleurs (…) Lire la suite »