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Thème : Travail

« Le Medef parle d’un monde qui n’existe pas » (l’Humanité)

reprise d’article

Non, le coût du travail n’est pas trop élevé, c’est la rapacité de l’oligarchie qu’il faut attaquer ! Ex-directeur des affaires sociales de la fédération patronale des assurances, Éric Verhaeghe claque la porte du Medef. Il dénonce une doctrine économique qui met en péril la société et la démocratie.

Vous venez de quitter avec fracas le Medef que vous représentiez dans de nombreux organismes paritaires comme, par exemple, l'Apec, la Cnav ou encore l'Unedic. Dans le même élan, vous publiez un livre (1) dans lequel vous remettez en cause, un à un, tous les dogmes économiques du patronat. Quel a été le déclic ? Éric Verhaeghe. J'ai voulu exercer un droit d'inventaire sur la pensée économique dominante depuis quarante ans. Né à la fin des années 1960, je suis d'une génération qui n'a jamais connu que la crise, une génération qui a vécu dans la nostalgie des Trente Glorieuses. Avec l'implosion du modèle soviétique, quand l'économie de marché est restée comme seul système global, il y a eu un pari : plus on développera ce système, plus vite on arrivera à l'essence du marché en concurrence libre et parfaite, plus vite on sera prospères et on renouera facilement avec la croissance des Trente Glorieuses. Pendant la décennie 1980, on a fait de la privatisation à tout-va ; pendant la (…) Lire la suite »

Pourquoi l’idéologie Valls-Sarkozy est à l’origine du chômage et de la crise ?

André MARTIN
« Travailler plus pour gagner plus » est le slogan idéologique avec lequel les néo-libéraux résument et habillent la dérégulation d'un paramètre économique et social essentiel : la durée du travail des salariés. Avant 1981, toute entreprise qui voulait faire travailler ses salariés en heures supplémentaires devait solliciter, chaque année, l'accord de l'inspection du travail. Cette procédure de contrôle permettait notamment à l'inspection du travail de refuser des plans de licenciements à des entreprises qui recourraient abusivement aux heures supplémentaires. Cette dérégulation progressive du temps de travail a conduit les entreprises à faire du nombre de postes de travail la seule variable d'ajustement des fluctuations économiques. Alors que le principe de solidarité aurait du conduire à faire fluctuer les durées du travail comme les fluctuations économiques subies par les entreprises : baisser la durée moyenne du temps de travail en période de récession ou de chômage élevé et (…) Lire la suite »

LE TRAVAIL DU DIMANCHE, BIENTOT OBLIGATOIRE ?

ROBERT GIL
Ceux qui sont le plus favorables au travail le dimanche, ce sont en général ceux qui sont le moins exposés à cette contrainte. Les 15/19 ans et les 60/69 ans se disent d'accord pour travailler le dimanche, alors que les 35/44 ans ne sont que 17%. Enfin politiquement ce sont les partisans du FN qui sont le plus favorables au travail du dimanche. Déjà dans la grande distribution, sur les 11 jours fériés il n'en reste que trois : le 1er mai, le 25 décembre et le 1er janvier. Le 11 novembre par exemple, des caissières viennent travailler trois heures pour 12,80 euros de plus. Et lorsqu'elles prennent leur jour de repos en semaine, ce n'est pas à elles de le choisir, mais à leur patron. Car le salarié ne décide de rien, les gens pensent que les salariés sont volontaires, mais comment ne pas être volontaire quand on travaille avec des contrats à temps partiel, et que l'on est précaire. Il faut se battre contre l'ouverture du dimanche, car bientôt on nous dira que 5 semaines de (…) Lire la suite »

Chercher, encore et encore, pour tenter de comprendre, et ne pas se tromper… (II)

Daniel VANHOVE
Les remous sociaux causés par la loi sur les retraites en France ont fait couler beaucoup d'encre, et mobilisé bien des énergies. Et sans doute, n'est-ce pas terminé… et tant mieux. Dans une démocratie qui se respecte, le débat ne doit jamais être clos. En même temps, tout le monde sait - ou devrait savoir - que sauf exception, les lois et les politiques sont toujours en retard sur la vie des citoyens. Elles ne font que s'adapter, s'ajuster au vécu des populations. La réalité de la vie est ainsi toujours en avance sur les fonctionnaires politiques, et c'est ce qui en fait sa richesse, sa force et sa suprématie sur tout le reste. Quoi que nous adoptions ou non comme lois, décrets, et amendements, la vie prime et sera toujours en avance sur les législations. Et cela est vrai dans tous les cas : tant dans la politique extérieure que dans les affaires intérieures d'un Etat. Ceci étant, la question des retraites françaises amène à des analyses qui ne me semblent pas correctes. Dans un (…) Lire la suite »

7 octobre : Contre le travaillisme et pour le travail décent.

Christian DELARUE
7 octobre : Contre le travaillisme et pour le travail décent. http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1274 L'OIT (*)défend au niveau mondial l'interdiction du travail des enfants et l'interdiction du travail forcé proche de l'esclavage, l'égalité de rémunération entre les hommes et les femmes, et un travail décent pour tous. Vouloir un travail décent en France et dans les pays de grandes conquêtes ouvrières c'est aller plus loin vers un partage conscient du travail et ne pas laisser le capital et le marché distribuer le travail avec autant d'inégalités et d'écart entre ceux qui n'ont rien et ceux qui travaillent trop. Situation à laquelle il faut ajouter ceux et celles qui sont sur du travail précaire et mal payé. Affirmons ce 7 octobre qu'il est : * Indécent et indigne de travailler 35 heures et plus par semaine quand il y a tant de chômage dans la société * Indécent et indigne de passer du chômage total au travail intensif * Indécent et indigne de livrer la (…) Lire la suite »

Le travail au noir, ou un hold-up de plus du capital sur le travail.

Mehdi
Lors d'une des mes périodes d'inactivité bien méritées, je me suis souvenu d'un pamphlet publié par le journal fakir au printemps dernier « le hold-up tranquille » (d'ailleurs disponible sur leur site internet fakirpresse.info). Il était expliqué très clairement et de manière pédagogique la régression de la part du travail au profit du capital dans le PIB de la France, ces 20 dernières années. Habitant en Hongrie depuis deux ans, j'ai donc décidé de me renseigner sur la situation ici et en Europe en général. Premier pas : questionner les gens, savoir ce qu'ils pensent de ce sujet, ce qu'ils en savent. Cela ne fut malheureusement pas très fructueux donc je me suis finalement décidé á regarder les données statistiques officielles de l'UE. Logiquement, la tendance est dans tous les pays à la baisse de la part des salaires dans le PIB. Depuis 1983, la moyenne européenne donne une baisse de la part des salaires de 8,5% environ. En France les salariés reçoivent 9,3% en moins comparé à (…) Lire la suite »
Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy, Président de la République

Les Français n’ont pas besoin de travailler plus longtemps, mais de travailler tous !

reprise d’article
Monsieur le Président, La multitude des tâches qui vous incombent vous laisse très peu de temps pour une réflexion approfondie et indépendante des groupes de pression toujours à l'oeuvre dans les cercles du pouvoir. Aussi souhaitons-nous attirer votre attention sur quelques aspects essentiels des dossiers retraites et chômage. Le problème du chômage est plus grave et plus urgent à traiter que celui des retraites Des dizaines de personnalités qualifiées ont depuis longtemps attiré l'attention des décideurs politiques sur cette réalité. Jean-Paul Fitoussi - président de l'OFCE, observatoire français des conjonctures économiques - déclarait dans Le Monde du 6 mars 2001 : « S'il n'est pas porté remède au chômage, le recul de l'âge de la retraite ne sert à rien. Cela revient à demander aux gens de travailler plus longtemps alors qu'ils manquent déjà de travail. Le vrai problème, c'est le chômage. » En 2008, François Chérèque au nom de la CFDT avait jugé aberrant, tant que l'on (…) Lire la suite »

Marx et le travail : sa réception dans l’univers syndical et la question écologique.

Christian DELARUE
La question écologique se rapporte ici à "notre capacité à satisfaire nos besoins présents sans compromettre ceux des générations futures" et donc à contrôler au travail mais aussi hors du travail, comme citoyen, notre production au lieu de la laisser dériver de façon productiviste (1), soit produire pour produire, produire pour le marché et le profit. L'univers syndical lecteur de Marx ne se résume pas à la CGT ou à la FSU ou à SUD-Solidaires ou à la CFDT d'avant son aggiornamento. Cette lecture peut aussi se combiner avec d'autres auteurs et se faire légère, peu perceptible, d'autant que les textes syndicaux ne citent que rarement les auteurs, sauf dans les stages de formation. On ne peut que reconnaitre bien souvent les concepts ou les problèmatiques. Reste que Marx a eu de l'audience chez les syndicalistes et par ricochet dans les syndicats, notamment sur la question du travail, de l'exploitation de la force de travail. Le travail chez Marx ne donne pas lieu à exposé (…) Lire la suite »

Verdir le temps de travail pour favoriser les autres temps. Mais encore.

AMK
Verdir le temps de travail pour favoriser les autres temps.Mais encore. L'expression est courante chez les écologistes. On la trouve par exemple chez Bernard Guibert dans son texte : Pour une véritable écologie du travail (2003). Peux-t-on verdir les différents temps de la vie humaine ? Que signifie verdir les temps de vie humaine ? Première réponse de Guibert : " L'écologie politique doit au moins défendre une conception minimaliste de l'écologie, à savoir développer, comme au début du XIXe siècle les inspecteurs des fabriques, un minimum d'hygiène physique, sanitaire et mentale de la production. Mais on peut aller au-delà et filer la métaphore de la biodiversité." Mais encore . La réponse qui suit passe à une autre métaphore celle « les pores » de la journée de travail.(Marx) et donc de la possible "respiration" des travailleurs. Vouloir ouvrir les pores de la respiration des travailleurs pendant le temps de travail suppose de s'attaquer au travaillisme et d'avancer vers la (…) Lire la suite »

Capitalisme productiviste : le travail et la consommation, l’émancipation et le socialisme.

Christian DELARUE
Marx comme Arendt ont sévèrement critiqué le travail. Marx critique férocement le travail aliéné celui pris dans les rapports capital-travail et Arendt approuve Marx mais sa critique va aussi contre la survalorisation du travail (et ce faisant elle va contre l'église et le mouvement ouvrier d'alors) mais elle n'annonce pas la fin du travail. Sur ce point particulier, certains décroissants soulignent qu'aujourd'hui la fin du travail est non souhaitable pour une autre raison : cela risque de déboucher sur la seule liberté de consommer (du moins si le pouvoir d'achat occidental est maintenu). Annie Coll (2) écrit "Si le travail est incontournable, l'humanité doit veiller à produire plutôt de la permanence que de l'abondance". Voilà qui va à contresens de la production à obsolescence programmée qui caractérise le capitalisme. "Pris par le tourbillon de la dévoration des marchandises, nous oublions de construire un monde stable ou la valeur d'usage l'emporte sur la valeur d'échange". (…) Lire la suite »