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1er mai fête des travailleurs, pas du travail !

Il est grand temps de rendre sa véritable signification au premier mai.

Fêter les travailleurs et la réduction du temps de travail est une chose, fêter le concept abstrait du travail en est une autre, la preuve ?  

1er mai 1886 : Deux cent milles travailleurs Étasuniens obtiennent la journée de huit heures. Les autres manifestent, les jours suivants la répression fait une dizaine de morts et cinq syndicalistes anarchistes innocents sont pendus.

1er Mai 1891 : Seconde "Journée Internationale de mobilisation pour les huit heures", instaurée par la deuxième Internationale Socialiste. La répression fait neuf morts en France.

1er Mai 1892 : La "Journée Internationale des Travailleurs", est maintenant célébrée dans l’ensemble du monde industrialisé.

1er Mai 1920  : Première "Fête des Travailleurs" en Russie, décrétée par les bolchéviques.

1er mai 1933 : Premier "Jour du Travail" en Allemagne nazie, instauré par Goebbels.

1er Mai 1941 : Première "Fête du Travail et de la Concorde Sociale" en France sous Pétain.

En clair, depuis près de septante ans, la gauche perpétue le détournement sémantique nazi de la fête des travailleurs !

Pour combien de temps encore ?

 http://lafourmirouge.blogspot.be/
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COMMENTAIRES  

01/05/2013 14:32 par Jocelyn GOMÈS

Mais l’important c’est quand même de ne pas oublier notre brin de muguet.
Fantastique tradition qui avec le soutien de l’état (par défiscalisation intégrale) nous permet de goûter à la libre entreprise, tous libre de devenir notre propre patron pour un jour en vendant du muguet au coin de la rue. On ne pouvais pas rêver mieux comme outil de promotion des principes capitalistes.

Par contre, le fait que se soit le même jour que la fête du "travail", n’est-ce pas ajouter au glissement sémantique de "fête des travailleur" à "fête du travail" initié par le pétainisme et autres nazis, une conception du monde laborieux qui tende vers un "tous travailleurs, tous entrepreneurs" ? certes à l’heure actuelle, la lutte des classes par leur constitution propre n’est plus aussi marquée qu’avant et la confusion introduite par le télescopage de valeurs contradictoires qui s’affrontent comme dans l’exemple du 1er mai, contribue à brouiller les cartes.

Mais il faudra bien que cette nouvelle classe naissante de petits entrepreneurs ainsi que l’ensemble de ceux qui rêvent un jour de tenté l’expérience entrepreneuriale, il faudra bien que tous regardent la réalité en face et ne confondent pas leurs intérêts avec ceux des puissantes entreprises en cautionnant des politiques qui n’ont que la volonté de leur faire croire.

J.GOMÈS

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