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Thème : Syrie

Syrie : Les États-Unis relancent la guerre

Christine ABDELKRIM-DELANNE

Dans un contexte de tensions entre les deux États, le voyage du président américain en Arabie saoudite, fin mars, a été le signe de la relance d’une collaboration plus étroite sur l’aide matérielle et militaire, et pour la CIA, de relancer son programme d’entraînement et d’armement dans ses bases en Jordanie.

Les Américains et les Saoudiens ont livré, pour la première fois, des armes sophistiquées en petite quantité aux groupes armés qui combattent en Syrie. Il s’agit, pour l’instant, de missiles antitanks M220/TOW, dans le cadre d’un programme plus large de livraison d’armes sophistiquées. Cette nouvelle stratégie américaine est, selon le Wall Street Journal (WSJ), motivée par l’échec des négociations de janvier et les avancées de l’armée syrienne sur le terrain. Elle fait suite, également, à la réorganisation des combattants soutenus par l’Occident, visant à créer une force militaire plus efficace. Il s’agit, semble-t-il, pour Washington de tester la capacité de ses mercenaires/rebelles à empêcher que ces armements ne tombent dans les mains des groupes extrémistes liés à al-Qaïda. Selon la porte-parole du Conseil national de sécurité américain, Bernadette Meehan, « les États-Unis s’engagent à construire la capacité de l’opposition modérée, y compris par l’apport d’une aide aux (…) Lire la suite »

Présidentielles syriennes : qui peut le plus peut le moins ! (Al-Binaa)

Fayçal Miqdad (Vice-ministre syrien des Affaires étrangères)
L’escalade verbale devant la détermination de l'État syrien à tenir les élections présidentielles à la date prévue et en conformité avec les dispositions de la Constitution syrienne, avec tout ce que cela comporte comme chiffres, analyses, comparaisons, et approches [1], cherche à suggérer que l’État syrien n’est qu’une entité virtuelle impuissante et incapable de diriger le processus répondant à une échéance présidentielle. Ce qui est censé appeler à une intervention extérieure : Soit pour arriver à un accord politique qui modifierait fondamentalement la structure de l'Etat en faveur de l'intrusion d'une composante issue de la « Coalition de l'opposition », à laquelle serait accordée un rôle central, comme le voudrait la formule adoptée par Lakhdar Brahimi à la Conférence de Genève II ; formule qui a échoué, car en contradiction avec les dispositions de la Convention de Genève I d’une part, et fondamentalement incompatible avec la souveraineté syrienne d’autre part.Soit pour (…) Lire la suite »

Syrie : Comment fabriquer un nouveau prétexte pour une intervention militaire étrangère ?

Mouna ALNO-NAKHAL
Un questionnaire circule parmi les internautes syriens : « Vous attendez-vous à de nouvelles attaques chimiques dans l’une quelconque des régions syriennes ? ». La suite étant sous-entendue... pour en imputer, une fois de plus, la responsabilité au gouvernement syrien et enfin justifier une intervention militaire humanitaire qui sauverait les malheureux terroristes en déroute. Nul besoin d’être devin pour imaginer la réponse, d’autant plus que c’est i24News, une chaîne d'information israélienne dont les programmes sont diffusés en anglais, français et arabe, qui a ouvert le débat les 7 et 8 Avril 2014 [1][2]. Elle nous apprenait que, de source sécuritaire israélienne, le « régime de Bachar al-Assad a utilisé une arme chimique non létale le 27 mars 2014 sur la banlieue de Damas... ajoutant que l'agent chimique était neutralisant, mais qu'il ne tuait pas ». Non létale. Ouf ! Ce n’était donc ni le feu d’artifice nécrosant à base de phosphore blanc pour juste enfumer le ciel de (…) Lire la suite »

Les États-Unis planifient une nouvelle vague d’attaques chimiques en Syrie : analyse

Press TV

Un groupe d'éléments criminels affiliés à l'ancien président américain George W. Bush est en train de préparer des nouvelles attaques chimiques en Syrie, d'après un analyste à Press TV dans une interview.

Kevin Barrett déclare que du gaz sarin pour d'éventuelles attaques similaires à l'attaque chimique meurtrière d'août 2013 contre des syriens est fabriqué à Tbilissi, en Géorgie. "Je pense que nous devons diffuser ces nouvelles dans le monde ... sur la fabrication de gaz sarin à Tbilissi et le fait qu'un groupe de criminels étasuniens est apparemment derrière cela – des personnes liées à l'administration Bush", a déclaré le commentateur. Barrett dit que l'avertissement de la ligne rouge du président Barack Obama sur l'utilisation d'attaques chimiques il y a un an "a donné une énorme motivation aux insurgés pour effectuer des attaques au gaz sous un faux pavillon afin de s'en prendre" au gouvernement du président syrien Bachar al-Assad. Il dit que l'attaque chimique de 2013 à al-Ghouta était une opération sous un "faux pavillon", menée dans ce pays par des militants soutenus de l'étranger afin de "faire bombarder la Syrie par les Etats-Unis." "Donc, je crains que le parti (…) Lire la suite »

Syrie : Réponse aux chantres sectaires des massacres commandités par les impérialistes (Dissident Voice)

Jay Tharappel

Selon le récent article de Michael Karadjis, publié le 17 février dernier, et intitulé "le régime d’Assad Responsable de la montée du sectarisme religieux" [NB : la réponse de J. Tharapel est publiée en dessous de ce texte, NDT], c’est le gouvernement laïque syrien qui serait responsable de l’ascension des groupes sectaires et non pas les rebelles assoiffés de sang de toutes les factions qui ont acquis une notoriété internationale grâce à leurs violences sectaires.

L'article de Karadjis tourne autour de l'idée que la haine sectaire endémique qui règne chez la plupart des factions rebelles, si ce n'est la totalité d'entre elles, est essentiellement la conséquence prévisible de la surreprésentation des alaouites au gouvernement syrien. Il qualifie l'Etat syrien de "régime alaouite" "géré par une famille", ce qui n'est rien de moins qu'un cliché paresseux qui sert à transformer l'histoire d'un pays complexe et de son passé politique en une caricature générique qui, au bout du compte, sert les intérêts impériaux. Un grand nombre de ceux qui soutiennent la prétendue révolution ne s'avanceraient pas autant, ou, du moins, pondéreraient cette position en soulignant l'énorme financement dont bénéficient les rebelles de la part des régimes saoudien et qatari, ou la propagande acharnée des religieux salafistes financés avec l'argent du pétrole qui réclament que Bilad el-Sham [la "grande Syrie" ] soit purgée des minorités religieuses. D'après (…) Lire la suite »
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"puisque nous avons accusé Assad, nous ne pouvons pas revenir en arrière et accuser Erdogan"

Obama, Erdogan, les rebelles syriens et la ligne rouge (London Review of Books)

Seymour HERSH
En 2011, Barack Obama a mené une intervention militaire alliée en Libye sans consulter le Congrès américain. En août dernier, après l'attaque au gaz sarin sur Ghouta, une banlieue de Damas, il était prêt à lancer une nouvelle attaque aérienne alliée, cette fois pour punir le gouvernement syrien pour avoir traversé la « ligne rouge » qu'il avait tracée en 2012 sur l'utilisation d'armes chimiques. Puis, deux jours avant la date prévue, il a annoncé qu'il allait demander l'approbation du Congrès. L'opération militaire fut reportée tandis que le Congrès se préparait pour les audiences, pour être finalement annulée lorsqu'Obama a accepté l'offre de M. Assad de renoncer à son arsenal chimique suite à un accord négocié par la Russie. Pourquoi Obama a-t-il temporisé puis cédé sur la Syrie alors qu'il n'avait pas hésité à se précipiter sur la Libye ? La réponse se trouve dans un affrontement entre ceux de l'administration qui étaient décidés à faire respecter la ligne rouge et les chefs (…) Lire la suite »

Syrie : Destruction et assassinats financés par des puissances étrangères

Agnès-Mariam DE LA CROIX

Discours de Mère Agnès pour l’« Initiative Moussalaha » [Réconciliation] en réponse aux déclarations du Haut commissariat aux réfugiés [UNHCR].

Mesdames et Messieurs, J’aimerais commencer par remercier la « Société Russe Orthodoxe de Palestine » de nous avoir invités à participer à cette importante réunion. Nous venons d’arriver de Syrie. Cette Syrie prouvée subir la mort, la destruction, et un assassinat pur et simple dans toutes ses villes, tous ses villages, et toutes ses régions. Personne ne veut que cette guerre absurde prenne fin. Tous pleurent et se lamentent devant la souffrance quotidienne du peuple syrien. Mais que font-ils ? Rien ! Je dirai très franchement que, concernant la crise syrienne, l’approche de l’Organisation des Nations Unies, et particulièrement de la Commission des droits de l’homme à Genève, contribuent à aggraver la catastrophe que nous vivons. Les guerres menées à l’intérieur de la Syrie sont décrites comme un conflit entre les forces de l’État et les forces de l’opposition. Ce n’est pas vrai ! La guerre qui frappe aujourd’hui mon pays est une guerre entre la société civile (…) Lire la suite »

Le professeur Gilbert Achcar donne une image caricaturale de la Syrie

Bahar KIMYONGUR
Dans un article publié ce dimanche 23 février sur le site du quotidien libanais francophone "L'Orient-Le Jour" sous le titre "Que reste-t-il du printemps arabe ?", le professeur franco-libanais de gauche Gilbert Achcar a une nouvelle fois surpris par la pauvreté de son analyse du printemps arabe et du conflit syrien. Les aberrations défendues par l'intellectuel trotskiste dans son article d'opinion étant trop multiples, nous nous limiterons à critiquer un seul passage, celui où il présente la Syrie dans les termes suivants : "(...) la transformation des forces armées par Hafez el-Assad en garde prétorienne du régime, fondée sur un facteur confessionnel minoritaire, était de nature à alimenter des rancœurs confessionnelles au sein de la majorité. Imaginons que le président égyptien soit copte, que sa famille domine l'économie du pays, que les trois-quarts des officiers de l'armée égyptienne soient également coptes et que les corps d'élite de l'armée égyptienne le soient (…) Lire la suite »

Traduction du communiqué final du délégué syrien permanent auprès des Nations Unies

Bachar al-Jaafari
Le samedi 22 février 2014, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l’unanimité la résolution humanitaire 2139 [1]. Le vote du texte initialement présenté par l'Australie, le Luxembourg et la Jordanie, et soutenu par la Grande Bretagne, les États-Unis et la France ayant été reporté de quelques jours par la Russie, qui aurait menacé de son veto avant modification. Des voix s’élèvent, toujours les mêmes, pour exprimer leurs doutes quant à son efficacité en raison de l'absence de sanctions automatiques, pour prétendre que l’attitude intransigeante du « régime » syrien a conduit à la clôture de la deuxième session des négociations de Genève 2 sans avancées, et même pour continuer à affirmer - désormais, contre toute vraisemblance - que les terroristes qui sévissent en Syrie « sont les complices du régime syrien » [2] ! Pour mémoire, voici la traduction du communiqué final du délégué syrien permanent auprès des Nations Unies, le Docteur Bachar al-Jaafari, qui répond, entre autres, (…) Lire la suite »

De l’art de trier les informations

Eckart Spoo

Sur Radio Berlin-Brandebourg (RBB) j’apprends que des opposants au régime syrien manifestent par milliers. Et tous les journaux disent la même chose. Dans le petit quotidien coopératif junge Welt - l’un des rares dans ce pays qui n’appartienne pas à une grande entreprise - je lis que des centaines de milliers de Syriens manifestent pour soutenir leur gouvernement contre l’ingérence étrangère. Les deux me semblent vrais : deux vérités qui ne s’excluent pas, mais se complètent.

En regroupant tout ce que l’on peut trouver - y compris dans les recoins cachés d’Internet - on peut peut-être finir par connaître toute la vérité. Mais qui a le temps de rechercher partout ? Quand le journal qui détient le monopole sur toute une région - typique de notre pays- et qui prend ses informations, nationales ou étrangères, chez l’une des grosses entreprises médiatiques répand les mêmes nouvelles que l’émetteur radio régional, quand donc les médias semblent se cautionner mutuellement - et elles sont presque toujours à l’unisson, y compris dans le vocabulaire - il nous est difficile de mettre ces nouvelles en doute. Nous estimons être correctement informés ; précisément parce que nous ne lisons ni n’entendons rien d’autre, nous nous satisfaisons d’une demi-vérité, c’est à dire en fait d’une contre-vérité. Certaines informations ne sont même que pure invention. Comment percer à jour ces mises en scène chaque jour renouvelées, de la marche du monde, comment démasquerles (…) Lire la suite »