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Thème : Syrie

Défaite de l’Arabie saoudite en Syrie

Ghaleb KANDIL
Les oppositions syriennes vivent sous le choc de la progression de l’Armée arabe syrienne à Alep, dans la campagne de Damas et dans la province de Homs, alors que le processus des réconciliations, qui ramènent le pouvoir de l’Etat dans les régions meurtries par les groupes takfiristes, fait tâche d’huile autour de la capitale. Pendant ce temps, des milieux opposants dans la péninsule arabique ont expliqué les raisons qui se cachent derrière le décret royal concernant les terroristes saoudiens en Syrie. Les opposants saoudiens ont révélé que le régime saoudien a reçu un avertissement américain selon lequel l’Etat syrien a remis au Conseil de sécurité des Nations unies une énorme quantité de documents et de rapports sur l’implication saoudienne dans le soutien direct au terrorisme en Syrie. Des responsables américains ont mis en garde Riyad que la Russie pourrait se baser sur ces données pour soutenir la demande de la Syrie d’adopter des sanctions contre tous les gouvernements (…) Lire la suite »

« La bataille de Syrie marque la fin de l’unilatéralisme occidental »

René NABA
France-Arménie : Comment qualifieriez-vous la nature actuelle de ce conflit ? En quoi la Syrie est-elle un front de la guerre froide entre « arc chiite » (Iran) et « bloc sunnite » (saoudo-turc) ? René Naba : Cent ans après les accords Sykes-Picot (2) portant partage du Moyen-Orient en zones d’influence, la bataille de Syrie apparaît comme un conflit pour une nouvelle détermination de la hiérarchie des puissances dans l’ordre international et régional. Le péril chiite succède ainsi au péril rouge, au péril vert, en attendant le péril jaune dans la fantasmagorie occidentale et son instrumentalisation au bénéfice de la stratégie saoudo-atlantiste. En quoi la Syrie est-elle devenue le cœur du Djihad régional et international ? La Syrie de la décennie 2010 remplit une fonction analogue à celle de l’Afghanistan de la décennie 1980. Une guerre dont l’objet a été de dériver le combat pour la libération de la Palestine et de le déporter à 5 000 km du champ de bataille. Dans la pure (…) Lire la suite »

Le Congrès des Etats-Unis approuve en secret la fourniture d’armes aux rebelles syriens « modérés » (Reuters)

REUTERS
Selon des fonctionnaires de la sécurité américains et européens, le Congrès des Etats-Unis a approuvé la fourniture d'armes légères aux factions « modérées » des rebelles syriens dans le sud du pays et le financement de nouvelles livraisons pendant plusieurs mois. Les armes, dont la plupart sont destinées aux rebelles syriens non-islamistes, via la Jordanie, comprennent une variété d'armes légères, ainsi que des armes plus puissantes, telles que des roquettes anti-chars. Les livraisons ne comprennent pas d'armes telles que des missiles sol-air portables, connus sous le nom MANPADS, qui peuvent abattre des avions militaires ou civils, ont précisé les responsables. Les livraisons d'armes ont été financées par le Congrès américain par des votes lors de séances tenues à huis-clos, à la fin de l'exercice fiscal 2014 du gouvernement, qui se termine le 30 Septembre, ont indiqué deux des responsables. La fourniture apparemment continue d'armes contraste avec la situation de l'été (…) Lire la suite »

Syrie / Genève 2 : Nous sommes venus vous mettre face à vos responsabilités !

Walid AL-MOUALLEM

À lire la presse française officielle de cette fin de semaine, nous sommes en droit de nous demander si « l’échec consommé », ou encore le « fiasco », de la Conférence internationale dite de Genève 2, concerne uniquement la Syrie. Il est clair, que ces courageux journalistes, qui se sont présentés en grand nombre à Montreux, n’ont pas cherché à savoir le contenu de l’intervention du chef de la délégation de la République arabe syrienne, M. Walid al-Mouallem, et si jamais ils ont fait cet effort, ils n’ont rien voulu entendre. Une fois de plus !

Pour mémoire, voici la traduction intégrale de cette intervention. [NdT].

Mesdames et Messieurs, Je vous salue au nom de la délégation de la République arabe syrienne… « République laïque » que certains, présents dans cette salle, ont tenté de ramener au Moyen Âge… « République arabe » fièrement et fortement enracinée dans son arabité, malgré les agissements de certains arabes censés être des frères… Je vous salue au nom de « la Syrie » dont l’Histoire est sept fois millénaire ! Je n’ai jamais connu une situation aussi difficile que celle d’aujourd’hui. Sur mes épaules, et celles de la délégation syrienne, pèsent toutes les souffrances qu’a endurées mon pays depuis trois années, tout le sang des martyrs, toutes les larmes des veuves, tous les espoirs des familles qui endurent l’absence d’un proche enlevé ou porté disparu, tous les cris de chaque écolier tétanisé par les explosions visant son école, toutes les attentes d’une génération qui voit ses rêves d’avenir se fracasser, tout le courage des pères et mères qui ont envoyé leurs enfants défendre la (…) Lire la suite »

Belges en Syrie : Ni angélisme, ni diabolisation, juste la réalité

Bahar KIMYONGUR

Michaël Delefortrie alias Younès est l’un des 400 jeunes Belges partis faire le « djihad » en Syrie. Démoralisé par l’avancée de l’armée gouvernementale et les guerres intestines entre factions djihadistes, il a déserté le front syrien. De retour en Belgique, il a livré un témoignage inédit dans les colonnes du quotidien flamand Standaard. Investig’Action diffuse cette analyse remarquable tout en étant conscient qu’il existe de grandes différences parmi les jeunes qui partent en Syrie. Il convient de respecter ces nuances et de ne pas empêcher le retour dans leur famille des garçons et des filles qui ont été abusés et manipulés. Nous reviendrons d’ailleurs prochainement sur ce thème pour approfondir la question fondamentale : qu’est-ce qui amène tant de jeunes Français et Belges à partir ?

Le député libéral belge Denis Ducarme (MR) actif sur le dossier des départs des jeunes musulmans vers la Syrie a réagi à cette interview dans La Libre Belgique, quotidien belge francophone. Depuis, une polémique oppose le député à la ministre de l'intérieur Joëlle Milquet (CdH). Celle-ci est accusée de préparer le terrain à l'impunité pour les terroristes qui reviennent de Syrie. M. Ducarme s'inquiète de la "dédiabolisation" en cours et de la responsabilité du politique au cas où dans le futur, un "Belge de Syrie" commettrait un acte terroriste dans le Royaume. Au-delà de cette joute partisane, d'autres questions plus urgentes se posent : le gouvernement belge va-t-il plaider coupable pour le terrorisme qu’il a laissé faire par ses propres concitoyens en Syrie à la fois à travers le laxisme sidérant de ses services de police et ses alliances politiques et sécuritaires avec Ankara, fournisseur de djihadistes sur le front syrien ? Et surtout, la Belgique a-t-elle les outils (…) Lire la suite »

Radio Canada : délit de propagande

Serge CHARBONNEAU
L'article qui suit a pour objectif de démontrer les trois étapes de la propagande. 1 - Le lancement de la diffamation (ou la semence du mensonge) fait de façon organisée et spectaculaire afin d'obtenir une visibilité médiatique maximale. Un lancement mettant à profit la puissante arme de manipulation massive que représentent tous les médias de masse occidentaux mis au diapason ainsi que tous les organismes « dominées » par cette réduite et puissante communauté dite internationale au service de l'oligarchie mondiale. L'objectif : créer une onde de choc émotive afin de soumettre le jugement populaire. 2 - Brève période de surfing sur l'onde de choc initiale consistant en quelques déclarations fracassantes de ceux qui profitent de cette propagande bien médiatisée. Cette période doit demeurer courte afin d'éviter à ce que le jugement populaire glisse vers le questionnement. On ne doit pas perdre l'orientation du jugement populaire. Prolonger ce surf risque d'entrainer le (…) Lire la suite »

Genève II : après le pessimisme, lueur d’optimisme prudent

Kharroubi HABIB
Le climat dans lequel a baigné la séance inaugurale de la conférence de paix pour la Syrie avait, en ayant été électrique et tendu, accru le pessimisme déjà largement partagé sur ses chances de déboucher sur une véritable négociation entre la délégation du régime de Damas et celle de l'opposition. Des médias ont pensé ne pas se tromper en prévoyant que Genève II ne se poursuivrait pas au-delà de cette séance inaugurale. Quatre jours après leur premier face-à-face, les délégations syriennes n'ont pourtant pas quitté la table de négociation et continuent à négocier entre elles par l'intermédiaire du médiateur international Lakhdar Brahimi en qui tout le monde salue le « sauveur » de la conférence de paix pour être parvenu à convaincre les protagonistes syriens à ne pas rompre le dialogue. Tous les dossiers sujets à négociation entre le régime syrien et son opposition se doivent d'être ouverts et faire l'objet d'une recherche de solution entre les deux parties. Lakhdar Brahimi a eu (…) Lire la suite »
Lakhdar Brahimi : un homme de paix écoeuré de voir ses frères arabes s’entre-tuer en Syrie

Le miracle de Brahimi à Genève II Une lueur pour le peuple syrien ?

Chems Eddine CHITOUR

« Il n’y a qu’un passé et il n’existe qu’un seul présent, par contre il y a une multitude de futurs, mais seul l’un d’eux se réalise. » Philippe Geluck

Genève abrite depuis trois jours un nouveau round de négociations devant aboutir en théorie à la paix en Syrie. Des milliers de morts, des centaines de milliers de blessés, un peuple traumatisé qui a vu sa population s'enfuir hors de ses frontières et vivre un deuxième hiver dans le froid, la faim et la mitraille. Depuis quelques mois la coalition anti-Assad se fissure du fait de luttes internes des milices islamistes contre dit-on, une opposition laïque. Il semble que le pouvoir syrien gagne des points et la situation d'affaiblissement de la coalition l'arrange. Les parrains du malheur syrien sont les pays du Golfe qui inondent chacune les factions anti-Assad avec les armes occidentales. De l'autre côté, la Russie ravitaille le pouvoir syrien. Enfin le Hezbollah et l'Iran jouent le même rôle que la Turquie envers la coalition anti-Assad. Résultat des courses : les Occidentaux et la Russie disent qu'ils veulent la paix en Syrie, ils devraient peut-être commencer par un embargo sur (…) Lire la suite »

Syrie : L’attaque à l’arme chimique du 21 août 2013 ne provenait pas de Bashar al Assad. Les menteurs doivent s’excuser

Giulietto Chiesa
Nous savons à présent, cela ne fait plus aucun doute, que la CIA a menti et que le bombardement d’armes chimiques sur la banlieue de Damas le 21 août 2013 a été mené par des mercenaires qui combattent Bashar al-Assad. C’est le MIT (Massachusetts Institute of Technology) qui le confirme dans cette étude exhaustive publiée le 16 janvier. Plus de 1000 victimes seraient tombées, soi-disant. Ils mentaient, mais c’est leur métier. Ce n’était pas une erreur. Pendant des semaines, tous les journaux papiers ou télévisés, par leurs titres, leurs articles, leurs commentaires, nous ont expliqué que « ce dictateur sanguinaire d’Assad » gazait et massacrait sa propre population. Les preuves ? Aucune. L’essentiel était de reprendre les propos d’Obama. Aujourd’hui, ces personnes devraient être obligées de démentir, mais ils ne le font pas. On devrait licencier les journalistes menteurs et incompétents (ce seraient bien les seuls licenciements que nous applaudirions). Mais ils ne sont pas (…) Lire la suite »

Genève 2 ou le cynisme triomphant de l’Occident.

Moncef WAFI
Guerre des mots, des priorités et de tranchées. Genève 2 ressemble à s'y méprendre à un dialogue de sourds entre un régime syrien qui se repose sur une légitimité intérieure et une opposition en exil appuyée par des puissances dont les intérêts dans la région convergent diamétralement. Ouverte hier, en prélude à des négociations directes et exclusives entre les deux parties avec l'arbitrage de l'Algérien Lakhdar Brahimi, à partir de demain, vendredi, la conférence de paix en Suisse butte d'ores et déjà sur l'avenir de Bachar Al-Assad dans la Syrie de demain. Pour l'opposition, Riad, Washington, Ankara et Paris, il est inimaginable qu'il prenne part au gouvernement de transition lui déniant cette fameuse légitimité pour gouverner. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry l'a affirmé sans ambages déclarant qu'« il est impossible que cet homme qui a mené une telle violence contre son propre peuple puisse conserver la légitimité pour gouverner ». On devine du reste la réponse de la (…) Lire la suite »