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Thème : Syrie

Fissures. Le bloc occidental n’est plus ce qu’il était.

Il était une fois, le bloc occidental

Zouhir MEBARKI
Chaque jour, il s'effrite un peu plus. Des petits blocs se forment sur des dossiers différents mais toujours avec le même point commun. Le dernier dossier qui fait apparaître au grand jour les divergences occidentales est celui de la Syrie. John Kerry, le secrétaire d'Etat étasunien, a pris de court tout le monde, dimanche dernier, en annonçant l'intention de son pays de négocier avec le président syrien, Bachar al Assad. Il n'en fallait pas plus pour que, le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, et son Premier ministre, Manuel Valls, sortent de leurs gonds et crient presque à la trahison. Pour un peu, ils gronderaient Kerry. Enfin, si les Etats-Unis n'étaient pas cette puissance bien plus supérieure que les Etats d'Europe réunis. Ils ont tout de même marmonné qu'il était hors de question d'envisager « une solution politique tant que Bachar al Assad restera et John Kerry le sait (sic) » a déclaré, lundi dernier, Valls sur le plateau de Canal +. Il n'a pas pu (…) Lire la suite »

Un échec américain en Syrie

Hassane Zerrouky

Mercredi, 11 Mars 2015 L'Humanité. La dissolution du mouvement Hazem, sur lequel comptait Washington pour mettre en place une force armée «  modérée  », est un revers pour Obama.

L’information est passée presque inaperçue. Pourtant, l’annonce, le 1er mars, par le mouvement Hazem (alliance de plusieurs groupes armés islamistes dits modérés) de sa « dissolution et l’intégration de ses combattants au Front du Levant », front dominé par le groupe salafiste Djeich al-islam (Armée de l’islam) de Zahran Allouch, risque de contrarier la stratégie de Washington en Syrie pour former une force d’opposition modérée. Cette mesure a été prise après que Hazem a été chassé samedi par le Front al-Nosra (branche syrienne d’al-Qaida) d’une ex-base militaire près d’Alep (nord). Au moins 73 combattants de Hazem ont été tués, 80 missiles antichars TOW et d’autres matériels sophistiqués livrés par Washington et ses alliés, dont Paris, sont tombés aux mains des djihadistes. L’effondrement de Hazem signe-t-il la fin de toute opposition islamiste armée dite modérée dans la région d’Alep et d’Idleb (Nord syrien) ? Toujours est-il qu’il intervient après la déconvenue, en novembre (…) Lire la suite »
Laurent Fabius ou la schizophrénie comme mode de gouvernement

France / Syrie : Le bal des hypocrites

René NABA

Les sanctions de Jean Christophe Cambadélis contre Gérard Bapt.....du Pipeau

Le tollé suscité en France par la visite d’une délégation parlementaire française en Syrie, dont trois membres ont rencontré le président Bachar Al Assad, a constitué, quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, un camouflet majeur à la diplomatie française, jusque là maître d’œuvre de la conduite de la politique de la France à l’égard de Damas.

Les quatre parlementaires en déplacement en Syrie sont, outre Jacques Myard, Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne et président du groupe d’amitié France-Syrie à l’Assemblée nationale, Jean-Pierre Vial, sénateur UMP de Haute-Savoie, président du groupe d’amitié France-Syrie au Sénat, et François Zocchetto, sénateur UDI de la Mayenne, président du groupe UDI-UC, membre du groupe France-Syrie au Sénat. La visite parlementaire française marque, en effet, la rupture du Front commun opposé jusque là par la classe politique française au président syrien. Et les menaces de sanction brandies par le premier secrétaire du parti socialiste Jean Christophe Cambadélis relève de la gesticulation destinée à masquer le revers cuisant de la diplomatie socialiste. Le précédent de Michel Vauzelle Le député de Toulouse n’a fait qu’accentuer le mouvement amorcé auparavant par un autre hiérarque socialiste, Michel Vauzelle, qui a rencontré à la mi-février 2015, le Président de l’assemblée (…) Lire la suite »
Daesh : une multinationale de la mort

20 000 terroristes issus de 90 pays actifs en Syrie

Ikram GHIOUA

L’Etat islamique, plus connu sous le nom de Daesh, a carrément investi le territoire européen. L’argent vient des monarchies du Golfe, les terroristes sont fournis par les pays occidentaux et les victimes sont du monde arabe.

Nul n'ignore que l'Algérie avait averti sur la montée de la mouvance terroriste lors du déclenchement des prétendues révolutions populaires dans des pays arabes, mettant en garde par des rapports la communauté internationale que le contexte programmé profiterait sciemment aux organisations terroristes. Usant de sa diplomatie, l'Algérie avait aussi tiré la sonnette d'alarme lors de l'intervention de l'Otan en Libye, qui a fini par plonger le pays dans un chaos total. L'Algérie avait raison. Connaissant bien ce phénomène pour l'avoir combattu depuis 1992, l'Algérie avait prévu les conséquences telles que vécues aujourd'hui. La Syrie ne manquera pas d'en faire autant, alertant que le terrorisme provoqué sur son territoire allait s'étendre sur toute la région du Moyen-Orient, mais pas seulement puisque désormais les mercenaires alimentant l'organisation terroriste appelée L'Etat islamique, plus connu sous le nom de Daesh ont carrément investi le territoire européen. Restés sourds (…) Lire la suite »
Robert Ford, celui qui voulait armer les "rebelles" en Syrie, reconnaît maintenant qu’ils ne représentent rien

Syrie : Après avoir été un de leurs principaux promoteurs, l’ex-ambassadeur des Etats Unis n’est plus favorable à l’armement des rebelles (McClatchy)

Hannah Allam
Dans la famille Ford, on connaît le cinéaste John Ford (un pseudonyme en réalité), l'acteur Harrisson Ford et le critique de cinéma Charles Ford. Un nom qui semble prédestiner à exercer une activité en rapport avec le cinéma ! Et quand on n'est pas dans le cinéma spectacle, on joue aux cow-boys et aux Indiens pour de vrai en poussant à la guerre civile, ce qu'a fait avec entrain et ténacité l'ancien ambassadeur des États Unis en Syrie, un certain Robert Ford. Robert Ford était en poste à Damas au moment où les premiers troubles ont agité la Syrie, Plutôt que de se contenter de rendre compte à son gouvernement de l'évolution de la situation quitte à rappeler aux autorités locales comment les États Unis concevaient un règlement politique de la crise, Robert Ford s'est immédiatement attelé à attiser les tensions et à bien faire comprendre qu'un révolution à la libyenne trouverait un entier soutien à Washington. C'est exactement ce qui s'est passé et comme en Libye, la France (…) Lire la suite »
COMMUNIQUÉ DU Dr BACHAR AL-JAAFARI

Réponse de la Syrie au 9ème rapport de la Commission d’enquête internationale sur les violations des droits de l’homme

Bachar al-Jaafari
Bonjour Mesdames et Messieurs, Vous venez d’écouter, comme moi, l’Ambassadeur britannique [1] censé devenir le prochain Président du Conseil de sécurité. Il vous a parlé de la réunion informelle de la Commission d’enquête internationale sur les violations des droits de l’homme en Syrie. Je fais remarquer et souligne qu’il s’agit d’une réunion informelle, parce qu’elle a eu lieu en dehors du Conseil de sécurité et, par conséquent, ne représente que le point de vue de celui qui s’exprime. Néanmoins, j’aimerais faire les remarques suivantes : Comme vous le savez, le Gouvernement syrien a toujours exprimé ses réserves vis-à-vis du travail entrepris par cette soi-disant Commission indépendante diligentée par le Conseil des droits de l'homme. Et ceci, nous l’avons dit dès le début, parce qu’elle a été créée à des fins politiques pour servir l’agenda caché des manipulateurs et des maîtres du terrorisme qui frappe la Syrie, son gouvernement et son peuple. Une Commission biaisée dès (…) Lire la suite »

Les lignes bougent en Syrie

Ammar BELHIMER
L’implication, directe et féroce, de la Turquie dans la destruction de ce qui était considéré comme la perle de l’Orient ne fait déjà pas l’ombre d’un doute depuis déjà bien longtemps. Elle remonte à loin. En avril 2011, la direction du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir en Turquie s’est réunie à Ankara pour débattre des troubles qui viennent de secouer la Syrie. La réunion a porté sur les réactions du gouvernement à la répression, jugée sévère et violente, des manifestations anti-Bachar Al-Assad. Le magazine américain de politique internationale, Foreign Affairs, revient sous la plume d’Aaron Stein, sur les grands marqueurs des relations entre les deux voisins. Il rappelle, à juste titre, que depuis 2002, la Turquie accorde un soin particulier à entretenir « de bonnes relations » avec Damas, faisant valoir notamment que les régions du nord de la Syrie s’intègrent dans ce qu’elle appelle « l’arrière-pays » (« natural hinterland »). Jusqu’à ce fameux (…) Lire la suite »

Syrie : La ceinture de sécurité des collabos

Ghaleb KANDIL
Parler du rôle direct d'Israël dans l'agression menée contre la Syrie n’est plus chose marginale. Au stade où nous en sommes, son rôle est fortement remarquable et se situe au cœur même de la bataille. Alors que l’on constate une certaine baisse d’énergie chez les Saoudiens et les Qataris, lesquels continuent à parrainer et à financer le terrorisme ; les forces les plus agressives se situent désormais en Turquie et en Israël, tandis que Aman, Doha et Riad, assument leurs rôles dans les domaines du renseignement et de la logistique, au service de l’alliance ottomano-sioniste. D’où l’exacte définition de la fonction des Arabes des USA : ce sont les domestiques d’Israël. Premièrement : Le projet de « la ceinture de sécurité des collabos » à la frontière sud de la Syrie, que nous avons si souvent évoqué, est devenu évident et en cours d’exécution sous les auspices des États-Unis qui ont garanti à Israël une large assistance jordanienne, ont rassemblé, entraîné et financé, les (…) Lire la suite »

Conversation avec le Président syrien Bachar al-Assad

Foreign Affairs Magazine

Syrie. « La guerre civile oppose l’armée du régime à des milices rebelles qui sont, en majorité, islamistes ». C’est un grand reporter du Figaro qui le dit (voir ici : http://www.legrandsoir.info/que-reste-t-il-de-l-occident.html).

Et comme notre credo est de "donner à lire" à un lectorat averti, nous le faisons ici, sans peur et sans reproche.
LGS

Lundi 26 janvier 2015 [Texte intégral] Le 20 janvier 2015, à Damas, le Président syrien Bachar al-Assad a accordé une entrevue à M. Jonathan Tepperman, Rédacteur en chef du Foreign Affairs Magazine. Voici le texte intégral publié simultanément le lundi 26 janvier 2015, en anglais et en arabe, par le magazine newyorkais, le site de la Présidence syrienne et l’Agence Arabe Syrienne d’Information SANA. Nous l’avons traduit à partir de la version anglaise. [NdT]. 1. J’aimerais commencer par vous interroger sur la guerre. Elle dure depuis près de quatre années et vous en connaissez les statistiques : selon l’ONU, plus de deux cent mille personnes tuées, un million de blessés et plus de trois millions de Syriens ayant fui le pays. Vos forces ont aussi subi de lourdes pertes. La guerre ne peut durer éternellement. Comment en voyez-vous la fin ? Partout dans monde, toutes les guerres se sont toujours soldées par une solution politique parce que la guerre, en elle-même, n’est pas la (…) Lire la suite »
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Lettre et entretien : la guerre de Syrie entre réalité et fiction

Fida DAKROUB

Après avoir, en s’abaissant jusqu’à l’ineptie en géopolitique du Moyen-Orient, rendu banals les faits les plus essentiels à la compréhension de la situation concrète et par là même falsifié en même temps les données concrètes, Mme Marie Peltier s’abaisse également jusqu’à l’ineptie dans la pratique de la désinformation et de l’écriture politique. Pour en faire, elle s’empare d’un vocabulaire qui sent le renfermé et fournit une esquisse scandaleuse dans le domaine de la chronique de la Guerre de Syrie.

Le fait est que les données de toute l'histoire contemporaine depuis la Guerre d'Espagne (1936-1939) ne montrent aucune campagne, aucune alternance aussi frappante entre la force armée et la diplomatie que celle que nous offre actuellement la Guerre de Syrie ! Les légions de l'armée d'Empire déployées en Europe, en Méditerranée et au golfe Persique ; les troupes auxiliaires des nations « barbares » qui chevauchent à envahir le territoire syrien ; les frontières turques au nord et saoudites au sud - à travers l'Irak et la Jordanie - ouvertes aux groupes djihadistes ; le nord d'Israël devenu une zone de logistique pour lesdits groupes ; la série de conférences d'« amitié » avec le peuple syrien (sic) ; les projets de résolution au sein du Conseil de sécurité sur la Syrie ; les sanctions économiques ; l'isolement politique et diplomatique ; la propagande et la campagne médiatique ; le complot sur l'usage des armes chimiques par l'armée syrienne ; le financement, l'armement et le (…) Lire la suite »