D’autres photos, avant celle d’Aylan Kurdi, ont provoqué une onde de choc qui a pu émouvoir l’opinion publique, modifier la perception d’un conflit et peser sur un rapport de force dans un conflit.
Le capitalisme fabrique des monstres (hier Ben Laden, aujourd’hui Daech), qui lui servent ensuite à étendre sa domination, à s’accaparer les richesses mondiales, à dicter son « ordre » (devenu chaotique), à diviser et exploiter les peuples jusqu’à la dernière goutte de sang et de sueur, à prôner « l’union sacrée »...
La France dit qu’elle pourrait effectuer des frappes aériennes contre des cibles de l’Etat islamique en Syrie en légitime défense. La semaine dernière des avions français ont commencé à effectuer des missions de reconnaissance au-dessus de la Syrie.
Les photos du corps du petit syrien Aylan (3 ans) sur une plage de Turquie ont ému le monde, singulièrement en Europe. Or, cet Occident, qui fait couler des larmes de crocodile sur la disparition tragique de cet enfant, est oublieux des origines de cette tragédie.
Ancien ministre des Finances du Liban, sociologue et professeur à l’université Saint-Joseph de Beyrouth, Georges Corm (1) revient dans l’Humanité Dimanche sur l’afflux des migrants en Europe. Il rappelle les antécédents que sont la colonisation, le besoin de main-d’œuvre et les conséquences régionales des guerres déclenchées par les dirigeants européens et étasuniens.
Des millions de personnes à travers le monde, horrifiées par le calvaire subi par les réfugiés venus du Moyen-Orient et cherchant asile en Europe, ont réagi par un élan de solidarité pour les victimes.