Depuis le début de l’opération de « régime change » en Syrie, Jenan Moussa, qui travaille pour la chaine Al Aan TV basée aux Emirats Arabes Unis, a pris fait et cause pour les « rebelles modérés ».
La "solution" (si l’on reprenait la rhétorique guerrière de certains dirigeants et certains membres du personnel politique, et qu’on la retournait contre eux) serait d’éliminer Obama, Cameron, Hollande, Netanyahu etc. ... car en les éliminant, cela réglerait (soi-disant) tous les problèmes ?! ...
La solution aux problèmes du Moyen-Orient passe par le Kremlin et Téhéran
« L’intervention extérieure agressive a entraîné, au lieu de réformes, la destruction pure et simple des institutions étatiques et du mode de vie lui-même. En lieu et place du triomphe de la démocratie et du progrès règnent la violence, la misère et les catastrophes sociales, tandis que les droits de l’homme, y compris le droit à la vie, ne sont appliqués nulle part (…) » Vladimir Poutine à la tribune des Nations Unies (28.09.2015)
Aux Etats-Unis, la nouvelle « pensée collective » souligne que le président russe Poutine n’a pas tenu sa promesse d’attaquer seulement l’État islamique lorsque ses avions de guerre ont frappé d’autres cibles rebelles en Syrie. Mais Poutine n’a jamais précisé quels terroristes il allait frapper. Et la coalition des rebelles ciblés comprend des affiliés d’Al-Qaida, comme l’analyse Robert Parry.
Avec quelques 125 frappes en trois jours, la campagne de bombardements russe poursuit sa progression. Les médias américains sont maintenant obsédés par l’idée que la Russie utilise peut-être des bombes « non guidées » au lieu des « bombes barils » syriennes. C’est leur nouveau thème de propagande.
Il n’y a pas le moindre signe de malaise à Washington ni dans aucune capitale occidentale sur le fait que, dimanche dernier, la France ait lancé ses premières frappes aériennes en Syrie. Ce fut un moment poignant. N’oubliez que la France a « créé » avec la Grande-Bretagne, la Syrie moderne.
Bachar el-Assad est-il un tortionnaire ? Le Grand Soir avait répondu oui à l’époque où les chefs d’Etat lui déroulaient le tapis rouge et où les médias regardaient ailleurs. Nous avions signalé la Syrie parmi un des pays dans lesquels les USA sous-traitaient la torture.
Il y a donc peu de chance que, dans les circonstances actuelles, les Droits de l’Homme soient devenus une priorité dans un quelconque camp en Syrie.
La question que nous avons toujours posée, et que presque tout le monde se pose aujourd’hui est : faut-il remettre le Pouvoir à des fous de Dieu d’un fanatisme effrayant et d’une cruauté sans limite ?
Ici se mesure la bêtise(1) d’un hebdomadaire satirique qui nous désigna pour cela comme des nazis et ne voulut pas en démordre.
LGS
Extrait du chapitre 5 du nouveau livre d’Ahmed Bensaada : Arabesque$