Le président Assad a donné une interview à un groupe de médias russes : la vidéo de l’interview (en français) et la transcription officielle.
« Qui est ISIS ? Et qui sont ces groupes ? Ce sont tout simplement les produits extrémistes de l’Occident. »
McClatchy rapporte que le commandant militaire de l’État islamique est un ancien soldat géorgien tchétchène des forces spéciales. Il a été entraîné par l’armée des Etats-Unis. La plupart des autres membres de la direction de l’État islamique ont séjourné, à un moment ou un autre, dans les prisons étasuniennes en Irak.
Un général étasunien a déclaré au Congrès que seulement 4 ou 5 des Syriens formés par le Pentagone se battent contre ISIS. Il n’a pas dit que les 10 000 Syriens formés par la CIA se battent avec ISIS. On ne lui a pas posé de question à leur sujet.
Hier 38 Syriens à Alep, dont 14 enfants, ont été tués par des roquettes lancées par des insurgés soutenus par les Etats-Unis.
La société britannique ORB international a réalisé un sondage (peut-être) représentatif en Syrie, y compris dans les régions occupées par les insurgés / État islamique.
82% des sondés pensent que l’État islamique a été créé par les États-Unis.
La question sur l’influence positive / négative, sur la Syrie, des personnes et entités citées a obtenu les résultats suivants :
Assad 47/50
Iran 43/55
Conseil coopératif du Golfe 37/55
Al Qaeda 35/63
Armée syrienne libre (FSA) 35/63
Coalition de l’opposition 26/72
Etat islamique 21/76.
La vidéo de ces hommes jeunes et forts, que l’on appelle des « réfugiés », en train de se battre contre la police à une frontière intérieure européenne, me ramène à la question de savoir qui les a envoyés.
Le nouveau porte-parole du département d’Etat, Kerby, n’est, comme ses prédécesseurs, qu’une malheureuse poupée mécanique. A propos, qui a choisi ce contre-amiral comme porte-parole de l’État ?
Les États-Unis reconnaissent qu’ils ont des « bottes sur le terrain » dans les régions kurdes en Syrie pour aider à cibler l’État islamique. Emptywheel se demande si ces bottes sur le terrain aident aussi les Kurdes contre Erdogan.
L’ancien diplomate indien, MK Bhadrakumar écrit, sur le déploiement de la Russie en Syrie (recommandé) que :
La seule option ouverte aux États-Unis sera de laisser tomber complètement l’Etat islamique et d’enterrer le projet d’utiliser des groupes islamistes militants comme instrument de leurs politiques régionales et comme moyens de faire progresser leur stratégie d’isolation de la Russie. Mais, ce n’est pas si facile de tuer ses propres enfants.
Je ne suis pas si sûr que ce soit la seule alternative. Bien que la plupart des experts disent que les États-Unis devraient coopérer avec la Russie contre l’EI, je m’attends plutôt à ce que la Maison Blanche intensifie le conflit.
Traduction : Dominique Muselet