Islamophobe ou judéophobe (plutôt qu’antisémite), ce ne sont pas des "races" mais des opinions, je ne vois pas le problème de les avoir, ça peut changer et ça ne définit pas quelqu’un dans son ensemble. Toujours ces raccourcis entre opinions et présupposition d’actes, qui rendent les opinions si cruciales et paralysantes... Sont-ce les islamophobes qui sont responsables de la mort de millions de musulmans dans le monde, ou au contraire ceux qui soutiennent Daech et l’immigration musulmane massive en Europe (autrement dit la forme "d’Islam" qui crée les phobies) ? Sont-ce les judéophobes qui ont collaboré avec les nazis pour déporter les juifs ? Une fois ce constat fait, il faut savoir ce qu’on veut, entre des mous maniables et des durs fiables (pour simplifier).
Quant aux jeux de rôles des différents acteurs médiatiques... j’y donne encore moins de crédit. On peut d’autant plus déplorer l’effet négatif qu’ils peuvent avoir sur la masse. Je ne suis pas sûr que Finkielkraut soit réellement islamophobe ou si c’est simplement par sionisme (auquel cas si Israël était en Chine il serait sinophobe). Quant à Houellebecq, il a l’air de parler littéralement, -phobe = peur, il avait peur de l’inconnu que représente l’islam mais a je crois changé d’avis après avoir lu le Coran, quelque chose comme ça.
Même si vous n’osez pas le citer ici, vous avez probablement lu la lettre ouverte de Blanrue à Moix, qui permet de comprendre un peu mieux la complexité intellectuelle du personnage qui ne transparaitra pas forcément chez Ruquier.
Bref c’est par l’échange qu’on convainc et s’enrichit, et par la censure ou l’ostracisation qu’on crée la frustration et la violence.