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Thème : Société

Masculin/Masculin : y a-t-il encore une place pour les femmes dans la culture unigenre ?

Rosa LLORENS
Même si le musée d'Orsay annonce "un projet innovateur et très ambitieux", les critiques ne semblent pas enthousiastes : "une exposition confuse, parce que dépourvue de toute réflexion historique" (Le Monde), "L'homme nu en mal de sens" (Exponaute), "Dans ce festival de fesses, les oeuvres académiques, hélas, abondent" (Télérama). La visite a de quoi, en effet, laisser perplexe ; mais on peut, derrière les déclarations affichées, y saisir quelques fils conducteurs, religieux, socio-historique, anti-féministe, qui confirment le rôle que joue aujourd'hui l'homosexualité en tant que nouveau chien de garde. La première question qu'on se pose porte bien sûr sur le but d'une telle exposition : la présentation officielle insiste sur "les dimensions et les significations du nu masculin dans l'art". Est-ce vraiment une entrée féconde ? Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne parvient guère à englober de belles oeuvres ; elle aboutit plutôt à un musée des horreurs pompier, où on (…) Lire la suite »
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Vous en avez assez de la crise ? Venez à Goodland

Andrew Simms

A Goodland, le président se serre la ceinture, les banquiers sont responsabilisés et les écosystèmes préservés. Ce pays existe, fractionné en plusieurs initiatives à travers le monde. Reste à les réunir avance le Britannique Andrew Simms.

Andrew Simms, expert à la New Economics Foundation (think tank progressiste britannique) a décrit le 17 février dernier, dans le Guardian, un pays qu'il a nommé « Goodland ». Il emprunte les plus prometteuses des innovations sociales à différents pays du monde, pour dessiner une nation ou règne les valeurs d'équité, de justice sociale et de partage. * * * Vous pensez en ces temps difficiles qu'il n'existe aucune alternative fondamentale à l'économie telle qu'elle est ? Alors venez à Goodland. Vous aurez peut-être envie d'y rester. Dans cette nation, le président a refusé d'occuper le palais national, pour résider avec sa femme dans un modeste deux pièces. Il redistribue 90% de son salaire, afin de partager le combat quotidien de ses concitoyens pour survivre. La nouvelle constitution de ce pays a été rédigée par un groupe de citoyens. Lorsque son secteur financier s'est effondré, les spéculateurs ont dû assumer leurs pertes et les coupables ont été poursuivis en justice, sans (…) Lire la suite »

Transhumanisme : l’homme « réparé et augmenté » a-t-il encore besoin du divin ?

Chems Eddine CHITOUR
« ... Tout est affaire de décor. Changer de lit, changer de corps. A quoi bon puisque c'est encore Moi qui moi-même me trahis (...) Est-ce ainsi que les hommes vivent » Louis Aragon (Le Roman inachevé, 1956) Une nouvelle révolution est en train de se dérouler dans les laboratoires, une révolution sans bruit, sans mort mais qui est lourde de signification pour l'avenir de l'humanité. Les scientifiques parlent de supprimer les causes de la mort en « réparan t » l'homme, mieux encore en « augmentant » ses capacités au-delà de ses capacités naturelles. Cette science : le transhumanisme est un tournant majeur dans la destinée humaine. Elle pose cependant des problèmes éthiques voire religieux. Qu'est-ce que le transhumanisme ? Le transhumanisme est un mouvement intellectuel international prônant l'usage des sciences et des techniques afin d'améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Le transhumanisme considère certains aspects de la condition humaine (…) Lire la suite »

Pourquoi les êtres humains sont-ils violents ? (Countercurrents)

Robert BURROWES J.
La récente tuerie du Colorado (sans parler des guerres en cours et autres formes de violence dans le monde) soulève à nouveau la question "Pourquoi les êtres humains sont-ils violents ?" Sommes-nous génétiquement programmés pour être violents ? La société nous enseigne-t-elle la violence ? Ou y a-t-il simplement des individus "psychotiques" ? La question la plus importante est peut-être : est-il possible de mettre fin à la violence humaine ? Du fait que deux de mes oncles sont morts pendant la seconde guerre mondiale, je fais des recherches pour comprendre "Pourquoi les être humains sont violents " depuis 1966 et de 1996 à 2010 Anita McKone et moi avons même passé 14 ans à l'écart du monde pour procéder à un examen psychologique approfondi de notre propre mental. J'ai résumé nos découvertes dans un document intitulé "Pourquoi la violence ? " qu'on peut trouver sur le site http://tinyurl.com/whyviolence En substance, la violence des êtres humains est la conséquence de la (…) Lire la suite »
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Le Cent Quatre : un service public au service des morts et des vivants.

Rosa LLORENS
Vendredi 1er juin, l'Union Syndicale CGT des services publics proposait, à L'annexe Eugène Varlin de la Bourse du Travail, un film sur les transformations du 104 : La mort en Seine, de Cathy Bruno-Capvert. Ce bâtiment du 104 de l'ancienne rue des Vertus, devenue rue d'Aubervilliers, construit en 1874, sous le contrôle de Baltard, a abrité, pendant plus d'un siècle, le Service des Pompes Funèbres, d'abord religieux, puis, depuis la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, en 1905, municipal (il devient ainsi le SMPF). Dans les années 80-90, il a connu le processus habituel de privatisation, accéléré par deux incendies successifs de l'usine de fabrication des cercueils (qui s'est installée, sous forme d'entreprise privée, en Corrèze, avec, pour actionnaire principale, Bernadette Chirac) : le monopole municipal des Pompes funèbres a été supprimé en 1993, et le service a fermé ses portes en 1997. Tiberi, alors maire de Paris, envisageait de détruire le lieu pour en faire un (…) Lire la suite »

Pour en finir avec les intellectuels organiques : les dégâts contre le vivre-ensemble

Chems Eddine CHITOUR
« De tous ceux qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent. » - Coluche Cette citation de Coluche s'applique à merveille aux intellectuels qui, en France, dictent la norme au nom d'une légitimité dont il faudra bien un jour s'intéresser à son « fond rocheux ». Chacun sait, en effet, que le microcosme intellectuel en France est squatté par certains intellectuels que l'on pourrait qualifier d'organiques au sens d'Antonio Gramsci, qui pensent que leurs élucubrations est parole d'Evangile et qu'à ce titre, elles doivent formater l'imaginaire des Français de toutes conditions que cela soit l'auditeur distrait qui écoute une station de radio ou celui qui prend son temps de regarder les émissions audiovisuelles. C'est un fait que, pratiquement sur toutes les chaînes, on ne voit qu'eux, à croire que la richesse culturelle se résume à ces « certitudes » martelées en boucle. Est-ce à dire que la pensée intellectuelle française est tellement stérile qu'elle n'a que (…) Lire la suite »

La montée de l’individualisme est un fléau !

Michael KURTIS
Parmi les phénomènes marquants de la fin du XXe siècle, la fin de la guerre froide et le recul des idéologies marquent un tournant majeur dans l'histoire de l'humanité. Avons-nous atteint ce que Fukuyama (philosophe américain d'origine japonaise) a appelé "la fin de l'Histoire" ? Cette dernière serait selon lui, caractérisée par une victoire triomphante et pérenne de la démocratie et du capitalisme sur le communisme. Ce constat est néanmoins largement discutable. "Le ventre est encore fécond d'où a surgi la bête immonde" avait d'ailleurs écrit Bertolt Brecht, nous enseignant ainsi cette vigilance nécessaire face à la barbarie latente chez l'être humain, qu'une crise économique peut libérer. En ce sens que la démocratie, n'est jamais acquise, c'est un combat permanent, une vigilance nécessaire, face aux ennemis de la liberté, comme les avait qualifiés Saint-Just. Cette vigilance a pris la forme d'une défense dogmatique de la liberté. Elle est au coeur de (…) Lire la suite »

Échec carcéral : les grâces et disgrâces de la France

Thierry LODE

Ils l’ont dit à deux. Les deux candidats à la présidence l’ont annoncé discrètement, mais unanimement : il n’y aura pas de grâce présidentielle pour les condamné-e-s, personne ne sera libéré en 2012. Les prisons resteront remplies de tous les petits délits.

Il faut reconnaître que l'action de grâce du président a quelque chose du « droit divin », comme un privilège autocrate d'un autre temps, un décret charitable, le seigneur hautain mais magnanime qui gracie la plèbe coupable dans la fange. La grâce n'empêche rien de la déchéance du condamné, elle surpasse la justice en octroyant une concession à la dureté des peines : le président possède la prérogative de pardonner. Comme au monarque, l'indulgence présidentielle dépasse le tribunal et impose sa miséricorde. Et pourtant, combien est attendu ce geste humanitaire dans les geôles républicaines, quand chacun s'accroche là au plus petit espoir de revenir à la vie sociale. Mais, quand bien même l'existence démocratique de la grâce présidentielle est discutable, son application fait bien plus que cela. Elle n'est pas une simple mansuétude bien qu'elle ne s'adresse en général qu'à des petits délits et amendes de police. La clémence présidentielle donne un autre signal, elle annonce le (…) Lire la suite »

De la crise à la singularité technologique, en passant par Asimov

Caleb IRRI
Dans le livre 'Robots', de Isaac Asimov, la technologie a atteint un tel degré de développement que la gestion du 'monde' se trouve alors effectuée par des 'supercalculateurs' capables de coordonner les besoins et les ressources disponibles pour satisfaire les intérêts des hommes, dont les tâches se résument apparemment à surveiller le bon déroulement des opérations, ou à améliorer les performances de leurs machines. Des robots, mus par les Lois de la Robotique qui les destinent au service des hommes, remplissent tous les travaux pénibles qui fatiguent d'ordinaire les humains, et certains sont même capables de servir de 'nourrice' aux enfants : le développement technologique semble avoir permis à l'homme de se libérer des contraintes du travail, ainsi que des difficultés pour assurer sa subsistance. Cette oeuvre, qui compile 9 nouvelles et qui a été rédigée dans les années 1940, a de quoi faire réfléchir sur notre monde présent, car il semble que la vision du progrès (…) Lire la suite »
PARIS : 2, 3, 4 décembre 2011

Pourquoi faire un colloque sur le thème des "Trans-Révolutions" ?

Hervé HUBERT

L’idée d’organiser un colloque qui traverse la révolution transsexuelle, les révolutions individuelles et les révolutions collectives m’est venue après la tenue d’une rencontre internationale qui s’est déroulée à La Havane en 2010 sur les trans-identités, le genre et la culture. Ce colloque était organisé en commun avec Mariela Castro et l’équipe du Cenesex.

Psychiatre, Psychanalyste, ancien expert près la Cour d'Appel, travaillant depuis longtemps la question transsexuelle en France, j'ai découvert l'ampleur des avancées faites à Cuba sur la façon de prendre la problématique et de la traiter. Mariela Castro est partie des symptômes historiques individuels et collectifs : ce qui n'allait pas dans la vie sociale des transsexuels, de leur souffrance et a proposé un programme dans les versants sanitaires, juridiques, sociaux, civiques qui, à ma connaissance n'a pas d'équivalent dans un autre pays. Ces avancées sont faites dans un travail en commun avec les personnes transsexuelles elles-mêmes et toutes les catégories professionnelles qui sont concernées. Micro-Révolution, dirons - nous, puisqu'elle concerne une personne sur 60 000 en général, une personne qui se sentant attrapée dans l'autre sexe depuis l'enfance, demande donc une transformation hormonochirurgicale de changement de sexe. Mon expérience pratique et théorique, dans une (…) Lire la suite »