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Thème : Grèce

La Grece, laboratoire de l’Europe

Robert GIL
Le Chili a été le laboratoire de la mise en oeuvre des théories de Friedman, qui ont conduit au développement du libéralisme le plus débridé sur l'ensemble de la planète, en épargnant à l'époque une partie de la « vieille Europe ». La Grèce va servir de phase de test à une nouvelle offensive du capitalisme en Europe, en livrant les économies nationales aux exigences et à la rapacité des marchés financiers. Au Chili le chaos qui a suivi le coup d'état de Pinochet a permis l'instauration d'une politique ultra libérale. En Grèce c'est la crise de la dette, voulue, entretenue et développée par l'oligarchie financière qui va servir à briser les résistances. Les médias ont soigneusement préparé le terrain, pareils à une véritable propagande de guerre, car c'est bien de cela qu'il s'agit : une guerre contre les peuples, une guerre contre les pauvres, en gros, c'est l'éternelle lutte des classes, à laquelle les classes populaires ont tourné le dos mais que les classes bourgeoises n'ont (…) Lire la suite »

Donnez sa chance à la Grèce ?

Jean-Michel ARBERET
"Donnez sa chance à la Grèce" c'et le titre d'une pleine page de publicité parue notamment dans Les Echos des 24 et 25 février. Le début du texte est hélas classique, rappelant l'ampleur du plan d'austérité "le plus sévère de l'ère moderne". Mais très vte le discours se précise " occasion de bâtir une nouvelle Grèce", "nous n'en avons pas fini avec la rigueur." Et le texte finit en apothéose " Nous tiendrons nos engagements. Nous avons déjà fait des sacrifices. Nous sommes prêts à en faire d'avantage." En bas de page, et en plus petits caractères, nous pouvons apprendre que cette publicité est financée par un groupe d'entrepreneurs grecs. Faudrait-il en déduire qu'une partie du patronat grec est prêt à faire plus de sacrifice, à faire payer la crise aux dirigeants et aux actionnaires, ou plus vraisemblablement qu'en cette période de crise le patronat grec n'oublie pas de jouer son rôle dans la lutte des classes ? Le peuple grec n'a pas à supporter ce plan d'austérité qui est à (…) Lire la suite »

« Une restructuration de la Grèce à l’intérieur de l’Euro est illusoire. »

Hans-Werner Sinn - (Der Spiegel)

Les ministres des finances européens prévoient d’approuver un second plan de sauvetage de la Grèce ce lundi, mais Hans-Werner Sinn, le directeur de l’Institut de recherche économique (IFO), un groupe de réflexions allemand de haut niveau, avertit que l’argent ne fera qu’aider les banques internationales - et non les Grecs. Il fait valoir que la Grèce ne peut résoudre sa crise que si elle quitte l’Euro.

SPIEGEL ONLINE : Les ministres des finances de la zone euro souhaitent approuver un nouveau plan de sauvetage de la Grèce ce lundi. Les 130 milliards d'Euros supplémentaires peuvent-ils sauver la Grèce ? Hans-Werner Sinn : Non, et les politiciens savent qu'ils ne le peuvent pas. Ils veulent gagner du temps jusqu'à la prochaine élection. Je pense que nous perdons du temps en faisant cela. SPIEGEL ONLINE : Pourquoi ? Hans-Werner Sinn : Parce que la dette extérieure de la Grèce augmente chaque année qui passe jusqu'à ce qu'elle ne quitte l'union monétaire. Nous renvoyons toujours plus loin la résolution du problème. Le problème fondamental est que la Grèce n'est pas compétitive. Les prêts à taux préférentiels de l'Euro ont amené le pays à augmenter artificiellement les prix et les salaires - et le pays doit faire marche arrière à partir de ce niveau élevé. SPIEGEL ONLINE : Donc, les pays de l'Euro ne devraient pas approuver l'aide ? Hans-Werner Sinn : Ils doivent leur donner (…) Lire la suite »
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« tragédie et démocratie sont nées à Athènes » (J.L.G dans Film socialisme)

Le mépris

SN

Récemment en discutant avec une amie - qui vient de terminer des études brillantes - celle-ci m’explique que (nous parlions des prochaines élections) ce n’est quand même pas un facteur ou un ouvrier qui va diriger la France. Non pas que celui-ci soit un méchant gauchiste, mais il ne connait tout de même pas les dossiers à fond, etc.

… Dans un autre style, en regardant l'émission de Canal+ Le Grand Journal, on peut souvent voir le journaliste Jean-Michel Aphatie expliquer qu'une multitude de candidats ne sert à rien et qu'il est incompréhensible que des « petits poucets » (de droite comme de gauche) se battent pour avoir leurs 500 signatures alors qu'ils n'ont aucune chance d'être élus. Allant même jusqu'à glorifier le système électoral américain qui ne laisse une réelle place qu'à deux candidats (même s'il y en a d'autres, mais qui restent largement invisibles) De la même manière, lorsque je tente d'expliquer à des personnes pourquoi je ne voterai pas, je suis immédiatement taxé d'adversaire de la démocratie (puisque selon eux « la démocratie c'est le vote ». Elle ne s'exerce donc que ponctuellement), un partisan du chaos le plus total. On pourrait également parler du « vote utile », etc. … Les exemples de ce type sont légions dans notre vie de tous les jours. extrait du film de J.L.G : "Film socialisme" (…) Lire la suite »
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La Grèce appelée à voter la rigueur sous peine de "chaos"

Libération

Le parlement grec a ouvert dimanche le débat sur le nouveau programme d’austérité dont l’UE et le FMI exigent l’adoption dans la nuit, en dépit d’une fronde politique et sociale qui doit s’exprimer par une manifestation dans le centre d’Athènes en fin d’après-midi.

Le débat, qui doit se conclure par un vote peu après minuit heure locale (22H00 GMT), en vertu d'une procédure d'urgence d'emblée dénoncée par l'opposition de gauche, a été ouvert à 14H20 (12H20 GMT) par le président du parlement, Philippos Petsalnikos, qui a souligné que le moment était "crucial". Il a auparavant fait prêter serment aux suppléants de trois députés socialistes démissionnaires pour leur opposition au train de mesures, et rejoint dimanche par un quatrième parlementaire, conservateur. Le porte-parole du groupe socialiste, Christos Protoppapas, a réclamé "le plus de oui possible" pour "adresser à l'Europe le message" selon lequel "les Grecs sont en mesure" d'oeuvrer au sauvetage du pays. Dans un discours télévisé solennel à la nation, le Premier ministre Lucas Papademos avait averti samedi que la Grèce, au bord de la faillite, jouerait sur ce vote sa survie financière et son maintien dans l'euro, pour empêcher le "chaos". Le parlement, où le gouvernement de (…) Lire la suite »

Grèce : Un hôpital sous contrôle ouvrier

Maintenant

Les agents hospitaliers de Kilkis, en Grèce, ont occupé leur hôpital local et ont publié une déclaration disant qu’il était désormais entièrement sous contrôle ouvrier.

8 FÉVRIER 2012. L'hôpital général de Kilkis en Grèce (Macédoine centrale) est maintenant sous contrôle ouvrier. Les travailleurs hospitaliers ont déclaré que les problèmes qui durent depuis longtemps du Système de santé national (l'ESY) ne pouvaient être résolus. Les travailleurs ont répondu à l'accélération du régime des mesures impopulaires d'austérité en occupant l'hôpital et l'ont déclaré sous contrôle direct et complet par les travailleurs. Toutes les décisions seront dorénavant prises par les « travailleurs de l'assemblée générale ». L'hôpital a déclaré que « Le gouvernement n'est pourtant acquitté de ses responsabilités financières et, si leurs demandes ne sont pas satisfaites, ils se tourneront vers la communauté locale pour avoir le plus large soutien possible afin de garantir les soins de santé publique gratuits et de renverser le gouvernement et tous les politiques néolibérales. » A partir du 6 février, le personnel hospitalier ne traitera que les soins d'urgence (…) Lire la suite »
En Grèce, en quatre ans le nombre de suicides pour raisons économiques a quadruplé.

Contre la ségrégation et l’exploitation : la tragicomédie, arme politique.

Yangos ANDREADIS

Yangos Andreadis est Universitaire, directeur du Centre de Drame et de Spectacle Classique de l’Université Panteion d’Athènes.

Il a bien voulu confier au Grand Soir le texte de son intervention du 3 décembre 2011 à Paris au colloque international « Pour une civilisation de l’émancipation humaine, Trans-Révolutions, Révolutions individuelles et collectives » organisé par le psychiatre Hervé Hubert, animateur du TRIP (Travaux de Recherche sur l’Inconscient et la Pulsion).

LGS

De nouvelles armes destructrices, sont mises à l'essai : celles d'une dictature néofasciste préférant pour le moment aux blindés la terreur des medias et des marchés. La Guerre - qui cette fois démarre comme guerre économique menaçant de devenir une guerre globale- est déjà en train de se propager en Europe et dans le monde. Les instigateurs de cette guerre n'ont pas de patrie et, comme les personnages agents du destin dans la Tragédie ils aiment les masques, les jeux de mots macabres et les énigmes. Qu'ils s'appellent « forces du Marché », maison d'évaluation, banques centrales, leur objectif reste le même : Subjuguer le monde entier. Peut-on encore faire de l'art, théâtral ou autre, au milieu de la crise actuelle ? Et quel genre, dans quel contexte et quel but ? La réponse oui. Peut être plus que jamais. Exemple. Les ouvriers de la « Zone du métal », prés d'Athènes, chômage à 95%, suicides pour motifs économiques, demandent du travail. Du pain, mais aussi la présence (…) Lire la suite »

Crise politique et lutte de classes en Grèce : Analyse de l’OKDE Ergatiki Pali

Courant Communiste Révolutionnaire du NPA

Avec la crise en Italie, la crise grecque est le point le plus avancé de l’instabilité économique en Europe. Cela a de fortes répercussions au niveau politique et institutionnel, non pas seulement en Grèce mais également à l’échelon européen, et au delà . Comme nous le signalions précédemment, la raison fondamentale de cette instabilité politico-institutionnelle se trouve du côté de la « guerre de résistance prolongée », pour reprendre l’expression des camarades de l’OKDE, que sont en train de mener les travailleurs du public et du privé aux côtés de la jeunesse [1].

Georges Papandréou, en brandissant l'épouvantail du référendum, s'est grillé politiquement, non seulement au niveau européen mais également intérieur. Il a cependant tout de même réussi à remettre de l'ordre dans son propre parti, le PASOK[2], et à forcer Nouvelle Démocratie (ND), l'opposition de droite d'Antonis Samaras[3], à accepter de soutenir le plan d'austérité voté le 27 octobre dernier. C'est sur cette base qu'un gouvernement d'union nationale a été mis en place, mené par Lucas Papademos, un économiste grec, ancien de la Commission Européenne. Le nouveau gouvernement compte sur la participation du PASOK et de ND bien entendu mais également du parti d'extrême droite LAOS, pour la première depuis la chute de la dictature des colonels. A peine après avoir annoncé la composition de son gouvernement Papademos a pu entendre en écho l'explosion d'une bombe artisanale devant un siège ministériel athénien, symptomatique du ras-le-bol généralisé que connaît la population. Alors (…) Lire la suite »

Après la Grèce, ce fascisme financier qui menace l’Europe…

Medelu (MEmoire DEs LUttes)

Onze personnalités grecques, dont le compositeur Mikis Theodorakis et Manolis Glezos, le héros de la Résistance qui arracha en 1941 le drapeau hitlérien qui flottait sur l’Acropole durant l’occupation nazie, dénoncent le fascisme financier qui menace. Ils appellent les peuples d’Europe à s’unir pour en finir avec la dictature des marchés.

Cet appel, rédigé en octobre dernier, est plus pertinent que jamais après l'humiliante convocation de Georges Papandréou par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel à la veille du G-20 de Cannes. Rudoyé pour zèle insuffisant dans l'application du plan de rigueur infligé au peuple grec, le premier ministre (par ailleurs président de l'Internationale socialiste) a dû remballer son projet de référendum et s'engager, le doigt sur la couture du pantalon, à obéir aux ordres de la troïka Commission, BCE et FMI, fondée de pouvoir de la finance internationale. Ayant transformé son pays en république bananière, Georges Papandréou, mission accomplie, a démissionné de ses fonctions pour laisser la place à un gouvernement de coalition où les « socialistes » du Pasok siègent au côté de la droite de la Nouvelle Démocratie. A Athènes, comme dans les autres villes du pays, les Grecs sont dans la rue pour refuser l'asservissement. Mémoire des luttes Soixante-cinq ans après la défaite du nazisme et du (…) Lire la suite »

Grèce : le pavé dans la mare

Patrick MIGNARD
La décision prise par le Premier Ministre grec, Papandréou d'avoir recours à un référendum populaire pour savoir si oui ou non la Grèce doit accepter le plan issu de l'accord européen des 26 et 27 octobre à Bruxelles, la concernant, est probablement un des moments politiques les plus passionnant de cette année finissante. Cet évènement en dit long sur l'état de la « démocratie » en Europe et sur la manière dont les décisions sont prises. UN SEISME POLITIQUE Le séisme ne vient pas simplement de ce qui pourrais se passer,… Mais c'est d'abord la manière, à l'annonce de la décision grecque, dont ont réagi la classe politique dirigeante européenne, puis les bourses et marchés. Le tollé des dirigeants européens, et en particulier ceux de l'Allemagne et de la France, éclaire singulièrement la « confiance » que ces « démocrates » ont dans les peuples. En effet, c'est sans nuance et sans la moindre pudeur qu'ils ont qualifié la décision d « irresponsable », tout en soulignant (…) Lire la suite »