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Thème : Fascisme/Nazisme/Extrême droite

Macron ou la "double injonction"

Georges GASTAUD

Comment Macron dévoie la générosité des antifascistes pour légitimer la guerre-éclair contre les acquis sociaux. « Un individu constamment placé en situation de double contrainte (double bind) met en danger sa santé mentale ». Donald Laing, psychanalyste anglais.

Macron a sèchement refusé la demande de Mélenchon de retirer au moins de son paquet néo-thatchérien la futre contre-réforme sur le Code du travail, c’est-à-dire la Loi Travail puissance quatre. Macron a justifié son refus en prétendant que « les Français » (en réalité, seulement 24% des exprimés et 16% des inscrits ont voté Macron, mais sans doute les autres ne sont-ils pas français...) ont validé ces réformes au premier tour et qu’il les ferait passer toutes coûte que coûte (et pour cause, c’est pour cela que la finance internationale a massivement investi sur la campagne Macron !). Macron a certes ajouté qu’il rencontrerait l’ensemble des syndicats (c’est un minimum !) mais bien évidemment, le but ne sera pas de négocier : tout est bouclé !, mais de donner une apparence « concertée » aux ordonnances programmées pour cet été : merci d’avance à la CFDT ! Bref, le grand « démocrate antifasciste » s’apprête donc à piétiner à nouveau la CGT, FO, SUD, la FSU et l’UNEF, qui ont (…) Lire la suite »
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Front National : Les chiens ne font pas des chats !

Léon LANDINI

De nombreuses personnes sont décontenancées par le nouveau visage offert par le Front National depuis l’accession de Marine Le Pen à sa tête ; des analystes, des journalistes et d’autres individus, proches de Marine Le Pen, ont inventé une nouvelle gomme magique : la « dédiabolisation ». Par ce subterfuge, ils souhaitent rassurer le monde et nous faire croire que le FN serait devenu un Parti compatible et pourrait désormais appartenir lui aussi à la sphère démocratique. Il s’agirait là d’une énorme et surprenante évolution de l’organisation fascisante sinon fasciste, fondée en 1972 par son père et composée à l’origine d’anciens collabos de la pire espèce, entre autres de fascistes notoires, des tueurs de l’OAS et des nervis d’ogre Nouveau. Au moment où de braves gens trompés par les médias s’apprêtent peut être à voter pour Marine Le Pen, avant qu’ils n’accomplissent ce geste, Il convient de leur rappeler qui a fondé le FN et qu’elles étaient les relations intimes que certains criminels notoires entretenaient avec Jean-Marie Le Pen. Par ailleurs, malgré certaines simagrées de désaccords qui apparaissent publiquement entre le père et la fille, cela n’a pas l’air très fondamental, car c’est tout de même le père qui finance la campagne électorale de sa fille, ce qui signifie que leurs désaccords politiques ne sont vraiment qu’apparents.

Aux origines du FN, des collaborateurs des Nazis et de Vichy En juin 1973 le mouvement fasciste appelé « Ordre Nouveau » est dissout par un décret du ministre Raymond Marcellin. Parmi les tous premiers organisateurs du Front National figurent une kyrielle d’individus issus d’Ordre Nouveau ou d’autres organisations d’extrême-droite et fascistes qui, actuellement encore, démontrent par leur présence aux côtés des Le Pen que ce Parti reste un parti d’extrême droite et que ce n’est pas avec lui que la situation des travailleurs français pourra s’améliorer. Pour bien resituer la place du Front National dans le monde actuel, il convient de présenter quelques brèves biographies sur les fondateurs de ce Parti. Voici d’ailleurs quelques exemplaires des promoteurs du Front National qui démontrent clairement que la démocratie n’était pas leur fort. Commençons par Pierre Bousquet Membre du Parti franciste depuis 1935, il était devenu délégué général du bureau de commandement de la (…) Lire la suite »

Des Croix-de-feu de feu au FN

VILA
Dans ces temps troublés, l’hypothèse fasciste n'est plus à exclure. De la ligne ultra-réactionnaire de Jean-Marie Le Pen a succédé celle, de type nationale-républicaine et populiste de masse, incarnée par Marine Le Pen. Il est très instructif de savoir qu'il y a 70 ans, le même type de transformation s'est opéré lors du passage des Croix-de-Feu en parti de masse, le Parti Social Français (P.S.F) de François de La Rocque. Les Croix-de-Feu avaient un peu plus de 10 000 adhérents, tous anciens combattants médaillés prônant la régénération nationale par la discipline et la hiérarchie, sur une base anti-communiste. C'était le lieu naturel pour l'engagement de La Rocque. Il rejoignit les Croix-de-Feu au printemps 1929, en devient le vice-président en juin 1930, puis président en septembre 1932. Mais il avait compris une chose essentielle, qui va distinguer sa démarche de celle des ligues d'extrême-droite : l'option du coup de force et la prise de commandement de la société par l'Armée (…) Lire la suite »
L’anticommunisme « scientifique » des franquistes.

Comment affranchir la société du marxisme ? Isoler et éliminer le « gène rouge »

Jean ORTIZ

Le marxisme est une maladie génétique que l’on pourra guérir lorsque l’on parviendra à isoler « le gène rouge ». Le socialisme ne serait quant à lui qu’une « maladie mentale contagieuse ».

Ainsi raisonnaient, pendant la Guerre d’Espagne et les années de l’après guerre, Franco et le Chef des services psychiatriques militaires des armées franquistes, le « doctor » Antonio Vallejo Nágera, psy officiel des fascistes espagnols, nommé, par télégramme de Franco, le 27 août 1938. Et ce « médecin fou »... non ! ce facho, qui n’a rien à envier aux nazis, créa le « Cabinet d’investigations psychiatriques » pour étudier « les racines psychophysiques » du marxisme. Il écrivit « La folie dans la guerre » en 1939, « Enfants et jeunes anormaux » en 1941, « Eugénèse de l’Hispanité », et le « Concerto pour instruments désaccordés. Souvenirs d’un psy », publié en 1984, après sa mort (1960). Vallejo Nágera engagea des recherches et des expériences médicales terrifiantes sur des prisonniers et prisonnières de guerre (une cinquantaine de femmes de Málaga), des membres des Brigades internationales (297), des détenus basques et catalans... Il opérait dans un camp de concentration à San (…) Lire la suite »
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« Des policiers dévoyés, indignes de leur uniforme et de la mission pour laquelle ils sont payés ».

Théo et la fascisation des forces publiques chargées de nous protéger.

Vincent MORET

Le 20 octobre 2016, dans Le Grand Soir, un court billet de Théophraste R. alertait sur les manifs illégales de policiers armés et cagoulés sur les Champs-Elysées : « Les complotistes affirment que le FN est derrière ces provocations et ces menaces en forme de répétition. Dans des bureaux de vote proches des casernes de gardes mobiles ou de CRS, le FN recueille plus de 60% des voix au premier tour. » (1)

Et il ajoutait : « Quand un gouvernement laisse des bandes armées et masquées le défier en se pavanant dans la Capitale, il montre une faiblesse qui met en péril la démocratie et ouvre la voie aux coups d’Etat. Ces hors-la-loi payés par nous ont affiché leur mépris de leur hiérarchie, de leur ministre, du gouvernement tout entier, de la République. Ils l’ont fait parce qu’ils sont armés ! » Quatre ans plus tôt, le 26 avril 2012, sous le titre : « C’est partout le bruit des bottes » (2), Théophraste R. alertait sur le défilé de plusieurs centaines de policiers sur les Champs-Elysées, gyrophares allumés et sirènes hurlantes » pour protester contre la mise en examen d’un de leurs collègues qui avait tué un fuyard d’une balle dans le dos. Les domiciles et donc les bureaux de vote des policiers étant dispersés, on ne peut évaluer leur préférence politique avec autant de précision que pour les gardes mobiles et les CRS. Mais on peut raisonnablement affirmer que la police s’est (…) Lire la suite »
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Israël : Lehava sème « l’anarchie » à Jérusalem (Al-Jazeera)

Jonathan COOK

Selon certains analystes, les groupe d’extrême droite cultivent la haine et incitent leurs adeptes à la violence contre les Palestiniens.

Jérusalem - En juillet dernier, quatre jeunes en T-shirts noirs, portant un insigne avec une flamme jaune, se sont approchés de « A » qui sortait d'un taxi dans le centre de Jérusalem où il allait voir des amis. Ils lui ont demandé l'heure. Le soupçonnant d’avoir un accent, ils lui ont demandé : « Êtes-vous arabe ? » « Quand j'ai dit oui, l'un d'eux m'a frappé à l'œil, les autres ont sauté sur moi et ont commencé à me tabasser. Il y avait beaucoup de monde autour mais personne n’a fait attention à nous, ni ne m’a aidé. » « A » a réussi à se libérer et a fui vers un restaurant voisin, où un de ses amis travaille, et s'est caché à l'intérieur. « Si je n'avais pas réussi à m’enfuir, ils m'auraient tué », dit-il. La vidéo de son témoignage s’ajoute à toutes celles qui ont déjà été prises récemment de Palestiniens violemment agressés à Jérusalem par des militants juifs d'extrême droite. Craignant les représailles, la plupart des victimes ont demandé à garder l’anonymat. Les (…) Lire la suite »

Donald Trump ou le spectre du fascisme

Mohamed BELAALI

Donald Trump vient de remporter les élections présidentielles américaines. Il devient le 45 ème président des États-Unis. Cette victoire du richissime homme d’affaires n’est pas le fruit du hasard. Trump est un authentique produit de la démocratie bourgeoise. La République de Weimar la plus avancée de son temps a produit un monstre dont on dénonce encore aujourd’hui les crimes.

Plus récemment, cette même démocratie a enfanté un certain George W Bush dont le monde subit toujours les terribles conséquences de son intervention militaire en Irak. Aujourd'hui elle donne naissance à Donald Trump, un personnage aussi médiocre et grotesque que dangereux. En se présentant comme l'homme providentiel, Trump a su capter les frustrations et le désespoir d'une partie de la population abandonnée par les démocrates et les mettre au service de la classe dominante dont il fait personnellement partie. La longue campagne électorale menée par les deux candidats était marquée du début jusqu'à la fin par une suite ininterrompue d'invectives personnelles, de propos mensongers, démagogiques, racistes, sexistes et islamophobes pour mieux contenir la colère populaire et occulter la responsabilité de la classe dirigeante dans la situation de misère matérielle et morale que connaissent aujourd'hui de larges franges de la population américaine. Les mexicains, les noirs, les (…) Lire la suite »

D’où vient notre faiblesse ?

Pierre Verhas

Les actions terroristes qui ensanglantent l’Europe depuis une dizaine d’années, en plus des tragédies humaines et des énormes dégâts qu’elles provoquent, mettent au grand jour la terrible faiblesse qui paralyse ce qu’il reste des Etats nations européens.

La lamentable prestation de trois ministres belges Jan Jambon, Intérieur, Koen Geens, Justice, démissionnaires puis « remissionnaires » ainsi que du ministre des affaires étrangères, Didier Reynders, devant les commissions réunies de la Chambre des représentants, confirme ce triste constat. Ils sont incapables de répondre de manière efficace à la menace. En d’autres termes, ils sont inaptes à faire leur travail. Que s’est-il passé ? Fort marri de l’attitude de la Belgique lors du Sommet européen des 17 et 18 mars qui a été réticente – à juste titre – à entériner le honteux accord UE – Turquie sur les réfugiés, le « sultan » d’Ankara, Recep Tayyip Erdogan a publiquement attaqué le gouvernement belge après les attentats du 22 mars en révélant que les services turcs avaient averti la Belgique de l’expulsion vers les Pays Bas du futur « kamikaze » de l’aéroport de Bruxelles, Ibrahim El Bakraoui et que les services belges n’avaient pas réagi. Or, ce personnage, condamné pour des (…) Lire la suite »

Bref retour sur Orwell (I)

Bernard GENSANE
L’immense réforme de l’orthographe, concernant en particulier le terrassant problème de la suppression de l’accent circonflexe, m’a remémoré ce passage de 1984 où le héros est décrit comme travaillant pour la sous-commission d’un sous-comité devant déterminer s’il faut placer les guillemets en-deçà ou au-delà des parenthèses. Comme j’ai par ailleurs été récemment invité par France Inter à m’exprimer sur Orwell pour l’émission “ Affaires sensibles ”, je me suis replongé – ce que je n'avais pas fait depuis une bonne vingtaine d'années – dans cette œuvre clé (malgré quelques imperfections dont Orwell était pleinement conscient). Le verdict est sans appel : c’est vraiment un livre hors du commun. Pourquoi ce livre a-t-il résonné aussi fort à l’époque de sa parution et pourquoi est-il toujours aussi topique près de sept décennies plus tard, en un mot pourquoi n’a-t-il pas vieilli ? Voilà la question à laquelle je vais tenter d'apporter quelques éléments de réponses ici. Lorsqu’il (…) Lire la suite »
Selon la présidente de l’Association syndicale des magistrats belges...

Le néolibéralisme, un fascisme ? Oui, certainement !

Pierre VERHAS

Dans Le Soir du jeudi 3 mars 2016, Madame Manuela Cadelli, présidente de l’Association syndicale des magistrats en Belgique, a fait paraître une tribune intitulée « le néolibéralisme est un fascisme ! ». Madame Cadelli est en effet connue pour ne pas avoir sa langue dans sa poche. L’année dernière, par exemple, elle a dénoncé avec vigueur la politisation du Conseil supérieur de la Justice, alors qu’il a été créé pour éviter cette fameuse politisation. Aujourd’hui, elle s’attaque au néolibéralisme bien présent dans le gouvernement de Charles Michel.

Ses propos, on s’y attendait, ont provoqué une levée de boucliers chez les tenants du libéralisme pur et dur en Belgique francophone. Henri Miller, Louis Michel, Corentin de Salle y sont allés de leurs dénonciations indignées ! Oser les traiter de fascistes, eux, les libéraux purs et durs, tenants d’une pensée inaliénable issue des Lumières ! Horresco referens ! Louis Michel est allé jusqu’à dire : « Je ne voudrais pas être jugé par cette magistrate ! » Tiens ! Ce serait instructif de voir cela, s’il échait… Outre le titre « provocateur », qu’écrit donc Madame Cadelli ? Elle commence par distinguer clairement libéralisme, doctrine « déduite de la philosophie des Lumières, à la fois politique et économique, qui visait à imposer à l’Etat la distance nécessaire au respect des libertés et à l’avènement des émancipations démocratiques. Il a été le moteur de l’avènement et des progrès des démocraties occidentales. » et le néolibéralisme qui est « cet économisme total qui frappe chaque (…) Lire la suite »