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Thème : Désinformation & Propagande

France : la population sous couvre-feu (ou comment écrire un article à la manière de...)

Viktor DEDAJ

Lorsque les médias écrivent sur Cuba sans mentionner le blocus, je me suis demandé à quoi ressemblerait un article « à la manière de » sur la France, sans citer le mot « C-o-v-i-d ». A quelque chose comme ça :

de notre envoyé spécial à Paris « Paris sera toujours Paris » chantait Maurice Chevalier. Mais aujourd’hui, sur les Champs Elysées, la foule qui se bousculait jadis sur les larges trottoirs a cédé la place à quelques rares passants – généralement masqués. Magasins aux rideaux baissés, théâtres clos, restaurants fermés… La Ville des Lumières offre un spectacle d’abandon. Comment en est-on arrivé là ? Enquête. « On n’en peut plus », nous confie S., un étudiant croisé dans une file d’attente devant un bureau de tabac. Il exprime une frustration qui semble être largement partagée par la population. « On ne peut plus sortir, on ne peut plus se distraire. On n’a plus de vie. » A ses côtés, un monsieur plus âgé acquiesce. « On est en train de gâcher leur jeunesse. Moi, personnellement, je m’en fiche. A mon âge, je suis vacciné ». Quelques murmures parcourent la file, qui avance lentement. Dans la rue, une voiture de police roule au pas. C’est la troisième que nous croisons en une (…) Lire la suite »
Ouïghours.Interview de Maxime Vivas au quotidien La Marseillaise

« Intégristes ouïghours : l’Occident joue avec le feu »

Angélique SCHALLER avec Maxime VIVAS

FRANCE & MONDE ENTRETIEN
Auteur, ancien référent littéraire d’Attac, Maxime Vivas se présente également comme un cyberjournaliste, mais tâtant également du terrain puisqu’il s’est rendu deux fois dans le Xinjiang où se trouvent les Ouïghours, objet de son dernier livre.
Destructions de lieux du culte, arrestations, camps de concentration, tortures, mutilations des enfants, viols, disparitions, exécutions, génocide… Les accusations contre la Chine au sujet des Ouïghours sont légion dans les médias dominants. Mensonges rétorque Maxime Vivas qui vient de publier "Ouïghours : pour en finir avec les fake news" aux éditions de la Route de la soie.

La Marseillaise : Des médias et des intellectuels accusent la Chine de génocide avec les Ouïghours. Vous sortez un livre où vous réfutez cela. Tout d’abord en vérifiant les accusations. Des exemples de ce que vous trouvé ? Maxime Vivas : Je veux juste préciser quec’est en France, en Europe… Mais pas dans le reste du monde. Quand l’Allemagne veut faire adopter une motion à l’ONU pour faire condamner la Chine, 39 pays sur 193 la votent. Les choses ailleurs sont un peu plus nuancées. Qu’est-ce que j’ai trouvé ? Tout d’abord des mensonges, j’en cite beaucoup dans mon livre. Des images et vidéos qui circulent mais dont la légende est fausse, des photos prises au Népal, en Indonésie… sous lesquelles on affirme que cela se passe au Xinjiang. Mais il existe désormais une application qui s’appelle InVID (In Video Veritas) et qui permet de voir où et quand une photo a été publiée pour la première fois. On a ainsi une photo où on voit une malheureuse Ouïghoure, le visage ensanglanté, la (…) Lire la suite »
Le milliardaire chinois disparu était... chez lui

Jack Ma va-t-il sarcler les pommes de terre ?

Bruno GUIGUE

Le 4 janvier 2021. Libération : « En Chine, disgrâce et disparition du milliardaire Jack Ma ». Le Point : « La mystérieuse « disparition » du milliardaire Jack Ma ». Arte (28 minutes) : « Chine : un homme disparaît ».
Le 5 janvier. Marianne : « "Disparition" de Jack Ma, fondateur d’Alibaba ». Business : « Le milliardaire chinois Jack Ma, fondateur d’Ali Baba est porté disparu ». RMC : « Chine : Jack Ma, un des hommes les plus riches de la planète a disparu depuis plus de deux mois ». TMC (Le Quotidien) : « Où est passé Jack Ma, le patron d’Alibaba ? Une alerte enlèvement inquiète le monde entier : celle de Jack Ma ». Les Echos : « La spéculation enfle sur le sort de l’invisible Jack Ma ».
Le 6 janvier. RFI : « Chine : comment expliquer la « disparition » de Jack Ma, fondateur d’Alibaba ? ». France Info : « Chine : disparition du milliardaire Jack Ma ». France Inter : « Où est passé Jack Ma ? ».
Le 7 janvier. « Le Journal du Dimanche : « Mais où est donc passé Jack Ma, le fondateur du géant chinois Alibaba ? ». The Cointribune : « Jack Ma a-t-il été Kidnappé par la Mafia Bancaire ? ».
LGS.

Avec cette belle unanimité qui la caractérise, la presse pluraliste du monde civilisé nous invite désormais à pleurer sur le sort de Jack Ma, célèbre milliardaire mystérieusement disparu. Le malheureux homme d’affaires va-t-il reparaître un jour, ou sombrer dans les oubliettes d’un régime totalitaire prêt à tout pour asseoir sa domination ? Va-t-il finir dans un camp de concentration, triste compagnon d’infortune des pauvres Ouïghours qui n’ont pas encore été mangés tout cru ? Est-il en train de sarcler les pommes de terre dans une exploitation agricole, de manier la pelle à charbon dans une centrale thermique, ou bien, peut-être, de se préparer une infusion de chrysanthème dans une obscure maison de retraite pour capitalistes récalcitrants ? En fait, rien de tout cela. Sa famille a déjà annoncé qu’il était chez lui, bien portant, et qu’il préférait faire profil bas un certain temps vu les circonstances. Voilà, inutile de pleurer devant le poste de télé, Jack s’est simplement (…) Lire la suite »
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Ouïghours, pour en finir avec les fake news

Maxime VIVAS

Le manuscrit de mon livre « Ouïghours, pour en finir avec les fake news » est déjà à l’imprimerie quand je découvre un nouvel enfumage : des photos par satellite de « camps de concentration », dits aussi (mon livre vous en contera plus) « camps d’extermination, voire camps de crémation » et les photos de ces mêmes bâtiments, prises du sol.

Voir l’article qui suit, avec photos, de Global times, un tabloïd indépendant chinois publié en mandarin et en anglais. Les photos vues du ciel sont diffusées par un pseudo think tank, ASPI (Australian Strategic Policy Institute) (1). Les autres photos des mêmes bâtiments, prises in situ par les Chinois, montrent qu’il s’agit de tout autre chose. Coincés, les menteurs ergotent : « Ce ne sont pas les photos des bâtiments prises par satellite ». Or, les photos satellite donnent imprudemment les coordonnées géographiques précises des lieux incriminés (par exemple : 38.8367N, 77.7056E pour la première photo). La Chine, qui a déjà accepté que des centaines de journalistes (dont moi : deux fois), des organismes internationaux comme la Banque mondiale, des sommités de l’Organisation Mondiale de la Santé viennent voir, a lancé de nouvelles invitations pour qui veut enquêter. En effet, Eljan Anayt, porte-parole du gouvernement régional du Xinjiang, a déclaré lors d’une conférence de (…) Lire la suite »
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La campagne sur les Ouïghours, fake news du siècle

Le Xinjiang publie des photos de sites présentés comme des centres de détention des Ouïghours par des images satellites

Global Times

Le document ci-après souffre peut-être d’être parfois rédigé en un style typiquement chinois.
Mais il a deux avantages :
1-il met en regard des photos satellitaires et des photos prises au sol, en indiquant leurs positions géographiques précises.
2- il invite les observateurs à venir voir sur place.
Jusqu’à présent, nous avions des articles de presse qui nous parlaient de camps de concentration sans les situer, nous avions quelques Ouïghours exilés qui faisaient de même. C’est que les mensonges ne s’accommodent pas d’indications qui permettent les vérifications.
LGS

Le « centre de détention » (Coordonnées géographiques : 38. 8367 N,77. 7056 E), d’après l’ASPI, est en réalité une maison de retraite du comté de Markit, préfecture de Kachi, Xinjiang. Des sites qui avaient été marqués comme « camps de concentration » par certains médias occidentaux et un institut australien [ASPI] se sont révélés être des bâtiments administratifs, des maisons de retraite, des centres de logistique ou des écoles, comme on a pu le voir vendredi, lorsque la région autonome ouighour du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, a offert des vidéos et des photos pour réfuter les accusations qui utilisaient des images satellites comme « preuves ». Pendant longtemps, certains médias et instituts occidentaux, notamment l’Institut australien des politiques stratégiques (ASPI), ont abondamment utilisé les images satellites comme « preuves » de leurs affirmations, selon lesquelles le Xinjiang multipliait les « centres de concentration », un terme auquel les autorités (…) Lire la suite »
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La relation entre le pouvoir et les médias est une question de sémantique, a déclaré Robert Fisk au Forum Al Jazeera en 2010.

Le journalisme et "les mots du pouvoir".

Robert FISK
Note de la rédaction d'Al Jazeera : Robert Fisk, ancien correspondant de The Independent au Moyen-Orient, est décédé vendredi à l'âge de 74 ans. Au cours de ses décennies de carrière, il a couvert les principaux événements internationaux, notamment la guerre civile libanaise, l'invasion soviétique de l'Afghanistan, la révolution iranienne, l'invasion du Koweït par Saddam Hussein, les conflits dans les Balkans et le printemps arabe. En tant que collaborateur régulier d'Al Jazeera, il s'est adressé au cinquième forum annuel d'Al Jazeera le 23 mai 2010 avec un discours-programme dans lequel il a fait valoir que les journalistes sont devenus prisonniers du langage du pouvoir. * * * * Le pouvoir et les médias ne se résument pas à des relations conviviales entre journalistes et dirigeants politiques, entre rédacteurs en chef et présidents. Il ne s'agit pas seulement de la relation parasitaire-osmotique entre des reporters soi-disant honorables et le noyau dur du pouvoir qui se trouve (…) Lire la suite »
À propos du « label rouge » attribué à Ruptures par Twitter

Entre indifférence et complicité, les médias « alternatifs » favorisent le néo-maccarthysme

Laurent DAURÉ
Depuis que Ruptures a cherché à alerter sur le label mensonger que lui a attribué subitement Twitter le 7 septembre dernier – « Média affilié à un État, Russie » –, moins d’une heure après la mise en ligne d’une analyse montrant que 98 % des médias français de premier plan ont relayé la théorie conspirationniste du « Russiagate », le nombre d’articles consacrés à l’action arbitraire du réseau social états-unien se compte sur les doigts d’une main. En effet, quatre médias seulement ont rendu compte de ce procédé néo-maccarthyste sur lequel Twitter refuse obstinément de s’expliquer ; non seulement la firme à l’oiseau bleu ne répond pas à nos sollicitations, y compris par lettre recommandée, mais elle fait de même avec les rares journalistes qui l’ont contactée à notre sujet. Les médias francophones qui ont couvert l’histoire sont, par ordre chronologique : RT France, BFM-TV, Presse-citron, Causeur. Et c’est tout pour le moment. Quelques valeureux blogs communistes en ont (…) Lire la suite »

Représentation du 14 juillet dans les médias : mensonges et flagornerie.

IRAE

Mais commençons par les représentants médiatiques de complaisance gouvernementale, voire de propagande officielle, au premier rang desquels, BFMTV, avec, dépassant en grande forme et par son extrême droite Ruth Elkrief flagorneuse de niveau olympique, le commandant Truchot, Olivier de son prénom, lequel ose cette question, sans craindre de tomber raide mort sous l’effet de la honte tout en nous offrant gracieusement une bonne tranche de rigolade : « Qu’est- ce que le président a en lui de De Gaulle ? ».

Je n’écoute même pas la réponse, encore une fois je suis abasourdie par l’aptitude des flatteurs officiels à lécher les bottes sans limites . Bien entendu, me vient aussitôt la réponse logique à cette absurde question « Rien ». Certes il mais il faut vraiment s’appeler BFMTV et Truchot pour tenter une telle incongruité, comparer Macron, dont le seul exploit dans la vie a consisté à embobiner ses commanditaires pour déverser des millions d’euros pour sa campagne et les niais de tous horizons qui ont cru ses bobards, dont certains même, paraît-il, sont intelligents. Miserere nobis comme ont dit chez les cathos. A côté Guillaume Durand parlant de surgissement d’un héros romanesque la joue petits bras dans la basse flatterie. Moins drôle et plus grave concernant De Gaulle et son « hommage ». Passant sous un silence qui ne doit rien au hasard, sa contribution aux jours heureux mis en place en collaboration avec les communistes au sortir de la guerre, ces jours heureux que l’ado de (…) Lire la suite »

La Nausée

Maurice LEMOINE
Qui oserait, aujourd'hui, se réclamer de Donald Trump (nous parlons là de tout humain doté de raison) ? Sans aller jusqu'à faire le bilan de trois années de mandat, sa gestion de la pandémie du coronavirus et de la crise raciale qui a suivi la mort de l'Afro-Américain George Floyd en disent long sur le président des Etats-Unis. S'agissant de la crise sanitaire, il y eut d'abord, entre fin janvier et la mi-mars, dénégation, puis minimisation de la gravité de l'épidémie. Avec ses épisodes ubuesques. Quand, le 10 février, en meeting dans le New Hampshire, Trump déclare : « En avril, dès que les températures auront un peu remonté, ce virus disparaîtra. Comme par miracle. » Quand, en pleine réunion à la Maison-Blanche, le 23 avril, il « réfléchit » à haute voix et suggère d'injecter de l'eau de javel dans les poumons malades ou, pourquoi pas, un traitement aux UV ? « Les briefings de Trump mettent activement en danger la santé du public. Boycottez la propagande. Ecoutez les experts. Et (…) Lire la suite »

"Ils devraient être en prison" : Comment le Guardian et le New York Times ont piégé Julian Assange

Kit KLARENBERG

Le journaliste primé Mark Davis a révélé à quel point le Guardian et le New York Times ont trahi Julian Assange en 2010, et ont joué depuis un rôle central et consciemment malhonnête dans sa diffamation.

S'exprimant lors d'un événement à Sydney, en Australie, le 8 août, M. Davis a rappelé qu'il avait suivi de près les activités de Julian Assange au cours du premier semestre de cette année-là afin de réaliser une série d'émissions sur la vie du fondateur de WikiLeaks pour le service de radiodiffusion spécial australien - il s'est retrouvé avec tellement de matériel qu'il a pu réaliser un documentaire, "Inside WikiLeaks". En particulier, M. Davis a eu droit à un aperçu intime de la publication des journaux de guerre afghans - 90 000 rapports d'incidents militaires et de renseignements américains compilés entre janvier 2004 et décembre 2009. Fournis à WikiLeaks par Chelsea Manning, les fichiers offraient des preuves accablantes et précédemment cachées de crimes de guerre perpétrés par les forces alliées dans le pays, y compris un certain nombre d'exécutions extrajudiciaires. La publication était censée être un effort de collaboration entre WikiLeaks et un certain nombre de grands (…) Lire la suite »