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Ouïghours, pour en finir avec les fake news

Le manuscrit de mon livre « Ouïghours, pour en finir avec les fake news » est déjà à l’imprimerie quand je découvre un nouvel enfumage : des photos par satellite de « camps de concentration », dits aussi (mon livre vous en contera plus) « camps d’extermination, voire camps de crémation » et les photos de ces mêmes bâtiments, prises du sol.

Voir l’article qui suit, avec photos, de Global times, un tabloïd indépendant chinois publié en mandarin et en anglais.
Les photos vues du ciel sont diffusées par un pseudo think tank, ASPI (Australian Strategic Policy Institute) (1).
Les autres photos des mêmes bâtiments, prises in situ par les Chinois, montrent qu’il s’agit de tout autre chose. Coincés, les menteurs ergotent : « Ce ne sont pas les photos des bâtiments prises par satellite ».

Or, les photos satellite donnent imprudemment les coordonnées géographiques précises des lieux incriminés (par exemple : 38.8367N, 77.7056E pour la première photo).

La Chine, qui a déjà accepté que des centaines de journalistes (dont moi : deux fois), des organismes internationaux comme la Banque mondiale, des sommités de l’Organisation Mondiale de la Santé viennent voir, a lancé de nouvelles invitations pour qui veut enquêter. En effet, Eljan Anayt, porte-parole du gouvernement régional du Xinjiang, a déclaré lors d’une conférence de presse, que « le Xinjiang est une région ouverte et qu’il n’est pas nécessaire de s’en informer par le biais d’images satellite. Tous les amis étrangers ayant une position objective, sans préjugés sont les bienvenus s’ils veulent venir sur place connaître le vrai Xinjiang ».

Il suffit donc aux prochains observateurs objectifs d’aller sur tous les lieux repérés au mètre près et de nous dire qui ment.
Pour les Français, je propose deux élus, fers de lance de l’offensive antichinoise : Clémentine Autain (Assemblée nationale) et Raphaël Glucksmann (parlement européen).
Ils sont tellement passionnés par le sujet, tellement bouleversés par le martyr infligé aux Ouïghours par les « Faces de citron » (cf. le compte Facebook de Mme Autain où l’injure raciste est restée des semaines malgré mes demandes de l’enlever) qu’ils vont foncer là-bas et revenir nous raconter ce qu’ils ont vu.

Je suis tranquille : ces deux élus du peuple français, une fois leurs yeux décillés, nous diront la vérité. Ils ne sont pas de nature à mentir pour surfer sur une vague antichinoise électoralement porteuse et susceptible de servir un ambitieux plan de carrière.

N’oublions pas d’envoyer aussi au Xinjiang un journaliste dun site Brut (2), Rémy Buisine, qui a réussi à faire parler Emmanuel Macron pendant plus de 3 minutes sur les Ouïghours dans son interview (à/c de 2h12mn34s) du 4 décembre 2020. Le pauvre jeune homme a bien été obligé de poser la question, l’air éploré. Dame, il a reçu a-t-il dit, « des milliers de messages » sur le sujet (pas des dizaines de milliers ?) ! Et pas un seul message sur les 10 millions d’enfants esclaves en Inde ou sur les femmes encagées sous des burqas dans les pays amis (parce que démocratiques).

Maxime VIVAS

Source : https://www.globaltimes.cn/content/1208288.shtml

Pour commander mon livre : https://www.laroutedelasoie-editions.com/notre-catalogue/essais/ouighours-pour-en-finir-avec-les-fake-news/#cc-m-product-11877632497

Notes  :

(1) ASPI (Australian Strategic Policy Institute) est un think tank qu’un sénateur australien a accusé d’avoir reçu 450 000 dollars du Département d’État américain. ASPI jure que le vrai chiffre est inférieur à la moitié de ce montant. Ha ! Ha !
Un ancien ambassadeur australien révèle qu’ASPI est également subventionné par le gouvernement australien et qu’il est «  lié au complexe américain de défense, d’armement et renseignement et qu’il est un partisan enthousiaste de presque tout ce qui est américain. Il est hostile à la Chine et il est devenu l’organisation de référence antichinoise ».

(2) Pour découvrir Brut, voir notamment Wikipedia : En septembre 2019, Brut signe un partenariat rémunéré avec Facebook pour produire des vidéos quotidiennes d’actualité ….Brut a également réalisé une levée de fonds de 10 millions d’euros en 2018 auprès notamment de Xavier Niel, de la Banque publique d’investissement, du fonds NextWorld de Sébastien Lépinard et du fonds Cassius d’Emmanuel Seugé….
Le média est notamment financé par la production de contenus publicitaires pour des marques (Netflix, Société générale, Leboncoin, etc.) ou pour le gouvernement français, qui reprennent les codes des vidéos réalisées par Brut…et par une activité de publicité classique assurée en totalité par France Télévisions.

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