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Thème : Désinformation & Propagande

En Amérique latine : un « journalisme de guerre » contre les gouvernements progressistes ?

Nils SOLARI

Le XXIème siècle s’est ouvert en Amérique latine avec l’arrivée au pouvoir de gouvernements progressistes : ceux d’Hugo Chávez au Venezuela (1998), de « Lula » au Brésil (2002), de Nestor Kirchner en Argentine (2003), d’Evo Morales en Bolivie (2005) ou de Rafael Correa en Équateur (2006). Une région du monde qui avait, auparavant, vu se succéder coups d’État militaires et régimes dictatoriaux. Mais désormais, ce sont d’autres méthodes qu’emploient les forces réactionnaires pour déstabiliser, voire renverser, les mêmes gouvernements progressistes. Une contribution publiée dans L’intérêt général, la revue du Parti de Gauche (numéro spécial « Les médias ») [1]. par Nils Solari, mardi 13 décembre 2016

Au Venezuela en avril 2002, un putsch est organisé contre Chávez. Or ce coup de force, qui a échoué sous la pression de millions de Vénézuéliens réclamant le retour au pouvoir de leur président élu, présente une singularité : il a été largement fomenté par les médias privés. À partir de ce putsch manqué, une nouvelle ère sombre s’est ouverte, celle des « coups d’État en douce » (pour reprendre les mots du journaliste Maurice Lemoine [2]) : contre Manuel Zelaya au Honduras (2009), Fernando Lugo au Paraguay (2012), Dilma Roussef au Brésil (2016) – sans omettre des tentatives de déstabilisation en Bolivie (2008) ou en Équateur (2010). Or, la plupart de ces épisodes factieux ont été accompagnés et soutenus par de grands médias privés. Si le fait n’est pas nouveau, puisque le quotidien chilien El Mercurio avait préparé et soutenu le coup d’état militaire de 1973, l’hostilité des médias aux régimes progressistes s’est faite plus manifeste. Il arrive même qu’elle soit, tout simplement, (…) Lire la suite »

Abdallah d’Arabie saoudite et Fidel Castro : traitements médiatiques antagonistes

ANTICONS - Observatoire du néo-conservatisme
Dans notre article précédent, nous avons vu que l’Arabie Saoudite est le premier sponsor du salafisme wahhabite à l’origine de l’endoctrinement des jihadistes qui terrorisent la Libye, la Syrie, l’Irak et maintenant l’Europe. Pour rappel : l’Arabie saoudite est un pays pratiquant régulièrement la peine de mort, en augmentation de 200% en 2015. Selon The Death Penalty Worldwide, il y a eu en Arabie Saoudite 26 ou 27 exécutions en 2010, au moins 82 en 2011, au moins 76 au 2012, au moins 79 en 2013, au moins 90 en 2014, et au moins 153 exécutions en 2015. En 2016, il y a eu au moins 134 exécutions. Les motifs étaient : l’homicide, la sorcellerie, l’adultère, l’homosexualité et le renoncement à l’islam. Janvier 2015, François Hollande présente ses condoléances à la famille régnante à Ryad. Les Echos : Mort du roi Abdallah : Hollande se rend en Arabie saoudite « Ce vendredi, nombreux sont les témoignages du monde entier qui saluent son action, notamment sur Twitter ». Le Parisien : Mort (…) Lire la suite »

Au médiateur de Radio France, suite au traitement de la crise vénézuélienne dans la matinale (16/11) de France Culture

Maurice LEMOINE
Au nom de la droite et de l'extrême droite vénézuéliennes, merci à M. Guillaume Erner pour son traitement de la crise vénézuélienne, à travers une seule intervenante, représentante (assez caricaturale, je vous l'accorde, mais universitaire, vous avez eu raison de le souligner) de l'opposition. Merci d'avoir caché les responsabilités bien réelles de cette opposition dans la crise – en particulier dans le report (et non l'interdiction) du Référendum révocatoire. Merci d'avoir occulté que se déroule actuellement un "dialogue", sous les auspices d'individus extrêmement douteux – M. Ernesto Samper, secrétaire général de l'Union des nations sud-américaines (Unasur) ; les ex-présidents panaméen et dominicain Martin Torrijos et Leonel Fernandez ; l'ex-chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero ; le représentant du Pape, Mgr Emil Paul –, dialogue auquel s'oppose la partie la plus "droitière" de l'opposition, représentée ce matin sur votre plateau. Merci d'avoir innocemment (…) Lire la suite »
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Thomas Huchon : le nouveau préposé en charge du catéchisme d’Etat

ANTICONS - Observatoire du néo-conservatisme
L’année 2015 a marqué un tournant significatif dans la lutte contre les « Théories du complot » en France. Le gouvernement a lancé une campagne « anti-complotisme » spécifique sur internet, qui a connu son paroxysme parisien le 9 février 2016 au Muséum national d’Histoire naturelle, en présence de Madame la Ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Un site gouvernemental sous l’autorité du Premier Ministre appelé « On te manipule » est même censé décrypter de façon humoristique les discours « complotistes ». Dans ce contexte, l’Education Nationale fait appel à Thomas Huchon, journaliste pour le nouveau site « Spicee », lancé en juin 2015, de reportages payants pour lequel il a réalisé une vidéo baptisée « Conspi Hunter » (« chasseur de conspis »). Elle raconte l’histoire d’un faux-documentaire amateur « Cuba-Sida, la Vérité sous blocus » mis en ligne sur YouTube le 22 octobre 2015, qui avait pour but de piéger la dite “complosphère”. “J’en suis à ma 19ème (…) Lire la suite »
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A l’intérieur du gouvernement invisible : Guerre, Propagande, Clinton & Trump

John PILGER
Le journaliste américain, Edward Bernays, est souvent présenté comme l'inventeur de la propagande moderne. Neveu de Sigmund Freud, le pionnier de la psychanalyse, Bernays a inventé le terme « relations publiques » comme un euphémisme pour désigner les manipulations et les tromperies. En 1929, il a persuadé les féministes de promouvoir les cigarettes pour les femmes en fumant lors d'une parade à New York – un comportement considéré à l'époque comme saugrenu. Une féministe, Ruth Booth, a déclaré, « Femmes ! Allumez un nouveau flambeau de la liberté ! Luttez contre un autre tabou sexiste ! » L'influence de Bernays s'étendait bien au-delà de la publicité. Son plus grand succès a été de convaincre le public américain de se joindre à la grande tuerie de la Première Guerre mondiale. Le secret, disait-il, était « de fabriquer le consentement » des personnes afin de les « contrôler et orienter selon notre volonté et à leur insu ». Il décrivait cela comme « le véritable pouvoir de (…) Lire la suite »
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Les doubles standards, entre Alep et Mossoul

Christophe Trontin
Alors que la presse internationale se lamente de la « reprise des bombardements russes » sur Alep avec l’accord des autorités syriennes, elle se réjouit des « frappes » que prépare la coalition internationale sur Mossoul, avec l’accord des autorités irakiennes. Deux poids, deux mesures. Comme d’habitude, la propagande atlantiste utilise deux vocabulaires distincts : « frappes » généralement « ciblées » ou « chirurgicales » lorsqu’il s’agit des uns, « bombardements » pour les autres. On pouvait se demander pourquoi, depuis cinq ans que dure la guerre civile syrienne sponsorisée par les « amis » du pays, le martyre d’Alep faisait soudain couler autant d’encre virtuelle mêlée de larmes de crocodile. Le secrétaire d’État Kerry qui hier encore semblait rechercher un accord avec son homologue russe claquait la porte, lançait le terme de « crimes de guerre » et menaçait en termes de moins en moins voilés de traduire les autorités russes devant une cour internationale. Lesquelles (…) Lire la suite »

L’Occident se dirige vers l’interdiction des médias russes (Strategic Culture Foundation)

Fanian CUNNINGHAM

Les parlementaires européens ont voté cette semaine en faveur d’une résolution appelant à de plus grandes « capacités institutionnelles pour contrer la propagande inspirée par le Kremlin ». La résolution a été votée par la commission des Affaires étrangères de l’UE et sera présentée devant le parlement européen le mois prochain. Si la résolution est adoptée, la prochaine étape sera la mise en place de mécanismes institutionnels pour bloquer l’accès aux médias russes.

Ce serait un événement monumental, mais les pays occidentaux semblent se diriger, inéluctablement, vers l'interdiction des médias d'information russes à partir de plates-formes satellitaires et de l'Internet. Ce résultat - avec des implications éthiques et politiques énormes - semble être la conclusion logique de la campagne transatlantique de plus en plus frénétique visant à diaboliser la Russie. Washington, Londres et Paris semblent coordonner une attaque médiatique sans précédent qui diffame la Russie pour pratiquement tous les méfaits imaginables : crimes de guerre en Syrie, menaces contre la sécurité de l'Europe, avions civils abattus, subversion des élections présidentielles américaines. Et ce n'est qu'un échantillon. Le Secrétaire britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a déclaré cette semaine que la Russie risque de devenir un « Etat paria ». Ironiquement, ce destin a moins à voir avec le comportement réel de la Russie qu'avec les objectifs recherchés de la (…) Lire la suite »
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Le top 10 des mensonges occidentaux sur le conflit syrien (RT)

Neil CLARK

Voilà les dix pires mensonges colportés par l’Occident au sujet de la Syrie, dans le but de donner aux habitants des pays occidentaux une vision entièrement fausse du conflit qui ravage le pays depuis 2011, recueillis par le journaliste Neil Clark.

Comme dans le cas de précédentes guerres américaines, menées contre la Yougoslavie, l'Irak et la Libye, les mensonges concernant le conflit en cours en Syrie ont été tout à fait scandaleux. 1. L'Occident n'a pas pu intervenir en Syrie - et c’est ça le problème Cette affirmation souvent répétée (rien que la semaine dernière le Washington Post, se lamentait de la « désastreuse non-intervention » en Syrie ) est une inversion complète de la vérité. Même sans bombarder directement le gouvernement syrien en 2013 (comme le voulaient les super faucons), l'Ouest est intervenu massivement en Syrie, par le biais du financement, du soutien et de la formation de violents « rebelles » anti-gouvernementaux. Un grand nombre d'armes de ces « rebelles » se sont finalement retrouvées entre les mains de Daesh. L'Occident n’a pas seulement enflammé ce conflit ; il l’a également alimenté pendant plus de cinq ans. Brendan O'Neill a pu trouver la réponse parfaite à la tirade de la brigade des (…) Lire la suite »

La CIA use et abuse de la couverture de "journaliste" pour espionner Al-Qaïda avec l’accord tacite des grands médias. C’est dangereux pour les vrais journalistes.

Moon of Alabama
Le 9 août, nous avons parlé ici d’une espionne américaine, Lindsey Snell, qui travaillait avec Jabhat al-Nusra en Syrie et qui a été arrêtée quand elle a passé la frontière de Syrie en Turquie : L'armée turque a récemment « sauvé » une espionne de la CIA qui avait été blessée dans la région de Latakia, au nord de la Syrie. Les États-Unis ont envoyé des hélicoptères pour aider leur précieuse ressortissante. L'espionne s’est avérée être la journaliste, Lindsey Snell, qui était avec Nusra pour faire un rapport pour Vocativ, une agence de renseignement. Elle a été enfermée dans une prison turque pour avoir franchi illégalement la frontière. Il ne fait aucun doute, à partir des informations disponibles, que Snell était une espionne. Les médias turcs l’ont appelée comme ça. Elle était avec Nusra et pas pour la première fois, elle a eu des ennuis et a été obligée de fuir. L'armée américaine a lancé une vaste opération pour l'aider. L’armée n’aurait jamais fait ça pour un vrai (…) Lire la suite »
Si la guerre avec la Russie éclate, à dessein ou par accident, les journalistes en porteront une grande part de responsabilité.

La provocation d’une guerre nucléaire par les médias

John PILGER
La disculpation d'un homme accusé du pire des crimes, le génocide, n'a pas fait les manchettes. Ni la BBC ni CNN n'en ont parlé. The Guardian s'est permis un bref commentaire. Un tel aveu officiel et rare fut, sans surprise, enterré ou occulté. Cela révélerait trop de choses sur les dirigeants du monde. Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a discrètement blanchi le feu président serbe, Slobodan Milosevic, de crimes de guerre commis pendant la guerre de Bosnie de 1992 à 1995, y compris du massacre de Srebrenica. Loin d'avoir conspiré avec le leader des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, qui a été condamné, Milosevic avait en réalité « condamné le nettoyage ethnique », s'était opposé à Karadzic et a tenté d'arrêter la guerre qui a démembré la Yougoslavie. Enterré vers la fin d'un arrêt de 2,590 pages sur Karadzic, publié au mois de Février dernier, cette vérité démolit un peu plus la propagande qui justifia l'assaut illégal de l'OTAN sur la Serbie en 1999. (…) Lire la suite »
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