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Thème : Crise du Capitalisme

La preuve est faite : il faut nationaliser les banques.

Danielle BLEITRACH
La colère de la rue est palpable. Peu à peu est découvert l'effarante réalité, non seulement du monde de la finance et des pratiques bancaires, mais « qui » doit payer. Les licenciements commencent à peine. Si les Français n'en sont pas comme les Italiens à crier dans les rues "Nous refusons de payer pour votre crise !", c'est parce que le politico-médiatique joue bien son rôle d'anesthesie, leur coupe bras et jambes. Face à une gauche qui a éclaté en chapelles concurrentes, un émiettement hostile, une explosion, et une direction du parti communiste qui met tout son art à empêcher sa base d'avoir le droit à la parole, la rue doit garder sa colère pour elle. Et encore, elle a du mal à mesurer la réalité de l'arnaque. Les chiffres sont si monstrueux qu'ils ne représentent plus rien, si ce n'est cette phrase dite et redite à satiété : "Il n'y a plus d'argent pour la sécu, plus d'argent pour l'hôpiatl mais pour les banquiers, ils en trouvent !" La seule solution est de (…) Lire la suite »

Le cadeau de départ du clan Bush : un dernier pillage frénétique des biens publics.

Naomi KLEIN

Le hold-up américain des richesses financées par le public, sans aucune contrepartie : une véritable aubaine pour les grandes entreprises. Bienvenue au capitalisme sans risques.

Durant les derniers jours de la campagne présidentielle, beaucoup de républicains semblent avoir abandonné la lutte pour le pouvoir. Mais ne vous y trompez pas : cela ne signifie pas qu'ils se reposent. Si vous voulez voir le véritable travail actif des républicains, vérifiez l'énergie qu'ils utilisent pour distribuer de gros paquets des 700 milliards de dollars qu'ils jettent par la fenêtre. Lors d'une récente audition d'un comité sénatorial bancaire, le républicain Bob Corker s'est vu assigné cette tache, et avec une date butoire très claire en vue : l'investiture. "Combien pensez-vous qu'il soit possible environ de dépenser actuellement avant le 20 janvier ?" demandait Corker à Neel Kashkari, le banquier âgé de 35 ans qui était avant lui en charge du butin. Quand les colonialistes européens ont réalisé qu'ils n'avaient pas d'autre choix que de redonner le pouvoir aux citoyens indigènes, ils ont souvent concentré toute leur attention à dérober les trésors locaux de l'or et (…) Lire la suite »
Interview de l’Humanité de 1997

Immanuel Wallerstein : dans un moment de crise, tout, ou presque tout, est à saisir.

Immanuel WALLERSTEIN, Michel PEYRET
Il y a peu, j'ai diffusé une interview de Immanuel Wallerstein que Le Monde venait de publier. Aujourd'hui, je récidive avec une autre interview du même personnage, interrogé cette fois par Arnaud Spire dans L'Humanité. C'est un peu le hasard qui m'a fait découvrir cette déjà ancienne expression ("dans un moment de crise, tout, ou presque tout, est à saisir"), puisqu'elle date du 23 avril 1997, il y a quelque onze ans de cela... La comparaison du contenu des deux textes est cependant édifiante à plus d'un titre. Le moindre n'est sans doute pas la continuité de la pensée, puisque Arnaud Spire extrait du texte ce qui lui semble alors l'idée essentielle et l'affiche : le capitalisme a atteint ses limites historiques, idée qui prédomine également dans l'interview récente du Monde. Et, en 1997 comme aujourd'hui, Wallerstein met en évidence la pluralité des chemins offerte aux acteurs sociaux. Je cite : « Les choix, dans un moment de crise, sont plus importants parce que leurs (…) Lire la suite »
Article paru dans l’Humanité du 22 octobre 2008

L’urgence écologique balayée par la crise financière

Aurélien BERNIER
Ces dernières années, l'Union européenne était presque parvenue à se construire une image de premier de la classe dans le domaine de la protection de l'environnement. Face à une position inflexible des Etats-Unis et de pays en développement qui refusent toujours la moindre contrainte de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, les négociateurs européens étalaient sommet après sommet leurs bonnes intentions. Le plan d'action de l'Union, appelé « paquet climat-énergie », prévoit d'atteindre un triple objectif d'ici 2020 : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20%, gagner 20% d'efficacité énergétique et faire passer la part des renouvelables à 20% de la consommation totale. Applaudie par les médias, cette apparente conversion à l'écologie constituait un véritable tour de force : celui de masquer aux yeux du grand public la liste interminable des choix politiques de l'Union européenne contribuant à détruire la planète, qu'il s'agisse d'agriculture, de transport (…) Lire la suite »
Tribune de Genève

Emmanuel Todd : "Les Américains ont réalisé la plus grande escroquerie financière de l’histoire de l’humanité"

Emmanuel TODD

Pour l’historien Emmanuel Todd, l’élection de Barack Obama « redonnera quelques années de vie supplémentaires à l’empire ». Elle ne suffira pas cependant à restaurer l’autorité d’une puissance en voie de déclassement.

L'élection annoncée de Barack Obama sera interprétée comme une régénération de la démocratie américaine, affirme Emmanuel Todd. Suffira-t-elle pourtant à opérer les ruptures espérées ? Historien, démographe, auteur en 2002 d'« un « essai sur la décomposition du système américain », Todd ne cache pas sa perplexité. S'il accueille avec enthousiasme l'accession d'un président noir à la Maison-Blanche, il craint, dit-il, que l'événement ne s'inscrive dans un « processus de dislocation ». Voilà six ans, vous dressiez le tableau d'un pays devenu « un facteur de désordre international ». Une élection de Barack Obama pourrait-elle modifier ce constat ? Elle donnera dans un premier temps l'image d'une Amérique qui rebondit. Avec Bush, on a eu le pire des présidents - une sorte de Rantanplan, qui fait la guerre, qui par sa maladresse accélère la destruction de l'empire américain. Avec Obama, resurgit le visage d'une Amérique optimiste et dynamique. Une Amérique civilisée, à la politique (…) Lire la suite »

Penser l’impensable

Serge HALIMI

Ainsi donc tout était possible. Une intervention financière massive de l’Etat. L’oubli des contraintes du pacte de stabilité européen. Une capitulation des banques centrales devant l’urgence d’une relance. La mise à l’index des paradis fiscaux. Tout était possible car il fallait sauver les banques.

Pendant trente ans, la moindre idée d'une altération quelconque des fondements de l'ordre libéral afin, par exemple, d'améliorer les conditions d'existence de la majorité de la population s'était pourtant heurtée au même type de réponse : tout ceci est bien archaïque ; la mondialisation est notre loi ; les caisses sont vides ; les marchés n'accepteront pas ; savez-vous que le mur de Berlin est tombé ? Et pendant trente ans, la « réforme » s'est faite, mais dans l'autre sens. Celui d'une révolution conservatrice qui livra à la finance des tranches toujours plus épaisses et plus juteuses du bien commun, comme ces services publics privatisés et métamorphosés en machines à cash « créant de la valeur » pour l'actionnaire. Celui d'une libéralisation des échanges qui attaqua les salaires et la protection sociale, contraignant des dizaines de millions de personnes à s'endetter pour préserver leur pouvoir d'achat, à « investir » (en Bourse, dans des assurances) pour garantir leur éducation, (…) Lire la suite »

Les petits secrets du sauvetage des banques américaines

Barry GREY

Dans un article exceptionnellement honnête publié dans le New York Times de samedi, l’éditorialiste de la section économique, Joe Nocera, a révélé ce qu’il qualifie de « petits secrets de l’industrie bancaire », soit « qu’elle n’a pas l’intention d’utiliser l’argent [du sauvetage gouvernemental] pour faire de nouveaux prêts ».

Comme l'explique Nocera, le plan annoncé le 13 octobre par le secrétaire du Trésor Henry Paulson qui consiste à offrir 250 milliards $ d'argent des contribuables aux plus grandes banques, contre des actions non-votantes, n'a jamais vraiment eu pour objectif d'inciter ces dernières à recommencer à prêter aux entreprises et aux consommateurs, le but officiel du sauvetage. Son but premier était plutôt d'engendrer une rapide consolidation du système banquier américain en subventionnant une série d'acquisitions de plus petites firmes financières par les plus puissantes banques. Dans son commentaire, Nocera cite une conférence téléphonique privée menée le 17 octobre par un haut dirigeant de JPMorgan Chase, le bénéficiaire de 25 milliards de dollars en fonds publics. Nocera explique qu'il a réussi à obtenir le numéro de téléphone pour écouter un enregistrement de la conversation, à l'insu du directeur dont il tait le nom. Lorsque l'un des participants demande si les 25 milliards $ de (…) Lire la suite »

Urgence : l’Europe doit se sensibiliser à la démocratie vénézuélienne

Muriel KNEZEK

Samedi 25 octobre 2008 s’est tenue, à la Maison de l’Amérique latine à Paris, une conférence internationale (Venezuela : pour une politique européenne indépendante) sur l’appui que souhaite donner l’Europe à la question de la démocratie et du progrès social vénézuéliens. Rassemblés en séance plénière et en ateliers, Mémoire des luttes et le Labour Friends of Venezuela anglais ainsi que le Venezuela Information Centre de Londres ont convié de nombreux acteurs de la société alternative européenne et vénézuélienne pour marquer le pas vers un soutien sans équivoque à l’Amérique latine et à son pays phare, le Venezuela.

Dans un contexte de crise circonscrite, qui n'est pas seulement financière mais globale, le crash actuel du néolibéralisme mondial déboussole naïvement le monde occidental. Le bilan désastreux de la globalisation politique, économique et culturelle de ces 20 dernières années oblige à penser à réformer au plus vite le monde dans son modèle avant qu'un grand danger ne vienne menacer définitivement l'avenir de la civilisation planétaire. Méthode L'application du consensus de Washington de 1989 à l'Europe a rendu les transnationales européennes de plus en plus voraces et complices du transfert de l'autorité politique sur les sphères financière et économique. A cette époque, Thatcher et Reagan appuyaient l'idée que « l'Etat n'est pas la solution à nos problèmes… L'Etat est le problème ». Par la construction et la mise en oeuvre de cette réflexion, à l'heure actuelle, le marché a partout poussé l'Etat. La réalité du pouvoir ne se situe plus que dans les couloirs du marché, où les (…) Lire la suite »

L’analphabétisme économique

Fidel CASTRO
Chavez a parlé à Zulia du « camarade Sarkozy », non sans ironie, mais sans intention de blesser le président en exercice de l'Union européenne : compte tenu de ce que ce dernier a affirmé à Beijing, c'était plutôt une sorte d'hommage à sa sincérité. Nul n'avait osé à ce jour proclamer tout haut ce que les dirigeants européens savent pertinemment sans l'avouer : le système financier ne fonctionne plus et il faut le changer. Le président vénézuélien a déclaré en toute franchise : « Il est impossible de refonder le système capitaliste. Ce serait comme vouloir renflouer le Titanic du fond de l'océan. » En effet, au septième Sommet Europe-Asie auquel ont participé quarante-trois pays, Sarkozy a fait des aveux notables, si l'on en croit les dépêches : « … le monde va mal. Il va mal parce qu'il est face à une crise financière sans précédent dans sa gravité, dans sa soudaineté, dans sa violence et dans son déroulement. Le monde va mal parce qu'il est face à une crise du développement (…) Lire la suite »
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CONFÉRENCE INTERNATIONALE D’ÉCONOMIE POLITIQUE

Réponses du Sud à la crise économique mondiale - Déclaration finale

DIVERS
CONFÉRENCE INTERNATIONALE D'ÉCONOMIE POLITIQUE :RÉPONSES DU SUD A LA CRISE ÉCONOMIQUE MONDIALEDÉCLARATION FINALE Caracas 11 octobre 2008 Tenue au Venezuela, à Caracas, du 8 au 11 octobre 2008 en présence d'experts et de chercheurs en provenance d'Argentine, d'Australie, de Belgique, du Canada, du Chili, de Chine, de Corée du Sud, de Cuba, d'Egypte, d'Équateur, d'Espagne, des États-Unis, des Philippines, de France, d'Angleterre, du Mexique, du Pérou, d'Uruguay et du Vénézuéla, la Conférence Internationale d'Économie Politique « Réponses du Sud à la Crise Économique Mondiale » a ouvert un large débat sur l'actualité économique et financière de l'économie mondiale, les nouvelles perspectives et les défis que doivent relever les gouvernements et les peuples du Sud. La rencontre a pris en compte l'aggravation de la situation au cours des dernières semaines. De crises répétées des marchés financiers de pays du Centre, nous sommes passés à une crise internationale d'une énorme (…) Lire la suite »