Dans mon dernier article (n°3), j’ai tenté de démontrer que le dollar ne survivrait pas à la crise. Or, le 18 mars, la FED (banque centrale US) a décidé de racheter des bons du trésor, ce qui revient à monétiser la dette (je l’avais annoncé l’année dernière). Cette information a fait quelques lignes dans les quotidiens nationaux (rien à la télévision) qui, pour l’essentiel, ont commenté cela de façon positive. Pourtant, cette date restera dans les livres d’histoire et sera plus importante que le fameux jeudi noir (krach de 1929) car elle marque la fin, à plus ou moins brève échéance du dollar et donc des USA. Il est donc temps d’éteindre votre télévision et de vous informer sur le net.
Cela peut paraitre étrange mais le scandale des 135 millions de dollars de primes versées par AIG est un cadeau du ciel pour Wall Street, et pour les voyous d’AIG aussi. Comment les média peuvent-ils s’étonner de découvrir que la rapacité régne dans le secteur financier ? Ces deux derniers jours, ces primes on fait la une de toutes les chaines de télévision et tous les journaux du pays, de droite comme de gauche.
Le 15 mars, dans l’émission « 60 minutes » de la chaine américaine CBS, le président de la Réserve Fédérale, Ben Bernanke, a eu recours à une fausse analogie, déjà utilisée par le Président Obama dans son quasi-discours sur l’Union. Il a comparé le secteur financier à une maison en train de brûler - pourquoi pas, étant donné que des valeurs immobilières partent en fumée, provoquant faillites, abandons, pillages (du cuivre des câbles électriques et de tout ce qui est récupérable) et évidemment un effondrement de leur valeur. Le problème avec cette analogie est l’emplacement de la maison et son interaction avec les « autres maisons », c’est-à -dire le reste de l’économie.
De nombreux économistes et non des moindres se demandent à juste titre si les Etats-Unis vont traverser une période de déflation ou d’inflation. Certains parlent même de stagflation, c’est-à -dire l’association d’une forte inflation et d’une croissance nulle. Il existe aussi une dernière possibilité que personne n’ose aborder : l’hyperinflation (inflation qui échappe à tout contrôle). Or, depuis des mois, j’affirme que le dollar va disparaître et il convient ici d’en analyser les causes.