RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : Crise du Capitalisme

"Au début, tout ira bien."

L’ultime krach - journal les Echos

reprise d’article
Au début, tout ira bien. L'Amérique est fière de son nouveau président. Le monde se réjouit de son accession au pouvoir. Au début, Barack Obama va dépenser des centaines de milliards de dollars pour sauver les banques, les consommateurs, les entreprises, l'Amérique tout entière. Le monde lui prêtera allègrement ces montagnes d'argent d'une ampleur sans précédent. Les investisseurs se sont arraché les obligations à dix ans mises en vente par le Trésor américain ces derniers jours. Depuis plus d'un mois, leur taux d'intérêt est inférieur à 2,5 %, plus bas niveau depuis plus d'un demi-siècle. Dans une finance où les repères ont pratiquement tous volé en éclats depuis l'automne, le monde est trop heureux d'acheter le produit financier le plus sûr au monde. Et offre ainsi un gigantesque « golden hello » (cadeau de bienvenue) à Obama pour relancer l'économie de son pays. Le problème, c'est qu'il n'y pas que des débuts dans la vie. D'ailleurs, plus on avance dans la vie, plus on a (…) Lire la suite »

Le Krach parfait

Ignacio RAMONET
Crise du siècle et refondation de l'avenir Le capitalisme connaît en moyenne une crise grave tous les dix ans. Mais un séisme économique d'une aussi forte intensité que celui de l'« automne noir » 2008, il ne s'en produit qu'un seul par siècle. Aucun autre cependant, avant celui-ci, n'avait conjugué une somme de menaces croisées aussi alarmantes. Tout le système financier - banques, bourses, caisses d'épargne, agences de notation, normes comptables - a craqué. Et une doctrine a fait faillite : celle du néolibéralisme, responsable de la déréglementation des marchés et de la spéculation effrénée de ces trente dernières années. De surcroît, l'ouragan, d'abord immobilier, bancaire, puis boursier, s'est rapidement propagé à l'ensemble du champ économique pour devenir une tempête industrielle et enfin sociale. Tout cela, dans une atmosphère globale déjà alourdie par une triple crise : énergétique, alimentaire, climatique. Et dans un contexte géopolitique marqué par l'affaiblissement (…) Lire la suite »

Une gigantesque affaire de fraude (encore une !) en Grande Bretagne

LEPPARD, David
Grande Bretagne : Affaire de fraude immobilière gigantesque organisée (encore une !) Les autorités enquêtent sur l'une des plus grosses fraudes d'investissement immobilier jamais montée en Grande-Bretagne, dans laquelle un grand nombre d'investisseurs ont vu leurs économies partir en fumée. Elles craignent que des milliers de personnes ayant placé leur argent dans le rêve immobilier lors du boom économique des années 2004/2007, puissent bien se rendre compte qu'elles ont été les victimes d'une fraude organisée. Le Serious Fraud Office (SFO) enquête sur les arnaques présumées qui ont fait perdre des millions de livres aux banques nationales telles que la Northern Rock, la Royal Bank of Scotland ou encore la Bradford and Bingley, et ce à cause de prêts qui n'auraient jamais dû être accordé. Les commissaires de police affirment que l'ampleur du scandale immobilier commence à peine à émerger, et ce dans un contexte d'éclatement des crédits et d'effondrement des prix (…) Lire la suite »

Misère de la charité

Mohamed BELAALI
« Si dans 10 ans on existe encore, ça voudra dire qu'on aura perdu », disait Coluche en 1985. Vingt-trois ans après, les Restos du coeur non seulement sont toujours là , mais fleurissent un peu partout comme, paradoxalement, la misère qui leur permet d'exister et de se développer. Chaque année, des millions de repas sont distribués par des bénévoles dévoués et sincères à des centaines de milliers de pauvres sans parler des milliers de bébés aidés par des « Restos et points Bébés du coeur ». Ces chiffres sont en augmentation constante. Il s'agit d'une véritable institution aimée par les grands médias et aidée par l'Etat. Mais c'est aussi et surtout le miroir d'une société qui célèbre, presque dans la joie, année après année la détresse et la souffrance humaine. Des hommes et des femmes attendent sagement alignés derrière une ligne imaginaire, souvent dans le froid et sous la pluie, de recevoir leurs colis alimentaires dans l'indifférence quasi générale. Qui sont-ils ? Ce sont des (…) Lire la suite »
14 
la pauvreté bat son plein aux Etats-Unis

Alors que certains l’espèrent, d’autres ont faim de changement.

Chris HEDGES

Il y a de plus en plus de monde qui fait la queue devant les centres d’accueil pour sans-abri et les centres de distribution d’aide alimentaire de tout le pays - un nombre en augmentation d’au moins 30% depuis l’été dernier.

Elba Figueroa travaillait comme aide-soignante quand elle a été atteinte par la maladie de Parkinson. Elle a perdu son emploi. Elle a perdu son assurance maladie. Elle perçoit 703 dollars par mois d'aides publiques. Son loyer seul s'élève à 750 dollars. Alors, elle emprunte tous les mois de l'argent à des amis et des voisins pour pouvoir rester dans son appartement. Elle parvient avec beaucoup de mal à monter et descendre les escaliers avec son fauteuil roulant et à manoeuvrer sur les trottoirs de Trenton, New Jersey, pour se rendre jusqu'aux centres de distribution d'aide alimentaire ou de soupe populaire. "Le prix de l'alimentation a augmenté", dit Elba Figueroa, 47 ans, en faisant la queue devant le centre de distribution de produits alimentaires géré par le Ministère de la Crise ["Crisis Ministry" (*)] de Princeton et Trenton. "Je n'ai pas d'argent. Et il ne me reste presque plus rien à manger. J'ai travaillé tant que j'ai pu tenir physiquement et, maintenant, c'est comme ça (…) Lire la suite »
Appel anticapitaliste - Pétition à l’attention du gouvernement belge et des autorités européennes

« Comme un enfant dans un magasin de bonbons »

DIVERS

Alors que, parallèlement aux faillites, se profile une vaste recomposition du secteur bancaire, des attaques spéculatives ont pour objectif de faire s’effondrer le cours d’actions de certaines banques déjà affaiblies pour permettre leur rachat à des prix bradés. Avec un cynisme à peine croyable, le président de la Wells Fargo déclarait récemment dans la presse que, devant tant de cibles « délabrées », il se sentait comme un « enfant dans un magasin de bonbons ».

Le capitalisme est en crise. Hier si arrogant, si suffisant, si grandiloquent, le voici coincé dans ses contradictions. Incapable de s'autoréguler, il montre son vrai visage : la recherche du profit maximum, la loi de la jungle, la concurrence sans limite, la guerre économique permanente. Au mépris de la survie de la planète. Pendant 30 ans on a assisté à un matraquage idéologique sur la « faillite de l'Etat et de sa bureaucratie » et la glorification du « libre jeu du marché ». On voit où cela nous a mené… Des montages sophistiqués ont transformé la société en vaste casino où quelques « experts » branchés jouent avec l'argent et la vie des gens. Cette grave crise financière sera payée par les contribuables (impôts, taxes,...) et par les pays en développement qui verront toutes leurs factures s'envoler (nourriture, médicaments, pièces de rechange, biens d'équipement,...) dans les prochains mois. Qui produit la richesse ? L'humanité n'a jamais produit autant de richesse, (…) Lire la suite »

Un autre agenda face à la crise

Esther VIVAS, Josep Maria ANTENTAS

La crise actuelle, une authentique crise systémique, financière, économique, sociale, écologique, énergétique et alimentaire, se présente après une longue période de montée des résistances au néolibéralisme et de critique du capitalisme global, bien que marquée par les difficultés des mouvements populaires à reconstituer un rapport de forces globales face au capitalisme global très défavorable. La crise n’a fait que confirmer la pertinence d’une critique radicale de l’état des choses actuel. Franchement, ce qui parait difficile aujourd’hui ce n’est pas d’être anticapitaliste, sinon de ne pas l’être, bien qu’évidemment les dirigeants du G20 réunis ces jours-ci à Washington ne le voient pas ainsi.

Le siècle passé se termina avec l'abrupte émergence du mouvement altermondialiste à Seattle lors du sommet de l'OMC en novembre 1999. Elle continua après une phase de croissance du mouvement jusqu'aux mobilisations contre le G8 à Genève en juillet 2001 et les attentats du 11 septembre à New York. Après quelques hésitations initiales, dans lesquelles le mouvement paraissait s'essouffler, la nouvelle étape se caractérisa par la centralité acquise par la lutte contre la « guerre globale permanente », dont le zénith fut durant les mobilisations en 2003 contre l'invasion de l'Irak. A partir d'alors, nous entrons dans une nouvelle phase marquée par une perte de centralité des mouvements altermondialistes et de sa capacité d'agglutination et d'unification et d'une majeure dispersion et fragmentation des luttes sociales. Bien que la dynamique générale des dernières années fut une augmentation des résistances, celles-ci furent très inégales et expérimentèrent des difficultés importantes (…) Lire la suite »

Le G20 : Il faut que tout change pour que rien ne change ! (*)

Benoit BORRITS

Le sommet international du G20 (Summit on Financial Markets and the World Economy) s’est réuni le 15 novembre 2008 à Washington dans l’objectif de tracer les pistes d’un « futur ordre économique international », que certains, un peu excités, n’ont pas hésité de qualifier de Bretton Woods II : tout un programme ! Plus sérieusement, de quoi s’agit-il et surtout, pourquoi ce sommet s’est-il réuni ?

Ce sommet intervient un mois après la quinzaine noire (deux premières semaines d'octobre) d'une crise bancaire sans précédent dans laquelle de prestigieux établissements financiers ont été liquidés (Lehmann Brothers, Integrity Bank) ou rachetés in extremis (Merril Lynch, Bear Stearns...) quand ils n'ont pas tout simplement été nationalisés en extrême urgence pour éviter une onde de choc qui aurait emporté l'ensemble du monde de la finance (AIG, Freedy Mac, Fannie Mae, Fortis, Northern Rock, Bradford & Bingley...). Cette double crise financière et bancaire a planté le spectre de la récession (recul du PIB), funeste dans un premier temps aux profits des entreprises, lesquelles ne manqueront pas ensuite de reporter ce fardeau sur les classes et couches populaires avec baisses de salaires et croissance du chômage et de la précarité. Pourtant, depuis 2003-2004, quelques années après le krach de la bulle Internet, les marchés mondiaux semblaient sur une trajectoire vertueuse : (…) Lire la suite »

G20 : Quand la montagne accouche d’une souris

Fidel CASTRO
Bush était tout réjoui d'avoir Lula à sa droite au dîner de vendredi. Hu Jintao, qu'il respecte du fait de l'immense marché que représente son pays, de sa capacité à produire des biens de consommation bon marché et de l'ampleur de ses réserves en dollars et en bons du trésor étasuniens, il l'avait assis à sa gauche. Medvedev, qu'il offense par sa menace d'installer des radars et des missiles stratégiques nucléaires non loin de Moscou, avait été installé à bonne distance de l'hôte de la Maison-Blanche. Le roi d'Arabie saoudite, un pays qui produira dans un avenir proche quinze millions de tonne de pétrole léger à des prix hautement compétitifs, était aussi à sa gauche, à côté de Hu. Son plus fidèle allié en Europe, Gordon Brown, le Premier ministre britannique, n'apparaissait pas près de lui sur les images de la télévision. Nicolas Sarkozy, mécontent de l'architecture actuelle de l'ordre financier, était loin, le visage amer. Quant au président du gouvernement espagnol, (…) Lire la suite »

G20 : un scénario incohérent qu’il faut réécrire complètement

Eric TOUSSAINT, Damien MILLET

Le sommet du G20, regroupant les grands pays industrialisés et émergents, vient de se réunir à Washington. La crise financière internationale est profonde, les Bourses ont perdu près de 40% de leur capitalisation en octobre 2008, les marchés financiers sont suspendus aux décisions prises par les Etats pour apporter des remèdes qui éclairciraient leur avenir bien assombri. Les feux de l’actualité internationale se sont braqués le temps d’un week-end sur Washington. Et pourtant…

Pourtant, que s'est-il passé à Washington ? Un spectacle affligeant, un scénario manquant franchement de crédibilité, mais trop peu de spectateurs s'en émeuvent. Dans les films policiers, il est assez rare que les clés du Palais de justice soient confiées aux coupables d'un crime abominable. C'est pourtant ce que le G20 est en train d'organiser… Depuis la crise de la dette de 1982, les grands pays industrialisés ont promu avec vigueur des mesures économiques néolibérales que le FMI et la Banque mondiale ont été chargées d'imposer aux pays en développement. En proie à un surendettement provoqué par la chute des cours des matières premières durant les décennies 1980-90 et à une hausse brutale des taux d'intérêt décidée par les Etats-Unis en 1979, le Sud a été contraint de réformer son économie pour pouvoir servir ses créanciers : au menu, dérégulation forcenée, privatisations massives, ouverture des marchés au profit des grandes entreprises des pays industrialisés, réduction des (…) Lire la suite »