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Thème : Crise du Capitalisme

Non, le plan Paulson n’a rien de socialiste !

Benoit BORRITS
La crise des « subprime » n'en finit pas de faire des ravages. A l'origine de celle-ci, des courtiers cyniques ont négocié des crédits immobiliers pour des ménages à des conditions qu'ils savaient intenables. Cela n'avait pas d'importance pour les banques... tant que le marché immobilier montait : si le ménage ne paye pas, on l'expulse, on récupère la maison, on revend, on s'en met plein les fouilles. Oui, mais si le marché de l'immobilier baisse ? Personne n'y avait pensé ou tout au moins personne n'osait évoquer cette hypothèse tant elle faisait froid dans le dos : si la banque vend un bien immobilier saisi qui vaut moins que le montant du prêt, la banque perdra de l'argent et si les banques perdent trop d'argent, c'est alors la valeur de leurs dettes, c'est-à -dire de nos dépôts qui est en question. Pendant longtemps, cette crise a été masquée par divers artifices. Le principal consistait à « titriser » ces prêts immobiliers. Les banques savent que ces créances sur des ménages (…) Lire la suite »
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VIRONS-LES TOUS !

Danielle BLEITRACH
C'est avec ce cri "Virons-les tous !" que les Equatoriens excédés ont chassé leurs politiciens. Ce cri a été celui de toute l'Amérique latine, dont les dirigeants corrompus avaient accepté les diktats de l'oligarchie alliée des Etats-Unis. Il a fallu faire ce pas pour que l'espoir renaisse, et qu'une nouvelle génération de dirigeants surgisse, avec eux des peuples mobilisés. "Virons les tous !" c'est ce que j'ai envie de crier face à mon propre monde politique français, occidental. Marseille est bloquée par les cars de CRS, la Corniche en particulier où j'habite, Nicolas Sarkozy à midi va y manger chez Passevant, la nouvelle étoile gastronomique aux prix astronomiques. Tout le quartier est en sourde révolte "le salaud, l'austérité pour les autres et lui c'est Passevant !" ... "Il faudrait reprendre les fourches comme nos ancêtres de 1789"… L'exaspération est palpable et encore nous sommes au début de la catastrophe… La catastrophe, le mot est juste …. Je crois (…) Lire la suite »
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Abats nauséeux et carne dans la gastronomie capitaliste

Camille Loty MALEBRANCHE
Avec la crise qui frappe le capitalisme nord-américain et mondial, la mise à nu des rois économistes, des ridicules oracles du néolibéralisme et de la finance boursière, l'économie capitaliste montre encore sa réalité de système constamment en crises expédiées mais jamais résolues. De partout, de pseudo-débats prennent allure de messe propitiatoire pour un système maudit, infernal en décomposition et dont la pourriture puante menace de constant pourrissement le niveau de vie déjà précaire de la plupart des citoyens et travailleurs de par la planète entière. Le capitalisme à visage humain proposé et ressassé est resté marginal, simple image d'Épinal d'un monde heureux par le profit que seule la masse des aliénés crédules attendent de l'idéologie - cette sorte de communication que j'appelle médiolecte vu son dosage médiatique spécifiquement behaviouriste de propagande véhiculée par la presse gouvernementale ou commerciale - sans jamais interroger les clous acérés de la privation et (…) Lire la suite »
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700 milliards : vent de panique ou Mistral gagnant ?

Ramakrishnan Niranjan

Au moment des discussions sur le plan de relance économique de 2008, j’ai suggéré qu’ils s’épargnent la peine d’envoyer des chèques individuels à chaque contribuable américain, mais qu’ils expédient la somme globale directement en Chine. Après tout, c’est là -bas que l’argent finirait par atterrir d’une manière ou d’une autre quand il serait dépensé par les Américains à qui cet argent avait été distribué dans l’espoir de relancer la consommation.

Sans pourtant être expert en économie, j'avais vu juste ; la relance n'a servi à rien. Et maintenant l'économie connaît, dit-on, la crise la plus importante depuis la Grande Dépression. Les Démocrates, alors qu'ils avaient déjà soutenu le plan de relance mentionné ci-dessus, se laissent aujourd'hui également abuser par les cris d'orfraie du gouvernement sur la crise financière. Cela rappelle bien trop la formule qui avait été employée pour des projets de logiciels : "Nous n'avons pas le temps de le faire comme il faut, mais nous prendrons le temps de le refaire". Nous avons là une classe politique qui est incapable de réunir les fonds nécessaires permettant d'assurer à la population une couverture santé et des études universitaires gratuites, ou de sécuriser les frontières. Mais nous avons en revanche les responsables des deux partis qui acceptent allègrement de dépenser 150 milliards de dollars par an pour faire la guerre, et de réclamer 700 milliards de dollars (…) Lire la suite »
Le plan de sauvetage de l’administration Bush ne réussira pas.

Notre 11 septembre financier : Peuvent-ils sauver le système ?

SCHECHTER, Danny
Le monde retient son souffle. Nombreux sont ceux qui savent, et les autres sont en train de le découvrir, qu'au cours de ce mois de septembre turbulent les Etats-Unis sont en train de connaître un 11 septembre financier, probablement pire que celui de 2001, tandis qu'une série de développements catastrophiques secouent notre système économique tout en envoyant des ondes de choc dans le monde entier. Des mots tels que « Armagedon » sont désormais prononcés même entre gens de bonne compagnie. Imaginez que vous étiez une mouche lorsque le chef de la Federal Reserve Bank, Ben Bernanke, et le Ministre de l'Economie, Henry Paulson, se sont rencontrés à huis clos dans le bureau de la présidente du Chambre des Représentants, Nancy Pelosi. La réunion, sans précédant, fut qualifiée d'urgente. Comme le décrit Michael Shedlock sur le site de Seeking Alpha Financial, ce fut un grand moment de vérité : « Lorsque vous l'entendiez décrire la situation, vous aviez la gorge nouée », raconte (…) Lire la suite »

Perspectives mondiales 2008 : Tout cela finira par se payer.

LA RIPOSTE

Aujourd’hui, tous les ingrédients d’une récession sont réunis, en particulier aux Etats-Unis. En 2000, l’éclatement de la bulle technologique a provoqué une récession relativement légère. Mais rien ne garantit qu’il en sera de même pour la prochaine récession. En économie, le passé n’est pas un guide pour l’avenir. La crise actuelle des marchés monétaires renforce la perspective d’une récession affectant l’ensemble de l’économie.

– Illustrations : Delize et Edian. Perspectives mondiales 2008 - Première partie : l'économie mondiale Mercredi 25 juin 2008 « L'économie décide, mais seulement en dernière analyse. Les processus politico-psychologiques qui ont lieu actuellement au sein du prolétariat allemand, et qui ont également leur logique propre - ont une signification plus directe. » (Léon Trotsky, Les cinq premières années de l'Internationale Communiste, Introduction à l'édition de 1924). (...) Les crises économiques jouent un rôle très important, comme on l'a vu en Asie, en Russie et en Argentine lors des crises de 1997-2001, qui ont eu de sérieuses répercussions sociales et politiques. Mais dans la situation actuelle du capitalisme mondial, où les contradictions s'accumulent à tous les niveaux, n'importe quel choc externe - qu'il soit lié à l'économie mondiale ou à d'autres facteurs - peut avoir des conséquences majeures. (...) La chute de l'Union Soviétique - puis l'incorporation, dans le (…) Lire la suite »
Les stratèges, un peu inquiets des défaillances du leader, réfléchissent...

Le capitalisme a-t-il un avenir ?

COMAGUER

A côté du Forum de Davos qui vise principalement un écho médiatique mondial, il existe d’autres cercles plus discrets où se confrontent les analyses sur l’avenir du système émises par ses principaux acteurs : banquiers, industriels, anciens ministres des finances, lobbyistes divers... et où s’élaborent les réponses aux problèmes qui se posent.

La commission Trilatérale est l'un de ceux-là . Fondée en 1973, elle rassemble les leaders du monde capitaliste développé, ceux de ce que les économistes appellent la Triade : Etats-Unis, Europe, Japon. Elle a tenu récemment une de ses réunions annuelles et son vice-président pour l'Europe, le banquier français HERVE DE CARMOY, a fait partager ses réflexions d'après rencontre aux lecteurs de LA TRIBUNE (Mardi 20 Mai) En voici le texte intégral L'Amérique dans sa tanière Par Hervé de Carmoy De retour des Etats-Unis, à l'occasion de la rencontre annuelle de la Commission Trilatérale, Hervé de Carmoy auteur de « L'Euramérique « (PUF 2007 nous livre son point de vue sur une Amérique en plein crise financière A la porte des Etats-Unis, les problèmes s'accumulent : difficultés économiques et financières défis géopolitiques qui tendent à creuser le déficit intérieur et extérieur, sous-développement des infrastructures et inégalités sociales. L'Amérique entend-elle rebondir ou au (…) Lire la suite »
700 milliards de dollars partis en fumée à cause des subprimes. Qui va payer ?

Le marché ou le paroxysme de la contradiction impérialiste

Danielle BLEITRACH, Charles HOAREAU

La crise dite des subprimes a coûté 700 milliards de dollars aux banques, la question est qui va payer la note ? Et au-delà qui va enrayer la machine folle ?

Alors que l'on parle de la crise des subprimes depuis des mois, il est toujours difficile, vu de France, de se rendre compte de son importance. Une récente étude du Boston Consulting Group sur les banques, parue en mars, et relevée mercredi 7 mai 2008 par l'AFP, permet de quantifier l'ampleur du phénomène. Nous prétendons que l'analyse de la situation actuelle impose plus que jamais un choix communiste de nationalisations qui ne soit pas ce vers quoi nous conduit le capital, à savoir la socialisation des pertes et la privatisation des profits. 1 - Le rapport du Boston Consulting Group sur les banques. L'AFP a rendu public un rapport de cet organisme. La situation montre à quel point "le marché", le capitalisme à son stade néo-libéral oblige - selon le mot de John Lipsky (directeur adjoint du FMI) - à penser l'impensable, le retournement en son contraire dont le symptôme est la recapitalisation des banques avec l'argent public. Mais il en est de même avec toutes les institutions (…) Lire la suite »

Quatre principes et neuf propositions pour en finir avec les crises financières

Frederic LORDON

Alors que la crise présente n’est que la répétition formelle d’une scène caractéristique de la déréglementation financière déjà expérimentée maintes fois depuis deux décennies, il devrait être parfaitement clair pour tout le monde que, sitôt les pertes digérées - il faudra certes encore quelques trimestres -, banques et fonds n’auront pas d’autre préoccupation que d’identifier le nouveau compartiment de marché susceptible de livrer le surplus désiré de rentabilité financière. Et le cycle apuration des pertes-bulle-krach repartira pour un tour…

Cet éternel retour est suffisamment pénible pour qu'on se décide à y mettre un terme. Il est cependant assez évident que les indigents moyens déployés jusqu'à présent, essentiellement constitués de menaces verbales sans suite ou de supplications à la transparence qui n'engagent à rien, ont peu de chance d'y suffire… Or la crise des subprimes est, ou aura été d'une gravité qui devrait dissuader de feindre l'action une fois de plus, et convaincre d'agir vraiment. C'est-à -dire radicalement. Cette action radicale devrait être gouvernée par quatre principes fondamentaux - il ne devrait pas être trop difficile de voir en quoi ils rompent avec les stratégies du fil de l'eau suivies jusqu'ici. Elle pourrait prendre la forme plus précise de neuf propositions. Celles-ci revêtent nécessairement un caractère « technique » qui rend difficile de les exposer en peu d'espace. L'esquisse d'un « plan d'arraisonnement » qu'on va lire ici est tirée d'un ouvrage en préparation qui, la place y étant (…) Lire la suite »

L’immobilier californien bouscule la croissance chinoise.

CHESNAIS, François
Le Monde Diplomatique, novembre 2007. Début août, une crise financière est née aux Etats-Unis dans le secteur des prêts hypothécaires. Elle s'est immédiatement propagée à d'autres parties du système financier mondial, avec une rapidité et une ampleur qui ont surpris la collectivité des investisseurs et des opérateurs (les « marchés »), aussi bien que les observateurs. Les banques centrales sont intervenues très vite, en particulier par la fourniture de crédit à taux très bas à l'intention des banques en difficulté (ce qu'on nomme la création de liquidités) (1). Depuis début septembre, des phases d'accalmie ont alterné avec l'annonce de nouvelles difficultés de sociétés financières ou de banques. (...) La suite montre à quel point ces interconnexions se sont consolidées et leurs effets se sont aggravés. C'est au lien un peu analogue, mais bien plus grave, entre une crise de surproduction centrée sur l'Asie du Sud-Est, et surtout la Chine, et une crise financière systémique (…) Lire la suite »