« Ce qui m’a frappé, et nous l’avons dénoncé à l’ONU, c’est qu’il est inouï que le pays qui espionne le plus au monde accuse d’espionnage le pays le plus espionné du monde. Certes, parfois, nous avons envoyé des citoyens cubains pour infiltrer des organisations contre-révolutionnaires et nous informer d’activités qui nous intéressent beaucoup. J’estime que nous avons le droit de le faire tant que les Etats-Unis tolèrent que, sur leur sol, on planifie des sabotages, des incursions armées, des attaques contre nos installations touristiques, l’introduction d’armes et d’explosifs et surtout des attentats pour nuire à l’économie et au tourisme. Tous ces faits que nous avons dénoncés. » Fidel Castro.
Le point de vue exprimé ci-dessous n’est évidemment pas exactement celui de Changement de Société. Nous ne considérons pas Cuba comme un « Etat policier » ni les projets de déstabilisation de Washington comme « démocratiques ». Cet article méritait cependant d’être traduit, pour ce qu’il indique de l’actuel réchauffement des relations entre Cuba et les Etats-Unis. On aura à ce sujet noté les remerciements de John Kerry concernant l’implication de Cuba dans la lutte contre le virus ébola. Si cette tendance devait continuer, l’espoir d’une libération des trois derniers héros cubains enfermés à Miami pourrait se concrétiser assez vite. On pourrait peut-être même oser rêver, à plus ou moins long terme, d’une levée du blocus imposé par les Etats-Unis à la petite île révolutionnaire. (Note de Marc Harpon)
Après avoir purgé une peine de 15 ans de prison aux États-Unis pour espionnage, cet ancien agent du gouvernement cubain de passage à Paris témoigne.