RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : Bolivie

Bolivie : Assassinat du vice-ministre de l’Intérieur

Telesur

Carlos Romero, ministre du Gouvernement de Bolivie a informé que le vice-ministre de l'Intérieur et de la Police Rodolfo Illanes a été tué par les mineurs.

« Tous les indices indiquent que notre vice-ministre (Rodolfo) Illanes a été lâchement et brutalement assassiné », a affirmé dans la soirée de jeudi Carlos Romero, ministre du Gouvernement de Bolivie. Lors d'une conférence de presse, Romero a signalé que le vice-ministre de l'Intérieur et de la Police Rodolfo Illanes a été tué dans la soirée de ce jeudi par les mineurs des coopératives qui bloquent la route La Paz – Oruro depuis mardi dernier. Il a précisé que cela s'est produit entre 17h30 et 18h00 dans la localité de Panduro, après un violent affrontement entre la police et les mineurs. Le ministre a été capturé pendant la matinée sur le lieu du conflit où il s'était rendu, après quoi Romero a dénoncé un enlèvement et a averti qu'il y aurait des conséquences légales pour les responsables. Romero a informé lors de cette conférence de presse que le policier responsable de la sécurité de Illanes est en vie et a été hospitalisé. Dans la matinée, Romero a dénoncé le fait que (…) Lire la suite »

Les Etats-Unis se préparent à renverser Evo Morales (Strategic Culture Foundation)

Nil Nikandrov
Les agences de renseignement américaines ont intensifié leurs opérations visant à renverser le président bolivien Evo Morales. Toutes les options sont sur la table, y compris l'assassinat. Barack Obama, qui voit l'affaiblissement du « bloc hostile des états populistes » de l'Amérique latine comme l'un des succès de son administration en matière de politique étrangère, a l'intention de profiter de ce succès avant la fin de son mandat. Washington s'active aussi en Bolivie en raison de l'expansion réussie de la Chine dans ce pays. Morales renforce régulièrement les relations financières, économiques, commerciales et militaires avec Pékin. Les entreprises chinoises à La Paz sont en plein essor – avec des investissements et des prêts et en prenant part à des projets pour garantir une position clé pour la Bolivie dans la modernisation de l'industrie du transport du continent. Au cours des 10 prochaines années, grâce à d'abondantes réserves de gaz, la Bolivie deviendra le centre (…) Lire la suite »

François Lenglet, ou la corruption du débat

Maurice LEMOINE
Incident, ce 26 mai 2016, sur le plateau du magazine « Des paroles et des actes », animé par David Pujadas, avec comme invité Jean-Luc Mélenchon, sur France 2. Entendant démontrer au candidat présidentiel de « La France insoumise » que tous ceux qu’il a « pris en exemple » ont échoué, le « spécialiste économique » François Lenglet évoque, entre autres, le président bolivien Evo Morales qu’il traite publiquement de « corrompu ». S’entendant répondre « Tenez vos mots M. Lenglet, vous êtes sans doute plus corrompu que ne le sera jamais M. Morales, pesez vos mots ! », l’éditocrate vedette enfonce le clou : « La petite amie de M. Morales, qui est la mère de son fils, a bénéficié de 500 millions de dollars de commandes publiques. Alors, allez m’expliquer que tout ça est normal… » Ce qui n’est sans doute pas « normal », c’est qu’on puisse, devant 2 471 000 téléspectateurs (11,5% de part d’audience), « corrompre » à ce point le débat public et l’information, sans qu’aucun média, le (…) Lire la suite »

La guerre du Pacifique, deuxième manche

CARTAGENA & BRIATTE

Depuis la fin de la Guerre du Pacifique (1879-1883), la Bolivie, qui a perdu son littoral au profit du Chili, n’a cessé de réclamer la récupération d’une sortie souveraine vers la mer. Dans ce conflit, le Pérou, lui aussi, a perdu des terres : la province d’Atacama, aujourd’hui à l’extrême nord du Chili.

La revendication bolivienne n'a jamais faibli avec le temps. Elle s'est même, depuis dix ans, fortement intensifiée, proportionnellement au prestige grandissant de ce pays dû à une stabilité politique et une croissance économique soutenue, gagnées après l'élection du président indien Evo Morales. Toutes les négociations, entreprises à différentes périodes, ayant échoué, en 2013, la Bolivie a déposé un recours devant la Cour Internationale de La Haye pour qu'elle oblige le Chili à commencer des négociations sérieuses afin de trouver une solution. Historiquement le Chili s'est senti supérieur à sa voisine du nord-est de sorte que le problème de l'insularité bolivienne n'a pas été traité de manière sérieuse par les autorités chiliennes. Étant donné le volume énorme de textes juridiques auxquels se référer, il semble paradoxal que le Chili n'ait pas, jusqu'à maintenant, été capable de résoudre ce différend en satisfaisant toutes les parties. La diplomatie chilienne n'a pas non (…) Lire la suite »
Retour de Bolivie. Chroniques boliviennes n°4 - Le blog de Jean Ortiz

La CIA nationalisée

Jean ORTIZ
La liste est longue des méfaits, ingérences, violations de la souveraineté, « achat » de dirigeants politiques, espionnage, sabotages, corruption, coups tordus, coups d’Etat, de la CIA en Bolivie. Les Etats-Unis avaient fait de la Bolivie une sorte de protectorat, un pays soumis où l’ambassade de Washington faisait la loi, les gouvernements... C’était avant, avant EVO, avant la souveraineté et la dignité. Selon l’ouvrage très précis et détaillé de Stella Calloni, EVO dans le viseur (ed Punto de Encuentro, Buenos Aires, 2013), dès l’élection de Evo Morales en 2006, la CIA a travaillé à le renverser, notamment par la tentative sanglante de putsch « civico-préfectoral » du second semestre 2008, les manœuvres visant à fractionner le pays en provoquant la sécession des départements « blancs » et riches de la « Media luna ». En mai 2004, avec la complicité du président Carlos Mesa, la CIA avait même installé son bureau au sein du palais gouvernemental, sous couvert de « mission (…) Lire la suite »

Retour de Bolivie. Chroniques boliviennes (N° 2 et 3)

Jean ORTIZ

Nous poursuivons la publication des 6 chroniques de Jean Ortiz qui rentre de Bolivie. Ses chroniques sont également publiées par l’Humanité : http://www.humanite.fr/blogs/un-socialisme-communautaire-567493
Après la première chronique publiée ici : (http://www.legrandsoir.info/retour-de-bolivie-chroniques-boliviennes-no-1.html), voici les 2 et 3.

LGS

2. LE POUVOIR DES MINIATURES Nous atterrissons à « El Alto » et « descendons » des hauts, populeux et ô combien combattifs, à La Paz (environ 3 700 mètres d’altitude !), cet amphithéâtre géant, chaotique, pentu, encore envahi de petits étals proposant toutes sortes de miniatures porte bonheur. SOS oxygène pour remonter les rues ! Au loin, enneigé, le Nevado Illimani nargue les petites choses du haut de ses 6000m... Les « alasitas » (« achète-moi », en langue indienne), la foire annuelle des miniatures, honore l’idole de l’abondance . Les billets de banque modèle réduit, les sexes et préservatifs, minuscules, les diverses potions en petits flacons,« pour l’amour , l’emploi, le travail, la fidélité » , les diplômes universitaires petit format, tous les ustensiles -symboliques- de la vie quotidienne, miniaturisés, offerts à la vente. Les curés les bénissent, à l’eau bénite, comme de bien entendu, et les guérisseurs, les « yatiris », à l’encens. On appelle cela « zahumar », me dit (…) Lire la suite »

Retour de Bolivie. Chroniques boliviennes (N° 1)

Jean ORTIZ

Grand spécialiste de l’Amérique latine, ami et collaborateur du Grand Soir, Jean Ortiz nous envoie six chroniques de Bolivie.
Voici la première (également publiée dans l’Humanité) très documentée, comme toujours sous sa plume.
Le lecteur curieux comparera pour rire (ou pleurer) les écrits de Jean Ortiz sur l’Amérique latine à ceux de l’envoyé spécial permanent du Monde : Paulo A. Paranagua.

LGS.

1.UN SOCIALISME COMMUNAUTAIRE L’altiplano des Andes boliviennes est à la fois superbe dans sa quasi nudité apparente et, je ne sais pourquoi , angoissant. A quatre mille mètres d’altitude, sous quatre « frazadas » (couvertures) le froid finit toujours par s’inviter. Même en « acoullicant », en mastiquant et gardant dans la bouche, contre la joue ; des feuilles de coca (devenues « patrimoine universel de l’humanité »), il est difficile de fonctionner à un rythme normal ; l’essoufflement rappelle vite à l’ordre « l’étranger ». Achacachi est le village des légendaires, parce que très combatifs, « ponchos rouges ». L’un des premiers blocages de route par les « communautés » eut lieu ici, en 2003, contre les politiques néolibérales d’imposition fiscale injuste (« el impuestazo » du gouvernement de Sanchez de Losada), la privatisation de l’eau, la « braderie » du gaz, etc. (34 entreprises privatisées de 1989 à 1993, 41 de 1993 à 1997...) Tout y passe... Et les premiers morts des « (…) Lire la suite »

Bolivie : Evo Morales accuse la CIA d’avoir infiltré son parti, le MAS (La Jornada)

La Jornada
La Jornada, lundi 05 janvier 2015 (P. 21) La Paz. Le président de la Bolivie, Evo Morales, a déclaré dimanche dernier que l’Agence Centrale d’Intelligence (CIA) des États-Unis avait réussi à infiltrer son parti, le Mouvement vers le Socialisme (MAS) dans le but de créer des divisions internes. « La CIA est présente à l’intérieur du MAS ; comme ils ne peuvent pas provoquer un coup d’État depuis les États-Unis (parce que) le peuple se soulèverait, comme ils ne peuvent pas gagner démocratiquement, alors ils s’infiltrent et tentent de nous retourner les uns contre les autres », a assuré le président durant un entretien donné aux médias nationaux. Le président a précisé que cette infiltration, au sujet de laquelle il n’a pas apporté plus de détail, s’est traduite par la démission de dirigeants régionaux de son parti qui prétendaient être candidats aux élections de gouverneurs et maires, prévues pour le mois de mars. « En plus des infiltrations de la droite il faut ajouter (…) Lire la suite »
APRÈS LA VICTOIRE DU PRÉSIDENT EVO MORALES

Prodigieuse métamorphose de la Bolivie

Ignacio RAMONET
Pour le voyageur que revient en Bolivie après quelques années d’absence, et qui marche doucement dans les rues étroites de La Paz, ville balafrée par des ravins escarpés à presque quatre mille mètres d’altitude, les changements sautent aux yeux : on ne voit plus de mendiants, ni de vendeurs informels qui remplissaient les trottoirs. Les gens s’habillent mieux, ils ont un air plus sain. Et l’aspect général de la capitale apparaît plus soigné, plus propre, avec de multiples espaces verts. On remarque aussi l’essor de la construction. Des dizaines de grands immeubles ont fait leur apparition et les centres commerciaux se sont multipliés ; l’un d’entre eux possède le plus grand complexe de cinéma (18 salles) d’Amérique du Sud. Mais le plus spectaculaire ce sont les téléphériques urbains d’une extraordinaire technologie [1] futuriste, qui maintiennent au-dessus de la ville un ballet permanent de cabines colorées, élégantes et éthérées comme des bulles de savon. Silencieuses et non (…) Lire la suite »
10 
Maintenant, les indigènes ne descendent plus du trottoir pour laisser passer un métis ou un blanc

L’odeur de la Bolivie d’Evo et d’Alvaro

Hernando CALVO OSPINA

Potosi (Bolivie).
« Si le Che nous a choisis pour continuer sa révolution, c’était bien pour quelque chose », m’a dit à La Paz, un bolivien très fier.

Les véhicules sont nombreux, trop. Ceux du service public, en particulier. On ne comprend pas pourquoi il n’y a pas plus de collisions. Les piétons doivent calculer pour passer d’un trottoir à un autre sans se faire renverser. Mais ça a l’air de ne déranger personne. Seulement nous, qui ne sommes pas d’ici. Quelqu’un a dit une fois que cette ville était “la Shangai latino-américaine”.

Je m’arrête pour observer. En regardant bien pendant quelques minutes, je comprends que maintenant, les indigènes, qui sont la grande majorité dans ce pays, ne descendent plus du trottoir pour laisser passer un métis ou un blanc. Je me souviens quand, il y a deux ans, j’avais vu les femmes indigènes avec leurs jupes et leurs chapeaux au Parlement. Et aussi les ouvriers avec leurs vêtements pauvres, mais très propres. Cela m’avait frappé. C’est parce que la culture occidentale, la « civilisée », nous a appris que l’on allait dans cette enceinte qu’en veste et en cravate, jupes bien coupées et chaussures à talons, et nous a habitués à cela. Il y a moins de pauvreté. Ce qui signifie qu’il y a maintenant très peu d’enfants et de vieillards demandant l’aumône. Il y a quelques années, on ne pouvait être tranquilles lorsqu’on mangeait au restaurant : ils venaient régulièrement demander un morceau de nourriture ou de l’argent. On se sentait coupable d’avoir de quoi manger. Il était (…) Lire la suite »