Auteur Bernard GENSANE

Le Monde Diplomatique, mars 2013

Bernard GENSANE
Serge Halimi est désolé : l’équipe du mensuel a tout fait pour différer l’augmentation à 5 euros 40. Mais les rentrées publicitaires se font plus rares et la vente en kiosque a baissé. Et pourtant, il y a de fidèles lecteurs qui font tout pour faire connaître cette excellente publication. Par exemple, cela fait 58 fois que Le Grand Soir consacre un article à la nouvelle livraison du Diplo. Le Grand Soir, qui vit et prospère grâce à une toute petite poignée d’administrateurs bénévoles qui ont (…)

Après les retraites, haro sur les retraités !

Bernard GENSANE
La droite s’est occupée des retraites, inspirée par des travaux de « spécialistes » (le COR dont la plupart des prévisions n’ont pas été avérées) impulsés par Jospin. La gauche va s’occuper, s’occupe déjà , des retraités. Dans le discours et la pratique du capitalisme financier, un retraité, comme un travailleur, à un coût. Oh, pas bien élevé, ce coût ! La retraite moyenne en France est actuellement de 1 100 euros. Avec une disparité considérable - et qui ne cesse de s’aggraver - entre (…)

Les ravages de la LRU (45)

Bernard GENSANE
Le changement, c’est pas maintenant ! C’est peut-être même jamais. Bien sûr, on est content de ne plus subir les mollets de Sarkozy faisant son footing, l’ostentation de ses montres et de ses lunettes de soleil, les aléas de sa vie privée, son obsession du flouze, la brutalité de sa politique sécuritaire, sa haine du service public et des fonctionnaires, j’en passe et des meilleurs. Un président de la République ne choisit jamais au hasard les ministres à qui il veut confier des tâches (…)

Obama et le nom des femmes

Bernard GENSANE
N’étant pas un spécialiste des États-Unis, je ne sais trop où se situe le curseur droite/gauche, et donc si Obama est, pour ce pays, un homme de gauche. En revanche, et même s’il n’écrit pas lui-même ses allocutions, même s’il ne choisit pas toujours forcément les mots qu’il prononce en public, le discours de ses discours est, comme pour tout un chacun, révélateur de sa personnalité profonde. Lors de son discours sur l’état de l’Union, Obama a déclaré : « Nous savons que notre économie (…)

Poésie et exil (13)

Bernard GENSANE
Militant de la cause républicaine, Rafael Alberti fut contraint de s’exiler en France en 1939 ; l’année suivante il dut quitter ce pays vaincu par les Allemands, et se réfugia en Argentine où il resta jusqu’en 1963. Cette année-là , il s’installa en Italie pour un séjour qui allait durer jusqu’à son retour en Espagne en 1977. Il est mort dans son village natal près de Cadix en 1999, à l’âge de 97 ans. En Argentine, la pampa lui donnera la nostalgie des paysages d’Andalousie : La mer. La (…)

Quand un Anglais mange des lasagnes

Bernard GENSANE
Cela fait quarante ans que les Britanniques (les Français aussi, me direz-vous) votent de plus en plus à droite, que leurs suffrages se portent vers le parti travailliste ou vers le parti conservateur. Alors, la division internationale du travail, ça les connaît et ils en redemandent. Au début des années soixante, pour manger des lasagnes en Angleterre, il fallait entrer dans un restaurant italien, et ça coûtait la peau des fesses. Les Anglais, comme tous les autres, ont payé au prix fort (…)
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Jeannette Bougrab : trop délicate, même

Bernard GENSANE
Avec la femme politique Jeannette Bougrab, nous ne sommes pas au niveau d’une Morano brut de décoffrage, d’un Lefèbvre plus pâteux qu’un chewing gum usagé, d’une Rama Yade dont les dents rayent tellement le parquet qu’il n’y a plus de parquet, d’une Fadela Amara qui a trahi les siens et leur cause commune, ni même d’une Pécresse avec son éternel sourire d’hémiplégique. Bougrab est une authentique universitaire, une personne de réelle qualité. Née dans l’Indre, elle est fille de harki, (…)
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Le Monde Diplomatique (février 2013)

Bernard GENSANE
Richissime livraison pour ce numéro de février 2013. Serge Halimi se demande si la guerre française au Mali n’est pas « le mauvais choix » : « C’est quand il est trop tard, parce qu’on a tourné le dos à toutes les meilleures options, qu’on nous somme de choisir entre le mauvais et le pire. Neuf jours après les attentats du 11 septembre 2001, le président George W. Bush menaçait déjà urbi et orbi : « Ou bien vous êtes avec nous, ou bien vous êtes avec les terroristes. » Deux guerres ont (…)

Suicide et sacrifice, par Jean-Paul Galibert

Bernard GENSANE
En 1897, Émile Durkheim postule que le suicide est un fait social à part entière. Il observe que les individus intégrés sont davantage préservés que les personnes marginalisées. Les guerres, les révolutions protègent du suicide car le sentiment d’appartenance à la société est renforcé par de grands enjeux. Durant le XXe siècle, la période durant laquelle les Français se sont le moins suicidés fut la Deuxième Guerre mondiale. Un des pays où aujourd’hui, on se suicide le moins est Gaza. (…)

Poésie et exil (12)

Bernard GENSANE
Ilarie Voronca (de son vrai nom : Édouard Marcus), est né en Roumanie en 1903. Il s’installa à Paris en 1933. Naturalisé français, il se cacha pendant l’occupation. Il publia une vingtaine d’ouvtages de poésie en français. Élève-officier de réserve, Ilarie Voronca fut démobilisé en 1940. Il se réfugia à Marseille puis à proximité de Rodez, où il adhéra à la Résistance pour combattre le nazisme. A la mi-octobre 1944, Ilarie Voronca regagna Paris. Il se donna la mort au soir du 4 avril (…)

LA VIE EST A NOUS (Le Sarkophage) n° 34

Bernard GENSANE
Sarkozy a donc été renvoyé à ses fonds de pension. Il n’a jamais caché que son seul objectif dans la vie était de faire de l’argent. Mais avec Minc, ce médiocre en affaires, il est mal barré (http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Minc). Depuis cet événement planétaire, le titre de cette publication est désormais LA VIE EST A NOUS. Avec pour sous-titre : Le Sarkophage. Tous ces changements brutaux nous déstabilisent ! Dans ce numéro 34, Paul Ariès plaide pour une « économie du bonheur » : « (…)

Le Monde Diplomatique, janvier 2013

Bernard GENSANE
Dans ce numéro de janvier 2013, Serge Halimi évoque le « front antipopulaire » : Les puissances émergentes d’aujourd’hui ne sont pas de dignes héritières des anticolonialistes et des anti-impérialistes d’hier. Les pays du Sud contrôlent une part croissante de l’économie mondiale. Ce n’est que justice. Mais cette richesse est tellement mal répartie que l’inégalité des revenus est plus prononcée encore en Afrique du Sud ou en Chine qu’aux États-Unis. Et les fortunes ainsi constituées servent (…)