Auteur Bernard GENSANE

Les Zindigné(e)s – La vie est à nous n° 8

Bernard GENSANE
Dans son éditorial, Paul Ariès dénonce la loi solférinienne sur la métropolisation, qui va permettre d’en finir « avec une page essentielle de notre histoire politique démocratique. » Il donne un exemple concret : « Une des premières mesures de la Métropole marseillaise serait de supprimer, par souci d’égalité de traitement (sic) la gratuité des transports en commun urbains instaurée à Aubagne. La métropolisation constitue une machine de guerre contre le droit aux expérimentations locales (…)

Le Monde Diplomatique (novembre 2013)

Bernard GENSANE
Dans sa livraison de novembre 2013, Serge Halimi revient sur la tragédie de Lampedusa : Il y a trente ans, fuir le système politique oppressif de leur pays valait aux candidats à l’exil les louanges des pays riches et de la presse. On estimait alors que les réfugiés avaient « choisi la liberté », c’est-à-dire l’Occident. Un musée honore ainsi à Berlin la mémoire des cent trente-six fugitifs ayant péri entre 1961 et 1989 en essayant de franchir le mur qui coupait la ville en deux. Les (…)
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Ecotaxe : foutage de gueule ?

Bernard GENSANE
L’objectif officiel de l’écotaxe est (était ?) de réduire le trafic routier des poids lourds de plus de 3,5 tonnes. Voir ici ce qu’en dit le ministère de l’Écologie. On imagine aisément qu’une taxe conçue par la droite n’allait certainement pas entraver la concurrence libre et non faussée dans une activité qui compte en son sein d’énormes entreprises dans toute l’Europe. Par exemple le transporteur allemand Willi Betz et ses 3 000 camions. Si l’on lit attentivement l’exposé des motifs (…)
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Le Goncourt à "Au revoir là-haut", par Pierre Lemaitre

Bernard GENSANE
Le 20 août 2013, Bernard Gensane, un administrateur du GS, ami de l’écrivain Pierre Lemaitre, publiait l’article ci-dessous sur le livre qui allait recevoir le prix Goncourt pour « Au revoir là-haut ». Pierre Lemaitre rêvait alors du Goncourt des lycéens et Bernard Gensane pensait qu’il pouvait avoir le prix Interallié. Pierre avait communiqué le manuscrit à Bernard et sa femme et il était attentif à leurs remarques. Dans les minutes qui ont suivi l’attribution du prix, et bien que pris (…)

Poésie et exil (20)

Bernard GENSANE
Né à Vienne en 1921 de parents juifs, Erich Fried quitte l’Autriche en 1938 et émigre à Londres où il devient journaliste à la BBC. Son père est mort, torturé par la Gestapo. Dans les années soixante, il milite contre la guerre du Vietnam. Dans les années soixante-dix, il est accusé de complicité intellectuelle avec les terroristes, alors qu’il avait qualifié la lutte de la bande à Baader d’« idiote ». Il figurera néanmoins sur la liste noire publiée par le parti chrétien-démocrate en (…)

Lilian Mathieu. Columbo : la lutte des classes ce soir à la télé.

Bernard GENSANE
Les aventures de l’inspecteur Colombo comptent parmi les plus grands succès des séries policières au monde. De nombreuses raisons à cela : la remarquable qualité des scénarios, la personnalité atypique du héros, le talent de l’acteur et puis surtout, comme l’explique longuement l’auteur, la jubilation chez le spectateur produite par « le renversement de la domination » qui voit le « petit » terrasser le « grand » après une longue joute presque exclusivement intellectuelle et psychologique. (…)

Les Zindigné(e)s – La vie est à nous n° 7

Bernard GENSANE
Les Zindigné(e)s – La vie est à nous prend donc officiellement la suite du Sarkophage, avec Paul Ariès, encore et toujours comme ange tutélaire. Décidément, je ne me ferai jamais à la désinence « é(e)s » (pas plus qu’à la sénateure et à l’auteure), mais enfin passons. Dans son éditorial, Paul Ariès désigne clairement les ennemis : Les Z’indigné(e)s ne feront aucune concession ni avec Hollandréou ni avec ceux qui confondant décroissance et récession sont devenus les fossoyeurs de (…)

Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. La violence des riches.

Bernard GENSANE
En exergue de ce beau et très fort livre, cette constatation de Paul Nizan : « La bourgeoisie travaillant pour elle seule, exploitant pour elle seule, massacrant pour elle seule, il lui est nécessaire de faire croire qu’elle travaille, qu’elle exploite, qu’elle massacre pour le bien final de l’humanité. […] Monsieur Michelin doit faire croire qu’il ne fabrique des pneus que pour donner du travail à des ouvriers qui mourraient sans lui. » (Les Chiens de garde, 1932) Il y a au moins trois (…)

Le Monde Diplomatique (octobre 2013)

Bernard GENSANE
Dans ce numéro d’octobre 2013, Serge Halimi s’interroge sur la crédibilité des perroquets : N’importe qui peut dire et écrire n’importe quoi. En particulier sur les États-Unis. En moins de six mois, ce pays vient donc de passer du statut de Phénix remplumé (reprise économique, indépendance énergétique, domination des multinationales de l’informatique, résurrection de l’industrie automobile) à celui d’empire déclinant, amoindri par le comportement jugé velléitaire de son président. (…)

Poésie et exil (19)

Bernard GENSANE
José Herrera Aguilera est né en 1909 à Guadalajara et est mort à Gen ève en 1977. Il était le fils du IIe président de la République espagnole en exil, Emilio Herrera. Il est l’auteur, entre autres de Dimanche, vers le sud (Hacia el sur se fue el domingo), publié en français par Seghers et de ¿Por qué no estamos en España ? (Pourquoi ne sommes-nous pas en Espagne ?). Le très court poème suivant exprime la condition des travailleurs espagnols émigrés, sans nom, et même sans voix : (…)

Maxime Vivas. Le Gueuloir.

Bernard GENSANE
Maxime, il faudrait voir à se calmer. Un livre par mois ! Mieux que Simenon ou Guy des Cars ! Conséquences : 1) Ça m’épuise de rendre compte de tes productions, 2) Ça va finir par se voir qu’on se connaît. Maxime a une culture littéraire considérable. Alors, un jour, comme Lénine, il s’est dit : « Que faire ? », que faire de ce savoir sans être pédant et casse-bonbons ? Comment faire partager mon amour de la littérature ? Il a eu l’idée apparemment saugrenue suivante : rassembler (…)

EDF privatisée : la douceur (moi aussi j’aurais pu être un grand publicitaire)

Bernard GENSANE
Deux de mes connaissances ont récemment subi les méthodes d’EDF privatisée. Mais avant de vous narrer ce qui leur est arrivé, un peu d’histoire. Ne zappez pas. En 2007, c’est parti, EDF verse 29 millions d’euros à ses actionnaires privés. Le monopole de production a été progressivement abrogé à partir de 2000 suite à la transposition en France des directives européennes sur la constitution du marché intérieur de l’électricité. Depuis la fin des années 1990 la dérèglementation a remis en (…)