Auteur Bernard GENSANE

Peter Sutherland

Bernard GENSANE
Il est l’un des hommes les plus influents de l’Union européenne. À côté de lui, Hollande, c’est du pipi de chat. Il est proche de la retraite, mais gageons qu’il sera remplacé par un clone aussi dingue que lui de la mondialisation libérale, du capitalisme financier le plus débridé. Selon lui, ne pas accepter cette mondialisation est une stupidité politique et économique, et aussi « une attitude moralement indéfendable ». Comme tout bon dirigeant « européen » de haut niveau qui se respecte (…)

Maxime Vivas. Rouges, les collines de Caracas

Bernard GENSANE
Cet article prolonge celui de Jean Ortiz sur le livre de Maxime Vivas Rouges, les collines de Caracas. Le nouveau roman de Maxime Vivas entre de plain-pied dans la politique la plus brûlante. Ses Collines de Caracas ne sont cependant pas un roman à thèse, ce type de texte, où, comme le disait Jacques Laurent, « les carottes sont cuites au départ ». Et ce, même si, comme c’est ici le cas, nous connaissons le résultat des courses. En effet, dans ces pages, le politique ne prime pas sur (…)

Le Monde Diplomatique, octobre 2015

Bernard GENSANE
La livraison d’octobre s’ouvre en bonne logique sur Jeremy Corbyn, l’homme à « abattre » pour les dirigeants de l’UE. Il n’est pas si fréquent qu’un homme de gauche prenne la tête d’un parti social-démocrate : Après la victoire de M. David Cameron aux élections de mai 2015, les éditorialistes britanniques avaient tranché : son adversaire travailliste Edward Miliband avait erré trop à gauche. Les adhérents du Labour en ont jugé autrement en lui choisissant un successeur bien moins timoré. (…)

Les Zindigné(e)s n° 27

Bernard GENSANE
Le mensuel a la gueule de bois grecque : « l’espérance est en train de tourner cauchemar pour la gauche radicale européenne. Giscard avait raison : « cette Union européenne est bien conçue pour rendre toute transformation de la société juridiquement impossible. » Les Zindigné(e)s inaugure la rentrée avec Sandrine Feydel et Christophe Bonneuil autour du livre Prédation. Nature, le nouvel eldorado de la finance. Quelques pistes de réflexion pour nourrir les mobilisations et pour faire (…)

Laurent Binet. La septième fonction du langage.

Bernard GENSANE
Il faut être un dandy affublé d’une coiffure ridicule et se répandre dans les médias après avoir lu les livres en diagonale pour faire à cet ouvrage le coup du mépris. Autant j’avais été personnellement ébloui par HHhH, son livre sur la mort d’Heydrich, autant j’avais été déçu par le livre de Laurent Binet sur rien (François Hollande en campagne), Rien ne se passe comme prévu. Mais avec La septième fonction du langage, j’ai bu du petit lait. Je n’ai pas connu personnellement Roland (…)

La lutte des travailleurs de Cenntro Motors

Bernard GENSANE
La Direction régionale du travail (Dirrecte) de Rhône-Alpes vient d’autoriser la suppression de 263 emplois chez Cenntro Motors France, une ancienne usine de lave-linge FagorBrandt reconvertie dans les véhicules électriques à Lyon, moins d’un an après sa reprise par un homme d’affaires sino-étasunien. Apparemment, les travailleurs sont licenciés sans indemnités. En juin 2014, le tribunal de commerce avait validé le projet de reprise de l’entreprise par le groupe Cenntro Motors de Peter (…)

Le Monde Diplomatique, septembre 2015

Bernard GENSANE
Aucun doute pour Serge Halimi, la primaire du parti républicain sera celle des milliardaires : « En 2012, MM. Barack Obama et Willard Mitt Romney avaient consacré environ 1 milliard de dollars chacun au financement de leur campagne présidentielle. Plutôt que de verser son écot à un candidat, le milliardaire new-yorkais Donald Trump a décidé d’entrer lui-même dans l’arène : « Je gagne 400 millions de dollars par an, alors quelle différence cela fait-il pour moi ? » Un autre milliardaire, M. (…)

Aux abris : les anacoluthes sont parmi nous !

Bernard GENSANE
Un des jurons préférés du capitaine Haddock, l’anacoluthe (du grec anakolouthos, qui signifie « qui est sans suite », « inconséquent ») est une rupture de construction. Voici certainement la plus célèbre, la plus usitée dans le langage parlé : « l’appétit vient en mangeant ». Incorrecte et absurde, cette phrase est parfaitement compréhensible. « L’appétit » contrôle « vient », mais « l’appétit » ne contrôle pas « mangeant ». L’appétit ne saurait manger. Utilisant un calque de ce modèle (…)
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Sur quelques tics de langage des gens des médias

Bernard GENSANE
Comment se fait-il que les gens des médias se mettent soudain à utiliser les mêmes mots, les mêmes tournures, à bon ou à mauvais escient, quand ce n’est pas à contresens. Cela dure quelques mois, quelques années et puis les modes passent, les tics sont fatigués, le pavlovisme émoussé. Je n’ai pas de réponse très assurée à cette question. Peut-être est-ce parce que les gens des médias veulent avant tout être d’accord. D’accord avec les autres gens des médias, d’accord avec le discours (…)

Le Monde Diplomatique, août 2015

Bernard GENSANE
Un dossier très nourri sur la situation en Grèce (« Le révélateur grec »). À commencer par un article de Yannis Varoufakis : “ Leur seul objectif était de nous humilier ” : Soucieuse d’éviter le défaut de banques françaises et allemandes déjà fragiles, qui avaient prêté des milliards à des gouvernements grecs aussi irresponsables qu’elles, l’Europe a décidé d’accorder à Athènes le plus important plan d’aide de l’histoire. A une condition : que le pays procède à une consolidation budgétaire (…)

Christophe Alévêque et Vincent Glenn. On marche sur la dette.

Bernard GENSANE
De même que la guerre est une affaire tellement sérieuse qu’il ne faut pas la laisser aux mains des militaires, il est bon que les gens doués de bon sens et d’une vraie conscience politique s’emparent de l’économie (qui, comme l’affirmait régulièrement Bernard Maris, ne saurait être une science), actuellement aux mains d’économètres qui ne jurent que par la fin de l’histoire et la domination du capitalisme financier. Après la cinglante Horreur économique (1996) de l’écrivaine Viviane (…)

François-Henri Désérable. Evariste.

Bernard GENSANE
Décidément, le commerce amiénois nous fournit ces temps-ci des gens peu banals. Après les meilleurs producteurs de macarons de France depuis cinq générations, la famille Trogneux, dont le gendre n’est autre que notre ministre des finances royaliste et ci-devant banquier, voici la grande quincaillerie Désérable qui nous offre un rejeton tout à fait extraordinaire en la personne de François-Henri, joueur de hockey professionnel (Amiens est une ville de tradition hockeyeuse), mais surtout (…)