La semaine dernière, une speakerine de France Inter n’a pas manqué de rappeler "les révélations sur le train de vie" de Thierry Lepaon, histoire d’en rajouter une couche sur la réputation de la gauche, à la manière du discrédit jeté au Brésil sur Dilma Roussef et Lula. Que reprocha-t-on à Thierry Lepaon ? Une rénovation de bureau au siège de la CGT ? Mais cela n’était pas de sa décision puisqu’il venait d’être élu et, d’autre part, rénover un bureau serait-il un interdit ? En quoi Thierry Lepaon serait-il réprouvable pour un lieu de travail dont il n’est pas propriétaire ? Et deuxio, concernant son logement de fonction, il faut savoir que les directeurs d’hôpitaux ou d’Ephad jouissent de conditions identiques : gratuité du logement, villa ou appartement, chauffage, toutes charges, équipement électro-ménager entièrement fourni, entretenu, renouvelé à neuf le cas échéant. Songe-t-on à remettre en cause ces conditions d’embauches des directeurs ? Un syndicaliste est-il censé vivre misérablement pour être crédible ?
Concernant Pascal Pavajot, certes le fichier à la con était à la con, mais l’homme avait été élu. Il ne fallait pas y revenir. C’est quoi cette nouvelle maladie de fouiller dans les poubelles pour destituer un responsable régulièrement élu ? Le modèle brésilien ? Sans doutes. Le canard eut mieux fait de se toucher le croupion. Quant à nous, nous ne mettons pas assez d’énergie pour défendre les nôtres.
Pourtant, regardez en face comme ils sont pires, les Wauquiez, les Pécresse, les Ciotti, les chasseurs & FNSEA, carriéristes, intéressés, cupides et sans scrupules. Ah ! Ils savent peut-être singer l’honorabilité et la civilité de surface, mais ils ne valent pas grand chose. Soyons plus déterminés et simplistes dans nos indignations. Soyons corpo nous aussi ! Soyons solidaires !
Nous devons rester groupés derrière notre représentant JEAN-LUC MELENCHON quelques soient ses défauts (véniels) de personnalité car le travail accompli depuis 2011 ne doit pas se perdre. Je déplore le repli de toute la maisonnée France Inter derrière Léa Salamé, Dominique Seux, Nicolas Demorand, Nathalie Saint-Cricq, Carine Bécard, Pierre Haski, Anthony Bellanger et toute la clique. Jusqu’à Frédéric Fromet qui suggère dans sa dernière chanson la semaine dernière (Par Jupiter) , de "crever les yeux de Chikirou" (je cite de mémoire). Même François Morel s’est senti obligé de prendre partie par esprit de corps et Guillaume Meurice, l’expert en connerie, le spécialistes des cons de France, (attention à la maladie professionnelle à force de cotoyer la contagion) a démontré ce qu’il est, un gauchiste d’opérette. La maisonnée francinterienne manque cruellement de discernement et de culture, ne se rend pas compte du problème au Brésil et ne sait rien de sérieux sur le Venezuela. Ils se complaisent dans les lieux communs et les clichés.
Si nous réécrivions la Constitution, gardons-nous de ces désirs de "referendum d’initiative populaire" ! C’est tout le contraire dont nous avons besoin : la garantie de pouvoir exercer le mandat jusqu’à son terme. Laisser tomber Lepaon, laisser tomber Pavajot, sont un signe de grande faiblesse de la classe ouvrière, beaucoup trop sensible aux qu’en dira-t-on.
Pour Mélenchon, la seule chose qui compte c’est la preuve de la régularité des comptes. Tout le reste n’est qu’écume des jours. Mais il a fallu combien d’années au "groupe de Tarnac" pour être blanchi ? Et ceux de la Cigale à St-Pons-de Thomière ? Sachons rester stoïques et confiants face aux assauts de la mise au ban.