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Le Climat otage de la finance

Pour la première fois dans son histoire, le système économique est confronté à une crise environnementale qui, par son ampleur, pourrait menacer sa survie. Le changement climatique, présent dans presque tous les médias, est maintenant à l’ordre du jour de la plupart des rencontres internationales, des Nations unies au G8 en passant par les sommets européens.

Mais l’alerte lancée par les scientifiques ne suffit pas à transformer les financiers en écologistes. Dès l’élaboration du Protocole de Kyoto en 1997, les réponses apportées par la communauté internationale se sont inscrites dans une logique néolibérale assumée, dans sa déclinaison la plus caricaturale : en organisant un marché des « droits à polluer ».

Ce livre montre comment la solution du marché s’est imposée sans aucun débat démocratique, dans l’ombre des négociations internationales. Il en décrit les conséquences, et notamment l’apparition d’un nouveau créneau spéculatif (celui des gaz à effet de serre) qui rappelle à la fois le fonctionnement des marchés financiers et le gonflement de la bulle « Internet » à la fin des années 1990. A ceci près qu’il pourrait cette fois s’imposer à tous les niveaux de la société.

Aujourd’hui, le grand public ignore que les mesures qui concernent notamment l’industrie, et qui doivent être déterminantes dans la lutte contre le changement climatique donnent lieu à un détournement de leur objectif : les « droits à polluer » font l’objet d’une spéculation organisée, ils entrent dans la valorisation des sociétés… Une certaine éthique, que d’aucuns espéraient voir s’installer dans les entreprises, semble donc utopique, et la rupture avec le tout-capitalisme encore repoussée.

Aurélien Bernier décrit pour la première fois les coulisses d’un secteur émergent, pourtant promis à un avenir radieux, de ses mécanismes jusqu’aux krachs certains : spéculatif et écologique.

Comment venir à bout de la financiarisation totale ?

Avec un peu de courage politique, des choix radicalement différents auraient pu être faits, qui passent nécessairement par la refonte complète des règles du commerce international. Il n’est pas encore trop tard : ils doivent maintenant devenir une revendication prioritaire des citoyens.

Membre d’Attac France jusqu’en 2007, président de l’association Inf’OGM, secrétaire national du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP), Aurélien Bernier est chargé de mission dans l’environnement. Il a travaillé pendant dix ans pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

Le Climat otage de la finance

Date de Parution : 20/08/2008

Collection : Essais

Prix public TTC : 12,00 €

Code ISBN / EAN : 9782755500578 / hachette : 4934071

Format (125 x 192)

Nombre de pages : 200

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Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu’il y a au VietNam une tête coupée et un oeil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées. de tous ces prisonniers ficelés et interrogés, de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent. [...]

Aimé Césaire

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