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Le Capitalisme, ou la « Secte globale ».

Au commencement était le verbe : l’étymologie du mot « secte » contient la notion de doctrine.

Dans la forme, la secte se caractérise par la mise en œuvre de moyens, de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter chez les personnes un état de sujétion psychologique ou physique, la privant d’une partie de leur libre arbitre avec des conséquences dommageables pour ces personnes ou pour l’Humanité.

La finalité du Capitalisme est l’accumulation de capital, ou chrématistique dénoncée par Aristote, ce qui permet de voir que le problème est ancien, voire très ancien !

La « Secte globale » élabore son entreprise sur plusieurs points :

  • la déstabilisation mentale,
  • le caractère exorbitant des exigences financières,
  • la rupture avec l’environnement d’origine,
  • l’existence d’atteintes à l’intégrité physique,
  • l’embrigadement des enfants,
  • le discours antisocial,
  • les troubles à l’intérêt général,
  • la résistance aux démêlés judiciaires,
  • le recyclage de toutes mannes financières,
  • la critique des services publics,
  • l’atteinte au devenir de l’humanité,
  • la déstabilisation ou infiltration de pouvoirs politiques,
  • la publication de documents d’apparence scientifique,
  • le détournement de mots, de notions pour amener une confusion dans l’esprit du public.

Influence sectaire dans le comportement individuel :

  • l’adoption d’un langage propre au groupe,
  • la modification des habitudes alimentaires,
  • la situation de rupture avec le reste de la communauté humaine,
  • l’engagement exclusif pour le système,
  • la soumission absolue, le dévouement total à la doxa,
  • la perte d’esprit critique,
  • les réponses stéréotypées à toutes les questions existentielles,
  • l’embrigadement dès l’enfance,
  • l’existence d’atteintes à l’intégrité physique ou psychique,
  • le manque de sommeil,
  • l’acceptation d’exigences financières de plus en plus fortes et durables,
  • l’engagement dans un processus d’endettement,
  • la forte incitation d’acheter certains matériels ou services comme condition incontournable d’appartenance au groupe,
  • l’existence d’escroquerie ou de publicité mensongère sur les qualités substantielles d’un produit ou d’un service.

La « Secte globale » jouit d’un réseau international avec ses forums. Ces « carrefours » sont un levier de notoriété et un instrument de communication essentiels. Ils permettent d’afficher la participation de personnalités en vue sur le plan médiatique, politique, scientifique.

À ce stade, je dois reconnaître que j’aurais dû mettre des guillemets sur quasiment tout ce qui précède : en effet, à part quelques modifications, j’ai repris les mots, les critères, les formules et les phrases de http://www.derives-sectes.gouv.fr/

On pourrait poursuivre le parallèle :

  • nous avons une divinité à honorer : « la main invisible du Marché »,
  • un langage ésotérique réservé aux initiés pour faire croire à la rigueur intellectuelle,
  • des maîtres à penser, des gourous de la finance, des folliculaires économiques,
  • des lieux de culte : les temples de la consommation,
  • des fidèles, des adeptes du « shopping »,
  • la secte connaît très bien ses sujets, dès l’enfance,
  • elle a ses rites, ses codes,
  • elle a réponse à tout : elle peut même justifier les échecs qui ne seraient pas les siens, mais qui seraient imputables à des contraintes,
  • elle déshumanise ses sujets : ils sont au mieux des bipèdes munis d’une CB, au pire des charges,
  • elle vend du rêve virtuel, promet le bonheur universel grâce au ruissellement salvateur, généré par un système formidable ( attention mot à double sens !) qui s’autorégulerait,
  • elle fait les lois à son avantage,
  • elle change le sens des mots pour semer la confusion,
  • elle recycle même l’argent des autres sectes, du crime organisé. Elle est insatiable, son estomac se nourrit de tout, même du pire, même des guerres.

Il est temps de regarder les solutions : « les proches des victimes de dérives sectaires sont souvent la seule chance de sortie pour les personnes happées dans un mouvement sectaire. C’est la raison pour laquelle le meilleur conseil à donner aux proches de personnes qui se trouvent dans une situation d’emprise est de ne jamais rompre le lien avec ces dernières » (site Miviludes).

La « Secte globale » a ceci de particulier qu’elle est comme la Bouteille de Klein, elle n’a pas d’extérieur.

Vous croyez être à l’extérieur, perdu. Vous êtes dans une tribu amazonienne, perdu aussi : à terme, vous connaîtrez les effets secondaires !

Cela serait donc foutu ? C’est bien mal barré, en effet !

Attendre que la « Secte globale » s’effondre faute de carburant ? Ce serait eschatologique !

Mais non ! Il faut en appeler à Homo sapiens : qui dit « sapiens » dit sage.

Remettre du bon sens :

  • réveiller les consciences : vaste programme, c’est le nœud gordien,
  • redonner du sens à des existences couleur béton brut,
  • faire l’éloge de la lenteur,
  • changer d’auxiliaire : être vaut mieux qu’avoir,
  • changer de pronom personnel : nous vaut mieux que je,
  • déconstruire les mensonges,
  • ajouter sur le superflu la mention : « Nuit gravement à l’Humanité »,
  • rétablir le dialogue direct (la communication n’est pas un échange),
  • s’opposer à l’atomisation de la société,
  • laisser tomber l’entre-soi pour l’entraide.

« En ce monde, il se faut l’un l’autre secourir ».

C’est de La Fontaine, dans « Le cheval et l’âne » : il s’est inspiré de « L’âne et le mulet » de Ésope, ce qui prouve que les remèdes sont aussi vieux que les maux !

Personne

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