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Auteur : PERSONNE

Au commencement était le projet sioniste

PERSONNE

« La colonisation n’est pas une machine à penser, n’est pas un corps doué de raison. Il est la violence à l’état de nature et ne peut s’incliner que devant une plus grande violence » ; « le monde colonial est un monde manichéiste. Parfois, ce manichéisme va jusqu’au bout de sa logique et déshumanise le colonisé, il l’animalise ». (Frantz Fanon, Les damnés de la terre)

Au commencement était le projet sioniste, Qui prétendait avoir des buts pacifistes. (1) Qu’un pays ne saurait être colonisé Avec le consentement de ceux qui y sont nés, Était une évidence comprise par les pionniers. Qu’importe que les indigènes fussent civilisés, Ou qu’ils fussent culturellement arriérés, (2) Ils résisteraient avec la même cruauté. Au commencement était l’immigration juive, Financée par les premières institutions : Fonds national juif (1901), Banque coloniale juive (1898). Encouragé par Balfour, sa Déclaration (1917), Fut établi cet avant-poste face à l’Asie, Comme sentinelle avancée contre la barbarie. (3) Les kibboutz, les caisses de retraite, les compagnies Furent du sionisme la version adoucie. Mais déjà le sionisme révisionniste Perpétrait ses premiers attentats terroristes (1933). Les disciples de Jabotinsky, fascinés Par la violence, eurent des fascistes les traits. (4) Et chez Mussolini, le Betar s’entraîna, En 37, l’Irgoun, les crimes, multiplia. La vie d’un Arabe ne valait que celle (...) Lire la suite »
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Tu seras un vrai sioniste

PERSONNE
Si tu peux contempler la splendeur, le bombardement, Et sans remords te remettre à l’ouvrage, Ou voir supprimées cent vies, en une seule salve, Sans éprouver le moindre attendrissement ; Si tu peux être sérieux, sans voir le problème, Si tu peux être humain, sans cesser d’être d’airain, Et, suscitant la haine après avoir haï toi-même, Te réjouir d’effacer cet Amalek contemporain ; Si tu peux supporter d’entendre des paroles Proférées par des chefs, pour exciter des foules, Et d’entendre travestir ainsi les textes sacrés, Sans trahir, à ton tour, la croyance en ta singularité ; Si tu peux rester digne en étant ce colon, Si tu peux rester serein en devenant cet assassin, Et si tu peux prendre tout ce qui était à ce Palestinien, Sans connaître, un jour, un début de répulsion ; Si tu sais être tireur d’élite, voire suprémaciste, Sans jamais devenir sceptique ou pacifiste, Si tu sais mutiler, éliminer jusqu’à ce que ce projet, De la mer au Jourdain, devienne ta réalité ; Si tu sais être cette avant-garde de (...) Lire la suite »

Et si c’est un Palestinien...

PERSONNE
Vous qui vivez en toute quiétude, Bien au chaud dans vos demeures, Vous qui trouvez, le soir en rentrant, La table mise et le sourire des vôtres, Considérez si c’est un homme Que celui qui cherche, en vain, une vie Parmi les décombres d’un Gaza anéanti, Saccagé par la folie meurtrière D’une idéologie, par nature, génocidaire. Considérez si c’est une femme Que celle qui porte, en son sein, l’avenir D’un peuple que l’on supplicie, Et qui, chaque nuit d’enfer, prie, Pour que toutes les bombes l’épargnent. Considérez si c’est encore un enfant Que celui qui a grandi dans un ghetto, Qui éprouve, maintenant, la faim, Que la dysenterie fauchera demain, Et qui n’aura connu que sang et larmes. Considérez si c’est une vieille dame Celle qui fut chassée de sa terre là-bas, Les yeux fatigués, le corps harassé, Que la résilience maintient encore debout, Et qui s’éteindra, avec cette seconde Nakba. Ne vous détournez pas de ce qui est, N’ignorez pas ce qui se joue en Palestine. Gravez ces images en vos cœurs, Pensez-y (...) Lire la suite »

Jusqu’à la nausée

PERSONNE

« C’est pour vous que je suis désolé. Pour nous, cela ira. Malgré le coup immense que nous avons subi, nous nous rétablirons. Nous nous relèverons, nous nous dresserons de nouveau au milieu des ruines, comme nous l’avons toujours fait en tant que Palestiniens, même si ceci est de loin le coup le plus énorme que nous ayons reçu depuis longtemps. Mais encore une fois, vous qui êtes complices, je suis désolé pour vous. Vous en rétablirez-vous ? », révérend Dr. Munther Isaac (1)

Quand Ils ont inventé cette histoire abracadabrantesque de « terre sans peuple pour un peuple sans terre », je n’ai rien dit, je ne me mêlais ni de l’existence, ni des droits des autres peuples, et en plus comme je n’ai pas lu l’Ancien Testament, je ne pouvais pas savoir s’il avait valeur de titre de propriété, Quand Ils ont maintenu leur soutien inconditionnel à l’État sioniste, malgré sa loi fondamentale (2) qui légalise la colonisation et l’apartheid, je n’ai rien exprimé, je ne me souvenais pas que la colonisation et l’apartheid pouvaient être considérés comme des crimes contre l’Humanité, Quand Ils ont paré la Tour Eiffel des couleurs de l’État sioniste, pour témoigner de leur compassion pour les quelque 1200 victimes Israéliennes du 7 octobre, et que, plus tard, Ils n’ont pas affiché la moindre compassion après les quelque 20 000 victimes Gazaouies, je n’ai rien conclu, j’étais un peu déboussolé par tous ces chiffres, et tétanisé par l’ampleur du massacre en cours, Quand Ils ont interdit les (...) Lire la suite »

Du génocide des Palestiniens

PERSONNE
Si j’avais à soutenir le droit que l’État sioniste a de rendre la vie infernale aux Palestiniens, à telle enseigne que leur mort paraît douce, si j’avais à soutenir le droit que nous autres Occidentaux avons d’assister, indifférents voire complices, au génocide (1) des Palestiniens, en direct de Gaza, voici ce que je dirais : Les colons d’Europe ayant exterminé les peuples d’Amérique, ils avaient dû mettre en esclavage ceux de l’Afrique, pour s’en servir à défricher tant de terres. Le sucre aurait été trop cher, si l’on n’avait pas fait travailler la plante qui le produit par des esclaves. De même, après les pogroms et l’extermination des Juifs en Europe, l’Occident a dû créer un « foyer national juif » en Palestine, pour dédommagement de ces crimes passés, et surtout pour s’en servir de « sentinelle avancée de la civilisation contre la barbarie » (2). L’accès au pétrole serait trop incertain, si l’on n’avait pas remplacé méthodiquement les Palestiniens par les sionistes colonisateurs en Terre Sainte, carrefour (...) Lire la suite »

Le Décalogue du sioniste

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1- En toute circonstance, ton statut unique de victime historique, tu rappelleras. En tant que « peuple élu », toujours selon ton bon vouloir, tu feras (1). Et sur la notion de peuple juif et sur l’exode en 70 ap. JC, malgré les évidences, malgré les doutes, tu t’appuieras (2). 2- De la propagande, des manipulations, tu abuseras. Les journalistes, les gouvernements occidentaux, tu embarqueras. Des mensonges éhontés (3), tu proclameras. Le combat de la Lumière contre les Ténèbres, tu revendiqueras. Invariablement, comme l’agressé, tu te présenteras. 3- Si la première Nakba (ou « catastrophe » de 1948) n’y suffit pas, la deuxième, tu provoqueras. En toute occasion, les Palestiniens, tu déshumaniseras (4), et « d’animaux humains », tu les traiteras. La colonisation, tu déploieras, et les colonies, tu multiplieras. Les colons, tu armeras, et leurs crimes, tu couvriras. 4- La Nakam (ou « vengeance », voir 5), ad libitum, tu pratiqueras. La directive Hannibal (6), tu activeras ( pour éviter tout prisonnier (...) Lire la suite »

Du terrorisme des résistants et de l’agresseur

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«  Le Hamas, groupe islamiste terroriste, a commis des crimes de guerre  ». « Les terroristes du Hamas ont fait 1200 victimes israéliennes ». « Les terroristes ont supplicié des innocents ».

Les experts, les journalistes, la politicaillerie, chacun à son tour entonne le même refrain, bien rares sont les voix discordantes à pouvoir s’exprimer dans les médias dominants : il s’agit de forger l’opinion publique. Il s’agit surtout de discréditer et les Palestiniens et leur noble cause, leur légitime aspiration. Il s’agit d’éviter de s’attarder sur le contexte historique, sur la genèse d’un conflit comme oublié par la communauté internationale jusqu’au déchaînement de violence des derniers jours. Le terrorisme est couramment défini par « l’emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique » et plus spécialement « par l’ensemble des actes de violence (attentats individuels ou collectifs, destructions) qu’une organisation politique exécute pour impressionner la population et créer un climat d’insécurité » (Le Robert). Ceci étant rappelé, nous pouvons donc taxer les combattants du Hamas de terroristes eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à l’État sioniste, qui le (...) Lire la suite »

Macron le petit ?

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Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur (Beaumarchais).

Monsieur Emmanuel Macron est un homme de taille moyenne, aux yeux bleu acier : il a le clin d’œil facile voire complice, le regard déstabilisant voire fuyant, et le sourire insincère voire carnassier. C’est un orateur banal, au charisme surfait, un personnage sans grande culture, capricieux, théâtral et vain. Certes, ce cerveau est trouble, certes, ce cerveau a des lacunes, mais on peut y déchiffrer plusieurs pensées suffisamment enchaînées. Monsieur Macron a une idée fixe : en même temps. Il sait ce qu’il veut, et il y va. À travers les ordonnances, à travers la loi, à travers la constitution, à travers la raison, à travers l’intérêt général, à travers le Peuple lui-même, soit, mais il y va. Ce n’est pas un idiot, non. C’est tout simplement un homme d’un autre temps que le nôtre, bien qu’il parlât un jour de start-up nation. Il semble absurde et fou parce qu’il est seul, sûr de lui, forcené, déconnecté, d’aucuns diront hors-sol : est-ce à dire que demeurer à l’Élysée tourneboule à ce point les esprits non (...) Lire la suite »
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Comme un lierre parasite ? Non, merci !

PERSONNE

Illustration : détail de la fresque du muraliste italien Jorit, https://artslife.com/2020/12/10/odio-gli-indifferenti-antonio-gramsci-...

« Il ne peut exister seulement des hommes, des étrangers à la cité. Celui qui vit vraiment ne peut qu’être citoyen, et prendre parti. L’indifférence c’est l’aboulie, le parasitisme, la lâcheté, ce n’est pas la vie. C’est pourquoi je hais les indifférents. » Antonio Gramsci (1) Le Bret Si tu laissais un peu ton âme réfractaire La fortune et la gloire... Cyrano Que me faudrait-il faire ? Chercher un protecteur puissant, prendre un patron, Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc Et s’en fait un tuteur en lui léchant l’écorce, Grimper par ruse au lieu de s’élever par force ? Non, merci. Dédier, comme tous ils le font, Des vers aux financiers ? Se changer en bouffon Dans l’espoir vil de voir, aux lèvres d’un ministre, Naître un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre ? Non, merci. User de connivence plus que de don ? Avoir un beau carnet d’adresses ? Un pantalon Qui plus vite, à l’endroit des genoux, devient sale ? Exécuter des tours de souplesse dorsale ?... Non, merci. Se faire flagorneur des (...) Lire la suite »

Du Bertolt Brecht revisité

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MISSENA Mon Seigneur, c’est la conjonction des excès qui nous menace. Notre si parfait système vit en effet de l’intenable surexploitation Tant des ressources humaines que naturelles peu renouvelables. Mais il peut très bien en mourir : et, c’est ce qui se profile. Nos usines ont tant produit que la production asphyxie, tue Ceux-là mêmes qui la réalisent. Les prix des biens sont en surchauffe À force de répercuter l’augmentation des coûts des transports, des énergies Et les salaires, grevés de charges, ne payent que fort mal les salariés. Certes la production est bonne, certes les profits sont substantiels, Mais le ruissellement demeure à l’étiage pour la multitude, À croire que la surabondance cause l’appauvrissement et la désolation. Alors que les bulles financières portent le krach comme les nuées l’orage, Le déclassement social, qui est l’agent dissolvant de la société, inquiète, Et les individus renâclent à payer les taxes, à éponger nos dettes. L’État a déjà tremblé sur ses fondations, et le feu (...) Lire la suite »
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