
Audrey Fournier (du "Monde") a publié hier un billet intitulé : Haiti et ses "amis" vénézuélien et cubain.
Selon elle "Hugo Chavez affirme que les États-Unis ont provoqué le séisme".
Or le président vénézuélien n’a jamais prononcé ces propos.
A aucun moment Audrey Fournier n’a cherché à vérifier à la source.
Ce faux lui permet de nous expliquer que "La volonté d’Hugo Chavez de contester le leadership américain dans la gestion de la crise, en allant jusqu’à l’accuser d’être responsable de la catastrophe, s’inscrit dans une tentative de longue haleine du Venezuela d’étendre son influence sur la région Caraïbe."
Mensonge d’autant plus obscène (il a également circulé dans les colonnes de ABC (quotidien de droite espagnol) ou dans une news de "Russia Today") que le Vénézuéla n’a pas attendu les tremblements de terre pour découvrir le peuple haïtien, poussant un certain Bill Clinton à saluer il y a quelques mois son aide désintéressée.
Arrivées très rapidement sur les lieux avec des tonnes de matériel aéroporté et une brigade formée par la nombreuse communauté haïtienne de Caracas, les équipes mixtes de médecins et secouristes haïtiens et vénézuéliens travaillent elles aussi à sauver des vies.
Pendant ce temps les États-Unis installent sur place une base militaire de plus qui n’a bien entendu aucun lien avec le coup d’État au Honduras, ni avec les sept bases US en Colombie, ni avec les prochaines élections en Haïti, ni avec l’avancée des forces de changement au Venezuela et dans le reste de l’Amérique Latine.
Avec la nouvelle génération de "petits soldats" formatés par les "bonnes écoles de journalisme", la reléve de Jean-Pierre Langellier et de Bertrand de la Grange est en tout cas assurée au Monde, au-delà de toutes les espérances.
Thierry Deronne
Exemples récents de "l’information" du "Monde" sur le Vénézuéla :
– 01.09.2009. Mr. Langelier prend un aller simple pour le pays des soviets.
– 12.10.2009. Chantal Rayes piégée à Sao Paulo.
– 19.01.2010. Jean-Pierre Langellier procède à une nouvelle dévaluation du journalisme.