De temps en temps, les médias dominants français, au premier rang desquels Le Monde,on oublierait d'y penser, que notre attention se relâche et que ces certitudes assénées n'adhèrent plus et se décollent de notre esprit comme le papier peint détrempé d'un mur. Si le récit du génocide n'est plus d'actualité parce que mensonge commass d'autant plus éhonté devant leur silence de tombe face aux velléités génocidaires de l'état israélien à Gaza, ils affrètent encore des plumes serviles pour faire la sale besogne.
Non seulement le quotidien de référence français ne nous laisse aucun répit mais il ne connaît pas la nuance. Juste le noir et le blanc. C'est tantôt l'un, tantôt l'autre. Aujourd'hui, il javellise le collaborateur nazi Stepan Bandera, héros national pour une bonne partie de la population ukrainienne.
Le quotidien Le Monde a publié le 27 mars un vaste réquisitoire contre les « intellectuels de gauche » latino-américains, selon lequel nous n'approuvons pas l'invasion de Poutine mais rejetons sur l'OTAN la responsabilité d'avoir provoqué le conflit. Ignacio Paco Taibo II a été accusé d'avoir dénoncé « la nouvelle censure des éditeurs russes par la Foire internationale du Livre de Guadalajara », ce qui ne signifie pas non plus qu'il approuve la censure russe des médias occidentaux.
J’ai lu, avec un grand retard que je déplore, l’article du Monde du 3 septembre qui relaie avec chaleur le rapport intitulé « Les opérations d’influence de la Chine », dû à Paul Charon et Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, et que les deux journalistes-relais, Nathalie Guibert et Brice Pedroletti, présentent avec emphase en ces termes : « une étude exhaustive de 600 pages, publiée lundi 20 septembre au terme de deux ans de travail par l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (Irsem) ».
Entre le premier et le quatre septembre, Le Monde a publié une série sur Ben Laden. Le problème est qu'au prétexte que tout islamiste, ou présumé tel, doit avoir la tête tranchée avant tout dialogue, Le Monde amoche la vérité à propos d'un des protagoniste qu'il décrit. En oubliant que préciser que Djamel Beghal, le "forcément coupable", a été furieusement torturé sous supervision de la CIA.
Des chercheurs, avocats, journalistes, un conseiller de la Maison Blanche, un conseiller du secrétaire de l’ONU, un intellectuel nobellisable, commencent à valider ce que j’ai écrit en décembre 2020 sur le Xinjiang.
Mais, en France, journalistes, politologues, politiciens font bloc autour de ce que les Etats-Unis disaient et commencent à ne plus dire, voire contredisent.
Simon Leplâtre, correspondant du Monde à Shanghai, peut témoigner de sa liberté d'expression dans un pays qui l'accueille mais qu'il peut critiquer à l'envi.
Sous le pseudonyme de Laurène Beaumond, une journaliste française qui a vécu 7 ans au Xinjiang, et s'est mariée là-bas, a publié une tribune sur le site de CGTN, la télévision chinoise. Sacrilège puisque le témoin contredit tous les propagandistes, ceux qui ignorent même où se trouve Ürümqi. La contre offensive de l'armada, affirmant que la journaliste n' n’existe pas, va sombrer. Ce qui nous donne une histoire drôle et une belle leçon de presse.
Note de l’éditeur (CGTN) : Journaliste indépendante basée en France, doublement diplômée d’histoire de l’art et d’archéologie à l’université de la Sorbonne-IV et détentrice d’un Master de journalisme, Laurène Beaumond a travaillé dans différentes rédactions parisiennes avant de poser ses valises à Beijing où elle a vécu presque 7 ans.
L’article reflète les opinions de l’auteur, et pas nécessairement celles de CGTN Français.