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Délit de faciès et jours tranquilles...

Ce début de semaine, ayant une course à faire, je prends ma voiture et "monte en ville".

J’ emprunte quelques rues en direction du magasin où je dois me rendre. De mon véhicule, je vois une voiture de police garée en travers d’un trottoir, tous gyrophares allumés, et à proximité deux policiers en tenue, visiblement en train de procéder au contrôle d’identité d’un routard.

Je fais ma course et, m’étant garé à proximité, quelque temps après, j’ai l’occasion de repasser dans le coin, à pied donc. Les policiers sont partis ; le routard est encore là. Je l’interpelle : "Bonjour, je peux vous demander ce que vous voulaient ces deux policiers tout à l’heure ?" L’homme, la trentaine, sac à dos et cheveux longs, qui manifestement ne fait que traverser la ville, me répond : "Oh ! un simple contrôle d’identité". Et il ajoute : " Je suis tranquille, j’ai mes papiers". Je m’insurge alors :" Mais pourquoi vous ? Pourquoi pas moi, pourquoi pas ce monsieur, bien de sa personne, avec son cartable et ses souliers vernis qui vient vers nous ?...". "C’est quoi ce délit de faciès ?"

Le jeune routard ne semble en avoir cure.

Je lui glisse : "la prochaine fois que cela vous arrivera, demandez leur en vertu de quoi ils procèdent à ce contrôle".

Délit de faciès : je croyais que c’était terminé...

Dimanche 28 février : grand rassemblement des opposants au gaz de schiste à Barjac (30). J’y étais avec quelque 12 à 15 000 autres personnes.

A la fin de cette belle journée ensoleillée que la météo avait pourtant annoncée catastrophique (histoire de dissuader les opposants ?...), je récupère mon véhicule pour rentrer en Ardèche.

Sans trop de difficulté. J’avais trouvé de la place pour me garer en arrivant le matin.
Il n’en a pas été de même pour beaucoup d’autres manifestants : parkings saturés et voitures garées sur prés de 2 kilomètres sur les deux bas côtés de la route départementale reliant Barjac (30) à La Bastide-de-Virac (07). Et pourtant, les forces de police présentes ce jour là...

Vous savez où étaient les forces de police ?

Non pas employées à aider au désengagement des parkings, non pas à aider à accéder à la route départementale et à fluidifier les départs... Non. Elles étaient postées peu avant l’entrée dans le village de La Bastide-de-Virac, occupées à flasher les automobilistes en excès de vitesse avec un appareil mobile à l’épaule...

Jour ordinaire de dévoiement des forces de l’ordre chargées pourtant d’assurer le service public. Ici, en l’occurrence, la liberté – et la facilité – de circulation...

Je termine ce mot après la journée de mobilisation du 10 mars contre la loi "travail".
A Privas aussi, une belle manifestation dans les rues du centre ville. Entre 800 et 1 000 personnes. Il y a longtemps que cela n’était pas arrivé de voir autant de monde.
Et au coude à coude, avec les camarades de la CGT, de FO, de la FSU, des salariés du privé, des agents de la Fonction publique d’État et de la territoriale, des retraités, des privés d’emploi ; des communistes, des militants de LO et d’autres du POI. Des jeunes aussi, lycéens, pas en assez grand nombre, à mon goût...

Fin de manif sur le coup des 13H30 : un sandwich dans un bistrot.

Et dehors, un rassemblement casse-croûte des salariés de Nuria (une entreprise intervenant en sous-traitance dans le nucléaire) en conflit avec leur direction. Ils doivent la rencontrer le lendemain. Leur sono, à fond, diffuse ” Help ”, la chansons des Beatles. Help, Georges Martin vient de mourir.

La lutte continue.

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La liberté contre le destin, discours de Thomas Sankara
Thomas Sankara reste une figure révolutionnaire de premier plan pour la jeunesse africaine en lutte. Durant son passage bref mais fulgurant à la tête du Burkina Faso, interrompu par son assassinat en 1987, le jeune officier a marqué l’histoire de son pays et de l’Afrique, ainsi que la mémoire des luttes anti-impérialistes. On trouvera dans ce recueil, outre les principaux discours de Thomas Sankara, des discours inédits. En plus de faire des bilans réguliers de la révolution, il aborde les (…)
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On dit d’un fleuve emportant tout qu’il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l’enserrent.

Bertolt Brecht

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