RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Délit de faciès et jours tranquilles...

Ce début de semaine, ayant une course à faire, je prends ma voiture et "monte en ville".

J’ emprunte quelques rues en direction du magasin où je dois me rendre. De mon véhicule, je vois une voiture de police garée en travers d’un trottoir, tous gyrophares allumés, et à proximité deux policiers en tenue, visiblement en train de procéder au contrôle d’identité d’un routard.

Je fais ma course et, m’étant garé à proximité, quelque temps après, j’ai l’occasion de repasser dans le coin, à pied donc. Les policiers sont partis ; le routard est encore là. Je l’interpelle : "Bonjour, je peux vous demander ce que vous voulaient ces deux policiers tout à l’heure ?" L’homme, la trentaine, sac à dos et cheveux longs, qui manifestement ne fait que traverser la ville, me répond : "Oh ! un simple contrôle d’identité". Et il ajoute : " Je suis tranquille, j’ai mes papiers". Je m’insurge alors :" Mais pourquoi vous ? Pourquoi pas moi, pourquoi pas ce monsieur, bien de sa personne, avec son cartable et ses souliers vernis qui vient vers nous ?...". "C’est quoi ce délit de faciès ?"

Le jeune routard ne semble en avoir cure.

Je lui glisse : "la prochaine fois que cela vous arrivera, demandez leur en vertu de quoi ils procèdent à ce contrôle".

Délit de faciès : je croyais que c’était terminé...

Dimanche 28 février : grand rassemblement des opposants au gaz de schiste à Barjac (30). J’y étais avec quelque 12 à 15 000 autres personnes.

A la fin de cette belle journée ensoleillée que la météo avait pourtant annoncée catastrophique (histoire de dissuader les opposants ?...), je récupère mon véhicule pour rentrer en Ardèche.

Sans trop de difficulté. J’avais trouvé de la place pour me garer en arrivant le matin.
Il n’en a pas été de même pour beaucoup d’autres manifestants : parkings saturés et voitures garées sur prés de 2 kilomètres sur les deux bas côtés de la route départementale reliant Barjac (30) à La Bastide-de-Virac (07). Et pourtant, les forces de police présentes ce jour là...

Vous savez où étaient les forces de police ?

Non pas employées à aider au désengagement des parkings, non pas à aider à accéder à la route départementale et à fluidifier les départs... Non. Elles étaient postées peu avant l’entrée dans le village de La Bastide-de-Virac, occupées à flasher les automobilistes en excès de vitesse avec un appareil mobile à l’épaule...

Jour ordinaire de dévoiement des forces de l’ordre chargées pourtant d’assurer le service public. Ici, en l’occurrence, la liberté – et la facilité – de circulation...

Je termine ce mot après la journée de mobilisation du 10 mars contre la loi "travail".
A Privas aussi, une belle manifestation dans les rues du centre ville. Entre 800 et 1 000 personnes. Il y a longtemps que cela n’était pas arrivé de voir autant de monde.
Et au coude à coude, avec les camarades de la CGT, de FO, de la FSU, des salariés du privé, des agents de la Fonction publique d’État et de la territoriale, des retraités, des privés d’emploi ; des communistes, des militants de LO et d’autres du POI. Des jeunes aussi, lycéens, pas en assez grand nombre, à mon goût...

Fin de manif sur le coup des 13H30 : un sandwich dans un bistrot.

Et dehors, un rassemblement casse-croûte des salariés de Nuria (une entreprise intervenant en sous-traitance dans le nucléaire) en conflit avec leur direction. Ils doivent la rencontrer le lendemain. Leur sono, à fond, diffuse ” Help ”, la chansons des Beatles. Help, Georges Martin vient de mourir.

La lutte continue.

URL de cet article 30063
  

TOUS LES MEDIAS SONT-ILS DE DROITE ? Du journalisme par temps d’élection
par Mathias Reymond et Grégory Rzepski pour Acrimed - Couverture de Mat Colloghan Tous les médias sont-ils de droite ? Évidemment, non. Du moins si l’on s’en tient aux orientations politiques qu’ils affichent. Mais justement, qu’ils prescrivent des opinions ou se portent garants du consensus, les médias dominants non seulement se comportent en gardiens du statu quo, mais accentuent les tendances les plus négatives inscrites, plus ou moins en pointillé, dans le mécanisme même de l’élection. Ce sont (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.