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Thème : Greve/Lutte Sociale

Le gouvernement Barnier ou comment serrer encore la vis d’une cocote déjà sur le point d’exploser ?

Georges GASTAUD

9 septembre 2024 – Trajectoire obstinément réactionnaire et euro-atlantiste du nouveau premier ministre, conditions gravement antidémocratiques de sa nomination par Macron, arrangements de coulisse fort probables entre le RN et la Macronie en vue de faciliter l’investiture parlementaire de Michel Barnier, appui enthousiaste exprimé par l’eurocrate en chef Ursula von der Leyen au négociateur du Brexit qu’est le nouveau premier ministre, déclarations antisociales et néolibérales univoques de ce dernier sur TF1 (comment Barnier pourrait-il donc « améliorer la réforme des retraites » alors qu’il milite pour la retraite à 65 ans ?), l’entrée du LR Barnier à Matignon signifie un nouveau saut qualitatif dans l’orientation antisociale, antinationale, liberticide, xénophobe et belliciste de l’oligarchie « française ». Cette agressivité de classe et de caste est incarnée par l’alliance de la Macronie, des LR et d’une aile droite du PS (type Cazeneuve ou Delga) peu discrètement avide d’intégrer le gouvernement. Tout cela s’effectue sur fond de thatchérisation croissante du RN tombant son masque « social », « populaire » et « patriote » pour rallier la « construction » euro-atlantiste, durcir sa ligne xénophobe et préparer l’offensive massive contre les conquêtes sociales que porte l’arrimage du RN à l’aile crûment versaillaise des LR diversement personnifiée par Ciotti et par Wauquiez

Il n’y a donc aucune illusion à se faire sur la composition du nouveau gouvernement, et les propos minablement complaisants des dirigeants CFTC, CFDT, UNSA et autres accompagnateurs syndicaux patentés des « réformes » maastrichtiennes n’ont d’autre but que de diviser l’opposition populaire indispensable pour défendre la paix, l’indépendance nationale, le progrès social et la démocratie. Que valent en effet les bavardages de Barnier sur le « dialogue social » quand ce roué personnage martèle qu’il privilégiera la « vérité sur la dette », entendez par là le remboursement des « marchés financiers », les coupes claires décidées par Bruxelles et la feuille de route guerrière de l’OTAN à l’Est de l’Europe ? Les salariés auraient-ils déjà oublié la piteuse défaite à laquelle les a condamnés au printemps 2023 l’obstination du jaunâtre Laurent Berger et de l’euro-« syndicalisme rassemblé » à refuser de construire le blocage du profit capitaliste, de critiquer l’UE – principale commanditaire (…) Lire la suite »
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La bataille contre la réforme des retraites. Episode 1 : un peuple se (re)lève

V

Jeudi 19 janvier, plus deux millions de personnes ont participé à la large mobilisation contre la réforme des retraites. De mémoire de manifestants, c'est la première fois depuis de longues années qu'une première journée de lutte rassemble autant de monde.

D'aucuns auraient pu avoir l'impression que le mouvement social et le peuple français étaient lassés. Lassés des précédents combats perdus, lassés de l'inflation et de la vie chère, lassés des lendemains qui déchantent. Mais ce jeudi 19 janvier, plus de deux millions de personnes sont venues rappeler au gouvernement qu'il n'en était rien et que sa réforme ne passerait pas. Unité syndicale, politique et populaire Fait inédit depuis 2010, l'appel à la mobilisation avait été lancé par une intersyndicale unie, forte de huit organisations (CGT, FO, Solidaires, FSU, CFTC, CFDT, CFE-CGC, UNSA). Derrière eux, les organisations de jeunesses, les partis politique de la Nupes, le NPA ou encore LO complétaient ces cortèges denses, plus de 250 dans tout le pays. Avec, à chaque fois, des chiffres impressionnants : 400 000 à Paris, 100 000 à Toulouse ou encore 40 000 à Lyon. Mais la mobilisation est sans doute encore plus significative dans les petites villes, Guéret, Lons-le-Saunier, Rodez, (…) Lire la suite »
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Confinés mais éveillés !

Jose ESPINOSA
Macron a cru que le confinement éteindrait notre colère et nous rendrait amorphe. Fausse analyse ! Le confinement est un temps contraint qui nous incite à la réflexion, aux lectures, aux informations et aux actions. Les clameurs de 20h dans les cités, les rues, les quartiers, les villages en sont une forte démonstration. La créativité populaire a pris de court nos gouvernants et nos technocrates incapables de la moindre initiative positive engoncés dans leurs certitudes sur le bien fondé de la loi du marché pour résoudre la crise sanitaire dont ils ont du mal à anticiper les développements. L'exemple des masques montre l'incurie gouvernementale et à contrario la capacité "des gens qui ne sont rien". Le gouvernement attend les masques venant de Chine alors que les gens fabriquent leurs masques de protection. Incapacité des gouvernants à prendre les mesures immédiates (réquisitions d'entreprises textiles, reprise d'entreprises fermées ou en faillite, mise à contribution du patronat (…) Lire la suite »

Grève générale et lutte des classes du 5 décembre 2019 : hantise et haine du Capital et de ses chiens et chiennes de garde !

Fadi KASSEM
La propagande fanatique des chiens et chiennes de garde Le désarroi ne cesse de progresser au sein des chien(ne)s de garde médiatique qui, tout imbibés d’idéologique euro-atlantiste, capitaliste et antisyndicale, ne savent plus que faire pour discréditer autant que possible le vaste mouvement de grève qui se prépare ce 5 décembre. Les dénigrements, lors des entretiens directs avec des politiques, syndicalistes, travailleurs, etc., ou au cours des émissions au sein desquelles les éditocrates « analysent » les raisons de la grève, se multiplient pour condamner la « grogne », le « corporatisme », les « régimes spéciaux », la « désinformation » – remarquons pourtant que la désinformation vient en réalité de la macronie (1) et bien entendu des grands médias eux-mêmes (2) –, la « prise d’otage des usagers », l’« atteinte à la liberté de circulation », les « blocages », les « violences » – qui, forcément, ne viennent que du camp des « protestataires »... Bien entendu, tout ceci est le (…) Lire la suite »

La grève comme une catastrophe naturelle

Philippe ARNAUD

Depuis environ une semaine il n’est bruit, dans tous les médias, que de la grève nationale du 5 décembre motivée par la (contre)-réforme des retraites. J’ai été frappé par une chose : le parallélisme de forme entre la présentation de cette manifestation sociale et un autre événement de l’actualité. Je veux parler des inondations, glissements de terrain, pluies diluviennes et autres catastrophes naturelles.

1. En effet, on ne peut manquer de noter que cette grève est traitée comme s'il s'agissait d'un événement météorologique prévu plusieurs jours à l'avance : un cyclone tropical, des pluies diluviennes, de gros orages de grêle, des vents violents, un froid intense, une canicule marquée, une sécheresse chronique, comme celles de l'été dernier. Comme cette grève et les inondations ont lieu en même temps, il est d'autant plus facile d'instiller subrepticement dans l'esprit des auditeurs et téléspectateurs que : "grève = catastrophe naturelle". 2. L'identification est confortée, dans le vocabulaire, par l'usage de couleurs-codes désignant le degré de danger (comme les drapeaux sur les plages), notamment l'alerte (ou la vigilance) orange et l'alerte (ou la vigilance) rouge. "Rouge" comme le feu, rouge comme le sang, rouge comme le signal d'arrêt au carrefour, rouge comme la Révolution. En matière de grève, la seule couleur est le noir. "Journée noire pour les usagers des transports", (…) Lire la suite »

Les moutons finissent par voir rouge quand il n’ont plus de Berger jaune pour les enfumer

Georges GASTAUD

Mobilisation des « gilets jaunes », 17 novembre 2018 : Les leçons populaires de l’action des gilets jaunes

Dénigrés par les directions confédérales CFDT, FO, FSU, UNSA, et hélas aussi par les directions nationales de la CGT et de la FSU, les « gilets jaunes » n’y sont pas allés par quatre chemins : # Ils n’ont pas appelé au « dialogue social » bidon avec Macron pour savoir comment « accompagner syndicalement » la casse sociale et désamorcer les luttes, comme n’a cessé de le faire M. Berger et ses suiveurs # Ils n’ont pas déclaré partout que « Macron est légitime », comme l’ont fait la plupart des dirigeants confédéraux, sans oublier ceux du PCF et de la fausse gauche, ils ont carrément cerné l’Elysée, repris en chœur le refrain insurrectionnel de la Marseillaise et crié sans complexe « Macron démission ! » # Et leur détermination de masse a placé sur la défensive ce gouvernement thatchérien de brutes patronales qui, d’ordinaire, provoque le monde du travail, dénigre le peuple français, gave les super-riches de cadeaux fiscaux, rampe devant l’UE de Merkel et multiplie les mauvais (…) Lire la suite »
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A propos du 17 Novembre, Le dilemme… A nouveau, que faire ?

LUNITERRE
A propos de cette initiative « spontanée » qui semble suffisamment « déborder » ses initiateurs pour générer de nouveaux enjeux politiques et susciter des manœuvres et réactions de toutes parts, un vif débat s’est inévitablement institué entre militants du mouvement ouvrier. Ici le débat n’est pas un luxe, mais une nécessité, et il ne s’agit donc pas d’états d’âme, mais d’analyse politique. Foncer tête plus ou moins baissée, c’est aller plus ou moins dans le mur ! Pour les militants ouvriers, le but est de ne pas aller dans le mur tout en étant présents avec les masses en révolte contre le système, sans faire le jeu de l’extrême-droite, on est tous d’accord là dessus. Mais néanmoins, en clair, le choix de la tactique « spontanée » (blocage routier un samedi) est une erreur « spontanée » qui peut être lourde de conséquences. Il est donc stupide et contre-productif de vouloir éventuellement en prendre la tête, et même simplement d’en cautionner le principe. Cela ne gêne (…) Lire la suite »
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Sur l’avenir du mouvement ouvrier et étudiant

QUENTIN

Le gouvernement « du nouveau monde » ressemblant à l’ancien a réprimé pendant toute l’année les divers mouvements sociaux.

Si besoin d’exemple il ait, en voici : l’évacuation de l’université de Tolbiac avec violence, puis celle du Mirail à Toulouse ; la répression en général des mouvements étudiants à l’intérieur des universités ; les coups tordus faits aux cheminots par la direction de la SNCF et la répression de la part de la police de ceux-là à gare de l’est (Paris) ; les coups de matraques donnés à des étudiants venus bloquer les examens à Arcueil ; enfin la liberté d’agir laissé à Génération identitaire et à quelques racistes d’autres pays pour empêcher de passer les migrants, tandis que les antifascistes sont arrêtés. Bref, le gouvernement « En Marche » montre à ses créanciers qu’il peut « gérer » la France et faire passer le programme de la Haute-bourgeoisie : la destruction du CNR et de toute raison d’espérer aux prolétaires. Les JRCF tiennent à rappeler leur soutien aux camarades cheminots qui tiennent bon dans leur grève et qui nous montrent l’exemple. Leur combat continue pendant les (…) Lire la suite »

Le plus fort mouvement social dans l’énergie depuis plus de 10 ans… et le silence médiatique

ANC
Lecteurs et auditeurs fidèles des médias vous savez ce matin (pour nous en tenir à quelques titres des unes) que Trump et Kim Jung Un ont « échangé une poignée de main historique », que le « baccalauréat fissure le front uni de la grève à la SNCF », que « les aides sociales coûtent un pognon fou », que « Colomb et Philippe pressent les responsables musulmans d’agir »… mais avez-vous entendu parler de ce qui se passe dans l’énergie ? Du pillage organisé du secteur de l’énergie par leurs dirigeants, le gouvernement MEDEF/Macron au profit des seuls actionnaires ? De ce grand commerçant d’avec Daesh (vous avez bien lu voir verso tract CGT énergie ci-dessous) maintenu au CA d’EDF malgré sa mise en examen ? De la mise en concurrence programmée de la distribution et du transport de l’électricité et du gaz ? De la fin de la péréquation tarifaire qui assure l’égalité des tarifs sur l’ensemble du territoire national ? De la carotte promise aux salarié-e-s du secteur ?Dans ce document de (…) Lire la suite »

Mai 2018 prendre exemple des leçons de Mai 68 pour faire gagner les travailleurs !

Georges GASTAUD

A propos du 50ème anniversaire de Mai-Juin 68, par Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF. Alors qu’ils ont superbement ignoré le 170ème anniversaire de la Révolution populaire-républicaine de février 1848, dont la date coïncidait presque avec le 170ème anniversaire du Manifeste du Parti communiste, les médias du capital et de la fausse gauche « mettent le paquet » sur le cinquantenaire de Mai 68. Le hic, c’est qu’ils en exaltent les côtés faibles, voire négatifs, et qu’ils en dénigrent les points forts, qui comportent encore de grands enseignements pour nos combats anticapitalistes actuels.

I – Les « événements » de Mai-juin 1968 comportaient en effet des côtés faibles Les « événements » de Mai-juin 1968 comportaient en effet des côtés faibles, clairement anticommunistes, anti-prolétariens et anti-cégétistes, largement liés à la composition de classe principalement bourgeoise et petite-bourgeoise du mouvement étudiant d’alors. Le ressassement exalté de ces côtés « modernes », et en réalité régressifs du Mai étudiant, continue d’enchanter l’actuelle « bourgeoisie bohème » si bien installée dans les médias et à l’Université ; principalement assis sur les couches moyennes supérieures salariées et non salariées des métropoles et des « villes-centres », largement liés à l’économie impérialiste parasitaire (pub, finance, com, tourisme friqué...) qui s’est en partie substituée à l’économie productive à base ouvrière, artisanale et paysanne, ces éléments pseudo-progressistes continuent d’aduler la figure prétendument « libéral-libertaire » de l’anticommuniste « de gôche » « (…) Lire la suite »