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Confinés mais éveillés !

Macron a cru que le confinement éteindrait notre colère et nous rendrait amorphe. Fausse analyse ! Le confinement est un temps contraint qui nous incite à la réflexion, aux lectures, aux informations et aux actions. Les clameurs de 20h dans les cités, les rues, les quartiers, les villages en sont une forte démonstration. La créativité populaire a pris de court nos gouvernants et nos technocrates incapables de la moindre initiative positive engoncés dans leurs certitudes sur le bien fondé de la loi du marché pour résoudre la crise sanitaire dont ils ont du mal à anticiper les développements.

L’exemple des masques montre l’incurie gouvernementale et à contrario la capacité "des gens qui ne sont rien". Le gouvernement attend les masques venant de Chine alors que les gens fabriquent leurs masques de protection. Incapacité des gouvernants à prendre les mesures immédiates (réquisitions d’entreprises textiles, reprise d’entreprises fermées ou en faillite, mise à contribution du patronat dans la lutte contre la pandémie) tandis que les initiatives individuelles et collectives ne manquent pas pour fabriquer les masques dont la population a besoin, souvent avec les moyens du bord. Pareillement pour la solidarité avec les catégories les plus en difficultés (immigrés, sans papiers, sans domiciles, sans droits). Les gestes solidaires se multiplient mais sont insuffisants sans l’intervention massive de l’État. Les grandes associations caritatives ( resto du coeur, secours populaire, secours catholique, emmaüs), les associations locales ou sectorielles d’aide aux démunis constatent l’ampleur de l’incompétence du pouvoir en matière d’accueil, de soins, d’aide alimentaire, scolaire, logement. Les politiques d’austérité imposées depuis des années par les dirigeants du pays font la preuve de leur inefficacité et de leur nocivité. La "casa" hospitalière nous le rappelle chaque jour : manque de lits, de respirateurs, de soignants, de moyens matériels (surblouses, gants, sur chaussures, etc..)et humains (infirmières, aides soignantes, médecins, urgentistes). Les personnels avaient tiré le signal d’alarme durant l’année 2019. Les grèves, les manifestations n’ont pas manqué. Le pouvoir est resté sourd. Pire, il a matraqué, gazé, sanctionné les manifestants. On en mesure les résultats. Sans m’appesantir sur les mensonges qui accompagnent cette crise.

Sur le plan social, l’incompétence, non, la duplicité du gouvernement éclate au grand jour. Premières mesures prises sans débat, dans l’immédiateté, une aide aux entreprises de plusieurs milliards et une baisse des salaires de 16% pour les salariés mis en chômage partiel (près de 7 millions de personnes). Le code du travail piétiné en donnant la possibilité de faire travailler les gens durant 60h par semaine, d’obliger les salariés à prendre leur congé au bon vouloir du patron, en réduisant les RTT. Un recul social qui nous ramène en arrière.

Au plan politique, Macron et son gouvernement essaie de museler l’opposition, de nous faire taire, de nous imposer ses vues. Leurs décisions contradictoires, leurs indécisions, leurs volte-face devraient les conduire à plus de retenue, à une certaine humilité. Au contraire, ils s’arc-boutent sur leur dogmes. Leur politique du tout marché, du dérèglement économique et social, des délocalisations, d’une mondialisation débridée, du dumping social, de la privatisation nous a conduit au drame sanitaire. Les solutions doivent prendre le contre-pied de toutes ces mesures.

Le déconfinement dont ils nous parlent refuse cette direction. Ils envisagent la poursuite des politiques d’avant. Les dirigeants et actionnaires continuent à percevoir des dividendes faramineux, faisant fi des amicales remarques du premier ministre. Les secteurs industriels non indispensables à la lutte contre la pandémie envisagent la reprise du travail malgré l’obligation du confinement. Au plan sanitaire, l’obstination à vouloir interdire le traitement à la chloroquine pour d’obscures raisons, le manque de tests, de masques, de liquide hydro-alcoolique, de respirateurs, de gants placent notre pays à l’arrière-garde des grandes puissances dans la lutte contre le Covid19.

Le pouvoir se trompe lourdement s’il croit nous faire payer la crise économique, sociale, sanitaire engendrée par leur politique de démembrement des services publics, de liquidation d’entreprises, du tout tourisme et de mondialisation dérégulée. Après le mouvement des gilets jaunes, celui des personnels hospitaliers, les grèves de décembre et janvier, Macron devrait y réfléchir à deux fois. Les mécontents d’hier seront en première ligne pour dénoncer les incohérences et les mauvaises solutions apportées par le gouvernement. Ils ne seront pas isolés. Parmi ses soutiens, nombre d’entre eux doutent, s’interrogent, critiquent. Certains l’ont déjà abandonné.

La France ne s’est pas endormie. Du confinement à l’éveil contestataire, la ligne est tenue. Le déconfinement doit être l’affaire des citoyens et non seulement des spécialistes scientifiques qui se contredisent, se disputent et n’ont pas la même vision des choses. Il en est de même des politiques en qui nous ne pouvons faire confiance vu les graves erreurs commises. La démocratie est la seule voie possible pour sortir de la crise positivement. Des droits nouveaux pour les travailleurs, des mesures salariales pour relancer l’économie, la relocalisation d’entreprises indispensables à notre indépendance, la mise en place de nouvelles formes d’intervention des gens, voilà des propositions d’action immédiates.

Discutons-en par vidéo-conférences, par courriers, par internet. Agissons par pétitions électroniques, par manifestations virtuelles. Renforçons les mouvements, les organisations qui ont commencé ce travail de mobilisation. Affinons nos propositions. Ainsi nous sortirons encore plus forts pour engager les combats qui nous attendent.

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L’Archipel du génocide
Geoffrey B. Robinson
Les événements atroces survenus en Indonésie à l’automne 1965 restent encore aujourd’hui largement méconnus du grand public et jamais évoqués par les grands médias. En octobre 1965 débute pourtant l’un des pires massacres de masse du XXe siècle, de communistes ou assimilés, avec l’appui des États-Unis, de la Grande- Bretagne, et d’autres puissances comme l’Australie, les Pays-Bas et la Malaisie. Les estimations varient entre 500 000 et trois millions de personnes exterminées, sans compter (…)
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Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

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