@ Auguste
Il me sera difficile de développer ici ma pensée qui est d’abord un ressenti, dans le cadre d’un commentaire qui se veut concis, mais en dépit de la grande flemme qui me saisit à l’idée d’écrire pour rien, je vais m’y risquer : Il est fort probable que trop de synthèses fassent perdurer une grosse incompréhension, voire me fassent passer pour un (doux) dingue. Comme me le disait Xiao par ailleurs, il vaudrait mieux pouvoir discuter de tout ça pendant des heures en refaisant le monde autour de quelques bières par exemple.
Je pense en fait à un mouvement insurrectionnel (de type GJ²) avec tout ce que cela induit d’irrationnel, de violence, de clivages, de martyrs, de chaos, etc.
Pas très constructif à priori, j’en conviens volontiers. Le but serait uniquement de faire sauter le carcan, de créer un espace pour un potentiel changement. L’insurrection serait à voir comme un moyen, pas comme une finalité, évidemment. Donc Art. 32, état de siège = une autre façon de s’ouvrir la possibilité d’une constituante, pour faire très, très vite. On pourrait même imaginer que certains militaires qui seraient chargés du maintien de l’ordre se montreraient réfractaires et appuieraient le processus en protégeant le peuple plutôt qu’en le matant. Ou alors les forces de l’ordre qataries conserveront au-delà des J.O le droit d’intervenir en France ? Va savoir.
Accessoirement, je ne pense pas qu’il y ait eu un meilleur moment pour échanger autant et aussi librement, y compris entre personnes au départ clivées sur des idées politiques, que durant les GJ, qui ont à mes yeux réamorcé la possibilité d’entrevoir une nouvelle Union sacrée pour défendre notre intérêt commun face à un ennemi commun. Voilà pour un côté un peu plus constructif.
Est-ce que j’hallucine plus dans cette vision là que ceux qui pensent qu’un gouvernement élu dans le cadre des institutions actuelles aurait la moindre chance de s’émanciper des règles de la Troïka et des diktats supranationaux de l’UE absolument corrompue et inféodée à la finance cupide en roue libre ? Rien n’est moins sûr.
Le Frexit suite à un référendum dans le cadre de l’Art. 50 est très certainement un doux rêve illusoire, mais tout autant que l’est à mes yeux l’éducation populaire : On peut prétendre éveiller les consciences, et même y parvenir parfois, mais le nombre de ceux qui, outre leur inculture pour ne pas dire bêtise crasse, seront guidés par leur instinct grégaire et donc se conformeront au groupe (cad à la "Bien-pensance") sera toujours ultra-dominant. Il me semble que le récent épisode pseudo-sanitaire a été une bonne démonstration de ce que j’affirme là :
Il a suffit de se jouer de la masse sur le registre fallacieux de la peur de la mort, et l’immense majorité s’est pliée aux injonctions iniques et au totalitarisme le plus abject.
"Que fera-t-on tout seuls sans l’Europe" fonctionne aussi assez bien pour guider le troupeau fusse jusqu’à la falaise. Hop !
Pareil avec l’éduc-pop : La zététique convainc par exemple un maximum d’idiots conformistes qu’ils ont absolument raison parce qu’ils apprennent à développer leur non-pensée sur des arguments d’autorité.
Vous ne convaincrez pas plus un zététicien de revenir à la raison qu’un bourgeois converti au néolibéralisme de constater que l’AEC et la LFI (ou plus largement l’idée du socialisme et du Bien commun) sont frappés du sceau du bon sens.
Surtout, et c’est fondamental dans mon raisonnement, j’estime que le chronomètre joue contre nous : S’il y a disons une bonne quarantaine d’années que l’acculturation produit ses effets, qui pense qu’il sera possible d’inverser la tendance à temps avec l’éduc-pop ?
Par "à temps", j’entends que le Capital a déjà entamé son nouveau et ultime cycle de guerre :
Il n’y aura pas, cette fois, de reconversion des actifs. Pas plus d’industrie de guerre que gains à envisager dans la reconstruction post-guerre. Tout ça est obsolète et date d’une époque où on avait accès aux ressources. Je pense que le Capital tente de mettre en place les conditions d’une action absolument radicale, bien plus que celle que j’appelle de mes vœux.
L’analyse laisse peu de doutes : Les cinglés cupides sont en train de faire aboutir un cadre où le "Droit" est devenu leur outil pour détruire l’intégralité de nos droits, et les principes qui les fondent.
L’aboutissement de ce lent processus législatif toujours plus coercitif (dont l’UE est l’outil zélé) est proprement orwellien : Un cadre absolument totalitaire et dystopique au sein duquel la moindre déviance sera sévèrement réprimée de manière quasi-automatique (ou complètement automatique si on envisage qu’un juge pourra très prochainement être facilement remplacé par une I.A). Nous n’en somme pas loin et il ne me semble pas qu’une telle projection relève du délire, malheureusement.
Encore une fois, l’épisode covid est une bonne illustration de ce qu’une crise créée et pilotée pour provoquer un choc (cf : Naomi Klein) est d’abord un outil pour ouvrir la possibilité à toujours plus de coercition, fut-elle proprement inique voire carrément contraire à la Constitution. Je pèse bien ces mots : C’est ce qui s’est produit en toute impunité. "En toute impunité" signifie ici que le droit est mort.
Idem pour le droit international onusien supplanté, chez nous en occident atlantiste vassalisé, par l’"Ordre fondé sur des Règles" c’est à dire les intérêts de l’empire financier, dont on constate les effets à travers les double-standards meurtriers et les mensonges grossièrement inconséquents dont la trop longue liste d’exemples est aussi non exhaustive.
La guerre a commencé donc, et puisque nous sommes vassaux de et convertis même malgré-nous à l’américanisme, je crois que nos "élites" manipulées joueront "All-in" comme autant de pantins jouant au poker : Tout ou rien.
Les cinglés néo-tout-ce-que-vous-voudrez imaginent-ils sérieusement démanteler la Russie pour s’accaparer ses immenses ressources et ainsi pouvoir mieux soumettre la Chine ?
Les sionistes richissimes et super-influents versés dans l’eschatologie feront-ils vraiment péter un nuke plutôt que de perdre la partie ?
Ne sont-ils pas tous bien plus cinglés et dangereux que moi ? (d’autant que je n’ai pas vraiment la portée d’un "influenceur" haha !)
Quoi qu’il en soit, la guerre doit durer, pas être gagnée.
Elle est aussi un outil : Celui qui (leur) permet d’extraire leurs capitaux (volés) d’occident et de les convertir en valeurs tangibles avant que ne survienne la méga-crise monétaire autour de l’argent-dette et l’explosion du Dollar. Ce sera bientôt : On le voit venir depuis tellement longtemps !
Voilà le scénario de notre laisser-faire.
Mon discours est toutefois celui d’un quadra déclassé miséreux et d’un père inquiet : J’estime qu’il y a lieu de se battre, parce que j’estime que nous n’avons pas plus à perdre à nous battre qu’à (les) laisser faire !
Alors encore une fois : Est-ce que je m’illusionne vraiment plus que ceux qui pensent à une solution politique « normale » comme étant plus réaliste ?
Est-ce que 20 % d’assimilés bourgeois satisfaits de leur sort au dépends des autres l’emporteront au paradis ?
Je ne me prétends pas stratège : J’essaie seulement d’inscrire ma réflexion dans un cadre qui intègre certaines réalités qui sont (de moins en moins bien) cachées au grand public, et ces réalités me font dire que, les gars, c’est pas les syndicats ni un gouvernement NFP qui proposeront des solutions : Eux, leur impuissance conformiste est grassement rémunérée, au point qu’on pourrait même penser qu’ils s’en accommodent bien... En tout cas sur la latitude dont ils disposent, ils mentent éhontément.
Bon, maintenant l’insurrection ça ne se commande pas. Malheureusement les GJ matés et mutilés ont laissé quelques stigmates puisque ni l’électricité 4 fois trop chère, ni l’essence à 1,90€, ni 98% d’augmentation du paquet de pâtes, ni sauter des repas, ni 15% de la population sous le seuil de pauvreté, etc. ne suffisent à ce que la colère sourde qui ronge les veines ne s’autorise un exutoire... Avouez qu’un bon petit bouc-émissaire ferait un bien fou : Imaginons livrer un M. Le Maire à la vindicte d’une foule en colère par exemple... Sah ! quel plaisir ! Hum.
J’espère toutefois qu’il m’est encore autorisé de refuser la résignation, sinon ne resterait que le désespoir. Je peux aussi comprendre pourquoi beaucoup préfèrent continuer à être de dociles croyants.
... (bla, bla, blablabla)
Au plaisir,