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De quoi avons-nous besoin ?

De l’unité de la Classe ouvrière, pays par pays, à la nécessité de reconstruire une Internationale Communiste et ouvrière.

En ce mois de février 2013, la nation française inféodée au dogmatisme européen, est dirigée depuis 9 mois par un gouvernement social-libéral qui a emboîté politiquement et économiquement, le pas du gouvernement ultralibéral précédent, lequel avait réussi à ruiner les caisses de l’État et des années d’acquis et de droits issus des combats sociaux, et ce en moins de cinq ans.

Aussi, ce gouvernement reste bien dans la tradition séculaire impérialiste et capitaliste de la social-démocratie. D’une part en recolonisant petit bout par petit bout l’Afrique, avec le prétexte affiché de lutter contre le terrorisme religieux islamique et celui plus subjectif d’une « incapacité » des armées africaines à le combattre, et de l’autre en appliquant une politique de « décolonisation » de la France qui consiste à ne plus accorder le droit d’asile ou les permis de travail, ou de procéder à l’expulsion de milliers de travailleurs sans-papiers dont 80% viennent du continent africain.

En fait, il s’agit de répondre à l’aspiration nationale-chauvine de l’extrême-droite et de la droite populiste qui ont fait des immigrés les bouc-émissaires du chômage, des sans-papiers les bouc-émissaires parfaits de tous les maux, et des musulmans les bouc-émissaires de la montée de la délinquance et de la violence dans les quartiers populaires concentrés.

Mais il s’agit aussi de donner des gages de bons soldats du capital-impérialisme, en offrant des espaces territoriaux aux multinationales monopolistes, lesquelles pourront s’emparer en toute quiétude et à bas coût, des richesses enfouies dans le sous-sol africain, notamment celles encore inexploitées dans les déserts du nord : ce qui avait été nommé en son temps, à la fin des années 1950, le Sahelistan, qui s’étend sur le Nord du Mali, l’Ouest du Niger, l’Est de la Mauritanie et le Sud de l’Algérie. L’Algérie, qui est le dernier pays arabe indépendant du capitalisme mondial qui n’a pas fait son printemps… même si la tentative de déstabilisation de l’Algérie par l’islamisme radical armé par la CIA a fait des centaines de milliers de morts dans les années 90.

Or ce qui nous est caché est que derrière tout cette stratégie impériale-néocolonialiste de la France issue de son passé de conquérants et de traite des esclaves qui a fait sa fortune et l’a placé au 5ème rang des nations riches, il y a les manoeuvres pour le repartage de l’Afrique entre grandes puissances.

Il s’agit donc d’un côté, d’être dans le peloton de tête afin d’exploiter les richesses dont l’industrie a besoin pour encore accumuler des profits, et de l’autre d’agrandir son influence géopolitique dans un contexte global d’une re-mondialisation exacerbée après la chute du bloc soviétique, mais aussi pour barrer la route à la Chine qui étend son influence en Afrique.

C’est-à -dire que l’Occident est une nouvelle fois bien décidé à vider le réservoir de richesses africain en utilisant des stratagèmes humanistes sur fond d’éthnicisation, de contradictions tribales et religieuses, mais aussi de redécoupage des frontières tracées au cordeau il y a plus d’un siècle et demi, alors que personne n’avait conscience du potentiel économique d’une immensité de sable.

Et tout cela sans se soucier des peuples d’Afrique dans toute leur grandeur, qui ne devraient être, selon un « volonté divine voire une spécificité naturelle ou eugéniste » que des « sous-peuplades qui ne peuvent évoluer sans l’appui occidental »… C’est le fond du terrible discours de Dakar prononcé par Sarkozy en juillet 2007, qui a auguré d’un futur néo-recolonial encore plus violent pour piller encore plus le continent africain, quitte à le faire mourir pour que l’occident puisse continuer à vivre au rythme de sa folie despotique, productive et consommatrice.

Aussi chers camarades, au moment même où le Parti Communiste Français a supprimé l’emblème historique de son identité internationaliste, le Marteau et la Faucille, pour le substituer à un emblème impérialiste européen, né sur fond de nazisme, de guerre froide et d’hégémonie capitaliste à l’encontre des peuples, il faut reconnaître qu’il nous manque une Internationale Ouvrière et Communiste, centralisée et démocratique.

Comment pourrions-nous sortir de ce marasme et de cette faillite politique, sociale et économique, sans une Internationale communiste et ouvrière, alors que le capitalisme est organisé mondialement malgré ses concurrences internes et ses propres contradictions liées à sa nature même ?

Voilà pourquoi il est important de pousser à reconstruire sur des bases marxistes et léninistes, cet outil de solidarité internationaliste centralisée qu’est l’Internationale Communiste.

Une organisation de classe qui nous fait tant défaut depuis 70 ans et notamment dans cette période récente et trouble où les canons résonnent encore aux quatre coins de la planète, alors qu’on nous avait promis la Paix après la boucherie liée au 3ème Reich.

En tant que classe majoritaire mais opprimée, car désorganisée mondialement, par une classe minoritaire mais hyper organisée à tous les niveaux des nations et du monde, il nous faut impérativement reconstruire cette organisation de classe, dans laquelle chaque parti communiste, chaque mouvement d’avant-garde ouvrière communiste, de chaque pays ou de chaque nation sans état, puisse être traité d’égal à égal et soutenu sans distinction d’origine ou de couleur de peau, afin que chacun puisse construire le rapport de force pour mettre en place le socialisme dans son propre pays.

Pas à pas, car il y a le temps et les étapes, et pays par pays, car la révolution mondiale n’est qu’une vaste chimère inventée pour nier une réalité objective et matérialiste, pour vaincre, pas à pas et pays après pays, le capitalisme, l’impérialisme et l’oppression colonialiste et militaire, et à termes mettre en place, par exemple, l’Union des Républiques Socialistes d’Afrique. Ce n’est pas une utopie, c’est une nécessité pour que ce continent et ses peuples survivent en toute souveraineté, autant dans le temps que dans son espace, et cela est valable partout où il y a oppression et soumission à un système qui se nourrit des divisions, du racisme et de la xénophobie pour exploiter les travailleurs.

Et qui d’autre que la République Socialiste de Cuba peut être centralisateur de ce large mouvement de classe au niveau mondial à reconstruire ?

Cuba qui résiste depuis 54 ans, Cuba qui est ouverte malgré 51 ans d’embargo, Cuba qui fut, grâce à Fidel Castro et au PCC, l’élément déclencheur et fédérateur des politiques progressistes mises en place depuis des années en Amérique du Sud, Centrale et caribéenne, par des Chavez, Corréa, Moralès et les autres, au grand dam des États-Unis et de leurs satellites…

Les Cahiers communistes du « Comité de Base » :

comibase@gmail.com

n°35/ 18-02-2013

Cellule ouvrière du bassin minier ouest du Pas-de-Calais.

URL de cet article 19407
  
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