Cuba le retour à la révolution ? Le Monde perd les pédales....


Dès qu’il s’agit de Cuba, mais aussi désormais du Venezuela et de tous les mouvements qui aujourd’hui en Amérique latine cherchent une issue qui ne soit pas un simple retour sur la case départ de la misère, de la soumission aux États-Unis, Le Monde se déchaîne. L’article de Jean Michel Caroit "Cuba et le retour à la Révolution" est un chef d’oeuvre dans le genre.


Premier principe décontextualisons : présentons les intiatiaves de Cuba, comme les rêves d’un dictateur sénile... Qui s’obstine à faire le malheur de son peuple et à le réprimer. Donc analysons comment procède Le Monde pour nous mentir sur Cuba mais aussi sur le reste de la planète.


1- Quand Le Monde parle de Cuba, il efface l’agression des USA.

Pour une analyse plus complète et argumentée des faits nous vous renvoyons à notre livre DE MAL EMPIRE [1] . Notons tout de suite que dans l’article du Monde, l’analyse de la dé-dollarisation de Cuba est vue par le prisme d’un chauffeur de taxi qui a trafiqué et qui se retrouve avec une dévaluation de son pécule. L’article ne dit pas que cette dé-dollarisation comme nous le montrons dans notre livre ait été prévue dès "la dollarisation", avec le souci dés le début d’une maîtrise par la banque centrale de Cuba d’un jeu entre trois monnaies : le dollar mais aussi le peso monnaie nationale dont le taux soit resté maîtrisé et qui a permis d’accorder un pouvoir d’achat aux Cubains sans commune mesure avec le salaire officiel (par exemple 20 dollars, mais qui en monnaie nationale et pouvoir d’achat réel revient à peu près à 800 euros). Ensuite l’existence d’un peso convertible (au taux du dollar) qui est désormais devenu la monaie d’échange international et celle entre entreprises recevant des monnaies étrangères. Nous analysons trés précisement les conditions réelles de cette dé-dollarisation, ses atouts, ses problèmes et les mesures d’augmentation des salaires et pensions qui l’ont accompagnée.

Le seul prisme par lequel nous sommes censés observer cette opération de dé-dollarisation est donc un chauffeur de taxi trafiquant qui a vu son pécule fondre ou encore un jeune jinetero (gigolo) qui vend sur les plages des objets et séduit les touristes tchèques. Ou encore des "dissidents" apointés par les USA, dont même le jeune gigolo se méfie et qui effectivement si on lit bien l’article reconnaissent amérement qu’ils n’ont aucun impact sur la société cubaine et qu’ils attendent simplement leur billet pour Miami. Ils disent que malgré la terrible sécheresse qui a frappé l’île, la population ne se révoltera pas et terminent sur une citation de Marti, pour affirmer que les Cubains ont ce qu’ils méritent. Même constat de carence pour RSF et Robert Ménard : certes ils ont tout fait pour empêcher les touristes français de venir, mais le véritable problème est Air France qui préfère vendre des billets à d’autres que les Français. Et le tourisme cubain ne connait pas de baisse de
fréquentation. C’est là le fond de la démonstration, mais l’écriture est si venimeuse qu’il faut relire l’article pour rétablir une ombre de réalité.


La où la malveillance stupide atteint un sommet, c’est quand dans le même article il est indiqué que les Cubains ont envoyé 20.000 médecins au Venezuela et que les Cubains protestent parce que ceux-ci commencent à manquer dans leurs propres cliniques. Soyons clairs, il est probable qu’effectivement les Cubains protestent. Qui connaît ce peuple sait à quel point, loin de se taire il ne cesse de râler et ils ont de quoi... Combien de fois ai-je entendu des amis, pourtant "castristes", vitupérer contre "ce pays de merde où les touristes ont plus de droit que les Cubains". Et connaissant les relations à la fois fraternelles, familiales mais aussi antagonistes entre latinos, il est vraisemblable que les Cubains se plaignent que les Vénézuéliens aient plus de droits qu’eux en matière de santé. Ceci n’est en rien contradictoire avec la politisation du peuple cubain et leur conscience de l’apport du Venezuela, leur inquiétude pour Chavez. Mais même en ne tenant pas compte de ces traits "psychologiques" et culturels, l’article est stupide dans sa démonstration : l’envoi de 20.000 médecins prouve que cette petite île sous développée, soumise à un terrible blocus a été capable de former ce nombre de médecins, sans parler de tous ceux qui sont envoyés à Haïti, en Amérique latine, en Afrique pour aider les pauvres sans contrepartie pétrolière. Il y a 11 millions de Cubains.

Cela ferait donc comme si les Français envoyaient plus de 100.000 médecins ailleurs, au lieu de faire venir ceux formés à grande peine dans des pays du tiers monde pour suppléer à ses carences. Si la France envoyait 100.000 médecins dans les pays du Tiers-Monde, les Français se retrouveraient dans une situation qui provoquerait quelques remous en particulier aux urgences... Et il faudrait ajouter que les Cubains envoient également des enseignants et d’autres spécialistes. Mais peut-être au lieu de ricaner faudrait-il réflechir à notre propre modèle qui consiste à tenter de repousser ceux que chasse la misère, en imaginant une immigration qui continuerait à recruter seulement des gens hautement qualifiés du Tiers-Monde, ce qui accroit le sous-développement et donc provoque une immigration des pauvres. Si les Français faisaient comme les Cubains et envoyaient massivement une aide qualifiée, s’ils accueillaient comme eux pour les former des populations, peut-être qu’il y aurait là une autre voie.

Mais la plus forte "décontextualisation" réside dans la manière dont Le Monde nous cache les faits. Dans ce genre d’article, nous ignorerons toujours que c’est à la suite de nouvelles mesures d’étranglement prises par Bush en juin 2004, que les Cubains ont pris ces dispositions de dé-dollarisation. La suppression de la majeure partie de l’aide aux familles restées dans l’île par les immigrés, la limitation presque l’interdiction du droit de voir leurs familles cubaines pour ces derniers. Enfin la saisie des dollars Cubains dans les Banques étrangères qui les acceptaient.


2- Tout ce qui peut nous présenter la réalité des USA est également
gommé :

Le Monde , bien sûr gomme cette agression états-unienne, comme il le fait sur toute la planète. Comme il gomme la manière exemplaire dont non seulement cette opération a été maîtrisée par la Banque centrale cubaine et ce qui est encore plus intéressant l’accueil favorable que cette manoeuvre a reçu sur les marchés financiers. Il gomme un contexte international entièrement nouveau que nous rétablissons dans notre livre : les difficultés économiques, financières et militaires auxquelles sont confrontées les États-Unis et la montée en puissance des résistances du sud. En Amérique latine, mais pas seulement. Nous analysons en particulier, le contexte global de la montée des Résistances en Amérique latine et le rôle joué par l’irruption de la Chine.

Par rapport à tous ces événéments, Le Monde poursuit son travail de désinformation :

Quelques événéments sont récemment intervenus dont la signature de
l’ ALBA entre Cuba et le Venezuela, cette union qui s’oppose à la volonté des États-Unis de mettre en place l’ ALCA (en français la ZLEA, zone de libre échange des Amérique).Comme nous le faisons dans notre livre, il faut mesurer comment le continent tout entier s’est opposé à la mise en place de cet ALCA, comment cela s’est traduit par des changements de gouvernement et des mouvements comme en Bolivie qui renversent les gouvernements qui bradent les richesses nationales aux multinationales. Comment cette opposition à l’ALCA a regroupé non seulement les forces révolutionnaires, les pays ayant choisi cette voie (Cuba. Le Venezuela et les petites îles de la CaraàŽbes regroupées), mais aussi le Brésil, l’Argentine, puis l’Uruguay. Car autre fait que nous ignorerons toujours à la lecture du Monde, les résistances s’unissent dans leur diversité. Sans l’opposition du gigantesque Brésil à l’ALCA, si le Venezuela n’avait pas à son flanc sud le Brésil de Lula mais un régime comparable à celui de la Colombie, le Venezuela serait beaucoup plus en danger, même si par ailleurs Lula a choisi "une voie réformiste". En fait une voie qui suit les directives du FMI, table en premier sur les exportations, ce qui l’oblige à ne pas pouvoir répondre par exemple aux Sans-terre, puisqu’il faut s’appuyer sur l’agriculture extensive des grands propriétaires et donc différer la réforme agraire. Mais comme nous l’analysons, cette stratégie de Lula, ses limites n’empêchent pas que ce dernier joue un rôle essentiel dans la résistance du sous continent.

Grâce au Monde et à l’ensemble de la presse française, nous ignorons
tout de ces stratégies diverses mais imbriquées qui ont fini par mettre en minorité les États-Unis au sein jusque de l’OEA (l’institution la plus contrôlée par les USA). Nous ne comprendrons rien à l’intelligence stratégique tout azimuth de Chavez qui avec Cuba met à la fois en place un front de résistance le plus large et à travers l’ALBA propose de nouvelles orientations au profit des peuples des ressources naturelles d’un continent. Par rapport à Lula, mais sans antagonisme avec lui, l’ALBA table sur un développement endogène où tout ne serait pas tourné vers l’exportation, mais vers la satisfaction des besoins des peuples. Ce sont des choix fondamentaux qui méritent d’être observés de près. Mais Le Monde avec sa médiocrité habituelle nous cache ce choix alternatif, à quelles conditions politiques, il peut être mis en oeuvre.

Nous ne saurons rien de l’accord qui vient d’être signé pour que les États de la Caraïbes bénéficient d’un facteur énérgétique de développement basé sur la solidarité et l’échange et non la compétition et à terme la guerre, la violence, le massacre. Ce fait essentiel est aussi déformé dans l’article. Est-ce un hasard ? Alors même que de gigantesques concerts réclament la lutte contre la pauvreté, alors même que les pays riches feignent une pseudo-remise de la dette qui de fait se traduira par encore plus d’exploitation. Pourquoi ne pas voir à quel point des peuples du sud tentent de coordonner ressources, savoir-faire, capitaux pour aller vers un autre type de développement ? Pourquoi nous cacher cela dans de médiocres articles qui déforment, ridiculisent ce qu’ils ont de plus en plus de mal à cacher...

Pourquoi nous cacher l’état réel de la planète ? Tandis que Le Monde nous parle avec complaisance de la petite délinquance à Cuba, du risque que le touriste peut y avoir de se faire piquer son sac, comme à Paris, ou à Marseille, il ne dit rien sur la violence de la misère qui se déchaîne partout.

Des "détritus" sociaux, enfants des rues, clochards, voire homosexuels que les escadrons de la mort appartenant à une police d’estrême-droite, tuent chaque nuit au Mexique... Et dans tant de pays d’Amérique latine, y compris au Brésil et même au Venezuela où une partie de la police et de l’administration est aux mains des l’extrême-droite, liée à la CIA.

Nous ignorons le véritable esclavage dans lequel on prétend maintenir par le meurtre, le viol et l’assassinat de syndicalistes les pauvres à leur place.

Nous ne saurons pas grand chose sur la manière dont Fox, l’actuel président du Mexique, l’homme lige des USA a réduit à la plus extrême-misère son peuple et en particulier les Indiens, les révoltes qui montent de toute part, le fait que lors du prochain vote le Mexique risque lui aussi de passer à gauche.

Nous ne vous disons pas que la Résistance cubaine est une voie royale semée de lys et de roses, oui ce peuple souffre, oui certains n’en peuvent plus de faire face depuis tant d’années à l’ennemi le plus impitoyable qui soit. Mais si les USA ne savaient pas à quel point ce peuple est capable de résister, il y a bien longtemps qu’il l’aurait envahi. Et la grande nouveauté est que désormais Cuba n’est plus seul...

On en finirait pas d’énumérer les mensonges, l’occultation des faits qu’opère Le Monde et derrière lui la quasi-totalité de la presse française.

Ce qu’on nous cache c’est la montée des résistances dans un contexte certes difficile, celui du sous-développement, celui de l’agression permanente que les États-Unis entretiennent partout et pas seulement en Irak. Ce qu’ils osent accomplir dans le monde est atroce, inhumain. Pourquoi nous cacher la manière dont partout des peuples luttent, cherchent des solutions pour maîtriser leurs ressources ? Parce que le jour où nous découvrirons cela, nos propres luttes à nous Français, nous peuples occidentaux, y compris celui des États-Unis en seront transformées, aidées.

Danielle Bleitrach



Le journal Le Monde fait la leçon à Chavez, par Pierre Broué.

Petite explication de texte à l’usage de ceux qui liraient encore Libération, par Johana Levy.

L’aube vénézuélienne : ALBA contre ALCA, par Anne Cauwel.


Edifiant ! : Déclaration du Secrétaire d’Etat adjoint US Robert Noriega à propos de Cuba.

Les USA financent Reporters Sans Frontières, par Diana Barahona.

Robert Ménard confirme : RSF est bien financé par Bush.

Quand Reporters Sans Frontières couvre la CIA, par Thierry Meyssan.


La révolution bolivarienne est en marche, par Anne Cauwel.

Interview avec Philip Agee, ancien agent de la CIA : La nature de l’intervention de la CIA au Venezuela.


A propos de la désinfomation sur le Vénézuéla, voir le dossier Médias et Vénézuéla sur RISAL.



[1Danielle Bleitrach. Viktor Dedaj, Maxime Vivas : DE MAL EMPIRE. Aden éditions. Août 2005.


COMMENTAIRES  

07/07/2005 10:51 par Anonyme

D’accord avec ce point de vue critique sur le Monde et Cuba, mais,décontextualisation pour décontextualisation, les choses n’iraient-elles pas mieux à Cuba, si à côté du Parti communiste, parti unique, d’autres partis, syndicats, associations indépendants pouvaient exister. Le socialisme(sans les libertés) dans un seule île ne peut pas plus réussir que son prédécesseur stalinien.

07/07/2005 19:08 par Anonyme

Malheureusement le contexte qu’impose les USA à Cuba la place dans un état de siége permanent et je doute de l’intention de certain "défenseur de la démocratie" allié des USA.

08/07/2005 08:03 par Anonyme

Il y a plusieurs réponses à votre question, les premières concernent effectivement le "contexte" occulté.
Les secondes notre propre attitude d’occidentaux, sincèrement soucieux d’une transformation du monde.
1) contextualisons. D’abord d’un point de vue historique, le Parti communiste cubain est plus l’héritier du parti révolutionnaire de José Marti (guerre de l’indépendance contre l’Espagne) que réellement du Léninisme ou du stalinisme. L’idée forte de Marti était "tout dans la Révolution, rien hors de la Révolution". Il affirmait qu’aucun parti ne pouvait naître en dehors parce que sa base réelle, ses financements seraient anti-indépendantiste.
2) Une des chances de Cuba a été qu’à l’inverse des pays de l’est, non seulement le passage au socialisme n’a pas été imposé par yalta et est une création du peuple cubain, mais qu’il a surgi sous kroutchev et n’a donc pas subi le poids du stalinisme dans sa force. Cela se voit à de multiples niveaux, par rapport à la religion, par rapport à la culture où il n’y a jamais eu de jadnovisme. Le trotskisme n’a jamais été traqué même s’il ne suscite pas l’enthousiasme. les Cubains pensent que l’internationalisme passe par le patriotisme et le démontrent.
3) La question du pluralisme que vous posez est en débat dans le parti communiste de la base au sommet. Mais la réponse majoritaire est encore celle de Marti "Sur quelle base aujourd’hui se constituerait un autre parti, avec quel financement ? Il n’aurait même pas besoin de vanter l’annexion, il lui suffirait de nous inviter à baisser la garde".
4) On ignore en général en France non seulement l’horreur de ce que subit Cuba, le blocus, la loi Helms Burton, et ce que cette loi prévoit pour Cuba en cas de "retour à la démocratie". Un trait le signifie : il est indiqué que Cuba sera "démocratique" quand le président des États-Unis l’aura décidé et dans l’attente il sera géré par un groupe d’intérêt économique états-uniens, philippe Morris aura les tabacs, Baccardi le rhum, etc... Les logements, propriétes seront rendus à leurs anciens propriétaires, états-uniens et cubains... Alors que les Cubains sont propriétaires de leur logement et que dans les anciens palais ont été construits hôpitaux et écoles.
Pour toute cette analyse contextuelle, je vous invite à lire notre livre avec Viktor Dedaj, "Cuba est une île".

Mais il y a plus que la necessité de "contextualiser", il y a une position éthique qui est pour moi le contraire exact du droit d’ingérence. Nous ne voyons que trop au Moyen-Orient et dans le monde à quel point sous couvert de démocratie, il y a simplement pillage et tragédie pour les populations. La thèse aujourd’hui de Bush et Blair est qu’il faut rester en irak jusqu’à ce que celui-ci soit pacifié et "démocratique", mais il s’agit là d’une fiction du même niveau que celle "des armes de destruction massive" que l’on est en train de nous fabriquer pour l’Iran assorti là encore d’une dénonciation de "la barbarie" de l’Islam. Ce qui créé la violence, la mort, c’est l’intervention, le pillage. Cet interventionnisme produit le meurtre, le massacre en Irak mais comme on vient de le voir à Londres. Mieux cette violence à Londres et en irak in fine sert les aventures guerrières de Bush et de sa brochette de fascistes, leur fournit le prétexte à une stratégie impérialiste décidée avant le 11 septembre.
La force des Cubains est de jouer sur la mobilisation populaire, la solidarité internationale en particulier de l’Amérique latine, pour éviter le combat inégal sans céder un pouce de souveraineté. Organiser des divisions internes pour donner des prétextes à l’intervention, inventer que Cuba est un "état terroriste" qui menace les États-Unis (affirmation de John Bolton en 2003), alors qu’il a subi des milliers d’attentats terroristes de la part des États-Unis et dans le même temps organiser un tamtam médiatique sur "la dictature cubaine", est un scénario contre lequel nous devons être prémunis.
Nous n’avons que trop fait la révolution par procuration et c’est sans doute une dimension de notre acceptation du "stalinisme". la solidarité face à ce peuple qui résiste est sans condition, ce qui ne signifie pas qu’elle soit inconditionnelle. Nous lui faisons confiance pour choisir sa voie et nous nous battons simplement pour qu’il soit maître de son destin. Certes nous observons avec intérêt ses innovations, nous avons des proximités idéologiques, communistes mais aussi humanistes avec lui, mais nous n’en faisons pas un modèle, tout au plus un modèle de résistance. Enfin, nous en avons assez que l’on fasse payer à Cuba l’échec de l’Union soviétique et nos propres déboirs. Si Cuba était la Pologne et même la Russie, l’île n’aurait pas résisté alors que les autres se sont effondrés. En outre notre engagement n’est pas le PMU où l’on cherche à tabler sur le cheval gagnant. Autant il est légitime d’analyser l’échec du socialisme européen pour tenter de faire mieux, autant il est injuste de faire un transfert sur Cuba.
Danielle Bleitrach

(Commentaires désactivés)