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Edifiant ! : Déclaration du Secrétaire d’Etat adjoint US Robert Noriega à propos de Cuba.



A lire jusqu’au bout.



Noriega livre quelques indices intéressants...
Pardon pour les maladresses et éventuelles erreurs.
Seule garantie de CSP : "Vous en aurez toujours pour votre argent".




Déclaration du Secrétaire d’Etat adjoint Noriega devant la Commission des Affaires Internationales de la Chambre des Représentants



Roger F. Noriega, Secrétaire d’Etat adjoint aux affaires de l’hémisphère
occidental devant le sous-comité de l’Afrique, des Droits de l’Homme Globaux et des Opérations Internationales et du sous-comité de l’Hémisphère
Occidentale


Washington 3 mars 2005



Merci pour l’occasion offerte de me présenter devant vous aujourd’hui pour
discuter de la situation des droits de l’homme à Cuba. Président Burton,
Président Smith, je vous suis reconnaissant pour votre rôle dans ce domaine
important et vos efforts incessants pour alerter l’opinion publique sur le
sort du peuple Cubaine durant ces 45 années de dictature.


Comme vous le savez, dans la plupart des cas ce n’est qu’avec la
reconnaissance internationale et la solidarité que nous pouvons, dans la
mesure de nos possibilités, protéger ces courageux individus qui continuent
de résister à la tyrannie, de lutter pour la démocratie, et de réclamer le
respect de leurs droits humains les plus élémentaires.

Cuba, bien sûr, n’est pas une exception.

Cela fait presque deux ans que le régime actuel à Cuba a déclenché une des
ses plus brutales vagues de répression contre l’opposition pacifique depuis
les débuts de la Révolution Cubaine. Plus de 100 militants ont été arrêtés ;
parmi eux, 75 furent sommairement jugés et condamnés à des peines de prison en moyenne de 20 ans chacun.

L’objectif de cette répression en mars 2003 était clair : envoyer un message
de peur à tous ceux qui osent penser à la démocratie et au respect des
droits humains - qu’à la moindre critique contre le régime ou à la moindre
action perçue comme une menace pour le gouvernement et son contrôle absolu
de la société cubaine, vous serez rapidement et sévèrement punis.

Ce qui vous attend dans ce cas est une cellule sordide et fétide, loin de
chez vous, infesté de rats et de cafards en l’absence de conditions
sanitaires les pus élémentaires. Que vous vous nourrirez de maigres rations
immangeables. Que votre famille sera interrogée, ostracisée et harcelée. Que
vous perdrez votre emploi ou interdits d’aller à l’université. Que vous
souffrirez de maladies graves, comme une déficience rénale ou la
malnutrition, que vous n’aurez pas droit à des soins médicaux adéquats.

Tel est le sort des personnes courageuses telles le Dr Oscar Elias Biscet,
fondateur du Centre Lawton et partisan de la philosophie de non-violence
prônée par le Dr Martin Luther King. Dr Biscet a été obligé pendant des mois
à vivre des rations partagées par ses co-détenus parce que les autorités
carcérales interdisaient à son épouse de lui apporter quelques maigres
rations de nourriture et de médicaments auxquelles les autres détenus ont
droit. Le résultat est qu’il a perdu 30 kg [60 livres - NDT] et qu’il est en
mauvaise santé.

Telle est la triste réalité de la vie d’un prisonnier politique à Cuba, et
de nombreux Cubains connaissent trop bien les conséquences d’une lutte pour
la démocratie et le respect des droits humains.

Sans surprise, la répression lancée par le régime a eu un succès à court
terme, obligeant le mouvement dissident à adopter un profil bas des craintes
de répercussions pour eux et leurs familles.


Cependant, parmi les bonnes nouvelles, au cours des derniers mois, de plus
en plus de Cubains ont recommencé à réfléchir sur la vie au-delà de la
dictature et ont commencé à mener des activités qui pourraient aider à 
provoquer les profonds changements dont Cuba a désespéramment besoin. En
fait, comparé à la situation d’il y a seulement quelques années - et malgré
la nature brutalement répressive du régime cubain - les activités
d’opposition sont en augmentation à travers l’île.

Bien que ces actions soient par bien des aspects limitées et fragiles, je
crois que dans quelques années lorsque nous regarderons en arrière nous
comprendrons à quel point elles étaient significatives et précurseurs à une
Cuba libérée de la misère et de l’oppression. Ronald Reagan a déclaré en
1983 que le communisme global était "une chapitre triste et bizarre de
l’histoire de l’humanité dont les dernières pages sont en train d’être
rédigées." Et c’est ce qui est en train de se passer en ce moment même à 
Cuba.

Les amis du peuple Cubain savent quelque chose que le reste du monde ne sait
pas : la transition à Cuba est déjà en cours.

Elle se déroule dans les coeurs et les esprits de plus en plus de Cubains,
tous les jours. Ils ne sont peut-être pas d’accord sur tout, ce n’est pas un
problème. Mais ils sont d’accord sur ceci : le peuple Cubain doit
revendiquer leur droit inaliénable ["God-given right" - litt. accordé par
Dieu - note béate du trad...] de décider par eux-mêmes comment offrir un
meilleur avenir à leurs enfants.

Et tant qu’ils exigeront ce droit de décider de leur propre avenir, nous
serons à leurs côtés.

Je voudrais rapidement parler de quelques uns de ces courageux
Cubains qui osent écrire et parler de leur avenir.


Activités dissidentes :

- Marta Beatriz Roque est une économiste indépendante et la seule femme parmi les 75 prisonniers arrêtés en mars 2003. Elle fut libérée en Juillet 2004 à cause de graves problèmes médicaux. Elle a été emprisonnée parce que, entre
autres, elle a créé un site Internet qui exposait des faits sur la
détérioration de l’économie cubaine. Au cours des derniers mois, Roque a
travaillé pour l’Assemblée pour la Promotion de la Société Civile, qui doit
se réunir le 20 mai, le traditionnel jour de l’indépendance de Cubain. Un
tel courage à déjà provoqué des réactions de la part du régime. Certains
membres de l’Assemblée ont été détenus et prévenus que la réunion n’aurait
pas lieu. Les forces de sécurité cubaines ont été jusqu’à créer et
distribuer un faux article de journal daté du 19 mai 2005, pour intimider
Roque, qui décrit comment elle et ses partisans ont été arrêtés pendant le
Congrès.

- une autre forme d’activité a été la protestation silencieuse des "Dames en
Blanc", qui sont les épouses des prisonniers politiques. Depuis des mois,
elles se réunissent chaque dimanche devant une église pour marcher
silencieusement quelques rues. Il y a quelques semaines, elles se sont
assises en protestation sur la Place de la Révolution pour exiger de
meilleurs soins médicaux pour un des prisonniers. La semaine dernière, elles
ont arboré des T-shirts et des badges avec la photo de leurs maris, et elles
ont marché dans le centre de la Havane jusqu’au bureau du dictateur pour
remettre une lettre avec 1043 signatures réclamant l’amnistie pour les
dissidents emprisonnés. Il s’agit d’un geste symbolique important qui a été
effectué en Argentine et au Chili durant les années de répression.

- il y a aussi le mouvement indépendant de bibliothécaires, crée il y a
quelques années, qui montent de petites bibliothèques chez les particuliers.
On y trouve de tout, depuis des guides de bricolage et des manuels sur
l’éducation des enfants jusqu’aux oeuvres sur l’économie de marché et les
idéaux démocratiques. De nombreux bibliothécaires indépendants furent
arrêtés pendant la répression et sont toujours en prison. Cependant, le
mouvement continue.

- un autre effort important est entrepris par Oswaldo Paya, lauréat du Prix
Sakharov de l’Union Européenne de 2002. Auparavant, il avait dirigé le
projet Varela, une initiative citoyenne pour récolter des milliers de
signatures pour un référendum national portant sur des réformes économiques
et politiques. Paya et ses partisans ont remis 11.000 signatures en 2002.
Bien que la constitution permette les propositions soutenues par au moins
10.000 citoyens d’être soumises directement à l’Assemblée Nationale, le
gouvernement a rejeté la pétition et a tenu des manifestations de masse pour
affirmer la nature socialiste de l’état Cubain. Près d’un tiers des 75
militants arrêtés en mars 2003 avaient participé au projet Varela. En
octobre 2003, les organisateurs du projet Varela soumirent une deuxième
pétition à l’Assemblée Nationale avec 14.000 signatures supplémentaires, un
exploit incroyable si on considère que les personnes devaient fournir leur
nom, leur adresse, leur numéro d’identification et, en faisant cela,
s’exposer à d’éventuels mesures de harcèlement. Depuis, Paya et ses
partisans se sont focalisés sur un dialogue national. Paya a récemment
annoncé la formation d’un Comité pour le Dialogue National, qui encourage la
participation de chaque citoyen cubain, dans l’île ou en exil, qui veut une
Cuba libre et démocratique, à débattre des moyens d’une transition et la
forme que prendra l’avenir de Cuba. Pour cela, il a rassemblé plus de 100
personnes à Cuba et à l’étranger pour aider à mener le dialogue. Parmi les
sujets abordés on trouve les relations internationales, la réconciliation
nationale, la politique économique et l’environnement. [1]

De telles initiatives aident les gens à se fixer sur l’avenir et les aident
à combattre le désespoir qui imprègne la société cubaine en leur offrant une
cause à soutenir.

- Au delà de ces quelques initiatives particulières, un bénéficiaire de
l’USAID [2] nous signale une augmentation d’actions civiques non violentes,
telles les rassemblements de quelques personnes dans un parc pour protester,
ou des étudiants qui refusent de participer aux activités de la journée de
défense nationale ou aux activités politiques obligatoires en classe, et des
individus qui refusent de témoigner au procès d’un prisonnier politique. De
nombreuses actions de ce type commémorent des dates significatives : le 10
décembre, journée internationale des Droits de l’Homme ; le 24 février, qui
est à la fois le début de la Guerre d’Indépendance Cubaine et l’anniversaire
des avions de Frères A La Rescousse qui furent abattus ; et le 13 Juillet,
qui commémore le naufrage du ferry "13 Mars" qui a provoqué la mort de
dizaines de réfugiés [note traducteur : les gusanos, Zoé Valdés en tête qui
adore raconter cette version, accusent les autorités cubaines d’avoir
sciemment fait couler l’embarcation qui avait été détournée vers le large et
sur laquelle se trouvaient des femmes et des enfants. Les autorités
invoquent une mer agitée et une tentative d’empêcher les pirates de prendre
le large avec une embarcation non prévue à cet effet et surchargée de
passagers, ce qui a provoqué un accident. Si ma mémoire est bonne.]

Ce sont des événements isolés - mais ils sont significatifs dans la mesure
qu’ils ont lieu.


Soutien international aux dissidents :

Un autre changements important est que dans le passé ce genre d’activités,
même lorsqu’ils se produisaient, étaient ignorées par la communauté
internationale et ne recevaient que peu ou pas de soutien. [remarque du
traducteur : j’ai bien relu plusieurs fois... s’agit-il d’un lapsus
révélateur ? "MEME lorsqu’ils se produisaient"... sous-entendu qu’il existe
des événements qui ne se produisent pas ??? Noriega se laisserait-il aller à 
quelques confidences involontaires ?... ]

A présent, les dissidents s’expriment, ils sont écoutés à l’extérieur et
reçoivent de l’aide.

Un des exemples les plus remarquables et héroïques est celui de la
République Tchèque. Les Tchèques, il y a encore peu de temps, ont connu leur
propre expérience du totalitarisme - en fait, dans les années 80,
l’ambassade tchécoslovaque servait de représentation pour la mission
diplomatique cubaine à Washington.

Les Tchèques ont agit avec vigueur et détermination dans leur soutien des
militants des Droits de l’Homme à Cuba, et ils sont en train de rallier
d’autres pays pour s’opposer à la tyrannie à Cuba. Vaclav Havel a écrit
plusieurs éditoriaux pour demander aux pays d’être plus engagés à Cuba.

L’ONG Tchèque "Personnes en Détresse" a aidé à la création d’une ONG dédiée
à Cuba - le Comité International pour la Démocratie à Cuba (CIDC). Elle
compte dans son conseil d’administration Jeanne Kirkpatrick [note du
traducteur : celle qui a brandi à la tribune des Nations-Unies le
photo-trucage du Figaro Magazine pour accuser les Sandinistes au Nicaragua
d’atrocités contre les indiens Miskitos] et Madeleine Albright [note du
traducteur : celle qui a déclaré que les 500.000 enfants irakiens morts de
l’embargo "valaient la peine"], ainsi que des sommités telles l’ancien
président du Chili, Patricio Alwyn, l’ancien président de l’Espagne, Jose
Maria Aznar [note du traducteur : celui qui a entraîné l’Espagne dans la
guerre en Irak contre l’opinion de 80% de la population et qui a menti sur
les attentats de Madrid] , la célèbre militante Russe Elena Bonner [note du
traducteur : veuve de l’ex-dissident Andreï Sakharov]et l’écrivain péruvien
Mario Vargas Llosa [note du traducteur : dirigeant de la "Fondation
internationale pour la liberté", de tendance fascisante créée fin 2002 en
Espagne, et à laquelle appartient le terroriste Carlos Alberto Montaner].

Au mois de septembre dernier à Prague, des dizaines d’anciens ou d’actuels
dirigeants politiques du monde entier ont participé à une réunion sans
précédent de 3 jours pour attirer l’attention internationale sur Cuba. La
"Déclaration de Prague" qui s’ensuivit appelait à la libération de tous les
prisonniers politiques à Cuba et critiquait sévèrement le manque de liberté
à Cuba. Le Président Havel a déclaré à la presse que "Cuba est une prison
géante." La CIDC a organisé une autre conférence à Miami pour promouvoir la
solidarité internationale avec les dissidents à Cuba et pour discuter des
scénarios de transition.

De plus, ces derniers mois, un certain nombre de députés latino-américains,
sous les auspices de la Commission Mixte des Parlementaires Européens et
Latino-Américains pour le Soutien de la Démocratie et des Droits de l’Homme
à Cuba, ont annoncé "l’adoption" de prisonniers politiques Cubains. Nombreux
de ces parlementaires sont membres du Parti d’Action Nationale du Mexique.

L’ONG française Reporters Sans Frontières a consacré aussi ses efforts pour
à faire des déclarations publiques et mener des campagnes publicitaires, en
rédigeant des rapports, afin d’attirer l’attention sur le manque de liberté
de la presse à Cuba. [3]


Assistance des Etats-Unis :

Les Etats-Unis, pour leur part, sont aussi activement engagés à aider ces
hommes et femmes courageux à apporter la démocratie à Cuba.

Comme l’a dit le président Bush lors de son discours inaugural, "La
politique des Etats-Unis est de chercher et soutenir le développement des
mouvements et institutions démocratiques dans chaque pays et culture. Que
tous ceux qui vivent sous la tyrannie et le désespoir le sachent : les
Etats-Unis n’ignoreront pas votre oppression, ni n’excuseront vos
oppresseurs.
Lorsque vous vous lèverez pour votre liberté, nous nous lèverons à vos
côtés."

Il ajouta, "Que les réformistes démocrates qui font face à la répression, la
prison et l’exil le sachent : l’Amérique vous reconnaît pour ce que vous
êtes : les futurs dirigeants de votre pays redevenu libre."

Un composant important de notre stratégie définie dans le rapport de la
Commission d’Assistance à une Cuba Libre - destiné à soutenir une transition
rapide et pacifique vers la démocratie en s’adressant au peuple Cubain. [4]


Le renforcement de la Société Civile Cubaine :

Pour cela, nous avons consacré 14,4 millions de dollars supplémentaires pour
le développement de la société civile à Cuba et le soutien au peuple Cubain
dans ses efforts pour une changement positif. 6 millions de dollars ont déjà 
été transférés à USAID pour développer considérablement son travail avec les
groupes de la société civiles. Pour l’année fiscale 2006, nous avons demandé
15 millions de dollars supplémentaires pour cette travail primordial.

Nous travaillons aussi avec des partenaires internationaux pour promouvoir
un engagement international plus large dans le soutien aux militants de la
société civiles en consacrant les 8,4 millions de dollars restants à un
nouveau processus destiné à recueillir les idées innovantes des militants
démocratiques à travers le monde et pour aider le peuple Cubain à les
appliquer sur l’île. Nous avons accéléré la procédure de délivrance des
licences [note traducteur : nécessaires pour l’exportation vers Cuba, cause
blocus] et, pour la première fois, les ordinateurs portables ultra-rapides
peuvent être livrés à des groupes de la société civile à Cuba. Ces
livraisons ont d’ores et déjà commencé.


Briser le Blocus de l’Information :

Un autre composant clé dans notre stratégie est de briser le blocus de
l’information du régime sur le peuple Cubain et de transmettre un message
d’espoir.

Pour contourner le brouillage des Cubains, l’avion C-130 Commando Solo est
équipé puissants moyens de transmission et vole régulièrement en
transmettant les émissions de TV et Radio Marti vers l’île. Plusieurs
sources nous confirment que ces émissions sont captées avec une qualité sans
précédent et sur une bonne partie de l’île.


Fournir un soutien moral :

Pour documenter et faire connaître les cas des prisonniers de conscience à 
Cuba, les officiels états-uniens suivent plus de 350 cas et rencontrent
régulièrement les familles des prisonniers et autres citoyens cubains pour
discuter de problèmes touchant aux Droits de l’Homme.


Tarir les ressources du Régime :

Le président a aussi ordonné un effort agressif pour identifier les sources
de revenus longtemps ignorées du régime et des mesures pour les démanteler,
telles que le tourisme, qui est devenu le principal source de revenus de
devises en remplacement du sucre. Nous voulons supprimer les ressources
utilisées par le régime pour financer son appareil de répression qui
maintient le peuple cubain dans un étau idéologique.

En réduisant les voyages et les montants des envois d’argent à Cuba, nous
estimons qu’à la fin de le première année de la mise en application de ce
plan d’Assistance à une Cuba Libre, nous aurons fait perdre au régime au
moins un demi milliard de dollars.

Il y en a beaucoup qui disent que l’accroissement du tourisme mènerait à une
ouverture et plus de libertés à Cuba. La réalité est que le régime tente de
confiner les touristes sans des centres isolés ou de minimiser les contacts
avec les Cubains autres que ceux avec un personnel trié sur le volet sur des
critères idéologiques. L’appareil de sécurité laisse peu d’opportunités aux
touristes pour rencontrer des Cubains sauf dans des circonstances
étroitement contrôlées. Il existe un système "d’apartheid touristique", où
un Cubain moyen ne peut pas visiter ou séjourner dans un centre touristique
ni déjeuner dans un restaurant.

En fait, le gouvernement Cubain est actuellement en train de limiter même
les contacts entre les touristes et les cubains travaillant dans le
tourisme. Le Ministère du Tourisme de Cuba vient d’adopter une résolution
qui réglemente les relation entre plus de 100.000 cubains qui travaillent
dans l’industrie du tourisme et le "personnel étranger". Les employés du
secteur sont interdits d’accepter des cadeaux et des invitations "à titre
personnel", ou de participer, sans l’autorisation des autorités, à des repas
ou réceptions organisés par des étrangers.

[ Noriega passe en revue les articles de la résolution note du
traducteur ]


Il est évident devant de tels décrets que la levée des restrictions sur les
voyages à Cuba ne représenterait pas en soi un bénéfice pour les citoyens
Cubains ordinaires ni ne favoriserait une transition vers la démocratie.
Cuba accueille déjà plus d’un million de touristes par an, principalement
d’Italie, d’Espagne et du Canada. Les ressortissants de ces pays ne sont pas
moins attachés à la démocratie que nous, mais malgré les plus de 10 millions
de touristes qui ont visité Cuba au cours des dix dernières années, Cuba
n’est pas plus libre qu’en 1993. En fait, on peut même dire que Cuba est
devenue encore plus répressive.

Selon cette expérience, une levée des restrictions pour les états-uniens de
voyager à Cuba ne ferait pas grand chose pour favoriser un changement
démocratique et ne ferait que galvaniser le régime en lui fournissant une
flot de devises ce qui reviendrait à participer à la survie du régime.


Le Chemin à parcourir

Par ce rapport de la Commission d’Assistance à une Cuba Libre, le président
Bush a pris un engagement personnel et passionné de rendre la question de la
liberté à Cuba une priorité nationale.

Nous sommes en train de fournir un soutien sans précédent, conséquent et
actif aux courageux Cubains qui osent penser et agir indépendamment du
régime afin de pouvoir réaliser leurs rêves :

- retrouver leur dignité, leurs droits et leur avenir
- consolider une authentique transition vers la démocratie et
- réconcilier tous les Cubains, où qu’ils soient.


Par notre solidarité et notre assistance envers ces militants de la
démocratie, des droits de l’homme, de la société civile, nous voulons aider
à garantir que lorsque le changement viendra, le peuple Cubain connaîtra une
véritable transition et non pas la succession prévue par le régime.

Nous serons prêts pour ce défi - parce que le Président Bush a demandé à son
équipe de ne pas simplement attendre le jour où Cuba sera libre, mais de
travailler à rendre Cuba libre.


Messieurs les présidents, pour conclure, l’histoire n’acquittera pas le
dictateur cubain. Elle ne se souviendra pas de lui comme d’un jeune homme
qui fit trop de promesses, mais d’un misérable vieillard qui a raconté trop
de mensonges.

L’administration Bush est déterminée à soutenir le peuple Cubain qui est en
train d’écrire les nouveaux chapitres de son histoire. L’avenir lui
appartient. En un mot comme en cent, la base de notre politique est que Cuba
redevienne Cubaine.

Merci beaucoup. (...)

 Source : www.state.gov/p/wha/rls/rm/2005/q1/42986.htm


 Traduction Cuba Solidarity Project

"Lorsque les Etats-Unis sont venus chercher Cuba,
nous n’avons rien dit, nous n’étions pas Cubains."


Lire le apport de la Commission d’Assistance à une Cuba Libre
"Accélerer la fin du régime castriste à Cuba".


Cuba et la question des droits de l’Homme, par Salim Lamrani.

Les Etats-Unis et la « dissidence » cubaine, par Salim Lamrani.


- [ En mars 2003, 87 personnes furent arrêtées pour conspiration, activités subversives et collaboration avec la mise en place du blocus imposé par Washington.

Parmi ces individus se trouvaient infiltrés douze agents de la sécurité de l’Etat cubain dont Nestor Baguer, considéré comme l’un des plus prééminents leaders de la dissidence par la presse internationale et les organisations non gouvernementales, jusqu’à ce qu’il révèle sa véritable identité. Il était, en réalité, l’agent Octavio de la Sécurité de l’Etat depuis 1962 et avait infiltré depuis 1992 les différentes organisations de « militants des droits de l’homme », financées par les Etats-Unis. De plus, il était le correspondant privilégié de RSF à Cuba. M. Ménard, honteux de s’être laissé berné de la sorte, a passé cette information sous silence mais n’en démord pas, et persiste à qualifier ces gens « d’intellectuels » ou de « poète[s] ».]

Extrait de : Comdamnation de Cuba à Genève : le Honduras et l’histoire d’un terroriste notoire devenu diplomate US, par Salim Lamrani.


Cuba : Fidel Castro malade, Miss Monde acnéique, presse métastasée, par Maxime Vivas.

Les USA financent Reporters Sans Frontières, par Diana Barahona.


RSF adjure l’UE de l’aider à renverser Castro.


Et aussi :


[Le dossier Vénézuéla-RSF sur RISAL - Amérique latine :
http://risal.collectifs.net

 Le dossier RSF sur CSP :
http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/spip.php?rubrique12

[1Lire : Le dirigeant anti-castriste Osvaldo Payá a soutenu le coup d’Etat au Venezuela en avril 2002..

[2Voir le dossier USAID sur Votaire.


URL de cet article 2194
   
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La face cachée de Reporters sans frontières - de la CIA aux faucons du Pentagone.
Maxime VIVAS
Des années de travail et d’investigations (menées ici et sur le continent américain) portant sur 5 ans de fonctionnement de RSF (2002 à novembre 2007) et le livre est là . Le 6 avril 2006, parce que j’avais, au détour d’une phrase, évoqué ses sources de financements US, RSF m’avait menacé dans le journal Métro : " Reporters sans frontières se réserve le droit de poursuivre Maxime Vivas en justice". Au nom de la liberté d’expression ? m’étonné-je. Quoi qu’il en soit, j’offre aujourd’hui (…)
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« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

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