RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Nettoyage ethnique à Khan El Ahmar : la CPI mise devant ses responsabilités

Attaquée avec virulence par l’administration Trump et mise en demeure par elle de renoncer à l’ouverture de toute enquête contre des responsables civils ou militaires étasuniens ou de pays amis des Etats-Unis au motif qu’ils sont susceptibles d’avoir ordonné ou commis des crimes de guerre dans le cadre de conflits où leurs pays sont impliqués, la Cour pénale internationale (CPI) a répliqué avec panache que l’attaque des EU ne l’impressionne pas et que, malgré les menaces, dont ils ont été l’objet ses magistrats n’abdiqueront pas.

Saluée et approuvée internationalement pour sa courageuse réplique à l’opération d’intimidation entreprise à son encontre par Washington, la CPI vient de se voir offrir l’occasion de démontrer que sa détermination affichée à passer outre l’injonction étasunienne n’est pas qu’un simple effet d’annonce. En effet, Saeb Erekat, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a annoncé que son organisation avait déposé une plainte auprès de la CPI pour crimes de guerre israéliens dans Khan Al Ahmar, un village bédouin de Cisjordanie aux abords de Jérusalem entre deux colonies juives que l’armée sioniste a entrepris de raser ; et de procéder au transfert forcé de sa population dans un but de nettoyage ethnique clairement évident. L’opération entreprise contre ce village a été justifiée du côté israélien par l’arrêt de la Cour suprême de l’Etat sioniste ayant statué en faveur de sa démolition. Cette pseudo-couverture juridique n’enlève rien au caractère d’opération d’épuration ethnique sciemment voulue à travers le rasage de Khan Al Ahmar. Et c’est ainsi que l’a dénoncé la communauté internationale et que l’ont qualifié les autorités palestiniennes qui ont déposé plainte auprès de la CPI.

En Palestine, l’occupant sioniste commet l’autre crime de guerre qui consiste à tirer à balles réelles sur de pacifiques manifestants. Depuis le début de la manifestation pour le retour à laquelle la population de la bande de Ghaza participe aux limites séparant celle-ci du territoire israélien, l’armée de l’Etat sioniste fait un carnage dont le décompte s’élève à près de deux cents morts, parmi lesquels des femmes et des enfants. Si la Cour pénale internationale (CPI) est véritablement déterminée à montrer que sa compétence et sa justice valent pour tous les crimes de guerre et crimes contre l’humanité, ce qui se passe en Palestine lui en fournit incontestablement l’occasion. C’est d’ailleurs pour l’en détourner que l’administration américaine s’en est prise à elle et qu’elle a décidé d’enclencher une batterie de sanctions contre les Palestiniens pour les dissuader de l’actionner contre son allié et protégé israélien.

Le temps long que met la justice à se mettre en branle quand elle fait l’objet de saisine ne doit pas fournir à la CPI matière à échappatoire face à la plainte palestinienne. Elle doit au contraire faire la preuve qu’elle est sensible à l’invocation par la partie plaignante palestinienne de l’urgence de sa saisine sur les crimes de guerre dont est victime sans défense la population des territoires occupés et de la bande de Ghaza.

URL de cet article 33808
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Boycott d’Israel. Pourquoi ? Comment ?
Nous avons le plaisir de vous proposer cette nouvelle brochure, conçue pour répondre aux questions que l’on peut se poser sur les moyens de mettre fin à l’impunité d’Israël, est à votre disposition. Elle aborde l’ensemble des problèmes qui se posent aux militants, aux sympathisants, et à l’ensemble du public, car les enjeux de la question palestinienne vont bien au-delà de ce que les médias dominants appellent le "conflit israélo-palestinien". Dans le cadre de la campagne internationale BDS (Boycott (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le plus grand crime depuis la deuxième guerre mondiale a été la politique étrangère des Etats-Unis.

Ramsey Clark
Ministre de la Justice des Etats-Unis sous la présidence de Lyndon Johnson

"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.