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Défiance aux hypocrites sympathies étrangères qui s’expriment

Bien que la situation qui prévaut en Algérie leur suscite de l’inquiétude, les puissances occidentales partenaires du pays, ne se sont pas aventurés à émettre de prises de position officielles qui, selon ce qu’elles exprimeraient, leur vaudrait l’accusation d’ingérence dans une affaire intérieure algéro-algérienne. Soit par le pouvoir s’il les décrypte comme étant encouragement à l’endroit de ses contestataires, soit par ces derniers, y voyant, eux, un soutien à son projet politique visant à la continuité dans la gouvernance du pays. Leur prudence démontre qu’elles ont parfaitement intériorisé le fait que malgré les similitudes apparentes que le cas de l’Algérie a avec ceux des Etats arabes ayant été le théâtre du prétendu « printemps » éponyme, ni les dirigeants algériens ni les manifestants qui marchent contre eux ne veulent l’ingérence étrangère.

Mais si les premiers l’agitent comme une menace à la souveraineté et à l’indépendance de la nation avec pour visée de dissuader leur contestataires de poursuivre leur mouvement, ceux-ci n’en veulent pas pour la même raison. Ils refusent que leur protesta serve de prétexte à l’interférence étrangère, quel que soit l’habillage que les puissances occidentales s’aventureront à lui donner.

Certes, il y a une empathie au sein des opinions publiques occidentales pour le mouvement citoyen qui défie pacifiquement le pouvoir en place dont l’autoritarisme et l’arbitraire ne sont plus supportables pour les citoyens, tous âges et obédiences confondus. Il y a pourtant à se méfier de celle qui émane de faux « amis » du peuple algérien auxquels, depuis qu’ont éclaté les premières manifestations anti-cinquième mandat, il est complaisamment tendu les micros et offert des tribunes pour exprimer leur sollicitude à l’endroit des Algériens. Ces « amis », en réalité missionnés pour jeter de l’huile sur le feu et sont partie prenante à des agendas dont la finalité est de plonger l’Algérie dans le « chaos constructif » qu’il revient pour elle en guise de punition la maturité politique des Algériens qui s’est exprimée par la façon dont ils manifestent leur opposition au projet de reconduction de leur président malade et à la continuité de la mauvaise gouvernance qu’elle induit, mais aussi par leur rejet scandé de toute interférence étrangère, contraint ces faux « amis » à ne pas leur prodiguer ouvertement les « bons » conseils qu’ils ont donnés aux Libyens et aux Syriens. Ils n’ont pas pour autant renoncé à vouloir imprimer à la situation en Algérie le sens qui rendrait possible la réalisation du sinistre dessein qu’ils ont pour l’Algérie. C’est dire qu’ils feront tout pour prendre en défaut cette maturité politique citoyenne qui en Algérie fait obstacle à leur noir dessein.

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Viktor Dedaj

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