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Ce qu’a fait Fidel Castro pour l’Algérie

Ce n’est pas un chef d’Etat comme les autres. Sa vie se confond avec l’histoire de son pays. Avec l’histoire du monde. Avec notre propre histoire. Les Algériens ont trouvé en Fidel Castro l’ami qui a toujours répondu présent. Dans les moments les plus difficiles...

Gratitude. Fidel Castro vient de s’éteindre à l’âge de 90 ans dont plus de la moitié à la tête de Cuba. Il a tenu tête à 11 présidents des Etats-Unis. Pour avoir cherché et obtenu le soutien de l’URSS, il a failli être la cause de la première guerre nucléaire mondiale. Il a reçu trois papes alors qu’il avait tourné le dos à la religion de son enfance. Il a échappé à des centaines de complots visant à l’éliminer. Il a soutenu le combat de Nelson Mandela contre l’apartheid. Il s’est porté militairement au secours des Angolais dans leur combat contre la colonisation portugaise. Bref, Fidel Castro a « été au coeur de tous les événements qui ont façonné le XXème siècle » comme en a témoigné le président Abdelaziz Bouteflika dans son message de condoléances.

Une aussi longue et aussi riche vie politique ne peut se raconter en quelques lignes. Surtout avec ses nombreux aspects atypiques. Car parler de Castro c’est aborder la révolution cubaine. C’est forcément aussi aborder le parcours de son célèbre compagnon d’armes, Ernesto Che Guevara. Non, nous n’allons pas « jouer » aux historiens. Nous nous contenterons de rappeler la forte relation qui a existé entre notre pays et l’île de Cuba dirigée par Fidel Castro. Cette relation a commencé presque en même temps que la libération de Cuba. Dès 1961, El Commandante comme on appelait Fidel Castro, décida d’aider la révolution algérienne en envoyant à nos mou-djahidine un bateau plein d’armes. Une année après et alors que le drapeau algérien était hissé au siège des Nations Unies, le premier président de l’Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella, qui assistait à l’événement, a décidé, dès la fin de la cérémonie, d’effectuer une visite d’amitié à La Havane. Ce qui a provoqué un tollé sur la scène politique internationale. Tous y voyaient un signe de ralliement sans équivoque de l’Algérie au « castrisme » et, partant, au communisme soviétique qui s’était illustré sur l’île avec l’affaire des missiles qui avait failli entraîner une déflagration mondiale.

Une année après notre indépendance, le roi du Maroc, Hassan II, voulut profiter de sa supériorité militaire pour tenter d’envahir notre pays et nous déposséder d’une partie de notre territoire. L’épisode est connu sous le nom de la « guerre des Sables ». Dans cette épreuve aussi, Fidel Castro a vite réagi en envoyant des hommes et des armes pour renforcer notre armée naissante. Castro eut la même solidarité avec les Sahraouis lorsque le roi Hassan II, qui affectionnait la politique du fait accompli, saisissant l’exceptionnelle situation de l’agonie du dirigeant espagnol, le général Franco, occupa leur territoire à la place des Espagnols qui le colonisaient. Ce sont des centaines, voire des milliers d’enfants sahraouis qui ont ainsi pu suivre leur scolarité dans les écoles cubaines jusqu’à l’âge adulte.

Par la suite et à ce jour, les liens entre l’Algérie et Cuba ont toujours été très étroits. Tant sur la scène internationale, notamment dans le mouvement des non-alignés, que sur le plan interne et dont la partie la plus visible aura été la coopération médicale. Les Algériens connaissent bien et apprécient au plus haut point la qualité des médecins spécialistes cubains, notamment les ophtalmologues, qui prodiguent des soins à nos compatriotes dans les régions les plus reculées du pays. Ce sont tous ces liens tissés au cours d’un demi-siècle avec notre pays et nos dirigeants qui donnent au décès de Fidel Castro son poids d’émotion et l’expression de la gratitude des Algériens. C’est dans la nature des Algériens d’être reconnaissants à tous ceux qui, dans la douleur et les épreuves, se tiennent à leurs côtés comme ont su le faire les Cubains. Ceci même lorsque des différences ou même quelquefois des divergences peuvent apparaître sur le plan des convictions politiques. On touche même à quelque chose de sacré dans nos traditions. Nous n’oublions rien de notre histoire. Les bonnes pages comme les moins bonnes. Nous n’oublions rien des peuples qui nous ont aidé dans des périodes critiques les plus anciennes. Nous n’oublions rien des hommes qui à l’étranger se sont tenus à nos côtés dans notre combat pour la liberté. Comment pourrait-on oublier ces mains tendues pour vous secourir en pleine tempête ? Peu importe les croyances comme en témoigne l’aide apportée par l’Emir Abdelkader aux chrétiens en Syrie. Le président Abdelaziz Bouteflika a désigné Abdelkader Bensalah, la 2ème personnalité de l’Etat, pour le représenter aux obsèques de Fidel Castro qui ont eu lieu hier à Cuba. C’est dire, avec le deuil national, de 8 jours, décrété en Algérie, toute l’importance que nous accordons à l’événement. Que nous nous devions d’accorder !

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Personnellement, je n’ai jamais très bien compris ce qu’est le féminisme. Je sais par contre que les gens me qualifient de féministe chaque fois que j’exprime une idée qui me différencie d’un paillasson ou d’une prostituée.

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