« L’impression de certitude est un témoignage certain de folie et d’incertitude extrême. » MONTAIGNE
« Si l’on considérait une théorie comme parfaite, et si on cessait de la vérifier par l’expérience scientifique, elle deviendrait une doctrine » CLAUDE BERNARD
« Ne changez pas le climat, changez le système ! »
HUGO CHAVEZ à Copenhague le 17/12/2009
Je pense qu’il faut oser tout questionner, oser douter de tout, oser comprendre par soi-même, en écoutant ce que dit l’autre. Et surtout je ne veux être ni un grand prête d’une église anti « cabocentriste » ni un fidèle soumis de l’église « Cabocentriste »
Je n’ai nul besoin d’avoir raison ou tord sur le réchauffement climatique pour fonder mes opinions écologistes.
Je pense que l’anti-productivisme se met un doigt dans l’oeil en pensant que la science climatique lui offre une occasion inespérée de s’affirmer. Comment ne pas voir que le climat est l’occasion pour le capital de trouver des terres vierges de développement productiviste.
Qu’il fasse froid, où qu’il fasse chaud j’ai de bonnes raisons d’agir pour le ralentissement de la production folle du système actuel et je n’ai nul besoin du CO2, ni d’avoir peur que la mer submerge l’ours en peluche de ma fille pour me faire une idée de citoyen.
Qu’il fasse froid où qu’il fasse chaud, nous aurons des problèmes en approvisionnement en énergie, je crains même que ce soit plus grave en cas de froid qu’en cas de chaleur car le réchauffement nous fait faire de façon passive des économies d’énergie. (Moins de pétrole, moins de charbon seront nécessaire pour se chauffer) la pénurie risque donc d’être plus grave en cas de froid.
Les raisons de développer des solutions plus économiques en consommation d’énergie sont donc encore plus « Urgente » en cas de refroidissement qu’en cas de réchauffement.
Alors si suite au tassement du réchauffement constaté depuis dix ans se sont les scientifiques qui prévoient un refroidissement qui ont raison quel rétro pédalage idéologique les » objecteurs de croissance » qui se basent sur le réchauffement vont-ils nous proposer ?
Je suis pour la décroissance, mais je veux l’être pour des raisons basées sur l’absurdité économique et humaine de la croissance, pas sur des théories climatiques promues par un organisme Co Nobélisé avec l’affairiste Al Gore ?
En fait ma position est proche de celle de l’économiste espagnol José Manuel Naredo Pérez.
Les théories de Naredo sont pas facile en résumer en deux mots aussi je ne vais en retenir que quelques éléments :
Il remplace le terme de production par celui d’extraction :
Un détail me dirait vous.
Pourtant les conséquences sont grandes
Produire cela veut dire créer ce qui n’existe pas au départ, je suis la cause de ce qui est produit, ma revendication à la propriété du produit est donc d’une certaine façon légitime.
Extraire n’a pas la même signification, cela veut dire prendre une chose qui existe déjà , se pose alors la question de la propriété de la chose extraite.
On parle donc à tord de producteurs de pétrole, (exon total…) de charbon où de cuivre, se sont des extracteurs, et dire les choses ainsi change tout. Ces compagnies ne sont pas créatrice de pétrole de charbon où de cuivre, elles l’extraient. En sont-elles pour autant les propriétaires ?
Tous ces biens sont des biens communs, ils ne peuvent donc être soumis à la gestion d’intérêt privés
Concernant l’écologie Narédo fait les remarques suivantes :
« L’espèce humaine met en mouvement chaque année un tonnage de matériaux de beaucoup supérieur à n’importe quelle force géologique. Si on considère les cycles de matières dans la biosphère, ce qu’on étudie en écologie, on voit que le commerce mondial, à lui tout seul, met en mouvement chaque année un tonnage bien supérieur aux alluvions que charrient tous les fleuves de la Terre additionnés. »
« Le total des mouvements annuels de terre liés aux activités extractives, estimés à près de 100 milliards de tonnes, sont, eux, cinq ou six fois plus importants. On voit donc que l’espèce humaine a sur la planète un poids tout à fait déterminant et qui a augmenté particulièrement rapidement depuis 60 ans. On est vraiment très loin de la prétendue « dématérialisation » de l’économie qu’il est de bon ton d’évoquer.
Par conséquent, si le système économique ne s’ajuste pas, pour ce qui est de son métabolisme, aux flux du modèle de la biosphère, si on continue avec le même modèle de la civilisation industrielle, alimenté à base d’extraction et de détérioration, alors clairement à long terme, c’est inviable. »
Et le climat alors ? :
« La réflexion se concentre sur les effets, difficiles à quantifier précisément, de l’intervention humaine sur le climat, alors qu’on ferme les yeux sur les effets sur le sol et la végétation, pourtant plus faciles à mesurer et tellement plus grave.
« Le pouvoir et l’appropriation des pays riches sur le reste de la planète, ont déplacé les préoccupations des analystes des limites des ressources vers la pollution de l’atmosphère et les effets climatiques. Imaginez l’impact que l’Homme a dû avoir sur le sol et la végétation pour avoir modifié jusqu’au climat. Il y a un déséquilibre à se préoccuper seulement du changement climatique, alors qu’il est la conséquence ultime des autres changements et incidences qui s’opèrent, tous les jours, sur le sol et la végétation, avec toutes les extractions de la croûte terrestre qui se font et qui affectent clairement tout le territoire et la biosphère de la planète. »
« On peut difficilement espérer résoudre le problème du climat si on ne met pas au premier plan le problème plus général. »
« Ce que je veux dire, c’est qu’il y a dans les pays riches des gens qui se sentent écologistes parce qu’ils ont aménagé leur environnement tout propret, mais qui ne se rendent pas compte que leur pays est super dépendant de l’importation nette, débarrassée de la gangue et des scories, de ressources extraites d’autres lieux et usines de par le monde. Ainsi, ils disent de Madrid que c’est une ville écologique parce qu’elle consomme peu d’énergie et d’électricité. Oui, bien sûr, mais Madrid n’a pas une seule centrale électrique, ni centrale thermique, ni aucune industrie lourde. Toutefois, d’où vient tout l’aluminium bien propre et brillant que consomme cette ville ? Et l’électricité qui lui arrive bien proprement par les lignes à haute tension ? L’aluminium vient de la bauxite extraite quelque part dans le monde et transformée quelque part en alumine. Et l’électricité vient de centrales thermiques qui à cause du rendement énergétique, ont dû dépenser trois fois plus d’énergie et pour chaque unité d’énergie injectée dans le réseau sous forme d’électricité en ont rejeté deux autres sous forme de chaleur »
« Il faut savoir comment ça fonctionne, quels sont les problèmes exactement, quelles sont les causes derrière nos maux, pour pouvoir ensuite les prévenir ou pour pouvoir changer la situation. C’est le premier pas. »
En conclusion, nul besoin de gaz carbonique pour réclamer des changements.
Question mais alors pourquoi certains déploient autant d’efforts, autant de film catastrophe, pour nous faire une peur cabonnooxidée. Serait-ce pour nous manipuler ?
Oui j’ai des doutes !
Oui les théories du GIEC doivent pouvoir être remisent en cause.
Pas de Dogme !