C’est dur d’être français en ces temps obscurcis par la cupidité, l’éphémère et la vénalité. Une telle soif de privillèges, d’argent, d’or et de paillettes. Plus je regarde ce que je peux regarder, moins je me sens appartenir à cette société moderne. Suis-je trop vieux ? Non, mais l’école républicaine m’avait parlé de démocratie, de mérite, de Devoir avec un grand D, car nous étions, nous marmots abrutis sur les bancs de l’école, porteurs des Droits de l’Homme, nous étions légataires de ce que la France, belle et fantastique, celle des Lumières, avait de plus beau à proposer au monde.
Puis vînt le temps de l’université, avec Djamila Amrane et ses cours sur le Maghreb contemporain, Serge Robert et les Aghlabides, les Fatimides, puis Alain Ducellier avec le Moyen-Orient byzantin, puis, puis... Et à chaque "puis", il y avait comme un goût de tromperie dans cette France si belle à mes yeux d’enfants. Le socialiste que j’étais se disait qu’il y avait des raisons politiques, économiques, géo-politiques... mais mes cours de philosophie et de "science" politique (Comment cela se peut-il, nous devrions dire "cours d’empirisme politique"), pointaient vers la même direction. Il n’existe pas de système social idéal... Est-ce à dire qu’il ne peut éxister ? Non. Mais quoique l’on fasse, société tribale, clanique, tyranique, monarchique, impériale, républiquaine, nationale-socialiste, communiste... elles ne se pérénisent jamais.
Pourquoi ?
Il existe toujours des personnalités dans toutes les sociétés, qui contrairement à l’immense majorité, veulent tout ramener à elle. Le plaisir. Ce plaisir de vivre le paradis ici et non ailleurs. Prendre. Prendre le maximum... pour les enfants, biensûr, mais pour soi surtout. Le plaisir, le pouvoir... Cette impression de croire que l’on est "élu" et toute démarche intellectuelle introspective tend vers un immense mensonge que l’on cache derrière quelques niaiseries.
MAM est un des innombrables exemples qui ponctuent l’Histoire. Par leur arrogance, leur jalousie, leur soif d’eux même, ils mettent à plat n’importe quel système. Il est fort probable que - ces gens-là -
auraient vécu exactement de la même manière sous n’importe quel régime, à n’importe quelle époque.
Mais il y a une différence importante aujourd’hui... En France on dit "la droite décomplexée"... Du coup nous entendons les pires ignominies se dire, de Séguéla, "la rolex !", au président des autoroutes du sud, "2.2% d’augmentation, qu’est-ce que vous croyez, on est là pour faire de l’argent, les usagers vont maugéer, mais ça restera modéré", Sarkozy sur un yatch... et puis il ya le peuple, les peuples du monde qui ne demandent pas grand chose, mais qu’on n’écoute pas. Et à force de ne pas écouter, on ne connait plus, on ne se reconnait plus. Eux, ne se reconnaissent plus dans le peuple, qui depuis 200 ans leur permet d’exister, et le peuple ne se reconnait plus dans ses "représentant".
Le pire, dans ses comportements inacceptables c’est de voir s’éfondrer la démocratie, car ceux qui en auront eu la responsabilité, n’auraont pas su se préserver de leurs mauvais penchants.
Le dernier truc qui avait l’air sympa, c’était le communisme, mais qu’en est-il aujourd’hui ? Récupéré par des ambitieux, avide de pouvoir... Enfin toujours les mêmes... S’il arrive la même chose à la démocratie, qu’elle soit discréditée au même titre que la dictature (Rome antique), le communisme (plus récemment), qui aura-t’il ensuite Madame Alliot-Marie ? Le pouvoir, c’est la responsabilité, pleine, entière et irréprochable. C’est à ce prix que l’on accepte d’être responsable politique.
Ave Maxima Mundi