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Auteur : Romain MIGUS

Venezuela : La fabrique de la terreur

Romain MIGUS
Commençons par une situation imaginaire. Imaginons une manifestation, disons à Nantes contre l'aéroport de Notre Dame des Landes. Alors que la manifestation se termine, les partis politiques et associations qui l'ont convoqué ne la dissolvent pas. Des groupes radicaux prennent le relais et commencent à construire des barricades. Ils sont aidés pour cela par les services de la ville. Une pluie de cocktails Molotov, de pierres et de pavés s'abat sur les CRS. Une partie du CHU, et la totalité de l'Université sont réduits en cendres. Soudain, les CRS sont attaqués à balles réelles. Plusieurs d'entre eux décèderont. Ajoutons que la manifestation est financée par la Russie de Poutine et que dans les groupes radicaux se trouvent plusieurs membres du Hezbollah libanais. Alors que le gouvernement utilise toute une panoplie de moyens démocratiques pour enrayer la violence, tous les media internationaux soutiennent cette situation insurrectionnelle et accusent François Hollande d'être le (…) Lire la suite »

Venezuela : coup de projecteur sur les zones d’ombre médiatiques

Romain MIGUS
A lire les media internationaux en ce mois de février 2014, on pourrait croire que le Venezuela est - de nouveau - à feu et à sang. Le coupable désigné par les grandes entreprises de communication est toujours le même depuis maintenant 15 ans : le gouvernement bolivarien massacrerait – de nouveau - son peuple comme s'il s'agissait du passe temps favori des élites politiques révolutionnaires depuis l'accession d'Hugo Chavez à la présidence de la République. Oubliés les onze chavistes assassinés au lendemain de la victoire électorale de Nicolas Maduro en avril 2013, passée sous silence la large victoire du camps bolivarien aux municipales de décembre 2013, gommé le soutien populaire dont bénéficie la Révolution, les vénézuéliens seraient désormais face à un « régime » qu'ils réprouvent et qui n'hésite pas à faire feu contre ses compatriotes. Un retour sur les derniers évènements qui ont secoué le Venezuela est donc nécessaire pour prendre la mesure de ce qui se déroule en ce moment (…) Lire la suite »
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Elections municipales au Venezuela : élections locales ou nationales ?

Romain MIGUS
La campagne pour les élections municipales au Venezuela est sur le point de se terminer. Le peuple sera de nouveau convoqué aux urnes cette année le 8 décembre prochain pour désigner qui, des 16.800 candidats en lice, occupera les 365 postes de maires et 2389 postes de conseillers municipaux. Lors de la dernière confrontation électorale municipale, le Parti Socialiste Uni du Venezuela (Psuv) et ses alliés avaient remporté 64% des mairies et surtout 18 des 22 capitales régionales. Le Psuv pourra-t-il désormais maintenir ce pouvoir local ? La guerre économique Profitant du départ, puis du décès du Comandante Chávez, certains secteurs économique et financier se sont lancés dans une véritable guerre contre le Peuple vénézuélien. Que le gouvernement ait une part de responsabilité, certes. Que le fléau de la corruption existe toujours au Venezuela, et favorise les diverses marchés de contrebande (essence, produits alimentaires, devises), certes. Il n´empêche. En seulement quelques (…) Lire la suite »
Le golpe était mal organisé, ou Maduro l’était assez.

Echec de la tentative de coup d’Etat, suivi de Nuit de cristal au Venezuela

Thierry DERONNE, Romain MIGUS

Nous vous proposons ici deux articles contenant des éléments nouveaux que David Pujadas risque d’oublier de porter à votre connaissance de citoyen libre disposant d’une presse libre.

Le premier est de notre ami Thierry Deronne et le second de Romain Migus, deux journalistes amis du GS, en poste à Caracas.
LGS.

Echec de la tentative de coup d'Etatpar Thierry Deronne Comme on le sait, dans les premières heures qui ont suivi l'annonce de la victoire du bolivarien Nicolas Maduro, des militants de l'ex-candidat de droite Capriles Radonski (1) ont obéi à sa consigne de "descendre dans la rue pour libérer leur rage". Bilan : sept citoyen(e)s assassinés, dont deux bénéficiaires de la Grande Mission Logement résidant dans une municipalité de droite (Baruta) ; des permanences du Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV), des centres de santé intégrale, des médias communautaires, des sièges régionaux du Conseil National Électoral, ainsi que des domiciles de fonctionnaires publics ont été attaqués ou incendiés. Sur le plan national, une frange d'électeurs qui avait voté pour Capriles s'est démarquée de sa stratégie meurtrière, déjà utilisée par lui lors du coup d'État contre le président Chavez en avril 2002, et ont manifesté leur indignation face aux assassinats (1). En tout état de cause, la (…) Lire la suite »
Vers un octobre rouge au Venezuela ?

Les stratégies à risque des opposants à Hugo Chavez

Romain MIGUS
La campagne électorale bat son plein au Venezuela. Sept candidats sont en lice pour se disputer, le 7 octobre prochain, la présidence de la République. Parmi eux, Yoel Acosta Chirinos, ancien compagnon d'armes de Chávez lors de la tentative de coup d'Etat du 4 février 1992 ; Orlando Chirinos, syndicaliste trotskyste farouchement opposé aux politiques gouvernementales ; Henrique Capriles Radonski, candidat de la Mesa de Unidad Democratica (MUD), plateforme qui regroupe les partis néolibéraux ; et, bien sûr, Hugo Chavez, qui brigue un nouveau mandat. Notons d'emblée que les deux derniers candidats mentionnés ci-dessus devraient réunir 99 % des suffrages exprimés. Dans un pays où la politique est aussi bipolarisée, il ne subsiste guère d'espace électoral pour des positions intermédiaires. Des partis politiques comme Patria Para Todos (PPT) ou Podemos qui avaient fait ce pari, ont été laminés lors de scrutins antérieurs où ils se présentèrent comme une « troisième voie ». Leurs (…) Lire la suite »
Le programme d’Henrique Capriles, candidat de droite

Venezuela. Comment habiller le libéralisme en « progressisme »

Romain MIGUS

Romain Migus est un journaliste français qui vit au Venezuela. LGS a publié plus de 30 articles qu’il a signés depuis 2005. Quiconque les a lus y a gagné une vision objective de la réalité vénézuélienne.

C’est lui par exemple qui a découvert qu’un article de Jean-Hébert Armengaud dans Libération était fondé sur une troncature délibérée et grossière afin de faire croire que Hugo Chavez avait tenu des propos antisémites en petit comité lors d’une veillée de Noël.
Romain Migus avait retrouvé les propos exacts du président vénézuélien, avait alerté la presse française, sans que quiconque dans les médias qui font l’opinion n’accepte de rétablir la vérité.

Voir :
www.legrandsoir.info/Chavez-antisemitisme-et-campagne-de-desinformation-a-propos-d.html

LGS

Le programme de la Table de l'unité démocratique (MUD) - qui regroupe les partis et organisations soutenant la candidature de Henrique Capriles à l'élection présidentielle d'octobre prochain au Venezuela - est idéologiquement très libéral, malgré une rhétorique médiatique prétendant le contraire. Le fil conducteur des 166 pages et des 1 237 articles de ce document est le triptyque décentralisation-autonomie-privatisations. Les références à la décentralisation apparaissent 83 fois ; le texte renvoie 37 fois à l'autonomie d'organismes publics censés orienter le développement de la nation ; et on peut lire 103 fois l'invocation de la « nécessaire participation du secteur privé » dans tous les aspects de la vie socio-économique. Le candidat Capriles souhaite, en effet, démanteler l'Etat central pour faire des 23 Etats régionaux autant de fiefs dirigés par de grand caudillos. De même, il entend faire éclater l'administration publique en une myriade d'organismes autonomes, et (…) Lire la suite »

Au Venezuela, une campagne présidentielle en suspens

Romain MIGUS

"Au revoir, peuple vénézuélien, je m’en vais à La Havane. Je reviens dans quelques jours", déclarait le président Chávez depuis l’aéroport international de Maiquetà­a, situé en banlieue de Caracas. Il annonçait ainsi à ses compatriotes un nouveau cycle de radiothérapie, tout en rassurant ses partisans : "Tous les signes vitaux réagissent bien. Grâce à l’amour que me donne le peuple, je continue la lutte".

Lors de son avant-dernier déplacement à Cuba, des manifestations de masse s'étaient déroulées dans toutes les régions du pays pour lui souhaiter un prompt rétablissement. La campagne électorale débutant officiellement début juillet, soit trois mois avant l'élection, elles ont aussi permis aux militants du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) de faire une première démonstration de force. La santé du président vénézuélien a fait couler beaucoup d'encre dans la presse nationale et internationale. Sera-t-il ou non candidat ? Le PSUV aurait-il un plan B ? Lorsque Chávez a annoncé son cancer le 30 juin 2011, la nouvelle a provoqué une onde de choc. On avait beau citer les précédents historiques de François Mitterrand, de Fernando Lugo ou de Dilma Rousseff qui, malgré cette maladie, ont continué d'exercer le pouvoir, la blessure n'en était pas moins profonde. Car Hugo Chávez a rappelé une évidence que ses partisans avaient quelque peu oubliée : il est un être humain, et comme (…) Lire la suite »

Henrique Capriles, candidat de la droite décomplexée au Venezuela

Romain MIGUS
"Jeune" , "doté d'une solide expérience politique" , " de centre-gauche" … Les qualificatifs sur ce registre abondent dans la presse française pour décrire Henrique Capriles Radonski, le candidat de l'opposition à l'élection présidentielle du 7 octobre prochain au Venezuela. Cette description ressemble fortement à celle faite de Manuel Rosales, candidat malheureux de la droite à l'élection présidentielle de 2006 remportée haut la main par Hugo Chavez. Elle vise à donner une image édulcorée et rassurante du candidat hors des frontières du Venezuela. Il faut savoir que Henrique Capriles Radonski est avant tout un "héritier" , fils de deux des plus puissantes familles du pays. Sa famille paternelle dirige un empire médiatique, industriel et immobilier, tandis que sa famille maternelle est à la tête du principal groupe d'exploitation cinématographique du pays. Henrique Capriles commence sa carrière politique au sein de COPEI, parti (…) Lire la suite »

Mythes et réalités de la lutte contre la drogue au Venezuela

Romain MIGUS
La fin des accords qu'entretenait au Venezuela le Gouvernement Bolivarien avec la Drug Enforcement Administration (DEA) a été la pierre angulaire d'une guerre médiatique et psychologique contre la Révolution Bolivarienne. Nombreuses sont les déclarations du gouvernement des Etats-Unis qui laissent croire que les mafias de la drogue règnent en paix sur le Venezuela. Ces calomnies, pourtant contredites par de nombreux rapports d'organismes internationaux sont amplifiées par les grandes entreprises transnationales de communication. Le consommateur de ce type d'information a alors tendance à dénigrer le gouvernement bolivarien. Or c'est bien là l'effet recherché : faire passer la Révolution Socialiste vénézuélienne pour un complice du trafic de drogue international au yeux de l'opinion publique mondiale, et ce, à fin de justifier n'importe quelle action belliqueuse mené au nom de la légitime guerre contre ce problème de santé public. Le récent accord que les Etats-Unis viennent de (…) Lire la suite »

L’opposant vénézuélien Leopoldo López en visite à Londres : ça sent le fascisme !

Romain MIGUS
L'ancien maire de la commune de Chacao, Leopoldo López arrivera à Londres à la fin de ce mois de mai, il est également l'un des principaux dirigeants du parti dit « social-démocrate » Un Nuevo Tiempo [Un Nouveau Temps], fondé et dirigé par Manuel Rosales, qui a fui la justice vénézuélienne [il est au Pérou, NdE]. Il sera accompagné par Luis Giusti, ancien président de PDVSA [société pétrolière d'État, NdE], ancien membre de l'équipe de direction de la pétrolière privée Shell et membre des laboratoires d'idées Council on Foreign Relations et Center for Strategic and International Studies. Ces chefs de file de la contre-révolution ont été invités par l'École de Commerce de Londres pour participer à un forum où assisteront également plusieurs représentants d'entreprises multinationales et l'ancien président du Chili, Ricardo Lagos. Le thème du forum : « Amérique latine : la croissance se poursuit en période de turbulences » nous indique, de fait, l'orientation du débat… Quelques (…) Lire la suite »