Les media d’opposition vénézuéliens et leurs alliés politiques tirent profit de la tragédie Faddoul pour reprendre les guarimbas.
A moins de 24 heures de la tragique découverte des trois corps sans vie des frères Faddoul (fils de l'entrepreneur libano-canadien du même nom) et de leur chauffeur Miguel Rivas, alors que tous les secteurs de la société ont manifesté leur indignation, alors que le Procureur Général, le responsable du Corps d'Investigation Scientifique, Pénale et Criminelle du Ministère de l'Intérieur et de la Justice (CICPC), et les députés de l'Assemblée Nationale ont déclaré prendre des mesures d'urgence contre le crime organisé et l'insécurité qui affectent tous les vénézuéliens, les media commerciaux , les partis et « ONG » d'opposition de droite essaient de tirer profit de cette tragédie pour attaquer le gouvernement. Ils ont appelés à des blocages sauvages des points stratégiques de Caracas et des grandes villes vénézuéliennes (les fameuses guarimbas), ainsi qu'à une concentration face au Ministère de l'Intérieur et de la Justice.
Face à la stratégie déstabilisatrice des guarimbas, qui (…)Lire la suite »
A Mr Serge July,
Rédacteur en chef de Libération,
P.D.G de Libération
Et Antoine de Gaudemar
Directeur de la Rédaction
Cher Mr July,
Messieurs,
Je vous écris à propos de la publication dans la rubrique « Courrier » de Libération du 12 janvier 2006 d'un extrait de l'article que j'ai fait paraître sur plusieurs sites Internet en réponse à celui de M. Armengaud, paru dans votre journal le 9 janvier sous le titre, « Le credo antisémite de Hugo Chavez ».
1) Je ne vous ai envoyé aucun courrier et je n ai fait aucune démarche pour que mon article soit publié dans Libération. Or vous en publiez, sans mon autorisation, un extrait dans la rubrique « Courrier », en laissant entendre que cet article vous était adressé. Pourriez-vous me fournir les preuves que Romain Migus, citoyen français résidant à Caracas et travaillant comme conseiller en communication, vous a envoyé un quelconque courrier vous autorisant à publier son article ?
2) L'extrait de l'article que vous publiez (…)Lire la suite »
Caracas, lundi 9 Janvier 2006.
A la lecture de l'article de Jean Hebert Armengaud, « le credo antisémite de Hugo Chavez » (Libération du 9 janvier 2006), je fus pris de sérieux doutes personnels. Vivrais-je dans un pays ou le président démocratiquement élu stigmatiserait une part de sa population en raison de sa religion ? Le chavisme serait-il un mouvement politique antisémite ? Serais-je devenu aveugle au point de ne pas voir les pogroms bolivariens ? Serais-je devenu sourd au point de ne pas entendre les appels à la haine contre les juifs, professés depuis l'exécutif ? ( Le Monde du 9 janvier n'est pas en reste... : Le centre Wiesenthal accuse Hugo Chavez d'antisémitisme. www.lemonde.fr/web Ndlr. )
Mes doutes personnels ne durèrent pas plus longtemps que la lecture du titre de l'article de Libération. Car placé légèrement en dessous, apparaissait le nom de l'auteur de cette accusation. Jean Hébert Armengaud se fait depuis plusieurs années l'écho des accusations les plus (…)Lire la suite »
Comme le rappelle le journaliste Michel Collon, « chacune des guerres US des cinquante dernières années a été précèdée de gros media-mensonges discrètement démentis par la suite ou non » (1). Ces media-mensonges s'organisent autour de quatre thèmes : « 1°Personnifier ennemi. 2° Faire reposer l origine de la guerre sur le pays victime. 3°Faire croire que les motivations de l guerre sont humanitaires. 4° Propager des récits d atrocités. » (2)
Cette stratégie macabre est à l'oeuvre au Venezuela depuis l'arrivée au pouvoir de Hugo Chavez. Depuis 1998, cette propagande de guerre s'est déjà réalisée en tout points.
« Personnifier l'ennemi » fut plutôt aisé. Le charisme du président vénézuélien, son aisance communicationnelle, et son style atypique ont eu vite fait d'accaparer l'attention des media de masse qui réduirent au silence le travail révolutionnaire de millions de vénézuéliens réunis en Comité de quartiers pour faire progresser la démocratie participative dans leur pays. Le (…)Lire la suite »
Caracas, le 20 juillet 2005.
Conformément au décret présidentiel 1.666, 5654 Comités de Terre Urbains se sont créés au Venezuela. Leur rôle est de faire un relevé cadastral des zones les plus pauvres du pays, un recensement de ses habitants et une collecte de leur histoire. Ces organisations populaires qui tissent des liens privilégiés avec l'Office Technique National pour la Régularisation de la Terre a distribué, au cours de l'année 2003-2004, 70.762 titres de propriété dont ont bénéficié 532.413 personnes.
Les milliers de petites lumières qui surgissent des collines, la nuit, à Caracas, font penser à une voie lactée qui se perd à l'horizon. Mais lorsque le jour se lève cet aspect onirique est vite occulté par une dure réalité. Des centaines de milliers de ranchos sont installés sur les hauteurs de la capitale vénézuélienne, constituant les quartiers les plus pauvres de la ville.
Dès les années 50, poussés par le rêve d' une vie meilleure et au cours de la décennie suivante (…)Lire la suite »
Les cordons bleus de Gramoven
Caracas, mercredi 8 Juin 2005.
Tôt le matin, à Catia, les buhoneros installent leurs échoppes, les livreurs apportent poissons et quartiers de viande aux épiceries. L'odeur de friture des empanadas a déjà envahi les rues, signe que le petit déjeuner est prêt ; « a la orden » comme disent les vendeurs de rues. Ce quartier populaire de Caracas commence à entrer dans son ébullition quotidienne.
La camionnette qui nous emmène dans le secteur Gramoven, plus haut dans la colline, est remplie d'étudiants qui partent acheter leur carnet de bus au quart du prix normal au Nucleo de Desarollo Endogeno implanté dans le quartier.
Les résidents du secteur Gramoven ont nommé ainsi leur lieu de vie en raison de l'implantation de l'entreprise nationale : « Farine Gramoven ». Depuis le haut de la butte où celle-ci est située, on retrouve chaque jour sa production dans les assiettes vénézuéliennes.
Dans ce quartier populaire, la misère et la faim ont fait leur (…)Lire la suite »
Caracas, le 15 mai 2005.
Un soleil radieux illumine le quartier "23 de Enero", les vendeurs de rue interpellent les passant à la criée leur proposant fruits et légumes, cachapas et arepas, odeur et couleur...
Le 23 de enero est un quartier populaire de Caracas ou d'immenses barres d'immeubles décrépitées paraissant s'étendre à l'infinie jouxtent les maisons posées anarchiquement sur les collines.
Ici, on est en terre chaviste. Avant d'avoir la confirmation par la voix de ceux qui y résident, les murs du « veintitrés » parlent pour eux. On y voit des portraits de Bolivar, de Zamora bien sur... mais aussi de Karl Marx ou Manuelita Sanz. Les écrits y sont sans appel : Viva Chavez ! Vota NO ! Con Chávez manda el pueblo !
Ce vendredi, dans la bibliothèque de La Cañada au coeur de ce quartier, c'est la remise des diplômes de la mission Robinson I.
La mission Robinson est un programme gouvernemental d'alphabétisation. Composé en trois niveaux, il donne l'équivalent du niveau (…)Lire la suite »