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Auteur : Jean-Luc MELENCHON

Venezuelaaaaaa : « Le Monde » ne nous informe pas

Jean-Luc MELENCHON

Le journal Le Monde a, sur la politique latino-américaine, une ligne éditoriale totalement alignée sur la droite du parti Démocrate des États-Unis d’Amérique et les agences d’influence diverses qui entourent cette fraction du pouvoir aux États-Unis. C’est bien son droit. S’il prévenait ses lecteurs de ce parti-pris ce serait mieux. Ceux-ci méritent de savoir qu’ils ne sont pas informés mais orientés dans ce domaine.

Ainsi de l’entretien très étrange que le quotidien consacre au putchiste Juan Guaido. Je mets le lien pour que tout le monde puisse profiter du niveau intellectuel des arguments de ce personnage déchu. Mais après lecture, une question reste : pourquoi le grand quotidien ne dit-il pas à ses lecteurs que ce monsieur n’est plus président de l’Assemblée nationale depuis le mois de janvier dernier ? En effet la droite anti-chaviste a choisi un autre candidat et l’a élu dans une assemblée où les Chavistes sont minoritaires. Ils l’ont fait parce qu’au Venezuela, comme dans tous les pays du monde, personne n’aime les politiciens qui appellent les forces étrangères à intervenir dans leur pays et les sanctions commerciales à être renforcées alors que le peuple souffre déjà cruellement des menaces de l’une et de la réalité de l’autre. Rendre compte de ce qui se passe au Venezuela pour aider à comprendre nécessite au cas présent de se demander pourquoi Juan Guaido n’est arrivé a rien en (…) Lire la suite »
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Nouveau : les retraités paieront les crises économiques.

Jean-Luc MELENCHON

Mercredi 29 janvier 2020

Depuis qu’il a surgi comme modèle dominant, le capitalisme est un système économique instable. Entre la fin du dix-neuvième siècle et le milieu du vingtième siècle, il a connu une crise tous les trente ans en moyenne. Depuis lors, dans la période contemporaine, c’est une crise tous les dix ans. Elles se traduisent par une gigantesque destruction de capital et une anémie parfois prolongée de l’activité. Dans ces contextes, les filets sociaux de la protection sociale fonctionnent comme des amortisseurs contre-cycliques distribuant du pouvoir d’achat d’où l’activité peut repartir. Dans la période contemporaine, celle du capitalisme financier, les politiques économiques visent à étendre le champ du marché en réduisant celui des services publics et de la solidarité sociale. Les secousses des crises financières se propagent donc plus profondément dans le tissu des peuples concernés. L’objectif de la finance est de marchandiser tout ce qui peut l’être. Les prestations sociales sont un (…) Lire la suite »

Macron crée un droit de censure policière sur les sites internet

Jean-Luc MELENCHON
Mercredi 22 janvier, la majorité LREM a adopté en seconde lecture la proposition de loi Avia visant soi-disant à lutter contre la haine sur internet. En juillet dernier, j’avais défendu une motion de rejet contre ce texte. En effet, derrière des intentions apparement louables, il ouvre la possibilité de pratiques dangereuses sur les réseaux sociaux, notamment la censure privée. Déjà, l’intervention des multinationales du numérique dans la vie politique est une réalité. En 2019, Facebook avait coupé la canal WhatsApp de Podemos en pleines élections générales en Espagne. En 2018, un changement dans l’algorithme de recherche de Google aux Etats-Unis avait pénalisé grossièrement les sites internet de gauche et anti-impérialistes. Mais la seconde version de ce texte comporte une disposition plus grave encore. Le gouvernement a utilisé ce texte pour donner à la police un pouvoir arbitraire et absolu de censure sur internet. Et cela sans crier gare et en dernière minute ; il a proposé (…) Lire la suite »

Macron et le Venezuelaaaaaaa ! Un putschiste a l’Elysée

Jean-Luc MELENCHON

Emmanuel Macron entretient une passion vénézuélienne des plus cocasses. Son principal conseiller en communication fut un participant essentiel à la campagne présidentielle du chaviste, Nicolas Maduro. Pourtant, dès qu’il fut élu, Macron s’aligna très strictement sur la diplomatie des USA et sur les personnages violents qui l’animent.

Ces jours-ci a eu lieu un épisode peu relevé par la presse et même par les milieux anti-chavistes les plus radicalisés. En effet, personne n’y a fait attention, mais le président Emmanuel Macron a reçu à l’Elysée Juan Guaido, le chef du putsch raté au Venezuela. Quoi que l’on pense du Venezuela et de son gouvernement, une telle réception interroge. Est-il normal de dérouler le tapis rouge pour un homme qui a fait une tentative de putsch dans son pays ? Un homme qui prétend y vivre sous une dictature mais qui s’y trouve pourtant en liberté après une tentative de soulèvement et une tentative de putsch militaire ? Un homme qui rentre et sort du pays sans obstacle après tout cela ? Est-il acceptable qu’il soit reçu en grande pompe alors qu’il n’est même plus président de l’Assemblée nationale de son pays après avoir été battu par un autre opposant de droite au gouvernement chaviste ? En effet, le 5 janvier 2020, un groupe de députés frondeurs de l’opposition a ravi le perchoir de (…) Lire la suite »
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Alerte à l’escalade vers la guerre

Jean-Luc MELENCHON
L’assassinat du général iranien Soleimani engage une escalade irresponsable. Car la réplique viendra inéluctablement. Quand et jusqu’où ? Trump a ouvert un bras de fer dans lequel il engage sans concertation tous les pays impliqués dans l’OTAN. Et pour quels motifs ? Avec quels buts ? Nous sommes une Nation indépendante. Pas une boîte de Smarties. Nous avons le droit de savoir où vont nos alliés et ce qu’ils veulent. C’est décidément impossible avec les gouvernements des États-Unis. Il est donc décidément urgent de sortir de l’engagement dans l’OTAN. La France doit retrouver sa liberté de décision et de refus des aventures guerrières que l’Empire nord-américain déchaîne pour ses propres raisons électorales ou autres. Il ne peut pas être question de s’en tenir aux phrases creuses sur la « priorité à la stabilité » qui sert de prétexte à toutes les capitulations. Qu’est-ce que « la stabilité » dans un conflit ouvert ? Ou bien cette phrase ne veut rien dire, et c’est un très (…) Lire la suite »
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Le vert comme alibi

Jean-Luc MELENCHON
Le 11 décembre, la nouvelle présidente de la Commission européenne présentait un projet de « pacte vert ». Elle ouvrait ainsi la première étape d’une bataille que les Insoumis vont porter dans les prochains mois, au Parlement européen et à l’Assemblée nationale. Écologie populaire contre écologie de marché. Le plan présenté par la Commission européenne repose évidemment sur la métaphysique de la main invisible du marché. Une confiance aveugle des libéraux qui fonctionne comme une hallucination permanente. Ursula Van Der Leyen ne prévoit donc d’aucune façon de remettre en cause le libre-échange. C’est pourtant par là qu’il faudrait commencer. L’augmentation constante du transport de marchandises par bateau ou par avion n’est pas compatible avec l’extinction progressive de nos émissions de gaz à effet de serre. Le « deal » de la commission européenne se borne à proposer quelque chose qui existe déjà : l’inclusion d’un chapitre « développement durable » dans les accords commerciaux. (…) Lire la suite »
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Retraite : cadeaux aux riches et déficit organisé

Jean-Luc MELENCHON

Pendant qu’il débite des mensonges contre les régimes spéciaux des petites payes, Macron créé un nouveau régime de retraites pour les grosses payes. Mais ce n’est pas sûr que ça leur profite non plus. Car il sera financé par l’ensemble des contribuables. Une autre conséquence de ce dispositif c’est le manque à gagner que cette faveur va entrainer pour les caisses de retraites. Et cela au moment même où il est question de lutter contre un éventuel déficit de celle-ci. Au total, c’est un somptueux cadeau supplémentaire fait au patronat : une somme supérieure à l’abolition de l’impôt sur la fortune. Et un beau trou dans la caisse de 7 milliards par an au total.

Premier volet : le nouveau régime spécial grosse paye. En effet dans la loi PACTE votée il y a quelques semaines, il y a du neuf. Ceux qui cotiseront pour une retraite dans une assurance privée pourront déduire de leurs impôts le montant de leurs cotisations. Génial non ? Ce qu’ils ne paieront pas devra bien être payé par quelqu’un. C’est prévu : tous les autres contribuables passeront à la caisse. Ou bien sinon ce sera des services publics en moins. Ce nouveau régime spécial payé par les contribuables sera en fait quasi obligatoire si les cadres veulent maintenir leur niveau de revenu à la retraite. Ils paient dès maintenant, cela va de soi. Donc pour avoir de l’argent demain ils auront moins de pouvoir d’achat aujourd’hui. Une mesure qui va aggraver le ralentissement de l’activité économique. Pour compenser cette mauvaise affaire d’aujourd’hui, Macron fait un deuxième cadeau qui sera donné après-demain quand les heureux cotisants arriveront à l’âge de payer leur pension. En effet (…) Lire la suite »
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Féminicides : Nicole Belloubet protège l’inaction

Jean-Luc MELENCHON
Samedi 23 novembre a eu lieu la marche contre les violences sexistes et sexuelles. Ce fut un grand succès dans la capitale. La cause est là : depuis le début de l’année, 137 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint d’après le décompte du collectif « Féminicides par compagnons ou ex ». D’abord regardé de haut et même parfois nié dans sa spécificité, le phénomène est pourtant identifié et quantifié de longue main dans les services de première ligne comme ceux de la Justice. À présent, le sujet est connu et reconnu. Du coup, la semaine dernière, l’inspection générale de la Justice publiait un rapport sur les suites données par la police et la justice aux cas de violences conjugales. Pour cela, les hauts-fonctionnaires ont étudié des cas d’homicides reconnus comme tels par la Justice. Ce qu’ils ont constaté est terrible pour l’administration dirigée par Nicole Belloubet. Et spécialement pour elle personnellement qui endosse la responsabilité d’avoir aggravé la situation (…) Lire la suite »
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Les enfants aussi ! Honte à la macronie !

Jean-Luc MELENCHON
Glaçant : le 20 novembre, jour anniversaire de la convention internationale des droits de l’enfants, une dizaine d’associations a lancé une alerte terrible. Parmi elles, la fédération des acteurs de la solidarité, la fondation Abbé Pierre, la Ligue des Droits de l’Homme ou l’Unicef. Elles signent ensemble un texte pour demander au gouvernement d’agir en urgence pour mettre à l’abri des milliers d’enfants à la rue. Dans le même temps, Louis Gallois, président de la fédération des acteurs de la solidarité et Antoine Durrleman, président du centre d’action sociale protestante, publient une tribune dans Le Monde où ils qualifient la situation actuelle de « retour au temps médiéval ». Le 4 novembre dernier, à Paris, une femme a été obligée d’accoucher de jumeaux après 5 mois de grossesse. Elle venait de passer six semaines à la rue. Un de ses deux enfants est mort-né. Ce n’est pas le premier enfant mort à la rue depuis le début de l’année. Selon le recensement du collectif des morts (…) Lire la suite »

Les racistes de Bolivie prennent le pouvoir

Jean-Luc MELENCHON

Photo : Le putschiste Camacho pose avec la bible sur le drapeau national au palais présidentiel de Bolivie.

Une nouvelle fois, les USA et leur système médiatique mondial viennent de frapper un gouvernement progressiste. C’est en Bolivie. Les « forces démocratiques » en insurrection contre le gouvernement légal ont commencé par faire des pogroms contre les indiens, tabassé des gens dans la rue, incendié les maisons de militants et ministres, attaché à un arbre le directeur de la télévision et ainsi de suite.

Puis l’armée a envahi le palais présidentiel pour « réaliser la démocratie et protester contre la violence du pouvoir d’Evo Morales ». Le chef des putschistes n’a jamais été élu par personne. Mais c’est un démocrate paraît-il. Il s’inscrit dans le profil du crétin vénézuélien, Guaido, « président de fait » reconnu par Macron mais détesté par tout le monde au Venezuela. Y compris l’opposition de droite, surtout depuis les révélations sur ses liens avec les narco-trafiquants. Le fasciste bolivien s’appelle Camacho, un beau gosse de riches, pourri d’argent sale. Dans « un souci d’apaisement », le président Morales a appelé à de nouvelles élections qui devaient être organisées par un Tribunal électoral renouvelé. Malgré, cela l’opposition a continué les meurtres d’indiens et les incendies de maisons de dirigeants de gauche en réclamant la démission immédiate de Morales et son exclusion du futur scrutin. Ce qui prouve l’inutilité des concessions à de telles personnes. Selon France (…) Lire la suite »