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Auteur : Jean-Luc MELENCHON

Jean-Luc Mélenchon : « Le rassemblement de la ’gauche’ empêcherait le peuple de se fédérer »

Jean-Luc MELENCHON

Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise n’attend rien des frondeurs du PS ni des Verts qui « sont engagés dans des primaires internes ». Il estime qu’il faut « gagner ses galons soi-même ». Entretien (L’Humanité, 20 septembre 2016).

Alstom, loi travail... l’actualité sociale reprend le dessus. Comment éviter la surenchère identitaire qui a marqué l’été ? Jean-Luc Mélenchon La question identitaire est une diversion. C’est une vieille ruse des importants. Le quotidien des gens, c’est la question sociale et la question écologique. Notre tâche consiste donc à ramener ces questions dans l’appétit des premiers concernés. Car, alors, quelle que soit l’entrée, on arrive au même point : la défense de l’intérêt général humain se confronte soit à la cupidité de l’intérêt capitaliste, soit à la logique anti-écologique de la politique dite de l’offre. Face au mur médiatique, je crains que nous ne soyons obligés d’introduire ces grandes questions par effraction pendant toute la campagne. Vous dites, dans votre livre le Choix de l’insoumission (Seuil, 18 euros), avoir tourné le dos à la stratégie qui consiste à rassembler la gauche de « Macron à Mélenchon ». Qu’en est-il de la gauche en rupture avec la ligne (…) Lire la suite »
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Du Brexit et de Madrid, perplexe mais motivé

Jean-Luc MELENCHON

À la sortie de l’Élysée, je suis revenu chez moi en courant chercher mes affaires puis prendre mon avion pour Madrid où il avait été convenu que je participerais à la soirée électorale avec la coalition Unidos-Podemos. Je ne raconte pas la visite à l’Élysée car Danielle Simonnet et Éric Coquerel, qui m’y accompagnaient, l’ont fait sur leurs blogs respectifs. Et comme je me suis exprimé sur le perron de l’Elysée, je ne vois rien à y ajouter.

Je fais un point rapide sur le Brexit, quoique je me sois aussi beaucoup exprimé sur le sujet. Je ne suis plus ni choqué ni meurtri du fait que la meute ait recommencé ses hurlements en assimilant mon point de vue à celui du FN. Nous savons tous dorénavant que c’est là une expression de la peur panique des importants et de leurs médias. Ils continuent à penser qu’en caricaturant et en assignant à domicile d’extrême droite (racistes, xénophobes et blablabla…) ceux qui critiquent l’Europe ils maintiendront le silence dans les rangs et une saine peur de moutons bêlant autour des bons bergers. Mais, en fait, c’est surtout l’aveu du fait qu’ils sont incapables de dire un mot en faveur de l’Europe elle-même ou de sa contribution au bonheur des gens. Tout simplement parce que c’est impossible. D’Europe ne viennent que des malheurs. Restent donc juste comme liant la peur, la matraque, les sanctions comme arguments pour notre chère Union européenne. À moyen terme, ils ont perdu d’avance. (…) Lire la suite »
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Que vienne l’heure du peuple !

Jean-Luc MELENCHON

Ce soir s’achève la campagne électorale la plus étrange, la plus démoralisante, la plus glauque que nous ayons connu depuis bien longtemps. Elle s’est entièrement déroulée dans une ambiance de peur et de méfiance.

Elle a été dominée de bout en bout par l'extrême droite dont le thème, le style, le ton ont dominé et défiguré les paroles et même les stratégies de tous les partis de gouvernement. Ce soir une catastrophe a été évité de justesse, il faut en remercier les millions de personnes qui ont voté avec des bulletins de vote pourtant contraires à leurs convictions les plus profondes. Le gouvernement et le premier ministre responsables en premier rang de cette débandade auraient tort d'analyser comme une victoire un score acquis sous la menace et le chantage. Tout au contraire le président de la République doit entendre le message de colère que le pays a adressé et prendre ses dispositions pour que Manuel Valls, le premier responsable de la politique qui a créée cette situation, soit renvoyé dans ses foyers. Pour être à la hauteur des événements tout au contraire il nous faudrait, comme nous avons su le faire dans le passé, comprendre que les menaces qui pèsent sur la démocratie, celles (…) Lire la suite »
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Grèce : un accord contraint qu’il ne faut pas soutenir

Jean-Luc MELENCHON

« Un revolver sur la tempe », selon ses propres termes : Tsipras a signé un « compromis ». Aussitôt, les trompettes des louanges relaient la traditionnelle propagande gouvernementale pour célébrer le rôle de facilitateur de Hollande, la force du « couple franco-allemand » et réciter les refrains, les mantras et les calembredaines habituelles des eurolâtres

La vérité toute crue est, une fois de plus, à des lustres des pseudos analyses de commentateurs qui ne comprennent pas ce qu’ils voient, parlent de textes qu’ils n’ont pas lu et font réagir des « responsables politiques » sans autres informations que celles données par ces plus que douteux intermédiaires. Sur tous les écrans la même image : madame Merkel face à Alexis Tsipras flanquée de Donald Tusk et de François Hollande. Un spectacle inacceptable. Pas seulement pour un Français à qui il est pénible de se voir de ce côté de la table et de surcroît assis en bout de banc ! Mais surtout pour un Européen. Car cette réunion devenue, faute de critique des commentateurs, une « instance », n’a aucune légitimité. Il y a un Conseil des gouvernements, il y a un Eurogroupe. Il n’y a pas de tandem faisant office d’audit ! La proposition issue de cette réunion n’a donc aucune légitimité. D’ailleurs, les Italiens (troisième économie du continent) ont lourdement protesté. Et le gouvernement (…) Lire la suite »
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Grèce : quelques nouveaux éléments d’appréciation sur le compromis

Le problème en Europe, c’est l’Allemagne de Merkel

Jean-Luc MELENCHON

Maintenant nous entrons dans une bataille de propagande contre la Grèce de Tsipras. Une troupe composite de droitiers écumant de rage, de gauchistes toujours prompts à excommunier qui ne se plie pas à leur mantras abstraites, et d’ancien gauchistes pour qui l’échec des autres doit justifier leur propre mutation libéralo-libertaire, se coalisent pour chanter sur tous les tons la « capitulation de Tsipras ».

Que dis-je : « la première capitulation » comme titre « Médiapart ». Car bien-sûr, il y en aura d’autres ! C’est acquis d’avance ! Il est temps de se démoraliser promptement ! Il est juste de rentrer à la maison, de ranger les banderoles pour en faire des mouchoirs, d’éteindre les lampions et de se couvrir la tête de cendres froides. Jean Michel Aphatie a immédiatement posé le diagnostic : Tsipras a promis n’importe quoi, et maintenant, comme tous les autres, il doit « s’incliner devant les réalités ». Les réalités c’est la politique des intérêts allemands avec lesquels nous sommes appelés à collaborer dans notre propre intérêt ! Cette vision de la réalité n’est pas conforme aux faits. Elle est seulement une pièce dans le jeu de nos ennemis. Le but de notre lutte est la victoire. La partie se joue dans un délai qui n’est pas de huit jours. Deux rythmes sont à concilier. D’abord celui de l’opinion grecque parce qu’il engage la survie du gouvernement de Syriza. Ensuite celui des (…) Lire la suite »
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Grèce : refuser le coup d’État financier de la BCE

Jean-Luc MELENCHON
La décision de la BCE (Banque centrale européenne) à l'encontre de la Grèce entraîne l'Europe dans une direction autoritaire inouïe et l'Euro vers une crise majeure. Couper les liquidités d'un pays a déjà été fait contre Chypre. Ce pays avait été mis à genoux par la violence d’un procédé qui s’identifiait comme un acte de guerre. A présent, c’est sur la base d’une « présomption » de blocage de la discussion, appréciation politique qui n’est pas dans ses statuts, que la BCE menace le système bancaire grec d’effondrement. Par cette décision et la sinistre déclaration de Junkerselon laquelle « Il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les traités européens » est donc proclamée une théorie de la souveraineté limitée des peuples européens. Ce jour est donc un jour sombre dans l'Histoire de l'Union européenne ! Notre solidarité avec le nouveau gouvernement grecqui veut respecter son mandat doit être très active. Je demande au président de la République François Hollande de (…) Lire la suite »
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L’effet domino, vite !

Jean-Luc MELENCHON

La victoire de Syriza est un événement historique. L’ère de la toute-puissance arrogante des néo-libéraux en Europe commence sa fin. Une occasion extraordinaire se présente pour refonder l’Europe, c’est-à-dire une occasion d’abolir les traités qui en ont fait ce monstre libéral monétariste. A partir de notre victoire en Grèce on peut imaginer un effet domino. Ce serait comparable à celui qui a touché l’Amérique latine.

Là bas c’est ce qui s’est passé après qu’un premier pays se soit débarrassé de son gouvernement du PS ou de la droite, ou des deux en coalition, qui obéissaient au doigt et à l’œil du FMI. En effet, les mêmes le font ici avec la Troïka et madame Merkel ! La vague commencée là-bas vient d’arriver en Europe en passant par le sud de celle-ci qui en est le plus proche culturellement. Evidemment, les puissants et le système cherchent la parade. L’opération de la BCE en est une illustration dont je parlerai la prochaine fois. Dans l’immédiat, un premier barrage idéologique se met en place. Son objectif est de dénaturer le sens de ce qui vient de se passer. Hier infréquentable et qualifié de « Mélenchon grec » pour mieux le diaboliser, Tsipras semble faire désormais l’unanimité. La description à présent veut en faire un quasi membre du PS quand bien même les électeurs grecs ont pourtant envoyé dans les poubelles de l’Histoire le lamentable président de l’Internationale socialiste (…) Lire la suite »
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Lu sur le blog de Jean-Luc Mélenchon

Pendant que la poussière retombe

Jean-Luc MELENCHON

Ces quelques lignes sont destinées à rassurer les amis qui s’inquiètent de mon silence. Je suis très honoré de leur inquiétude. Je leur dis ce que l’expérience de la lutte apprend : après le choc, il faut donner son temps à la poussière pour retomber. En ce moment je participe activement au processus de discussions collectives qui occupent notre calendrier au Parti de gauche. On analyse ensemble.

Avec soin, en dépit de l’immense fatigue qui nous accable tous. Et dans le retour en boomerang de tous les problèmes de nos vies personnelles si malmenées dans cette interminable campagne. Tant que nous n’aurons pas conclus, tous ensemble, tant que je n’aurais pas fini de recharger l’éponge à idées auprès de mes camarades, je ne m’en sens guère pour allonger le torrent commentateur actuel. Je n’ajouterai pas donc ma contribution au flot de ce que je lis et lirai encore à propos du score du Front National. Ce genre politologique a tendance à tourner en rond depuis vingt ans autour des mêmes compilations d’analyses sociologiques et de notations psychologisantes. J’y trouve souvent une sorte de déterminisme mécaniste finalement moins utile qu’il y paraît. En objectivant les causes, on finit par oublier les effets et par nier les dynamiques qu’ils contiennent. A la fin, je pourrai même m’intéresser davantage à ceux qui produisent ces commentaires qu’à l’objet qu’ils pensent traiter. (…) Lire la suite »
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le Grand Marché Transatlantique. Nous pouvons les mettre en échec. Le 25 mai, chaque voix comptera.

Jean-Luc MELENCHON

Extrait du billet de JL Mélenchon relatif au GMT (TAFTA) : « Hollande, le muet de l’Europe » 19 mai 2014

Vivent les poulets ! Enfin ! On n’y croyait plus ! Après six ans de lutte dans un silence assourdissant, les médias découvrent enfin le projet de Grand Marché Transatlantique, marché unique entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Mieux vaut tard que jamais ! Nous avons fini par percer le mur du silence. C’est une nouvelle leçon sur le fonctionnement du système médiatique. En parler dans des discours, éditer un livre, imprimer 80 000 brochures, distribuer plus de 4 millions de tract sur le sujet n’affectaient pas les médiacrates. Même la une de « Marianne » ne leur en toucha une sans faire bouger l’autre, selon le mot de Chirac. Pour que l’on en parle, il aura fallu faire du spectacle. Passionnante leçon de chose. Merci, donc, à « la brigade des poulets anti-GMT » et aux camarades qui se sont déguisés en poulets ! Depuis, le panurgisme médiatique fait son œuvre : la une du Monde mercredi, celle du Parisien vendredi, etc. On ne s’en plaint pas. Pourtant, ce projet ne (…) Lire la suite »

« Le Monde » nous rappelle au mépris qui lui est dû

Jean-Luc MELENCHON
(...) Voici pour une fois dans ce blog, une rubrique « people » et « happy few ». Madame Maligorne de l’AFP m’avait invité à son pot de départ de son poste à l’AFP. J’ignorais qu’il s’agissait d’une soirée mondaine. Je n’en fréquente aucune. Je ne vais d’ailleurs jamais à aucune soirée de quelque sorte que ce soit pour la raison que je n’ai jamais le temps de quoi que ce soit. C’était une exception accordée à la descente d’un train depuis le Parlement européen pour quelqu’un que j’estime. Je ne savais pas que le Président et le Premier ministre viendraient. Les deux sont venus. Les deux se sont avancés à ma rencontre alors que je me tenais à distance, non par crainte ni embarras mais pour ne pas donner prise à ce que je redoutais alors, connaissant le degré de perversité de ceux qui se trouvaient dans cette pièce. Je les pensais bien capables à la fois de vous inviter de façon pressante puis de vous reprocher d’être venu. On m’avait pourtant juré que ce ne serait pas un (…) Lire la suite »